Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
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PROMENADE A NYON ET AU CHAMP DE BATAILLE DE GINGINS.

(Premier article.)

I

Nous abordâmes à Promentou. C'est un village où se font les échanges entre les deux rives du lac ; il cessera probablement d'exister si, comme Monseigneur de Savoie l'a déjà souvent ordonné, le marché se transporte à Nyon.

La noble résidence que le château de Prangins ! Je ne suis pas surpris que les Ducs y aient souvent fait demeure. Les Challand, les Compois l'ont possédé les derniers ; les Compois l'ont vendu en 1503 à M. de Rive et de Grandcour, aujourd'hui Gouverneur de Neuchâtel.

Voilà Nyon qui se dessine avec ses clochers : il ne lui manque pour être la mieux située des petites villes que d'être assise sur un sol moins léger et que couvrent de plus beaux ombrages ; mais à défaut de feuillages verts elle se couronne à mes yeux de l'illustration de ses souvenirs. À vrai dire ce n'est point elle, ce n'est pas la ville que je vois, dont le nom, depuis quinze cents ans, reparaît dans nos histoires ; les cités meurent comme nous, et des villes qui se ressemblaient peu ont habité l'une après l'autre la colline dont mon oeil suit les contours.

D'abord la ville celte, dont il ne nous est resté que le non, (Noiodonum, ville-neuve), un nom qui peut-être signifiait que déjà elle s'était élevée sur les ruines de demeures plus anciennes. Cette ville plus ancienne, la Chronique du Pays de Vaud n'hésite pas à la caractériser et à lui donner un nom ; c'est celui de Benevis ; mais je m'arrête, et pour cause, sur les confins de la fable ; je n'aspire pas à voir le Chroniqueur partager la renommée de la Chronique du Pars-de-Vaud.

À la ville celte a succédé la cité romaine, la fille du grand César. Guerrière, elle se ceignit de remparts et de murailles. Ses portes furent construites de pierres longues de dix pieds sur quatre à cinq pieds de largeur. Des chevaliers romains vinrent l'habiter, et la Colonie Équestre reçut la mission de couvrir, de civiliser l'Helvétie, et de l'accoutumer peu à peu aux moeurs et au joug des Romains. On n'a pas observé un fait qui eût mérité l'attention ; tandis que les pierres milliaires du reste de l'Helvétie portent la distance d'Avenches, celles qui rayonnaient autour de Nyon portent la distance de la Colonie Équestre ; c'est que la ville de César doit avoir été le premier établissement romain dans nos montagnes, et qu'elle fut chef-lieu avant qu'Avenches le devint. Ne vous l'imaginez pas semblable à la ville actuelle ; elle s'étendait sur la hauteur et se prolongeait sur le côteau de Prangins, jusques à Promentou, où elle avait son port. Elle envoyait au midi les grands arbres du Jura. Le luxe y habitait et les arts y faisaient leur demeure. La grande voie commerciale et militaire (via strata) passait sous ses murailles. Consultez les monumens .
Mais que dis-je ? ces monumens sont dispersés ; Genève en a recueilli quelques-uns ; d'autres gisent mutilés sur le sol. Bientôt la cité romaine avec sa gloire n'aura pas laissé plus de traces que la ville des Celtes.

Une vérité demeure pourtant encore gravée sur ce qui nous en reste ; les noms que portent ces débris sont ceux de l'empereur, comme d'un dieu, et d'hommes puissans et redoutés ; et le style de tous, peu s'en faut, est celui de l'adulation ; la gloire y est donnée a Héliogabale, l'amitié même y est servile ; ils nous apprennent à n'envier pas le sort de l'Helvétie sous les Romains.

Notre patrie s'enrichit, mais pour se corrompre. Elle acquit les arts, mais sans l'inspiration ; les lois, mais sans le droit de les appliquer ; la paix, mais une paix désarmée, qui la laissa molle, énervée, et la livra sans défense en proie aux barbares. Quelques palais s'élevaient auprès des cabanes nombreuses ; quelques riches vivaient mollement au milieu de beaucoup d'esclaves. Vainement les routes, artères fécondes, unissaient l'Helvétie au vaste corps de l'empire ; ces veines renfermaient un sang altéré.

