Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



LA PUISSANCE DE LA PRIÈRE

X
LA PRIÈRE ET L'IDÉAL NATIONAL

 Ce qui importe par dessus tout à l'heure actuelle, c'est de former au coeur de la jeunesse un idéal qui mérite ce nom, qui soit vrai, noble et bienfaisant.
Une nation vaudra toujours ce que vaut son idéal. Tel idéal, tel peuple. Si vous avilissez l'idéal d'un peuple, vous avilissez par là même ce peuple. Si vous donnez à un peuple un autre idéal que la liberté et le droit, dont le Dieu juste et bon est le garant suprême ; si, par exemple, vous donnez à un peuple pour idéal le plaisir ou le gain, la force ou la science, vous trahissez la cause de l'humanité.

Voilà pourquoi la vraie prière, signe de la vraie religion ; la vraie prière, compagne inséparable de la foi au Dieu juste et bon, est aussi la plus solide forteresse de l'idéal d'un peuple. Si vous ôtez la prière à un peuple, vous lui ôtez son âme et, à la place, vous mettez de la matière et de la chair, or, volupté, appétit d'oppression et de domination, toutes choses qui sont précisément le contraire d'une âme. Si vous ôtez la prière à un peuple, vous lui ôtez tout l'idéal qui mérite ce nom.

Et quand, après avoir ôté à un peuple la vraie prière et le vrai Dieu, on essaie, comme on le fait avec ostentation, avec effronterie, en certains pays, de maintenir le nom et le simulacre de Dieu et de la prière ; quand on place le parjure, le massacre et la barbarie sous la devise Gott mit um, que fait-on, sinon trahir et se ranger parmi les hypocrites ?

Pour les nations comme pour les individus, il y a un idéal, seul vrai, seul salutaire : c'est l'idéal moral et religieux, chrétien et humain à la fois ; c'est l'idéal qui met au centre de l'univers, au centre de chaque conscience et de chaque être humain, le Dieu d'amour et de justice.
Mais cet idéal a un ennemi, une contrefaçon : c'est le soi-disant idéal immoral et irréligieux, antihumain et antichrétien, qui se résume aujourd'hui par ces mots : La force prime le droit.

De deux choses l'une : ou bien l'idéal moral triomphera ; il deviendra, l'idéal des nations qui poursuivront ce but suprême : faire régner entre les hommes l'amour et la justice ; réaliser le programme du premier Noël : « Paix sur la terre ! Bienveillance parmi les hommes ! Gloire à Dieu dans les cieux très hauts ! »

Ou bien ce sera l'idéal de la force matérielle, l'idéal antichrétien et antihumain qui l'emportera. Alors malheur aux faibles et aux petits ! L'avenir est aux forts, aux madrés, aux habiles, à ceux qui savent haïr et mentir. L'avenir est aux renards et aux loups. Tant pis pour les agneaux !
Ce faux idéal a montré de quelle sinistre moisson il est la graine : les Arméniens, les Alsaciens, les Serbes et les Belges en savent quelque chose ; les Français des provinces envahies en ont fait l'apprentissage.

Que ceux qui sont pour l'idéal de force, cet idéal de Kurdes et d'Apaches, mettent au rancart Dieu et la prière : en agissant ainsi ils seront dans la logique.

Que ceux qui préfèrent l'idéal moral et religieux, l'idéal de la fraternité et du droit, que ceux-là, au contraire, gardent la foi au Dieu de Jésus-Christ et qu'ils pratiquent la prière. Qu'ils mettent à la base de l'éducation nationale la foi en Dieu et la prière. Ainsi, logiquement, ils seront des semeurs de justice et d'amour.
Je sais bien ce que quelques-uns me diront :
« L'homme ne vit pas de prières seulement. Il faut vendre, acheter... »
Non, l'homme ne vit pas de prières seulement mais sans la vraie prière, l'homme ne peut vivre de sa vraie vie ; il ne peut prospérer, même dans le domaine matériel.

Le Dieu que les chrétiens prient est le Dieu parfait. Ceux qui le prient seront toujours portés à obéir au précepte de l'Évangile : « Soyez parfaits, comme votre Père qui est dans les cieux est parfait. » Ils tendront à la perfection. Ils tendront à bien faire tout ce qu'ils font ; car on devient toujours semblable à son Dieu, au Dieu des chrétiens, si c'est lui que l'on prie ; au vieux dieu allemand, au dieu Thor, fils d'Odin, dieu de la guerre et de la violence, si c'est à lui qu'on réserve son culte. Tendre à la perfection ! Quelle garantie meilleure voulez-vous donner au commerce et à l'industrie ?

