Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Archéologie

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Nouvelles d'Israël

03 / 1993


Texte intégral

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Des Britanniques ont livre des Juifs déportés de Guernsey vers Auschwitz - trois femmes assassinées?

Des membres du personnel de l'administration de l'île de Guernsey, située dans la Manche et appartenant aux Britanniques, ont livré, pendant la seconde Guerre mondiale, des habitants juifs aux forces d'occupation allemandes. Cela ressort de documents tenus secrets jusqu'à présent. Six femmes juives ont été déportées alors par les Allemands. Trois d'entre elles ont vraisemblablement été assassinées au camp de concentration d'Auschwitz. La deuxième île en importance de la Manche se trouvant au large de la côte nord-ouest de la France a été occupée par la Wehrmacht le 1er juillet 1940. Elle est restée aux mains des Allemands jusqu'à la fin de la guerre. Les 1800 documents en provenance des archives de Guernsey, maintenant connus, indiquent que beaucoup des quelque 23.000 habitants de l'île ont eu une attitude courageuse. Mais les responsables politiques de l'endroit ont souvent collaboré étroitement avec les Allemands, surtout quand il s'agissait de mesures anti-juives. Cette collaboration n'a pas eu de suites pénales. Le 22 novembre 1940, les autorités allemandes exigèrent du chef du gouvernement Victor Carey qu'il leur livre les noms et la nationalité de tous les Juifs vivant sur l'île. Le chef de la police William Sculpher dressa la liste. Trois jours plus tard, il déclara «avoir l'honneur de communiquer» que six étaient enregistrées comme telles. Une ménagère de 41 ans, Elizabeth Duquemin, et une veuve de 56 ans, Elda Brouard, furent renseignées comme étant des citoyennes britanniques. Une employée de maison de 39 ans, Augusta Spitz, et Theresia Steiner, professeur de musique âgée de 24 ans venant de Vienne, qui avait fui le régime et s'était réfugiée en Angleterre où elle travaillait comme bonne d'enfants sur l'île voisine de Sark, furent déclarées citoyennes allemandes. Sur la liste, Annie Wranowski, âgée de 45 ans, figurait comme Tchèque ... A la lecture des documents, il apparaît que Carey, qui fut anobli par le roi Georges VI après la guerre, avait, sur ordre des Allemands, promulgué toute une série de décrets qui visaient les Juifs. Un seul des huit membres du Conseil de contrôle, Sir Abraham Laine, refusa de signer. En avril 1942, les Allemands réclamèrent une liste actualisée de tous les habitants étrangers de l'île; elle leur fut remise le 15 mai. Les noms de Madame Steiner et de Madame Spitz, qui, entre-temps, avaient travaillé comme infirmières à l'hôpital de Guernsey, n'y figuraient plus. D'après des documents se trouvant au Mémorial de l'Holocauste à Jérusalem, ces deux personnes ont été déportées de France en direction d'Auschwitz où elles ont péri. (DW) 

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Nouvelles d'Israël

07 / 1992
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Des poux au service de l'histoire

Des poux morts découverts dans des grottes du désert de Juda seront examinés dans le cadre des recherches sur l'histoire des Juifs à l'époque du second Temple.

Il s'agit de poux datant de deux mille ans et se trouvant sur des peignes découverts dans les grottes habitées par les Esséniens. L'Office israélien des antiquités les a envoyés dans un laboratoire de génétique de l'Université d'Oxford. On pense trouver dans ces poux des restes de sang humain de l'époque. L'établissement de la composition génétique du sang aidera les chercheurs à se faire une idée plus précise de la morphologie et de la silhouette des Juifs à l'époque du second Temple.

D'éminentes personnalités de l'Office des antiquités veulent également comparer le sang des Juifs d'il y a deux mille ans avec celui des Juifs actuels. Cette comparaison permettra notamment d'entamer des recherches plus précises concernant le sort des Juifs à l'époque de l'exil et de leur mélange avec d'autres peuples. (ZL)

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Nouvelles d'Israël

Janvier 2000
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DES SOLDATS DE NAPOLÉON INHUMÉS

L'ambassadeur français présent

Deux cents ans après la bataille autour de la ville d'Akko, les ossements de quatre soldats de l'armée napoléonienne y furent mis en terre.