La religion, corrompue comme le reste, n'apportait ni relèvement, ni vertu, ni consolation. Pourtant le christianisme vint tardivement visiter l'Helvétie ; Nyon eut une église chrétienne ; elle fut un moment le chef-lieu d'un évêché ; mais vers la fin du cinquième siècle, l'évêque avait transporté son siège à Belley. Au lieu qu'occupait la Colonie Équestre nous ne distinguons plus que des ruines.

Un siècle ne s'était pas écoulé que naissait une ville nouvelle ; j'appelle de ce nom les demeures fortifiées de quelques chefs ou propriétaires de terre, entourées des cabanes des serfs qui cultivaient le sol. Tout est obscur, confus, incertain ; quelques ombres apparaissent néanmoins dans cette obscurité. On rencontre quelque temps après Charlemagne les noms de comtes de Nyon. Le cartulaire de Lausanne nommé Verlande, comte des Équestres, avec Vodelgise, comte de Vaud et Manassé, comte de Genève. Airbert succède à Verlande ; c'est lui qui a fondé le prieuré de Satigny. En 926, Anselme était comte du Val-d'Aoste et des Équestres. Selon de bons auteurs il eut pour successeur Manassé, et Manassé eut pour fils cet Humbert aux blanches mains, lequel fonda la puissance de la maison de nos Ducs. La veuve de Manassé, la mère de Humbert aurait épousé Rodolphe III, le dernier des rois de la Bourgogne et Humbert se serait enrichi des libéralités du faible prince. Ainsi Nyon se trouverait avoir été la plus ancienne propriété des comtes de Savoie sur la rive septentrionale du lac.

Sous cette domination, Nyon s'est accrue, a acquis de belles libertés, et est devenue ce que nous la voyons. Une rue, celle de Rive, s'est élevée au bord du lac, au pied de la ville ancienne. Dans le haut, vont et viennent les prêtres et les seigneurs. Le bas est la ville de commerce ; la route passe au travers ; les barques y arrivent de Savoie, et le chemin qui s'ouvre peu à peu dans les gorges du Jura, y amène de jour en jour des marchandises. Le péage de Nyon forme aujourd'hui un des plus riches revenus des Ducs dans le Pays-de-Vaud. Le prince compte cette cité parmi ses bonnes villes ; il l'aime d'une affection particulière. Nous ne parlons point ici de ses franchises ; le jour viendra que nous chercherons à pourtraire dans son ensemble l'état social du pays et à caractériser la civilisation des villes, leurs lois et leurs libertés.

Allons arriver chez Jean Munier *, à la Croix-Blanche. À l'hôtellerie, dans les rues, aux foyers, tout est encore plein des événemens dont le pays vient d'être le théâtre. On ne parle que de Genève, des Suisses et de la bataille de Gingins. Le lac se couvre de bateaux, que le Duc rassemble pour fermer aux Genevois la seule voie qui leur reste pour se procurer des vivres. Les moines sont dans la joie d'avoir vu les Neuchâtelois contraints à se retirer dans leurs foyers. Ils habitent à Nyon trois maisons ; l'une, celle des Frères Mineurs termine la rue de Rive du côté de Genève ; les deux autres, avec leurs deux églises, sont dans le haut de la ville et en occupent les extrémités. D'un côté est le vieux monastère de St-Jean, tourné vers Lausanne et vers le soleil levant ; St-Jean est le patron de la contrée, et les sermens les plus sacrés sont ceux qui se prononcent en son nom. De l'autre côté est le couvent des soeurs de Notre Dame ; il regarde Genève et le midi ; l'église est de l'an 1471 **. Une route souterraine, haute de six pieds et large de quatre, court d'une de ces maisons à l'autre, et de l'une à l'autre des portes de la ville ; la malignité l'attribue aux moines ; je la crois l'ouvrage des Romains. Peut-être aussi appartenait-elle aux moyens de défense de la ville dans le moyen-âge. Des voies latérales s'en détachent et ont leurs issues dans la campagne et loin des murs.