Jean Jaurès, de très chimérique et très généreuse mémoire ; Jaurès qui était spiritualiste à ses heures, disait un jour, en substance, à ses collègues de la Chambre française : « Messieurs, donnez à tous du pain, un logement sain, agréable et ensoleillé ; donnez leur des loisirs, du bien-être et même un peu de luxe... Après cela, mais après cela seulement, vous verrez les hommes se tourner vers le monde invisible et supérieur pour lequel ils sont faits et auquel ils ne pourront renoncer à toujours. »

On applaudit parce qu'il y avait là une pensée juste, développée comme toujours en magnifiques périodes. Mais il y avait là aussi une utopie.
S'il veut atteindre le bonheur et, par surcroît, le bien-être, il faut que l'homme croie et prie. Sans Dieu, en effet, sans prière, une nation ne sera jamais qu'un corps sans âme.

Vous aurez beau organiser, avec les méthodes les plus perfectionnées, les plus scientifiques, une nation commerçante et industrieuse ; vous aurez beau enrichir cette nation et transformer son territoire en un moderne Eden : sans Dieu et sans prière, vous n'empêcherez pas la haine, les convoitises, les folles ambitions d'envahir votre Eden ; vous ne les empêcherez pas de former dans le sous-sol de l'édifice que vous aurez si savamment construit un amas de matières explosibles qui, tôt ou tard, provoqueront de formidables explosions.

Vouloir sans Dieu et sans prière installer un Eden sur terre, c'est le plus sûr moyen d'y installer l'enfer. Seule la vraie prière nous apprend à réaliser l'union avec Dieu, et c'est là, sur terre déjà, le vrai chemin du paradis.


XI
LA PRIÈRE ET LE PROGRÈS DU MONDE

 

Au temps où nous vivons, les barrières tombent ; les distances se raccourcissent. Tout devient mondial. Au dessus des nations surgit l'humanité. Il n'est plus permis aux esprits larges et généreux de se cantonner dans les limites, si vastes soient-elles, d'un seul pays, d'une seule nation. Tout doit être en fonction du monde et de l'humanité.

On ne remontera pas ce courant. L'humanité doit s'affirmer, se grouper et s'organiser. Tout y concourt et tout y court.
Que peut la prière, puisque c'est d'elle que nous parlons ici, pour le progrès du monde et de l'humanité ? Et d'abord, en quoi consiste ce progrès ?

Le progrès du monde et de l'humanité, ce sera, n'est-ce pas ? d'enterrer la guerre et les engins de guerre, de les réduire au moins au plus strict minimum, de fondre les canons pour en faire des cloches et des outils de production, après avoir fait le contraire. Le progrès du monde, ce sera la paix universelle ; ce sera non seulement de ne plus se battre et s'entre-tuer entre peuples, mais encore de s'aimer et de s'entr'aider. Ce sera l'union sacrée, l'universelle fraternité. Ce sera de fonder non-seulement les États-Unis de l'Europe, mais les États-Unis du monde, et, dans ces États-Unis, de réconcilier les frères ennemis, de substituer, l'union des classes à la haine des classes. Le progrès du monde, ce sera, suivant la jolie expression d'un soldat français, que le monde entier vive en gentillesse.

En théorie, tout le monde est d'accord là-dessus. On l'est beaucoup moins sur les moyens de réaliser ce programme. Cependant il me semble que Jésus de Nazareth a clairement indiqué ce moyen quand il a dit : « Vous donc priez ainsi : Notre Père qui es aux cieux » et la suite.

Le mal, c'est d'avoir nationalisé la prière modèle, le Notre Père ; c'est d'avoir exclu le Samaritain - celui qui déplaît - du royaume de Dieu. Si chaque peuple nationalise Dieu et le naturalise, substituant au Père de tous les hommes le Père d'une seule nation, d'une seule langue et d'une seule race, le progrès du monde est rendu impossible.

Que faire ?

