Nouvelle
d'Israël
02 /
1999
FREDI WINKLER
Texte intégral
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Le lieu de baptême de
Jésus se situe près de Jéricho
?
A la base de la confusion entourant
l'identification du lieu où Jésus fut
baptisé, il y a surtout le renseignement
trouvé en Jean 1, qui diffère de ceux fournis
par les Evangiles synoptiques. Au verset 28, l'apôtre
écrit que l'endroit où Jean-Baptiste baptisait
se trouvait au-delà du Jourdain, donc sur sa rive
orientale, et il s'appelait Bethabara ou (selon d'anciens
manuscrits) Béthanie, comme la Béthanie
près de Jérusalem où Lazare habitait.
Un examen approfondi de la question révèle que
Jean parle ici d'un événement différent
de celui rapporté par les trois autres
évangélistes. Au verset 34, il utilise un
temps passé pour dire qu'il a vu l'Esprit Saint
descendre sur Jésus et déclarer, sur cette
base, qu'Il (Jésus) est le Fils de Dieu. Jean parle
donc d'un événement datant de quelque temps
déjà et s'étant manifestement
passé dans le cours inférieur du Jourdain,
dans la région de Jéricho dans le
désert. Il est écrit à plusieurs
reprises que cet endroit se situait dans le désert de
Juda (Matth. 3, 1.13). Et cela concorde avec la localisation
traditionnelle. Le sens en serait donc que Jean n'a pas
baptisé en un seul lieu (par exemple, d'après
Jean 3, 23, "aussi à Enon"). C'est ce qui ressort
également de Luc 3, 3: «Et il alla dans tout le
pays des environs du Jourdain, prêchant le
baptême de repentance à cause du pardon des
péchés» Cette affirmation englobe tout le
cours du Jourdain, de sorte que Bethabara où
Béthanie (Jean 1, 28) est située par la
plupart des exégètes dans le cours
supérieur du fleuve, dans la région du lac de
Génézareth. Ce fait est à l'origine
d'un écriteau se trouvant près du lieu de
baptême actuel, là où le Jourdain sort
dudit lac; sur cette plaque ü est écrit qu'ici
pourrait avoir été l'endroit où
Jésus fut baptisé. Cette affirmation est
cependant tout à fait fausse. Mais il se peut fort
bien que Jean ait aussi baptisé dans cette
contrée et que les événements
relatés en Jean 1 se soient déroulés
quelque part là.
Il y a deux raisons à cela:
Parmi les disciples que Jésus enrôla un jour,
se trouvaient André et un autre disciple, non
nommé, de Jean le baptiseur. Le lendemain,
André conduisit son frère Simon Pierre
à Jésus; et le troisième jour, Philippe
se joignit à eux. Tous étaient des
pêcheurs de Bethsaïda, au bord du lac de
Génézareth. Vint ensuite Nathanaël de
Cana (Jean 1, 47). Un tel rassemblement de Galiléens
dans la région du cours inférieur du Jourdain,
près de Jéricho, semble cependant
étonnant, voire invraisemblable. Il est plus logique
de situer Béthanie de l'autre côté du
Jourdain, à environ un jour de marche de
Bethsaïda. La deuxième raison qui nous porte
à situer Béthanie près du cours
supérieur du fleuve nous est donnée en Jean
11, où il est question de Lazare malade. Ses soeurs
firent appel à Jésus. Elles savaient
manifestement qu'Il se tenait de l'autre côté
du Jourdain, où Jean baptisait (Jean 10, 40). Quand
la nouvelle Lui parvint, le Seigneur attendit deux jours
avant de se rendre à Jérusalem (Jean 11, 6).
Quand Il arriva à Béthanie sur le mont des
Oliviers, il était mort depuis quatre jours. Si le
lieu d'où l'appel au secours fut lancé
s'était trouvé près de Jéricho,
il n'eût pas fallu deux jours pour faire le
déplacement. Cet endroit devait manifestement se
situer plus loin. Il est un autre argument qui vient
anéantir l'idée d'un séjour de
Jésus près de Jéricho, sur le Jourdain.
Ce territoire était sous la juridiction de
Hérode Antipas (1), qui voulait ôter la vie de
Jésus; le Seigneur ne pouvait dès lors pas se
sentir en sécurité à cet endroit (Jean
10, 31-40). Les régions où Il pouvait se
sentir quelque peu non menacé étaient celles
des dix villes et de la Batanéa, sous le
contrôle de Hérode Philippus (2); elles se
trouvaient à l'est du Jourdain. Cela se recoupe avec
les trois autres évangiles, où il nous est dit
que Jésus se tenait dans la région de
Césarée, la capitale de la Batanéa,
avant de se rendre de nouveau en Judée pour mourir
à la Pessah. Lorsque Jésus décida
d'aller en Judée en réaction à l'appel
des deux soeurs Marthe et Marie, Ses disciples s'y
opposèrent en ces termes: 'Rabbi, les juifs tout
récemment cherchaient à te lapider, et tu
retournes en Judée" (Jean 1 1, 8). Le séjour
de Jésus dans la Batanéa pourrait aider
à lever la confusion née de Jean 1, 28.
