Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...


FEUILLETON DU CHRONIQUEUR.

GENÈVE, SES ENCEINTES SUCCESSIVES ET SES FAUBOURGS.

Vers l'an 500, Gondebaud, roi de Bourgogne, fit bâtir la porte qui de la ville conduit au Bourg-de-Four. Une inscription gravée au-dessus l'atteste encore. De cette porte un mur, construit en plus d'un lieu de vastes pierres de taille, débris de monumens plus anciens, descendait au Perron en passant par les barrières, puis il soutenait les jardins de la rue des Chanoines, traversait la Pélisserie, arrivait à la porte de la Tartasse, et de celle-ci à la porte Baudet (aujourd'hui de la Treille) en longeant les terrasses, et il venait rejoindre la porte du Bourg-de-Four ou du Château. Ce fut la première enceinte de Genève. Hors de l'enceinte était l'église ronde de St-Victor et son faubourg, et le Bourg-de-Four, qui avait reçu selon toute apparence son nom du marché qui s'y tenait. Le lac baignait le milieu du Perron et les terrasses de la rue des Chanoines; des anneaux, destinés à arrêter les barques attachées aux murailles, l'attestent encore aujourd'hui.

Les rues Basses sont donc d'une origine plus récente que la partie haute de la ville. Le commerce leur donna naissance. Le lac fut reculé. Ce fut dans le XIIe le XIIIe et le XIVe siècle. À la fin du XIIIe fut construit le couvent des Cordeliers de Rive, dont les eaux du lac viennent encore baigner les murs (je parle en 1535). Dès lors il fallait donner à la ville agrandie une enceinte nouvelle. La muraille partit de la Tour-Maîtresse, renferma dans la ville la Madelaine, les Rues-Basses, le bas de la Cité et le Bourg-de-Four. Le mur fut flanqué de vingt-deux tours, et la nouvelle enceinte porta le nom de Guillaume de Marcossay, qui avait eu la gloire de l'achever (1366 à 1377). En dehors de cette enceinte courent les faubourgs que l'on renverse aujourd'hui.

Celui de St-Laurent a 350 pas jusques à la chapelle de St-Laurent, au haut des Hutins.

Celui du Temple de Rhodes, ou de St-Jean de Jérusalem, a 800 pas jusqu'au pont de Jargonand. Le temple s'appuie aux glacis.

Celui de St-Victor ou de St-Antoine a 500 pas, et tire vers Malagnou.

Celui de St-Léger s'étend à 1400 pas le long de Plain-Palais, jusques au pont d'Arve.

La Corraterie, où se courroyaient anciennement les cuirs, se prolonge vers le pont d'Arve, a 700 pas de longueur. La plupart des logis pour les étrangers s'y trouvent. De ses maisons détruites on édifiera un mur qui courra depuis le Rhône à la porte de St-Léger, et renfermera les crêts de la Treille et de nouveaux boulevards.

À la jonction de l'Arve et du Rhône est l'église de Notre-Dame de Grâce, à la démolition de laquelle on travaille aussi.

Au delà des ponts est le bourg de St-Gervais. Il n'était jusqu'à l'an 1444 réuni qu'imparfaitement à la ville de Genève. On rencontre encore aujourd'hui, après qu'on a passé les ponts, la porte que Ponverre trouva fermée et près de laquelle il fut occis (1528). Les nouvelles fortifications, en embrassant St-Gervais dans leur enceinte, achèveront de l'unir à la Cité et de confondre la Genève d'en-deça et la Genève d'au-delà le Rhône. C'est l'oeuvre à laquelle travaillent aujourd'hui hommes, femmes et enfans, magistrats, citoyens et bourgeois.

 

SOURCES. Bonnivard. De la Corbière, les antiquités de Genève, manuscrit.

 


GLANURE.

Les gages des officiers de la ville, comme ils ont été fixés Par ordonnance du 7 mars 1555.

On donne tous les ans à l'église de St. - Pierre pour les processions 1 fl. 10. À chacun des quatre syndics, fl. 50. Au contrôleur, fl. 20. Au sautier, fl. 50. Au secrétaire, fl. 30. Au trésorier , fl. 25. Au lieutenant de la justice, fl. 25. À chacun des quatre auditeurs de la justice, fl. 16. Au quatorze guets, à chacun fl. 20. À celui qui a soin de l'artillerie, fl. 20. Au garde de la tour vers le lac, fl. 20. Au garde de la tour de St.-Pierre, fl. 25. Au garde de la tour de Beauregard, fl. 12. Au garde de la tour vers la porte de St. - Léger, fl. 20. Au garde de la porte de la Tartasse, fl. 10, et en temps de peste, fl. 60. Pour la cloche, fl. 10. Au garde des portes du pont du Rhône et de la Corraterie, fl. 20. Au visiteur des poissons, fl. 5. À François le bourreau, fl. 25.

(Registres du Conseil).




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