Il faut dénationaliser le Notre Père ; il faut lui rendre son premier sens, son sens humain, universel. Conformément aux principes affirmés par le Notre Père, il faut que le Dieu de Jésus règne sur le monde. Il faut que tous les hommes, dans les vallons les plus reculés, dans les îles les plus lointaines, du pôle à l'équateur, d'un océan à un autre océan, se sachent et se sentent frères, issus d'un même sang, glorifiés par le même rayon divin déposé dans la même argile, appelés à la même destinée, soumis aux mêmes devoirs, dotés des mêmes droits. Il faut que l'hymne de l'avenir soit : « Avant tout, le Père qui fait de nous des frères ! Avant tout, la justice ! Avant tout, l'humanité et la fraternité ! »

La perversion de la prière et de la religion a perdu le monde. Le retour à la vraie prière et, par elle, à la vraie religion, sauvera le monde. La vraie prière établira sur la terre, au terme de l'histoire humaine, un Eden bien supérieur à celui que l'on place au début. Elle replantera sur la terre l'Arbre de vie. Elle en bannira le Serpent.


CONCLUSION
ALLIANCE POUR LA PRIÈRE

0 toi qui écoutes la prière, tous les hommes viennent à toi. Ps. LXV,

Les temps nouveaux réclament que l'on prie. Ils réclament aussi qu'il y ait pour prier des ententes, des alliances.

Dans ce but, je propose un calendrier de la prière, indiquant un sujet pour chaque dimanche et chaque semaine de l'année et l'accompagnant de quelques suggestions.
Que des chrétiens de tous les pays et de toutes les Églises présentent ensemble au Seigneur les mêmes requêtes dans le culte individuel, dans le culte de famille, dans le culte public, ne serait-ce pas beau et bon ?
Tout est promis à la prière de plusieurs offerte à Dieu au nom de Jésus-Christ.

I. NOTRE PÈRE QUI ES AUX CIEUX
Que tous les hommes se sachent appelés à être enfants de Dieu. Que nul ne se sente orphelin. Que tous se sachent frères. Que tous aiment leur commun Père.

II. QUE TON NOM SOIT SANCTIFIÉ.
Que tous, grands et petits, puissants et faibles, riches et pauvres, honorent le saint nom de leur Père qui est aux cieux.

III. QUE TON RÈGNE VIENNE.
Que le règne de Dieu, le Père juste et bon, s'étende d'un bout du monde à l'autre sur les individus, sur les familles et sur les peuples, sur les monarchies et sur les républiques.

IV. QUE TA VOLONTÉ SOIT FAITE SUR LA TERRE COMME AU CIEL.
Que la terre, province révoltée de l'immense empire de Dieu, se soumette à sa loi, qui est celle du Bien, du Beau, du Vrai.
Que Dieu soit obéi par les hommes sur cette terre, comme Il l'est au ciel par les anges et par les bienheureux.

V. DONNE-NOUS AUJOURD'HUI NOTRE PAIN QUOTIDIEN.
Que chacun, selon la loi divine, travaille pour mériter le pain quotidien. Que nul ne chôme par paresse. Que nul ne se rende invalide par ses excès et par ses vices.
Que chacun fasse son devoir, et Dieu lui donnera le nécessaire. Que chacun soit reconnaissant.

VI. PARDONNE-NOUS NOS OFFENSES, COMME NOUS PARDONNONS à CEUX QUI NOUS ONT OFFENSÉS.
Que l'homme pécheur implore le pardon de son Père céleste. Il l'obtiendra, s'il pardonne lui-même et s'il est disposé, suivant les occasions, à rendre le bien pour le mal.

VII. NE Nous AMÈNE PAS EN TENTATION, MAIS DÉLIVRE-NOUS DU MAL.
Nous sommes faibles. Que Dieu nous apprenne à fuir la tentation et à lutter contre elle. Qu'Il nous épargne les tentations qui seraient au-dessus de nos forces.

VIII. CAR À TOI APPARTIENNENT LE RÈGNE, LA PUISSANCE ET LA GLOIRE AUX SIÈCLES DES SIÈCLES.
Dieu est puissant pour nous délivrer du mal et du Malin. Il a soutenu les héros du bien dans leurs luttes. Implorons-le. Il nous soutiendra et nous délivrera. Sa puissance éternelle est pour notre salut. Il met sa gloire à nous sauver.

IX. LA FOI.
La foi est le lien qui nous unit à Dieu. Elle est la main qui saisit la main du Père et du Sauveur.
Que Dieu soutienne et augmente notre foi.

X. L'ESPÉRANCE.
L'espérance est notre arc-en-ciel. C'est le sourire, même au milieu des larmes. Dieu nous fait en Christ des promesses splendides.
Que Dieu nous donne d'espérer toujours, dans la vie, dans la mort, en attendant le ciel et la vie éternelle.

XI. LA CHARITÉ.
Charité signifie amour. Dieu est amour. Qu'Il nous donne d'aimer comme lui.

XII. LIBERTÉ.
Christ est le grand libérateur. Que Dieu nous donne en Christ la liberté promise à ses enfants. Qu'Il nous affranchisse du mal et de l'erreur.