II

La distance est d'une lieue de Nyon à Gingins, La route est celle que faisaient il y a huit jours M. de LuIlin et les ambassadeurs de Berne ; derrière eux s'avançait le Genevois auquel le Gouverneur avait fait trouver bon d'échanger contre un âne son beau cheval d'Espagne. Nous approchons du lieu de la bataille. Ici l'on a rencontré les premiers fuyards. Les Savoyards occupaient tout le pied de la montagne. Voilà le taillis, voilà le ravin desquels sont sortis les Neuchâtelois. Troupe de braves, honneur à vous ! vous n'aviez pris les armes que pour le salut de vos frères, et le pays qui vous a vus à l'oeuvre rend témoignage à votre vaillance.

Descendons. De beaux villages se succèdent de proche en proche le long du pied de la montagne, mais aucun de ces villages ne mérite d'être comparé à Gingins, le siège de l'illustre maison de ce nom. L'origine de cette famille se perd dans la nuit des temps. Les de Gingins se comptaient parmi les grands vassaux des rois Rodolphiens. Au pied de la Dole, sur un renflement de la montagne, qui semblait inviter un édifice à s'y asseoir, les barons ont d'ancienneté érigé l'abbaye de Bonmont (1124). En ce vieil âge, il n'était pas de seigneur puissant qui n'eut son couvent de religieux, chargés de prier pour sa maison ; ce fut aussi dans ce but que les de Gingins, avec les comtes de Genève, construisirent le grand édifice qui se dessine aujourd'hui au loin et domine toute la contrée. Ils y appelèrent des moines de l'ordre de Citeaux. Ils les dotèrent richement. On ne mourrait pas sans faire un legs aux bons pères, qui payaient tant de libéralité en messes pour les vivans et en messes pour les morts. Il est d'ordinaire que le puîné de la noble famille soit abbé des religieux de Bonmont.

Lorsque les princes de Savoie étendirent leur domination sur le pays, les barons de Gingins traitèrent avec eux, et ils les reconnurent pour chefs, à condition qu'ils en recevraient protection contre leurs ennemis. Ce fut dès lors que leur maison s'accrut en biens, en gloire et en puissance.

En 1374, Jaques de Gingins épousa Aymonette de Joinville, et devint par ce mariage seigneur de Divonne et d'une partie du pays de Gex ; dès lors il prit les armoiries des Joinville sur son écusson. De ses fils, Guibert fut abbé de Bonmont ; l'aîné, Jean, fut un des meilleurs capitaines du roi Charles VI de France et des plus redoutés des Anglais. il épousa, en 1415, Marguerite de La Sarraz qui lui donna les seigneuries de Chàtelard et de Montreux, et la coseigneurie de Vevey. Il bâtit les châteaux de Gingins et de Chàtelard. Le sage Amé VIII le nomma son conseiller. Le duc Louis l'employa dans plus d'une affaire. Il mourut en 1461, laissant quatre fils, les seigneurs Jaques, Jean. Amédée et Pierre ;

1. Jaques, seigneur de Divonne, a été chambellan du Duc de Savoie et son premier maître d'hôtel. De ses fils, Antoine s'est acquis le plus grand renom ; il est mort en 1518, président du conseil du prince.

2. Jean de Gingins, l'héritier du nom de son père, a été grand écuyer de Savoie. Le roi Charles VIII l'a créé chevalier de sa main, à la bataille de Fornoue. Il est mort il y a deux ans.

3. Amé est des seigneurs de la maison de Gingins le mieux connu dans la contrée. Pronotaire apostolique, chanoine de Genève, abbé de Bonmont depuis 1484, nommé en 1513 évêque de Genève en concurrence avec Jean de Savoie, de qui il s'est contenté d'être le grand vicaire et de recevoir une pension, bourgeois de la ville de Fribourg, l'ami des Suisses et des libertés de Genève jusqu'aux jours de la réformation, naguères le compagnon de table de Bonnivard, bouffon, luxurieux, libertin, malgré sa robe et son vieil âge, Amé de Gingins a déjà paru plusieurs fois dans nos histoires. Appelée à choisir entre Farel et lui, Genève a donné gloire à Dieu, et dès lors M. de Bonmont s'est condamné à un exil nécessaire. Nous venons de le voir dans son abbaye, las, en proie à l'ennui et le pied déjà dans la tombe.