Bethanija et Batanaija sont si semblables que l'on peut
facilement les confondre. Ainsi donc, le lieu où
Jésus doit s'être tenu avant de se rendre en
Judée pour y mourir doit avoir été
Bethabara dans la Batanaija. Comme Jean le baptiseur, Il
trouva là de nombreux disciples: 'Beaucoup de gens
vinrent à lui, et ils disaient.- Jean n'a fait aucun
miracle; mais tout ce que Jean a dit de cet homme
était vrai. Et, dans ce lieu-là, plusieurs
crurent en lui" (Jean 10, 4142). Une conception des choses
qui est renforcée par le fait qu'il s'est
trouvé dans cette région de nombreuses
assemblées judéo-chrétiennes au cours
des 7è et 8è siècles.
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Nouvelles d'Israël
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En ce
temps-là, la Bible
No
61 page 1.
Dom Jacques GOLDSTAIN
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Le MESSIE et le
messianisme
On appelle Messianisme toute croyance,
toute foi, toute espérance qui a pour objet une
intervention de Dieu active, salutaire et
libératrice. Selon la plupart des textes bibliques
qui l'évoquent, l'action divine doit se manifester
à travers un « envoyé », sorte de
lieutenant de Yahvé, agissant en son nom et
réalisant son oeuvre. Certains cependant ne lient pas
le messianisme à une personne attendue.
L'espérance messianique fut
surtout soutenue et alimentée par la
prédication des prophètes. On peut cependant
en trouver les lointaines origines dans des livres
antérieurs. Ainsi la Genèse (chap. 49, vers.
8-12), dans la louange que Jacob sur son lit de mort adresse
à Juda, semble parler d'un souverain auquel les
peuples obéiront et dont la venue inaugurera une
ère paradisiaque. Les oracles de Balaam (NOMBRES,
chap. 24, vers. 17-19) saluent probablement, sous l'image
d'une étoile (symbole royal en Orient : cf. ISAIE,
chap. 14, vers. 12), la même souverain universel issu
de Jacob. Les psaumes 2 et 109, parmi bien d'autres dits
«messianiques» (1), probablement composés
en l'honneur de David ou de l'un de ses descendants,
chantent la domination promise par Yahvé à
cette maison royale. Dans cette première
période on semble considérer le roi
messianique comme le plus parfait des rois de la terre et
son royaume comme le prolongement et l'épanouissement
triomphal du royaume terrestre.
« L'heureux
terme» espéré de tous
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Promesses 1988
No
83 - 84
Daniel ARNOLD Professeur
à l'Institut biblique d'Emmaüs.
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Les miracles et la
résurrection de Jésus
A l'approche de l'an 2000
(après la naissance de Jésus-Christ, faut-il
le préciser), nombreux sont ceux qui expriment de
sérieuses réserves quant à la personne
du Christ. Si son existence et son humanité ne sont
niées que par une petite minorité, sa
divinité et les faits qui la confirment - sa
naissance virginale, sa résurrection, les nombreux
miracles qu'il a accomplis - sont rejetés par la
majorité. "Pour pouvoir croire à la
résurrection de Jésus, il faudrait l'avoir vue
de nos propres yeux", disent-ils. Pour eux, les deux
millénaires qui nous séparent de cet
événement représentent une
barrière infranchissable à une foi
intelligente. Puisque le temps efface, déforme et
transforme les faits, que peut-il rester après deux
mille ans ?
Cette question mérite
d'être reprise. Comme une aquarelle se dilue à
l'eau, le souvenir de certains événements
s'efface, se déforme et se transforme. Par contre,
d'autres faits historiques résistent à
l'action du temps, comme les peintures
indélébiles résistent à l'eau.
Un témoignage oral se déforme rapidement. Qui
ne connaît pas le jeu du téléphone
où un message est transmis de bouche à oreille
successivement par une dizaine de personnes : même les
messages courts subissent de grandes transformations. Un
témoignage écrit est d'un tout autre genre. Il
résiste infiniment mieux à la transmission et
au temps. Seule une grande négligence ou une
volonté délibérée peut modifier
sensiblement un message d'une certaine longueur. Les hommes
d'affaires, les juristes, les historiens reconnaissent tous
la valeur d'un document écrit; même ancien, il
garde toute sa valeur si son authenticité (le
signataire correspond à l'auteur) et son
intégrité (le document est fidèle
à l'original) sont établis.
©
Promesses
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La Bonne
Nouvelle
4/98
Jean Hoffmann
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La mort de Jésus: un
échec pour Dieu?
C'est ce que déclare
André Gounelle, professeur de théologie
à l'Institut Protestant de Théologie de
Montpellier 1. Il dit, entre autres:
«Bien sûr, Dieu
espérait que Jésus serait écouté
et suivi, qu'à sa voix les humains se convertiraient,
changeraient de vie, et qu'avec lui le Royaume ferait son
entrée et s'installerait dans notre monde. Cette
attente a été déçue... » A.
