Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
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TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
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SERMONS PAR ÉDOUARD ROBERT-TISSOT


III

Les héros du devoir.

 

Comment ferais-je un si grand mal et pécherais-je contre Dieu ?

(GENÈSE XXXIX, 9.)


Qu'est-ce qu'un héros? Un homme qui se distingue à la guerre par ses actions d'éclat, un homme qui sacrifie sa vie à la cause qu'il veut faire triompher, un homme qui sait mourir pour sauver ses frères. La guerre a ses héros, la science a ses héros, la charité a, les siens; celui qui se dévoue à soigner des malades en temps d'épidémie, avec la presque certitude d'être atteint par la contagion et d'y succomber; celui qui, au péril de ses jours, se jette dans une maison en feu pour en retirer un enfant qui va périr dans les flammes; celui qui lutte corps à corps avec un chien enragé, tous ceux-là, tous ceux qu'inspire cette intrépidité, cet oubli d'eux-mêmes, ce mépris du danger, cet amour de leurs semblables, ce dévouement à la cause qu'ils servent, sont des héros.

Mais cet héroïsme-là n'est pas à la portée de chacun, je veux dire que, pour déployer ainsi notre vertu, il faut en avoir l'occasion ; aussi je désire vous entretenir aujourd'hui d'un héroïsme à la portée de chacun de nous, l'héroïsme qui consiste à opposer le « non » d'une volonté ferme aux séductions du diable, le «non possumus », le « je ne puis autrement » de la conscience, aux sollicitations de l'Ennemi. J'admire Winkelried et tous ceux qu'un même esprit de sacrifice et d'amour anime; mais j'admire aussi, j'admire autant, j'admire même plus ces humbles serviteurs du devoir, ces fidèles esclaves de Dieu qui dans les heures de la tentation ne se demandent pas : Qu'est-ce qui me rapportera le plus de jouissances, le plus d'argent, le plus de popularité, le plus d'influence, le plus de plaisir, mais simplement : Qu'est-ce que Dieu veut ? qui savent dire avec Joseph : Comment ferais-je un si grand mal ?

La société, l'Église, la famille ont besoin de ces héros-là, d'hommes qui sachent dire non ; puissé-je vous pousser, avec le secours de Dieu, à en augmenter le nombre; ils sont le sel de la terre ; Dieu veuille que ce sel soit largement semé parmi nous ! Rien n'est perdu pour un peuple, tout va bien dans une Église et dans une famille, quand ils comptent dans leur sein des hommes dont la préoccupation première et constante est de faire leur devoir, d'accomplir la volonté de Dieu.

Dans quelles circonstances avons-nous à déployer cet héroïsme, cette fidélité au devoir ? Que pouvons-nous en attendre ? Comment deviendrons-nous capables de cette fidélité ? Voilà les questions que je voudrais examiner.

Dans quelles circonstances avons-nous à déployer cette fidélité au devoir ? Toujours, évidemment; nous devons être toujours soumis à la volonté de Dieu. Mais, de même que la route pour le voyageur n'est pas toujours toute droite, et qu'il rencontre des bifurcations qui, suivant qu'il prend l'un ou l'autre des chemins, le conduiront à des destinations très différentes, de même nous rencontrons sur le chemin de la vie des bifurcations, et nous sommes alors tellement sollicités par Satan de prendre l'une des deux voies, qu'il y a de l'héroïsme à savoir lui dire non, et à s'engager dans l'autre résolument et sans regarder en arrière. Joseph était à l'un de ces embranchements de la vie; tout rendait la tentation redoutable, la séduction presque irrésistible : sa jeunesse, le désir de la jouissance, des sollicitations répétées, une impunité presque certaine. Ne trouvez-vous pas qu'il y a quelque chose d'héroïque dans le « non » que sa chasteté oppose aux instances enflammées de l'impureté ? Et comme notre terre serait transformée, combien plus nombreux seraient les hommes sains de corps et d'esprit, combien plus nombreux les époux étroitement unis, combien plus nombreux les jeunes gens aux aspirations nobles et élevées, si au lieu d'être couverte des victimes de ce vice, elle comptait en grand nombre des héros comme Joseph !