4. Un quatrième fils de l'illustre Jean de Gingins était ce Pierre du Châtelard qui, en 1476, lors de la guerre de Bourgogne rassembla de nombreux soldats et se fit tuer à leur tête, en combattant contre les Suisses, sous les murs de son château. il laissait deux fils.

L'un, le seigneur François, a hérité du Chàtelard et est revêtu, depuis l'an 1498, de l'office de châtelain de Chillon et de la Tour de Peils.

Le second, le seigneur Jaques, est conseiller ordinaire et chambellan de Monseigneur de Savoie. Peu s'en est fallu que les deux frères ne soient devenus, en 1515, les successeurs des grands biens et du château des sires de La Sarraz. Le dernier mâle de la maison de La Sarraz venait de mourir, établissant par son testament sa veuve, Huguette de St-Trivier, usufruitière de ses biens. Charles III cependant inféoda comme suzerain la baronnie aux seigneurs du Châtelard ; Lucerne, dont ils étaient bourgeois, Zoug et Schwytz leur fournirent les troupes et ils s'emparèrent de La Sarraz, d'où ils chassèrent Madame Huguette. Que faire ? La fugitive se rendit à Berne, intéressa à sa cause l'avoyer de Scharnachthal, et elle obtint que 600 Bernois et 500 hommes de Soleure, marcheraient à la défense de ses droits.

La guerre devenait sérieuse, lorsque Lucerne et Fribourg envoyèrent des médiateurs pour empêcher les hostilités. Le Duc de Savoie était à Genève ; on lui fit signer un arrangement par lequel la baronne fut rétablie dans ses droits, les Gingins furent indemnisés, et lui-même il demeura chargé des frais de l'armement.
La guerre avait duré six ans ; elle se termina dans les fêtes et la bonne chère ; les Suisses n'en parlent encore que sous le nom de la guerre des chapons. Le seigneur François du Châtelard, trompé dans son espérance, s'est distrait de son chagrin en s'occupant à rebâtir son château. Son fils a été page du roi François III ; il s'est dès l'an 1522 allié à la ville de Berne; héritier des regrets et de l'ambition de son père, il ne négligera point, si l'occasion s'en présente, de chercher à rentrer en possession de la baronnie de La Sarraz. ***

III

La route est rapide qui de Gingins conduit au col du Jura et au village d'où les Suisses sont descendus. Les troupeaux des moines de Bonmont paissent çà et là dans les pâturages. Le plus souvent on gravit entre deux rangs rapprochés de sapins. Tout-à-coup on se trouve sous le château et en présence des maisons de Saint-Cergues (Sancti Sergii, S. Cyriri).

Un temps a été où la propriété de ces montagnes était incertaine. Aucune frontière. Aucune limite dans les forêts. Le jour vint que les moines de St-Claude (alors St-Oyen ), qui possédaient un petit empire au sein des noires Joux, trouvèrent bon de s'en faire donner la propriété ; je ne sais si ce fut par l'archevêque de Besançon ou par l'empereur. Le titre, authentique ou non, est de l'an 1184. Le pays se peuplait cependant ; quelque industrie se faisait jour; le passage était de plus en plus fréquenté; les seigneurs voisins et les moines de Bonmont faisaient reculer les religieux de St-Oyen, quand un abbé de ce monastère jugea utile de conférer la garde du passage et la défense des droits de son couvent à un seigneur puissant et valeureux. Il choisit dans ce but le sire de Thoyre-Villars, son parent, et lui donna (1299) les vallées de St-Cergues, sous la condition qu'il y élèverait un château fort, qu'il reconnaîtrait la médiateté du couvent, et que les hommes qui viendraient s'établir dans ces vallées seraient les serfs des religieux.