Ces soldats étaient des membres de l'armée de Napoléon, qui combattit autour de la ville d'Akko. Leurs ossements furent découverts lors de fouilles effectuées il y a quelques années. Une tête manquait à l'un des squelettes; les archéologues trouvèrent des indices indiquant que l'homme avait été décapité, vraisemblablement sur l'ordre du gouverneur d'Acre (Akko) de l'époque, le pacha al-Jaszar.

Les autres soldats furent manifestement pendus par les Turcs après leur emprisonnement. Parmi les squelettes, on trouva également les restes de l'ingénieur chef de l'armée napoléonienne, auquel il manquait une main et une jambe. On découvrit aussi les ossements d'un juif, qui était employé comme interprète par l'armée française.

La cérémonie d'inhumation fut effectuée par des employés de l'administration de la ville d'Akko. Les squelettes des soldats furent déposés dans des cercueils, qui furent enveloppés de drapeaux français. La mise en terre se fit dans le domaine que l'on put identifier, grâce aux fouilles, comme ayant été le camp de l'armée de Napoléon lors du siège d'Akko.

La cérémonie terminée, les participants - parmi eux, l'ambassadeur de France, le président de l'autorité chargée des antiquités israéliennes et le maire d'Akko - se réunirent pour un cocktail avec du vin et des friandises français.

Commentaire:

Aucun être humain, vivant ou mort, n'est oublié de Dieu, même s'il a été mis en terre des milliers d'années auparavant. Tous ressusciteront, soit pour la vie éternelle soit pour la condamnation éternelle (cf. Jean 5, 28-29; Apoc. 20, 11-15; etc.). Ces soldats français de l'armée napoléonienne passeront l'éternité selon ce qu'ils ont cru et comment ils ont vécu (Jean 3, 16).

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CM


Nouvelles d'Israël

10 / 1999
FREDI WINKLER
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D'où vient la coutume juive des mesusa aux montants des portes et des phylactères pour la prière.

Cet usage est dicté par ce passage biblique particulièrement important pour les Juifs, le «Shema Israël», la profession de foi judaïque: «Ecoute, Israël! L'Eternel, notre Dieu, est le seul Eternel» (Deut. 6, 4). Et ceci encore: «Tu les lieras comme un signe sur tes mains, et ils seront comme des frontaux entre tes yeux. Tu les écriras sur les poteaux de ta maison et sur tes portes» (v. 8-9). Il s'agissait donc de ne pas oublier Sa Parole. Pour se la rappeler encore et toujours, les Israélites devaient en tout temps avoir devant eux un signe visible en souvenir de cette recommandation expresse: sur les poteaux de la porte de leur demeure et sur la main.

On a toujours la main devant les yeux, et on franchit la porte plusieurs fois par jour. Ce passage biblique ainsi que deux autres versets semblables sont inscrits sur un petit rouleau et placés dans une douille que l'on attache aux poteaux de la porte (en hébreu: «mesusa»). Il y a des juifs qui, chaque fois qu'ils passent par une porte, touchent la «mesusa» et se baisent la main.

Nous ne savons s'il était d'usage, au temps biblique, d'avoir cet objet continuellement lié sur la main. Mais au départ de ce commandement se sont développés les phylactères (en hébreu: «tefillin»), qui, sur base du verset 7, sont mis, par les Juifs orthodoxes, pour les prières du matin et du soir. A ces lanières sont attachés deux petits étuis contenant les mêmes versets bibliques, qui sont liés pour la prière sur le bras et sur le front. L'intention, à l'origine, n'était pas seulement de les lier sur le bras pour la prière, mais d'avoir continuellement devant les yeux la Parole. Pour le «tefillin», l'expression «devant les yeux» était prise au sens littéral, la petite boite étant fixée sur le front. Parmi les signes visibles rappelant les commandements, il y avait aussi les «franges», ainsi qu'il est écrit en Nombres 15, 38-39: «Parle aux enfants d'Israël, et dis-leur qu'ils se fassent, de génération en génération, une frange au bord de leurs vêtements, et qu'ils mettent un cordon bleu sur cette frange du bord de leurs vêtements. Quand vous aurez cette frange, vous la regarderez, et vous vous souviendrez de tous les commandements de l'Eternel pour les mettre en pratique, et vous ne suivrez pas les désirs de vos coeurs et de vos yeux pour vous laisser entraîner à l'infidélité. » Actuellement, les juifs orthodoxes ont ces franges attachées à la ceinture; mais au temps biblique, les gens portaient de longs vêtements et, conséquemment, les franges qui étaient bleues se trouvaient en bas sur l'ourlet.