Gounelle voit dans le supplice d'un innocent à la
place d'un coupable (expiation substitutive) une
énorme et scandaleuse injustice. Il dit encore:
« Dieu n'a pas voulu, ni même prévu la
Croix. Le soir du Vendredi saint, Dieu est un vaincu... La
croix contredit la thèse (non biblique) de la
toute-puissance de Dieu. Elle montre que les
événements arrivent contre sa volonté
et qu'il lui arrive d'être mis en échec par ses
créatures... »
André Gounelle cite les
théologiens du Process 2 qui proposent une autre
compréhension de l'oeuvre de Jésus. Selon
cette hypothèse on aurait transformé en
système théologique ce qui ne serait que
comparaison, et l'on tomberait ainsi dans l'absurde,
faussant les textes sous prétexte de
fidélité à la Bible. A. Gounelle
précise: «Quand il pardonne et sauve, Dieu le
tait gratuitement. Il ne pose aucune condition.
Il n'exige rien, ni rançon, ni
réparation, ni sacrifices expiatoires, ni offrande
propitiatoire, ni punition substitutive». Le Nouveau
Testament dit-il encore, parle le langage de ceux à
qui il s'adressait à l'époque.
Que dit
l'Écriture?
Conclusion
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En ce
temps-là, la Bible
No
59 page IV.
P. CRISOLIT
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Le personnage du
serviteur
On lira dans les pages qui suivent le
quatrième « poème du serviteur »
(chap. 52, vers - 13 à chap. 54, vers. 12), le
dernier des quatre qui se trouvent insérés
dans l'oeuvre du « second Isaïe », celui de
l'Exil. Un premier examen de ces chants (1) a permis de
constater que se justifiait, d'une manière plus ou
moins évidente dans l'un ou l'autre, telle
interprétation du personnage mystérieux mis en
cause : le prophète lui-même, la
communauté juive ou le Messie attendu. Certes la
pensée chrétienne a quant à elle
reconnu le Christ dans ce « serviteur ». Mais le
prophète n'a pas photographié à des
siècles de distance la réalité à
venir; il la pressent seulement, à travers des
approximations que seuls les textes du Nouveau Testament
« mettront au point » sous la lumière des
prophéties réalisées.
En fait, pour exprimer le message
divin, l'auteur inspiré doit se référer
à une réalité proche de son
expérience humaine, et cette réalité
pouvait être double. L'expérience douloureuse
du prophétisme en son ensemble d'abord.
Au moment où les
médiateurs antérieurs, rois et prêtres,
se trouvaient pratiquement éliminés, les
prophètes, prennent bon gré mal gré la
charge spirituelle de leurs frères, un peu comme
Moïse le fit jadis, Mettre ses contemporains en contact
avec Dieu, c'est porter sur soi le poids de leurs
péchés (ÉZÉCHIEL, chap. 4, vers.
4-8) et intercéder pour eux (JÉRÉMIE,
chap. 14, vers. 1 9-22), c'est sentir que la justice divine
demande compte du sang de chacun (ÉZÉCHIEL,
chap. 3, vers; 20, chap. 33, vers. 8).
Le chant le plus solennel
est aussi le plus poignant
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Nouvelles d'Israël
Février 1986
Wim Malgo
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La personnalité unique de
Jésus
«En elle était la vie, et
la vie était la lumière des hommes» (Jn.
1, 4).
Jamais parole humaine ne suffira pour
décrire le caractère unique de Jésus.
Nous sommes hors de toute mesure pour parler de façon
convenable de la Personne la plus élevée de
toute l'histoire du monde. Mais c'est Lui-même qui
nous a donné cette promesse: «Quand le
consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il
vous conduira dans toute la vérité car il ne
parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il
aura entendu, et il vous annoncera les choses à
venir. Il me glorifiera, parce qu'il prendra de ce qui est
à moi, et vous l'annoncera» (Jn. 16, 13-14).
Jésus est incomparable. Il est en même temps
Fils de Dieu et Fils de l'homme. «Car Dieu était
en Christ, réconciliant le monde avec
lui-même» (2 Co. 5, 19). Toutes les
caractéristiques de Jésus sont uniques. S'Il
dit, par exemple: «... recevez mes instructions, car je
suis doux et humble de coeur», il met l'accent sur le
fait que l'humilité n'est pas l'une de Ses vertus,
mais le trait fondamental de Sa nature! Tout dans Sa
Personne est unique: «Car en lui habite corporellement
toute la plénitude de la divinité» (Col.
2, 9).
Considérons
brièvement tout ce qui a trait à Sa
personnalité unique
Pourquoi faut-il connaître
Jésus?
Comment arriver à
connaître la nature unique de Jésus?
La personne illimitée de
Jésus-Christ
©
Nouvelles d'Israël
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