Du reste, la tentation dont triompha le fils d'Israël n'est pas la seule qu'on rencontre sur le chemin de la vie. Satan a une multitude de déguisements à son service, depuis celui du serpent qui glisse gracieusement parmi les fleurs, jusqu'à celui de l'Ange de lumière qui nous écrase de textes bibliques ; il tient compte habilement de l'âge, des dispositions, des sentiments, des besoins, de la position de celui qu'il veut faire sortir de l'étroit chemin de la vie éternelle et entraîner dans la voie large de la perdition. Joseph était jeune, à lui les tentations de la jeunesse ; mais on n'est pas toujours jeune ; aussi Satan a-t-il dans son arsenal des pièges pour tous les âges.

Écoutez ce qu'il dit à celui-ci : Dans ce monde, il n'y a rien comme l'argent; on est estimé, on a des amis dans la mesure où l'on est riche; un homme taré, mais riche, jouit d'infiniment Plus de considération qu'un homme honnête, mais pauvre ; l'argent mène à tout. Ainsi parle Satan, et il n'a pas tout à fait tort, malheureusement ; puis il ajoute : Il faut de venir riche ; pour cela le chemin du travail, de l'économie est long, on a le temps de mourir vingt fois avant de toucher le but ; il faut d'autres moyens, des spéculations, pas de scrupules ; les soldats qui vont à l'assaut s'inquiètent-ils de la boue du chemin, ne passent-ils pas par dessus tous les obstacles? Tu veux te faire une position. Ne te laisse pas arrêter par de vains préjugés, honnêteté, délicatesse, loyauté, véracité, qui ne retiennent que les sots. La fortune est là, saisis-la !... Mes frères, il faut de l'héroïsme pour opposer à toutes ces tentations, à tous ces conseils, aux exemples cités et à ces préceptes mondains, le « non » de l'honnêteté, et pour préférer la pauvreté honnête, qui pour être honnête n'en est pas moins la pauvreté, à la richesse inique, qui pour être inique n'en est pas moins la richesse. Dans ce monde, hélas ! le substantif, souvent, mange l'adjectif, on ne voit plus que la richesse, ses avantages, son prestige, et l'on en oublie bien vite l'iniquité.

Voici un homme dans la gêne, avec une nombreuse famille à élever. Satan lui dit : Tu as des convictions religieuses ? Qu'est-ce qu'elles te rapportent ? Te donnent-elles du pain ?

Te font-elles avancer ? Regarde autour de toi ; les puissants du jour, s'ils en ont, ne les affichent pas ; fais comme eux ; crois ce que tu voudras dans ton coeur, mais n'en parle pas ; mets ton drapeau dans ta poche ; opinions politiques, convictions ecclésiastiques, foi religieuse, que signifie tout cela ? Sois de l'opinion de tout le monde, fais ta partie dans le concert des loups, range-toi du côté des gros bataillons, prosterne-toi devant le succès et tu finiras bien par avoir quelques miettes de la table du riche. Ainsi parle Satan, et il n'a pas tout à fait tort. Il est certain en effet, que si la conversion, au sens biblique du mot, est trop souvent pour les hypocrites qui la simulent un moyen de capter la bienveillance des personnes charitables, la conversion en sens inverse, l'abandon de la foi, est un moyen de se concilier la faveur du monde, et il faut de l'héroïsme pour demeurer fidèle à Jésus quand il suffirait, je ne dis pas de le trahir ou de le renier, mais seulement de se taire pour sortir de la gêne, pour être à l'abri du besoin, ou pour monter.