Effectivement, les signes visibles qui nous rappellent les commandements de Dieu et manifestent notre appartenance à Sa personne sont de toute importance et fort utiles, particulièrement en rapport avec nos habits et notre présentation.

A cet égard, il est intéressant de noter que le signe de la bête sera appliqué sur la main droite ou sur le front (Apoc. 13, 16), donc à des endroits visibles, exactement comme pour les signes que l'Eternel avait ordonnés à Son peuple Israël. De plus, nous avons également ici un sens symbolique: les mains sont pour l'action et le front pour la pensée.

Il importe donc que dans nos pensées et nos agissements, nous soyons conduits par l'Esprit de Dieu et Sa Parole pour être gardés de l'esprit antichrist de l'impiété. On affirme également souvent que Jésus, en temps que juif pieux, se conformait à cette prescription biblique concernant les franges. Effectivement, nous lisons, par exemple, en Matthieu 9, 20 qu'une femme désireuse d'être guérie toucha précisément les bords de la tunique de Jésus. Et ceci également en Matthieu 14, 36: «Ils le prièrent de leur permettre seulement de toucher le bord de son vêtement. Et tous ceux qui le touchèrent furent guéris. »

Cependant, Jésus condamnait vivement la pratique de cette prescription religieuse, quand elle ne servait qu'à l'apparence extérieure: «Ils font toutes leurs actions pour être vus des hommes. Ainsi, ils portent de larges phylactères, et ils ont de longues franges à leurs vêtements» (Matth. 23, 5). Les prescriptions concernant l'aspect extérieur n'avaient pour but que d'aider à mener une vie sainte; elles n'étaient jamais une fin en soi. Tout comme les juifs d'autrefois, nous aussi sommes exposés au danger de faire de l'accessoire l'essentiel. Les mises en garde de Jésus à cet égard doivent nous rendre particulièrement attentifs à notre sanctification personnelle.

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Ichtus

1985-4 (No 131)
Pierre Courthial

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L'Edit de Nantes et sa révocation

La France était-elle lasse de trente années de « guerres de religion » ? Avec son nouveau Roi, né et longtemps protestant mais devenu catholique-romain, aspirait-elle à la paix ?

« Cote mal taillée », « affaire joliment mal emmanchée », comme on l'a dit, l'Edit de Nantes (après deux longues années de discussion et de marchandages entre les Commissaires royaux et l'Assemblée politique des protestants - années durant lesquelles la rouerie d'Henri IV fit merveille -) fut signé le 13 avril 1598. Il faisait du protestantisme français « une confession religieuse désavantagée mais un corps social et politique privilégié ». l*

(Une confession religieuse désavantagée... ». L'Edit commence par rétablir dans tout le Royaume... le culte catholique-romain. Les réformés, même là où il n'y a qu'eux, ou presque, doivent rendre à l'Eglise catholique-romaine les édifices et les terrains qui étaient devenus les leurs. Et, si les réformés se voient accorder la liberté de conscience, l'égale admission aux charges publiques et aux divers métiers, ainsi qu'une justice impartiale par la création de Chambres mi-parties auprès des Parlements de Bordeaux, de Toulouse et de Grenoble, leur liberté de culte (même assortie de la promesse d'une somme de 45 000 écus par an pour l'entretien des pasteurs) est fort restreinte. Le culte réformé ne peut être célébré que là ou il l'était habituellement en 1596 et jusqu'en août 1597 ainsi que là où l'avaient établi ou rétabli les Edits de Poitiers ( 1577 ), de Nérac ( 1579 ) et de Fleix (1580) à raison d'un ou deux lieux par baillage. Le plus souvent dans les faubourgs et non pas dans les villes. Cela ne permettait en tout, pour un « peuple » réformé d'un million et demi de personnes au moins, que 921 églises.

