Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



LA VIE TRIOMPHANTE



PRÉFACE DE L'AUTEUR

La plupart des gens hésitent à parler de leurs expériences spirituelles. Ils sont arrêtés par la crainte de mettre leur « moi » trop en proéminence, ou bien ils ont honte de confesser combien de manque de foi agissante et combien d'imparfaite soumission à leur maître existent dans leur vie. L'auteur de ce livre connaît sa propre incapacité, mais il est humblement convaincu de connaître aussi quelque chose du secours efficace d'un Sauveur tout-puissant. La manière dont il acquit cette connaissance, par un incident apparemment banal, est elle-même remarquable. Le résultat immédiat fut une joie débordante. Mais chaque fois qu'il était question de cette « vie triomphante », on demandait « quelque chose d'imprimé ». Après bien des insistances de différents côtés, et non sans hésitation de la part de l'auteur, il osa mettre par écrit ses réflexions. Elles indiquent la voie par laquelle une âme de chercheur trouva le chemin menant de la vie à la « vie surabondante ». Elles voudraient révéler les aides et les obstacles que devrait connaître une âme à la recherche de la vie triomphante.

L'auteur est redevable de beaucoup à la vie de quatre hommes, mais la « crise » décisive dans sa vie spirituelle eut lieu non dans l'élan d'une grande convention, mais dans le calme de son propre cabinet d'études. Il croit que son expérience est celle de milliers de chrétiens qui ont de la vie et sont des ouvriers dévoués et de bonne foi, mais qui languissent encore après une puissance qui vaincrait ce qu'on appelle les « péchés insignifiants ». Cette puissance, c'est le Seigneur Jésus-Christ et Il s'offre lui-même à nous. (Jean I, 12.)

Ainsi ce livre va se répandre, accompagné de beaucoup d'instantes prières afin que d'autres soient secourus par ce qui a été une inspiration indicible pour l'auteur, qui de peur que quelque ombre de son moi ne tombe sur ces pages, demande humblement qu'on lui permette de rester un chrétien inconnu.



Préface à la traduction française

En matière de sanctification, comme pour beaucoup d'autres choses, c'est le témoignage personnel seul, fondé sur l'expérience pratique, qui peut communiquer le feu et engendrer la vie. Nous remercions notre Seigneur Jésus-Christ de ce que, dans Son Amour inexprimable, Il a suscité à l'heure présente parmi Son peuple des témoins courageux qui, comme Hénoc, marchent avec Dieu (Genèse, 5, 22). De nombreuses personnes - et nous sommes heureux et reconnaissants de pouvoir nous compter parmi elles - ont puisé dans ce témoignage la bénédiction que l'auteur a demandée à Dieu pour ses lecteurs. Mais ce que Dieu a fait en elles, Il peut et Il veut le réaliser en tous, en chacun.
Le présent volume est déjà traduit en langues hollandaise, danoise, allemande, italienne et arabe.

Nous avons entrepris la traduction française, parce que nous souhaitons ardemment que parmi les chrétiens de langue française il s'en trouve aussi, qui, conscients de leurs faiblesses et de leurs chutes, saluent avec joie et reconnaissance le secours spirituel que leur apporte ce témoignage.

Les nombreuses redites de l'idée fondamentale de ce livre, à savoir que l'Évangile ne nous prescrit ni efforts ni luttes contre le péché, mais que Jésus habitant en nos coeurs et y exerçant la pleine maîtrise, en est vainqueur et plus que vainqueur, s'expliquent par le fait que les différents chapitres sont des articles rédigés pour un journal religieux - « The Life of Faith » - et réunis plus tard en un volume.

C'est d'instantes prières que nous accompagnons cette traduction dont nous n'ignorons pas les imperfections, en demandant à Dieu de s'en servir pour susciter parmi Ses enfants le désir de vivre la vie triomphante et pour les conduire à la victoire complète. Il veut que nous arrivions tous à dire avec Saint Paul : « Grâces soient rendues à Dieu qui nous fait toujours triompher en Christ » : (II. Cor. 2, 14.)

Les traducteurs.




CHAPITRE PREMIER

LA VIE TRIOMPHANTE EST-ELLE POSSIBLE ?