Satan adapte ses tentations, ai-je dit, à l'âge, aux circonstances, aux besoins de ceux qu'il veut entraîner au mal ; généralement aussi, il ménage les transitions ; c'est peu à peu qu'il conduit ses victimes au point où il les veut mener; la route où il les veut faire entrer ne se sépare pas brusquement du droit chemin, elle le côtoie, elle lui semble longtemps parallèle. C'est surtout contre nos jeunes gens et nos jeunes filles qu'il emploie cette tactique. Tous, vous avez une tâche, un devoir, un travail ; la volonté de Dieu à votre égard, c'est que vous accomplissiez cette tâche, ce devoir, ce travail, à l'atelier, au bureau, à l'école, à la maison ; c'est par l'accomplissement de cette tache que votre volonté s'affermira, que votre intelligence s'éclairera, que votre caractère se formera et que vous deviendrez quelqu'un dans le monde, je veux dire un homme ou une femme à la hauteur de la mission que Dieu vous confiera plus tard. Or, c'est là ce que Satan ne veut pas ; il redoute ceux qui peuvent, ceux qui savent vouloir ; ce qu'il aime, ce sont les caractères ondoyants, chancelants, incertains, incapables de persévérance, et voilà pourquoi il s'acharne à vous détourner du devoir, à endormir votre conscience, à vous faire perdre le respect pour vos parents, vos maîtres, vos chefs, pour ceux qui vous parlent de devoir.

Et il le fait avec un art consommé : « N'est-il pas naturel que les jeunes gens recherchent les jeunes gens et les plaisirs de leur âge ? Ne faut-il pas qu'ils fassent leurs expériences ? La gaîté, est-ce donc un péché ? Dieu appellerait-il les siens à se cloîtrer ? N'y a-t-il pas des jouissances nobles et pures ? Ne faut-il pas élargir son horizon ? La vie d'aujourd'hui peut-elle être celle d'il y a un siècle ? » Encore ici, je reconnais qu'il y a beaucoup de vrai en tout cela. je dirai seulement que toute distraction, tout plaisir, toute jouissance, si noble, si pure, si élevée qu'on la suppose, quand elle éloigne du devoir, empêche l'accomplissement du devoir, dégoûte du devoir, doit être repoussée, parce que chaque négligence en prépare une nouvelle, plus grande et plus grave, et j'ajoute qu'il faut de l'héroïsme à un jeune homme ou à une jeune fille pour dire à des amis, non pas pervers, mais honnêtes, qui veulent l'associer à un plaisir, non pas grossier, mais pur : je ne peux pas me joindre à vous, car mon devoir m'en empêche.

J'ai essayé, mes frères, de vous indiquer quelques-unes des circonstances dans lesquelles nous avons à dire non à la tentation, à l'exemple de Joseph. Qu'avons-nous à attendre de cette fidélité au devoir ? Est-ce le chemin de l'honneur, de la renommée ?

Pas toujours ; Joseph, en effet, repousse la tentation, il est accusé faussement et jeté en prison. Les apôtres refusent de se soumettre aux injonctions des Juifs : ils sont arrêtés, emprisonnés, fouettés, mis à mort. Le Seigneur Jésus-Christ repousse victorieusement la plus formidable tentation à laquelle jamais homme ait été exposé, une tentation proportionnée à sa sainteté ; il ne veut rien de tous ces royaumes du monde, de leur puissance, de leur gloire et de leurs richesses que Satan lui offre, et il devient le méprisé et le dernier des hommes, l'homme de douleur, il meurt sur une croix !