De 1520 à 1598

De 1598 à 1656

De 1656 à 1685

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Nouvelles d'Israël

08 / 1999
LE PROFESSEUR MARK ZONIS

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En Hongrie - La naissance de la question juive

Il y a eu, en tout temps, des Juifs en Hongrie. Mais ce n'est qu'au 18ème siècle qu'ils ont afflué dans ce pays, et cela parce que l'acquisition de la Galicie par l'impératrice Marie-Thérèse (1717-1780) leur ouvrait alors l'accès à la Hongrie. Selon les statistiques hongroises, il y avait en 1785 en Hongrie 75.000 juifs; en 1805, leur nombre s'élevait à 128.000 et en 1840, à plus de 240.000. D'après les statistiques mondiales du judaïsme, la Hongrie, après les événements du recensement de 1830, avec ses 840.000 Juifs - 5,1% de l'ensemble de la population -, occupait le 4ème rang.

Au cours des cent dernières années, les juifs sont entrés en masse dans les villes en raison du fait que leurs portes s'ouvraient grâce aux pensées libérales des années 30 et 40 du siècle précédent. Voilà pourquoi ils occupent aujourd'hui une forte position dans le commerce citadin. Dans les villes (à l'exception de Budapest), le nombre total des commerçants est de 54.000, dont 20.000 sont juifs. D'une importance capitale pour le judaïsme est assurément Budapest, la capitale, où vivent les trois quarts des juifs de Hongrie.

Extrait des archives officielles de Nuremberg Tiré du discours prononcé au Reichstag par Hitler en 1939: «Une nouvelle guerre mondiale signifierait la destruction de la race juive en Europe.» (Document 2663 PS/Beweisstück US-268).

Un héros suédois à Budapest

Les synagogues et les assemblées

Antisémitisme et holocauste

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Nouvelles d'Israël

08 / 1994

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L'espion qui venait du froid

Selon la célèbre «théorie du chaos», le battement des ailes d'un papillon à Singapour peut provoquer une réaction en chaîne susceptible de se terminer par une tornade sur la côte Est des Etats-Unis. En appliquant la même logique, il est possible d'arriver à la conclusion que la chute du mur de Berlin n'aurait jamais eu lieu si Viktor Greibsky n'avait pas existé. Il y a environ 38 ans, le destin a donné l'occasion à cet Israélien, aujourd'hui âgé de 70 ans, d'écrire un chapitre déterminant de l'histoire mondiale.

C'est dans les années cinquante que Greibsky, à l'époque journaliste de renom en Pologne et aujourd'hui ombudsman de la société de radiodiffusion israélienne, influença le cours de l'histoire. En effet, il réussit à livrer aux services secrets israéliens l'intégralité du discours secret de Khrouchtchev dans lequel celui-ci dénonçait pour la première fois les crimes de Staline.

En 1956, tous les services secrets occidentaux tentèrent de s'approprier la version intégrale et officielle de ce discours historique. Les meilleurs agents furent utilisés pour cette mission et des sommes considérables y furent consacrées. La C.I.A. proposait à elle seule un million de dollars - une somme colossale pour l'époque - à celui qui ramènerait ce document tant convoité. Mais les tentatives américaines furent vaines. Seul Viktor Greibsky parvint à exécuter ce coup de maître, et comme dans tous les thrillers dignes de ce nom, le hasard l'aida beaucoup dans son entreprise.

Tout se passe en mai 1956. Quelques semaines plus tôt, à l'occasion du vingtième congrès du parti communiste de l'URSS, Khrouchtchev avait dénoncé dans un discours les atrocités commises par Staline. La stupéfaction des 1200 personnes présentes dans la salle n'eut d'égale que l'émotion profonde provoquée par cette allocution. Pour la première fois, un homme politique soviétique de haut rang osait critiquer publiquement celui qui jusqu'alors était unanimement considéré comme le «petit père des peuples», comme un demi-dieu en quelque sorte. L'intention de Khrouchtchev était de garder ce discours secret. Il savait qu'une large diffusion non contrôlée de ce texte provoquerait une dangereuse agitation dans le monde communiste. Le discours ne fut donc tiré qu'en sept exemplaires et envoyé aux présidents de parti du bloc communiste, avec l'instruction formelle de garantir la confidentialité de son contenu. L'une de ces copies atterrit sur le bureau du premier secrétaire du parti communiste polonais, Edouard Ochab.

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