Cette vie est-elle une réalité ? Saint Jean dit clairement que tout enfant de Dieu « triomphe du monde ». C'est bien là une victoire, mais il nous dit aussi comment la victoire est assurée : « La victoire qui triomphe du monde, c'est notre foi » (I. Jean, 5, 4). Pourtant la plupart d'entre nous désespèrent ! Tout cela semble trop vague, trop indéfini. Mais peut-être que notre foi est trop petite ou trop faible. Après tout, possédons-nous la foi authentique qui donne la victoire ?

Beaucoup d'entre nous secrètement nourrissent l'idée que cet écolier n'était pas loin de la vérité qui disait : « La foi consiste à croire ce que je ne suis pas ». Mais il est certain que la majorité des chrétiens considèrent la vie triomphante comme un beau mirage qui s'évanouit et s'enfuit lorsque nous essayons de l'aborder. Il ne nous resterait donc que l'espoir de la trouver un jour au ciel.
Mais Saint Jean ne parle point de victoire au ciel, puisque là nos yeux verront ce que nous avons cru. Il faut donc qu'il y ait sur la terre une victoire qui soit de quelque manière le résultat de la foi. J'aurais donné volontiers tout ce que je possédais en ce monde, si j'avais pu voir ce chemin vers la victoire il y a 25 ans. Après bien des années d'étude biblique, après des années de lutte contre la tentation, je vis enfin une issue ou plutôt une entrée. C'était pour moi un chemin nouveau, un chemin vivant et je m'y engageai avec ardeur. Maintenant je vois que la victoire est une réalité et je me demande comment j'ai pu faire fausse route auparavant. Dans ma joie au sujet de cette découverte qui me semble merveilleuse, je désire vivement partager avec d'autres cette bénédiction et n'est-il pas vrai qu'il y a parmi les chrétiens de nos jours un désir ardent de saisir non point la vie - car ils la possèdent déjà -, mais la « vie surabondante ».

La vie triomphante ! Une espérance résonne dans ces mots. Partout où l'on annonce que ce sujet va être traité, la foule accourt, hommes et femmes, pour découvrir le secret d'une vie pareille. Ils se rendent compte instinctivement que là où vient la victoire, la défaite disparaît. Ces tristes fluctuations, ces expériences changeantes dans la vie spirituelle qui sont si accablantes, prendront fin. Ces honteuses trahisons à l'égard du Maître qui sont si décourageantes, ne se reproduiront plus.

Avec la victoire viendra la paix, paix qui surpasse toute intelligence (Phil. 4, 7).
Avec la victoire viendra la joie : allégresse inexprimable et glorieuse (l. Pierre 1. 8).
Avec la victoire viendra la puissance, la puissance même de Dieu. La vie triomphante : vie de paix, de joie et de puissance, n'est-elle pas faite pour satisfaire l'âme humaine ?

Pouvons-nous demander mieux ? Et le Christ nous offre cela. Je nie propose de rendre évident et clair aux plus simples esprits ce que la Bible dit de cette vie. Nous poserons les questions suivantes : Comment l'obtenir ? Comment la maintenir ? Quels en sont les dangers et les difficultés ? Peut-on la perdre ? Nous parlerons de la véritable victoire et de la fausse, de ses triomphes et de ses épreuves.

Nous voudrions donner d'abord un avertissement. Le voici : Satan fera son possible pour obscurcir votre esprit et susciter toutes sortes de doutes et de difficultés. Pourquoi cela ? Parce qu'il veut absolument vous empêcher de gagner la victoire. Croyez-moi, le diable ne se soucie pas de ce que vous soyez religieux, ni de ce que vous fassiez beaucoup de travail impuissant, tant que vous ne réalisez pas la vie triomphante. Tant que vous allez dans le monde pour votre plaisir, tant que vous commettez les péchés en usage chez les gens de bon aloi, plus vous entreprenez pour Christ, plus le diable est satisfait. II se réjouit de voir des chrétiens mondains à l'oeuvre avec acharnement, pour le Christ. Il fera tous les efforts pour discréditer la prédication de la vie triomphante et pour vous empêcher même d'essayer de la comprendre. Il est très habile à user, c'est-à-dire abuser de l'Écriture Sainte. Si donc vous rencontrez des objections, si quelque passage biblique vous semble en contradiction avec ces chapitres, examinez-les soigneusement et vous pouvez être sûr que cette parole les confirme et dévoile les ruses du diable,

Je n'ai pas de plus grand désir que de proclamer uniquement la vérité « qui est en Christ » (Eph. 4, 21). Si l'une ou l'autre de mes affirmations n'est pas conforme à l'Écriture ou à l'expérience, personne ne saurait être plus disposé à en prendre connaissance que l'auteur qui est possédé du désir ardent que tout chrétien soit « comblé de toute la plénitude divine » (Eph. 3, 19).




