CHRIST EN
CHINE
LA VIE ET LE MESSAGE
d'ANDRÉ GTE DE CHANGHAÏ
PRÉFACE DE L`ÉDITION
FRANÇAISE
C'est avec une profonde
reconnaissance à Dieu que nous offrons
aujourd'hui le témoignage de cet
intrépide serviteur et apôtre
André Gih, de Changhaï. Le bien que
nous avons recueilli de son autobiographie nous
commande de le partager avec nos amis de langue
française, en leur présentant Christ
en Chine, et nous voulons croire que la lecture de
ces pages sera une inspiration pour plusieurs et
une édification pour l'Eglise du Christ tout
entière.
L'actualité
des récents événements ne peut
qu'apporter une note d'urgence au service de
l'évangélisation des multitudes sans
espérance. Nous espérons que ce
récit ne sera pas lu sans provoquer chez
nous un vif intérêt et une
intercession sincère en faveur de l'Oeuvre
de Dieu en cette Chine meurtrie par la
guerre.
Pendant les
années sombres de 1943 à 1945, nous
avons particulièrement suivi le
témoignage d'un autre chrétien
chinois de Changhaï, M. Torii, et nous lui
sommes redevables de nous avoir recommandé
André Gih.
Deux choses nous ont
singulièrement frappé dans ce
livre : la ténacité de la foi de
cet évangéliste fidèle et la
clarté de ses expositions bibliques. Sa vie
entière peut se résumer en la
simplicité et la puissance de la
Vérité Évangélique. Il
parle de choses réelles et
d'expériences pratiques, sa théologie
est dans son coeur et son coeur est à
l'avant-garde du chemin des hommes.
Que Dieu veuille
mettre Sa bénédiction sur ce livre,
si propre à orienter l'Eglise dans les voies
de la spiritualité, à lui montrer la
clef de la vraie puissance, le chemin de la
victoire, et puissent ses lecteurs être de
ceux qui « entendent ce que l'Esprit dit
aux
églises ! »
Reproduction
interdite Copyright pour tous les Pays 1949
Juin 1949.
Frank
REECE.
PRÉFACE DE LA 2e ÉDITION
ANGLAISE
André Gih est
né à Changhaï, fils d'un
lettré confucianiste. Ayant perdu son
père très jeune, il se vit
bientôt le seul soutien de sa mère.
Pour améliorer sa situation, il
décida d'étudier l'anglais et entra
dans ce but à l'école de la Mission
Béthel, ayant de bons professeurs
américains. Il était alors nettement
opposé au christianisme et fit le voeu, avec
trois de ses amis, de ne jamais embrasser la
religion étrangère. Mais Dieu
opéra souverainement, et au cours d'une
série de réunions
évangéliques, André Gih
accepta Jésus comme son Sauveur et devint
Son témoin le plus ardent. En 1931 il
entendit l'appel de Dieu pour
l'évangélisation de la Chine et
devint le conducteur de la « Croisade
d'Évangélisation Mondiale de
Béthel », composée de cinq
jeunes chinois entièrement consacrés
au Seigneur. Ce petit groupe de témoins a
parcouru la Chine de long en large et du Nord au
Sud, appelé de toutes parts, par les
missions et les églises de diverses
dénominations pour des réunions de
réveil. Des milliers d'âmes ont
été ainsi amenées à
Christ et bien des églises vivifiées
par le souffle divin.
André Gih est
pour moi un ami des plus intimes. Il y a bien des
années, j'ai entendu parler de lui par mes
amis de la Mission à l'intérieur de
la Chine, et j'ai prié pour lui et pour ses
associés, rendant grâces à Dieu
pour leur ministère béni, pour les
nombreuses âmes sauvées. J'ai
cité son nom dans l'un de mes livres, car
Dieu s'est servi de lui aussi en Amérique,
dans les villes de la côte du Pacifique, pour
préparer le réveil auquel j'ai eu le
privilège de participer ensuite. Nous ne
nous étions encore jamais rencontrés,
mais tout ce que j'entendais dire de ce jeune
Chinois contribuait à augmenter mon
affection pour lui. Nous avons alors
commencé à correspondre ensemble et
sans nous être jamais vus, nous avons
conçu l'un pour l'autre une amitié
comparable à celle de David et de Jonathan.
Séparés le plus souvent par des
milliers de lieues, nous réalisions
cependant les liens précieux de l'amour et
de l'unité en Christ.
Maintenant j'ai enfin
fait la connaissance d'André Gih, et loin
d'en être désappointé, je puis
dire que la communion avec ce frère m'a
été en bénédiction.
André Gih est avant tout un homme de
prière, un homme de foi, un gagneur
d'âmes, un instrument de réveil
partout où il passe, ce qui confirme
l'authenticité de son appel divin. Il me
disait un jour combien le fardeau des 450.000.000
de Chinois qui périssent loin de Dieu pesait
lourdement sur son coeur et que c'était
avant tout parmi son peuple que son
ministère devait s'accomplir. Cependant j'ai
la conviction qu'André Gih a aussi une part
à prendre dans l'oeuvre du Seigneur parmi
les nations de langue anglaise. Ainsi nous
attendons les ordres d'En Haut pour une
période de service ensemble, unis sous un
même joug, quand le Seigneur le
voudra.
Le récit qui
va suivre est celui de la vie d'André Gih
racontée par lui-même dans un langage
simple et saisissant. Le message spirituel est
aussi le sien, en ses propres termes, un message
qui pénètre jusqu'au fond des coeurs.
Aussi est-ce pour moi un privilège de le
mettre au service du public chrétien, bien
que le sujet traité dans la seconde partie
du livre soit exposé à bien des
controverses. Mais laissant de côté ce
qui, dans la terminologie, pourrait produire une
certaine confusion dans l'esprit du nouveau
converti, tenons-nous en à la suprême
réalité de l'expérience dont
nous parle l'auteur avec tant de clarté et
de précision. J'ose affirmer que si chaque
lecteur, que si l'Eglise chrétienne tout
entière voulaient suivre les exhortations
contenues dans ce message, il ne manquerait pas
d'en résulter le réveil individuel et
mondial.
Edwin ORR
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