XIII. CONSOLATION.
Dieu est le grand consolateur. Qu'Il console ceux qui pleurent, ceux qui sont dans le deuil, par son amour et par la certitude du revoir dans le ciel.

XIV. LA PRIÈRE.
Prier, c'est vivre en Dieu.
Que Dieu nous donne l'amour de la prière. Qu'Il nous enseigne à prier, comme Jésus, dans une soumission complète à sa volonté.

XV. LE CORPS ET L'ÂME.
Le corps est précieux, mais l'âme l'est bien plus encore.
Que Dieu nous aide à garder sans reproche et à lui consacrer notre corps et notre âme.

XVI. LA PAROLE DE DIEU.
Que la Parole de Dieu soit le pain de notre âme et la lampe qui éclaire notre chemin. Qu'elle soit nos délices. Qu'elle mette en nous la semence de la vie éternelle.

XVII. L'ESPRIT SAINT.
Que l'Esprit saint souffle sur la terre avec force, en particulier sur les jeunes.

XVIII. DES GUIDES ET DES CHEFS.
Que Dieu donne à l'humanité les guides et les chefs qu'il lui faut : éducateurs, savants, inventeurs, écrivains, artistes, journalistes, hommes d'État, hommes d'action, prophètes et apôtres.

XIX. L'ÉDUCATION.
Que l'éducation soit remise en honneur. Qu'on ne se borne pas à instruire. Que le sentiment moral et religieux ne soit pas cultivé avec moins de soin que l'intelligence.

XX. IDÉES JUSTES ET IDÉES FAUSSES.
Qu'on se souvienne que l'idée mène le monde. Qu'on recherche et répande les idées justes. Qu'on ne laisse pas les idées fausses couper, comme une hache, l'arbre du bonheur humain.

XXI. LES PÈRES.

Après avoir engendré leurs enfants à la vie physique, que les pères se préoccupent de les engendrer à la vie morale, d'en faire des citoyens du Royaume de Dieu.

XXII. LES MÈRES.
Que les mères ne se bornent pas aux soins matériels. Qu'elles soient de vraies mères, formant des consciences droites, des coeurs généreux, de nobles caractères, en un mot de vrais échantillons d'humanité.

XXIII. DANS LA FAMILLE.
Que Jésus-Christ, dans la famille, ait la place d'honneur. Que dans chaque famille il y ait un autel dressé, un feu sacré allumé, nuit et jour, à la gloire de Dieu.

XXIV. PARENTS ET ENFANTS.
Que parents et enfants s'aiment et se comprennent.
Que la famille de plus en plus soit le berceau aimé, l'asile accueillant, le sanctuaire où l'on revient toujours avec bonheur.

XXV. LES DOUX ACCENTS DE LA PRIÈRE.
Qu'au bruit des batailles succèdent les doux accents de la prière. Que nuit et jour d'innombrables mains soient levées vers le ciel.

XXVI. SOUPIR VERS DIEU.
Qu'à la fièvre de l'argent, du plaisir et des distractions succède la soif de Dieu, le soupir après les réalités invisibles et éternelles.

XXVII RECONSTRUCTION.
Après qu'ont été détruites tant d'églises et de cathédrales, qu'on reconstruise et surtout que l'on construise dans les coeurs un temple indestructible.

XXVIII. FRANCE.
Que la France vive et prospère !
Qu'elle reste fidèle au culte de l'idéal, de la justice et de la liberté ; et que, librement, elle adore le Dieu juste et bon, Dieu de Jeanne d'Arc, de Bayard, de Pascal, Dieu de l'humanité.

XXIX. ANGLETERRE.
Que Dieu bénisse l'Angleterre pour son admirable élan, pour ses généreux sacrifices, pour son indomptable ténacité au service du droit.

XXX. ITALIE.
Qu'une ère nouvelle s'ouvre pour l'Italie. Qu'à ton glorieux passé succède un avenir plus glorieux encore.

XXXI. ÉTATS-UNIS.
Bénis soient les fils des puritains ! Béni soit le pays de Washington, de Lincoln, de Garfield. Que l'esprit des pères revive dans les enfants ! Que les États-Unis d'Amérique et leurs alliés inaugurent les temps nouveaux !

XXXII. RUSSIE.
Qu'elle passe des ténèbres à la lumière, de l'asservissement à la vraie liberté. Qu'elle échappe à l'anarchie ! Qu'elle devienne une avant-garde

XXXIII. ALLEMAGNE.

Qu'elle reconnaisse et confesse ses torts, sa colossale erreur. Que son humiliation soit son relèvement. Qu'elle rentre dans l'humanité et dans la chrétienté.