Il peut fort bien arriver que votre victoire sur la tentation ait pour vous de semblables conséquences, toute proportion gardée ; vous ne deviendrez ni riches, ni puissants, les honneurs ne vous chercheront pas ; au contraire, on se moquera de vous, ou vous rangera parmi les êtres antédiluviens, la solitude se fera autour de vous.... Mais prenez courage! A ceux qui vous demanderont ce que vous a rapporté ce qu'ils appellent votre entêtement, vous pouvez répondre : la conscience d'avoir fait mon devoir! N'est-ce rien que cela, de pouvoir marcher la tête haute, sans rougir, sans rien craindre, car c'est la mauvaise conscience qui fait les lâches ? Et ne savez-vous pas que ceux mêmes qui se moquent le plus des hommes de devoir, des hommes assez stupides, disent-ils, pour sacrifier à de misérables scrupules leur position, leur avenir, ne savez-vous pas que ceux-là sont contraints de rendre hommage au fond de leur âme à ces héros du devoir, et que, dans la détresse, ce n'est pas aux gens de leur espèce qu'ils s'adresseront pour chercher des encouragements et des consolations, mais à ceux qu'ils criblent aujourd'hui de leurs épigrammes ?

La fidélité au devoir n'est pas habituellement le chemin du succès mondain ; aussi bien ce n'est pas ce que poursuit l'enfant de Dieu qui sait qu'il ne doit pas chercher le royaume de Dieu et sa justice afin que toutes les autres choses lui soient données par dessus. Ce n'est pas à dire pourtant qu'elle ne donne aucun succès à ceux qui savent dire « non » à Satan, qu'elle ne leur apporte rien de plus que la paix de la conscience ; mais ces succès sont d'un autre ordre.

Joseph a été jeté en prison pour avoir su dire non ; que fût-il arrivé, et de sa famille et du peuple juif et du salut du monde, s'il eût échappé à la prison en succombant à la tentation ? Les apôtres furent persécutés pour avoir dit « non » aux Juifs ; que serait-il arrivé de l'évangélisation du monde, s'ils s'étaient tus comme les Juifs le voulaient ? Jésus a été crucifié pour avoir su dire «non » à Satan ; que serait-il arrivé du salut du monde si, succombant à la tentation, il avait accepté le trône que Satan lui offrait au lieu de la croix que Dieu lui réservait ? Pour Joseph, pour les apôtres, pour Jésus, l'insuccès apparent qui suivit leur résistance à Satan, l'échec momentané qu'ils subirent a été le point de départ, le commencement d'un triomphe dont la terre et les cieux se réjouissent encore aujourd'hui.

De même pour vous, mes frères, si vous êtes de ceux qui savent dire « non » à Satan; vous serez peut-être bafoués, mis de côté, jetés au rebut, mais vous aurez pour vous votre conscience et l'approbation de Dieu ; et puis, si modeste que soit votre position, vous n'êtes ni Joseph, ni les apôtres, vous serez en bénédiction à la patrie, à l'Église, à vos familles, votre influence s'étendra, votre exemple sera contagieux encore une fois, vous serez le sel de la terre votre action ne sera peut-être pas aussi rapide, aussi évidente que vous pourriez le souhaiter, mais elle sera réelle. On l'a dit : Aujourd'hui plus que jamais, nous avons besoin d'hommes qui sachent croire, qui sachent travailler, lutter, souffrir, qui, par dessus tout, sachent aimer, mais aussi qui sachent ne pas fléchir, des hommes du devoir, dont la volonté de Dieu soit la suprême loi, l'accomplissement de leur devoir, la suprême ambition. Soyez de ces hommes-là, soyez des hommes !

Comment deviendrons-nous capables d'une telle fidélité ? Comment Joseph a-t-il pu dire « non» à la tentation qui s'offrait à lui ? Il nous le dit lui-même dans cette parole : « Comment ferais-je un si grand mal et pécherais-je contre Dieu ? »

Il a la peur du mal et la crainte de Dieu ; le mal n'est pas à ses yeux une faiblesse inhérente à notre nature, dont nous sommes à peine responsables, et sur laquelle il faut étendre le manteau d'une large indulgence, ou, que sais-je ? une condition du bien, une chose nécessaire qu'on aurait grand tort de prendre au tragique.