CHAPITRE II

LES PÉCHÉS "INSIGNIFIANTS" PEUVENT-ILS ÊTRE VAINCUS ?

La vie triomphante est une vie de victoire sur le péché. Mais, cela est-il possible ? - Certes, il ne s'agit pas d'innocence absolue telle que celle du Christ ou celle d'Adam avant la chute. Ce que Saint Jean a dit clairement subsistera toujours : « Si nous disons que nous sommes sans péché, nous nous séduisons nous-mêmes ».

La victoire vous est-elle promise ?

La question que nous envisageons est celle-ci : Pouvons-nous obtenir la victoire sur nos péchés conscients et volontaires ? La Bible nous enseigne-t-elle une pareille espérance ? S'il en est ainsi, tout croyant en Christ peut triompher de tout péché conscient - disons pour une journée - ou bien cette victoire est-elle seulement à la portée de nos directeurs spirituels ?

Il est certain que ces questions préoccupent souvent les âmes. Nous avons besoin de cette victoire et notre Seigneur lui-même nous enseigne à prier chaque jour : « Délivre-nous du mal ou du malin », c'est-à-dire du péché et de l'auteur du péché. Le Christ nous ordonnerait-il de demander quelque chose d'impossible ? Certainement pas, donc la vie triomphante est chose possible. »
Mais voyons la vie de tous les jours. Pouvons-nous nous figurer qu'il y ait un seul péché qui n'ait jamais été vaincu ? Nous avons vu des buveurs venir à Christ et dans l'espace d'un moment, remporter une victoire complète sur la boisson. Ces hommes déclarent souvent que non seulement ils ne sont jamais retombés, mais que même ils ont été délivrés de toute envie de l'alcool. Cela est merveilleux. Il en est ainsi d'autres péchés obsédants : Dieu a donné une victoire instantanée et complète.
Si donc il est possible de triompher du péché profondément enraciné et obsédant, notre Sauveur ne peut-il pas nous rendre victorieux de nos péchés que nous considérons comme « insignifiants » ? Les chrétiens pratiquants ne sont généralement ni buveurs, ni vicieux, ni immoraux. Mais on peut dire la même chose de bien des gens mondains et irréligieux. N'est-il pas vrai qu'il n'y a guère de différence entre le chrétien moyen et l'homme mondain de bonnes moeurs ? Tant et si bien que ce dernier se dira : À quoi bon devenir un chrétien », et que pouvons-nous lui répondre ? Qu'y gagnerait l'homme mondain ? Et que servirait à d'autres ce genre de conversion ?

Sous la tyrannie du péché

Voyons-nous des traces de la vie triomphante chez la majorité des chrétiens pratiquants ? Dans n'importe quelle église prospère, combien de membres y a-t-il qui témoignent un amour profond pour les âmes et un zèle ardent pour Christ ? Nous nous contentons de poser la question. Chez combien d'entre eux voyons-nous la victoire sur les péchés qu'on appelle « insignifiants », tels que : mauvaise humeur, susceptibilité, orgueil, jalousie, médisance, manque de charité, esprit soucieux ?

Nous demanderons alors en toute humilité : Existe-t-il un remède ? Peut-on espérer de réaliser la vie triomphante, c'est-à-dire une vie de victoire durable sur les péchés, petits ou grands, une vie de constante et consciente communion avec Dieu ? Ce n'est que dans la Parole de Dieu que nous trouverons cette espérance. Y est-elle ? - « Victoire sur le péché conscient ! Puis-je la remporter ? Voilà une question de première importance ! Si nous pouvons l'obtenir pour une heure ou pour un jour, pourquoi pas définitivement ? Puis-je demander au lecteur d'écarter ses propres idées quant à cette question ? Voulez-vous l'aborder sans aucun préjugé ? Pour le moment mettez de côté toute idée préconçue concernant cette question. Oubliez toutes les théories sur la sainteté. Permettez simplement à la Parole de Dieu de défendre sa cause. Ce n'est pas là une exigence injuste.