XXXIV. BELGIQUE, ALSACE, POLOGNE, SERBIE, ARMÉNIE.
Que ces pays martyrs connaissent la joie. Qu'après avoir porté la couronne d'épines, ils portent la couronne de gloire.

XXXV. SUISSE.
Berceau de la liberté et de la démocratie en Europe, qu'elle reste fidèle à ses origines. Fondée « au nom du Dieu tout-puissant », qu'elle s'inspire toujours de lui. Qu'elle ne plie pas le genou devant les idoles modernes.

XXXVI. MAHOMÉTANS.
Que le croissant cède devant la croix et le Coran devant l'Évangile.

XXXVII. JAPON ET CHINE.
Que le Japon et la Chine acceptent la royauté bénie du Prince de la paix. Qu'ils deviennent ainsi des garants de la paix du monde.

XXXVIII. AFRIQUE.
Que le continent noir devienne un foyer de lumière. Que les Européens qui s'y installent s'inspirent de l'esprit de Livingstone. Qu'ils soient les amis des noirs Africains, non leurs corrupteurs, non leurs tortionnaires.

XXXIX. ISRAÉLITES.
Que, retrouvant Jérusalem, les Israélites y retrouvent Jésus, leur gloire, et reconnaissent en lui le Fils de David, leur Messie.

XL. LA FEMME.
Que la femme, coeur de l'humanité, soit de plus en plus l'aide de l'homme, qui en est la tête. Qu'elle ne soit plus traitée en mineure. Ayant été si longtemps à la peine, qu'elle soit admise à l'honneur.

XLI. LA JEUNE FILLE.
Que sa plus belle parure soit la modestie, l'élévation des sentiments, le courage souriant, la bonté unie à la fermeté.
Qu'on la respecte et qu'elle se respecte.

XLII. MORALITÉ.
Que les moeurs publiques et privées s'épurent et se relèvent. Que les instincts inférieurs soient dominés par la raison et par la conscience. Qu'on surmonte le mal par le bien.

XLIII. ALCOOLISME.
Prier pour la disparition de l'alcoolisme, ce grand démolisseur du corps et de l'âme, de la santé physique et de la santé morale, ce générateur de folie et de tuberculose, ce tueur de la famille, ce tueur de la race, ce tueur des nations qui ne le tuent pas.

XLIV. TRAVAIL ET REPOS.
Que la loi du travail soit observée par tous avec des intervalles de repos.
Que l'institution humanitaire du dimanche soit entourée de garanties.
Que le dimanche soit de plus en plus la perle des jours, jour de prière et de recueillement, jour de la vie en famille, et de saine récréation.

XLV. LA VIE SIMPLE.
Que l'on revienne à la vie simple, aux joies simples, au coeur simple. Ce sera revenir à Dieu et au bonheur.

XLVI. RELATIONS SOCIALES.
Que ces paroles du Christ : « A chacun selon sa capacité » et : « Vous êtes tous frères... Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés », soient la règle des relations sociales.

XLVII. ARBITRAGE.
Que les différends entre nations comme entre particuliers soient réglés par arbitrage.

XLVIII. MORALE ET POLITIQUE.
Que les relations politiques et internationales soient soumises à la loi Morale comme les relations entre individus.

XLIX. INDUSTRIE ET COMMERCE.
Que l'activité industrielle et commerciale soit soumise à la loi de justice et d'amour.

L. LA MISÈRE.
Que la misère disparaisse du monde.
Que toutes les bonnes volontés s'unissent dans ce but.

LI. LA SAINTE ALLIANCE DES PEUPLES.
Que chaque peuple décide de son sort.
Qu'il n'y ait entre les peuples d'autre lutte qu'une émulation pacifique. Que les conquêtes entre peuples civilisés soient interdites.
Que la colonisation des tribus ou des peuples de civilisation très inférieure se fasse sans violence et sans cruauté. Qu'elle ait pour but d'élever ces tribus et ces peuples à un degré supérieur de civilisation et de les émanciper.

LII. L'UNION SACRÉE.
Que les chrétiens renoncent à imposer à d'autres chrétiens leur manière de voir.
Que tous les chrétiens de toutes les Églises s'unissent pour servir Dieu et le prochain et qu'ainsi s'accomplisse la prière du Christ Qu'ils soient un, comme nous sommes un. »


Table des matières

 

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