Pour lui, le mal est le mai, quelque chose de mauvais, de coupable, de dégradant, d'avilissant, agréable peut-être au premier moment, mais dont les fruits amers et mortels ne tardent pas à paraître ; il a vu le mal à l'oeuvre dans sa propre famille, il en a constaté la présence en lui-même, il en a été la victime ; aussi le mal, de quelques attraits qu'il se pare, lui inspire-t-il un saint effroi, une sainte horreur. Dieu, pour Joseph, n'est pas un mot seulement, une hypothèse dont on peut se passer, mais un être réel et vivant ; il croit à Dieu, au Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, au Dieu bon et miséricordieux qui a été avec lui jusqu'alors, au Dieu saint qui ne tient pas le coupable pour innocent, dont les yeux sont trop purs pour voir le mal et dont on ne méprise pas en vain la sainte loi. Comment consentirait-il à faire un si grand mal et à se révolter contre ce Dieu bon et saint ?

Mes frères, nous avons besoin, pour savoir dire « non », de savoir et de croire, comme Joseph, que le mal est quelque chose et que Dieu est quelqu'un. Aujourd'hui, dans le monde, on ne croit plus guère en Dieu, ou, si l'on prétend croire encore en lui, c'est comme si l'on ne croyait pas ; en même temps que la foi en Dieu diminue, la notion du mal s'efface et le scepticisme du monde rejaillit trop souvent sur les croyants ; revenons donc à l'ancienne vérité, aux enseignements de la Bible ; croyons en Dieu, croyons au mal ; sachons que ce que l'homme sème, c'est ce qu'il moissonnera, qu'on ne se moque pas de Dieu ; le mal est de toutes les choses horribles, la plus horrible ; Dieu existe ; ayons peur du mal, ayons la crainte de Dieu, et nous saurons dire «non » !

Il y a plus. Nous avons une ressource que Joseph ne connaissait pas encore, et avec laquelle nous pouvons être plus complètement vainqueurs de toute tentation qu'il ne l'a été. Jésus a su dire «non » à Satan, il a lié l'homme fort, et sa victoire n'est pas rien que sa victoire, ou qu'un exemple à suivre ; elle est notre victoire, elle garantit, elle assure, elle consomme la nôtre; en lui, nous sommes plus que vainqueurs; Celui qui est en vous, dit saint Jean, est plus grand que celui qui est dans le monde; ayant été tenté, il peut secourir ceux qui sont tentés ; vainqueur, il les rend victorieux. Ce que nous avons à faire, c'est de demeurer en lui, comme il est écrit ; c'est d'apprendre de lui à manier l'arme de la Parole de Dieu qui lui a donné la victoire ; c'est de poursuivre notre course, regardant à Jésus, le chef et le consommateur de la foi ; c'est, à l'heure du péril, de croire en lui, de le saisir, de le placer comme un rempart entre notre faiblesse et Satan, et nous saurons dire « non », et nous pourrons ne pas fléchir.

Aux obsèques de Frédéric Monod, le fondateur de l'Union des Églises libres de France, Edmond de Pressensé a prononcé ce mot: « Entre moi et une lâcheté, il y aura toujours le souvenir de Frédéric Monod.» Un des fils de Frédéric Monod rappelait cette parole aux funérailles d'Edmond de Pressensé et disait : «Entre moi et une lâcheté, il y aura toujours le souvenir d'Edmond de Pressensé. » Quel bel hommage rendu à ces deux hommes ! Mais sachons bien, nous qui les avons peu connus, qu'entre nous et une lâcheté, nous pouvons mettre un souvenir plus grand que celui de ces deux frères vénérés, celui de Jésus-Christ, et que dis-je, un souvenir ? la personne même de Jésus-Christ ! Entre une lâcheté et nous, entre l'obéissance à Satan et nous, qu'il y ait toujours la personne vivante de Jésus-Christ

1891.


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