Une promesse et un commandement

De quoi le Nouveau Testament parle-t-il principalement ? La plus grande partie a pour objet de montrer aux chrétiens comment ils doivent vivre, après avoir trouvé en Christ leur Sauveur, plutôt que celui de nous assurer le salut. Avant la naissance de notre Seigneur, l'ange de l'Éternel dit de Lui : « Tu lui donneras le nom de Jésus, car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés » (Matth. 1, 21). Au début de son ministère, Jésus lui-même dit à ses disciples « Soyez donc parfaits, comme votre père céleste est parfait » (Matth. 5, 48). Cela doit signifier quelque chose. Le Sauveur n'ordonnerait jamais quelque chose d'impossible.

Il nous dit clairement que nous devons posséder une certaine perfection, une perfection semblable en quelque sorte à celle du Père. Cela est merveilleux et, à première vue, semble impossible, incompréhensible. Mais quoi qu'il en soit le commandement est là.

Saint Pierre, inspiré par le Saint-Esprit, nous donne une exhortation analogue : « Puisque celui qui vous a appelé est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, selon qu'il est écrit : vous serez saints, car je suis saint » (I Pierre 1, 15). Nous sommes expressément appelés à posséder une sainteté pareille à celle de Jésus-Christ. L'auteur de l'Épître aux Hébreux en montre toute l'importance. « Recherchez la paix avec tous, dit-il, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur ». Saint Jean nous dit également qu'il écrit sa première Épître, afin que ses lecteurs « ne pèchent point » (I Jean, 2, 1). Pouvons-nous demander humblement s'il y a présomption de notre part de vouloir pénétrer dans le sens de ces paroles ?

Où y a-t-il présomption ?

Il y aurait certainement présomption à douter de la possibilité de nous conformer à un commandement de Jésus-Christ ou du Saint-Esprit.

Chaque disciple sincère du Christ ne devrait-il pas tâcher de se rendre compte de la signification de ces passages ? - Attendez-vous le retour de Jésus Christ ? Est-ce là votre espérance ? Eh bien, il y a plus de 1.800 ans que Saint Jean disait : « Quiconque a cette espérance en Lui, se purifie, comme lui-même est pur » (I Jean 3, 3). Saint Jean s'attend par conséquent à trouver dans les chrétiens une pureté qui correspond à celle de Jésus. « Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché... il ne peut pécher. » (I Jean 3, 9).

Nous n'avons pas encore mentionné les affirmations de Saint Paul quant à ce même sujet : « Regardez-vous comme morts au péché... le péché n'aura aucun pouvoir sur vous » (Rom. 6, 11 et 14). Il nous dit aussi comment cela s'accomplit : « Prenez le bouclier de la foi, avec lequel vous pouvez éteindre tous les traits enflammés du malin » (Eph. 6, 16). Nos coeurs ne brûlent-ils pas au dedans de nous à la seule pensée d'une vie telle qu'elle est représentée ici ? - Quelle que soit notre opinion au sujet de ces paroles de l'Écriture, quels que soient nos préjugés et nos manquements passés, quelque impossible que cela paraisse, nous ne pouvons nier les faits suivants :

Dans la Bible - la Parole de Dieu.

1° Il nous est ordonné une perfection pareille en quelque sorte à celle de Dieu.
2° Il nous est enjoint une sainteté pareille à celle de Dieu lui-même.
3° Il nous est offert une pureté correspondant à celle de Jésus-Christ.
4° Il nous est indiqué une possibilité de résister à toute attaque du malin.

Une vie révélant une perfection, une sainteté, une pureté, une puissance pareilles serait certainement une vie triomphante. Sommes-nous disposés à continuer l'étude de cette question ? Une chose est certaine: Dieu ne nous prescrit pas un but impossible à atteindre; il ne nous offre pas quelque chose qu'il Lui est impossible de nous donner. La question n'est pas: Puis-je mener une vie triomphante? (Nous savons tous la réponse à cette question.) Non ! Ce qui me préoccupe, c'est ceci : Jésus Christ peut-il me sanctifier, me maintenir dans la sainteté et me donner la victoire ? Et s'Il le peut, ne l'obtiendrons-nous pas ? Et alors ne nous écrierons-nous pas avec Saint Paul dans un transport de joie et pourtant en toute humilité, avec un coeur rempli d'adoration : « Grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ » (I Cor. 15, 57).


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