Humbert de Villars bâtit le château. Une charte assura la condition des habitans. Semblable à toutes celles de l'époque, elle faisait passer les serfs à un commencement de propriété et de sécurité (1557) ; c'était un faible et premier pas dans la voie de l'affranchissement *1. Le nouveau seigneur ne tarda pas d'oublier la médiateté des moines de St-Oyen. Il prêtait hommage au duc de Savoie, et les frontières du Pays-de-Vaud se sont ainsi trouvées écrites aux lieux où s'arrêtaient les nouvelles propriétés des barons de Villars (qui bientôt après devinrent les barons d'Aubonne).

Gravissons jusques au château. À peine avons-nous fait vingt pas que se déroule à nos yeux le vallon de St-Cergues. La route qui court vers Arzier a été une fois la grande route du pays ; elle a cessé de l'être depuis qu' on voyage en sûreté sur les bords du lac. À moitié chemin des deux villages, elle passe près du vallon solitaire dont les sapins ombragent le couvent d'Oujon *3. Plus loin se déploient les villages qui faisaient partie de la grande baronnie d'Aubonne ; ils appartiennent encore à des membres de la famille des barons ; Aubonne même est la propriété des comtes de Gruyère.

Du côté de France ce ne sont que noires forêts. Une fontaine, qui se trouve sur ce chemin, à droite, à 500 pas du village, attire en ces lieux de nombreux malades de Genève et de tous les alentours ; on attribue à cette fontaine une vertu miraculeuse ; elle guérit la lèpre, la goutte, la gale, les ulcères ; il suffit de couvrir la plaie avec la terre limoneuse que les eaux charrient. C'est St-Claude, disent les moines, qui guérit les malades par ce moyen **3.

Cent pas encore et l'on arrive devant le château de St-Cergues. Quel spectacle se présente alors aux regards ! C'est Genève, c'est le lac, c'est tout le bassin du Léman. Nous suivons de l'oeil la route que nos pas viennent de parcourir. À nos pieds se déploie le fertile pays qui s'étend de la Versoix à l'Allamane, et que l'on désignait, il y a peu encore, sous le nom de terre des Équestres. Le peuple qui l'habite est plus vif et plus mobile que celui du reste du Pays-de-Vaud. Ses relations les plus ordinaires sont avec Genève. Il en dépend pour le spirituel. Dans l'état de relâchement où sont tombés tous les liens politiques, il va quelquefois jusqu'à oublier qu'il appartient à la patrie de Vaud et l'on a vu Nyon négliger d'envoyer ses députés à la congrégation des villes. Ce peuple est jusques ici demeuré simple spectateur de la lutte de son prince avec Genève.

 




Table des matières

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* Johannes Molitor, selon les archives
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** Le château n'a été bâti qu'après la réformation.
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*** Il y parviendra en 1542, en épousant la veuve de Mangerod de La Sarraz. Il joindra alors les armoiries des La Sarraz à celles des Gingins et des Joinville et réunira dans sa propriété les seigneuries de Gingins, Divonne, Chàtelard, Montreux et la coseigneurie de Vevey.
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*1 Aucun écrit, que je sache, n'a encore tracé tous les degrés qui ont fait passer le peuple de la servitude au servage, du servage à l'état emphythéotique ; et de l'état emphythéotique à celui de simple censitaire avec facilité de se racheter et de s'affranchir. À chacune des époques de l'histoire de la propriété correspond un ordre de faits corrélatifs dans les annales du droit. Le moyen âge a encore beaucoup à donner à la philosophie de l'histoire.
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*3 J'en ai vu les ruines. Une belle eau, à laquelle les malades envoient encore souvent puiser, lui croyant une vertu merveilleuse, enseigne le lieu ou était le monastère ; bientôt cette circonstance dira seule qu'une habitation d'hommes a été là.
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**3 Un jour cette superstition cessera ; la reconnaissance qui s'y attache survivra-t-elle et se portera-t-elle vers le Dieu du ciel ?

 

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