Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



En Canot et en traîneau
À CHIENS
Parmi les Indiens CREE et SALTEAUX


EGERTON R. YOUND

PRÉFACE

Mon ami, M. Egerton Young, me demande d'écrire quelques mots de préface à son volume. J'accède bien volontiers à son désir, quoiqu'il n'ait aucun besoin de moi pour le présenter aux lecteurs de la mère Patrie.

C'est par une radieuse journée de mai, en 1887, que je rencontrai M. Young sur le rivage du Golfe de Géorgie (Canada). Après avoir traversé la rivière au milieu d'une foule d'hommes et de jeunes garçons activement occupés à harponner les poissons qui arrivaient en bancs du Lac Huron, et longé les quais, nous atteignîmes la grève et, nous asseyant, nous nous mîmes à causer. Je fus de suite à l'aise avec ce prédicateur méthodiste simple et ouvert. Il se trouva qu'il avait été missionnaire durant des années parmi les Indiens Cree et Salteaux, là-bas dans la « Terre désolée ». Je n'avais qu'à poser une question de temps en temps, Puis à écouter ravi. Le pays, les habitants, la froidure, les chiens, les ours, tout l'environnement de sa vie s'animait devant moi et l'après-midi s'écoula bien trop rapidement à mon gré, au milieu d'aventures invraisemblables et de merveilleux récits de conversions. Dès lors cette journée a vécu parmi les trésors de mon imagination.
Il me conduisit chez lui où je fis la connaissance de son excellente femme et de ses enfants. On m'y installa sur une fourrure qui m'intéressa. « Qu'est ceci ? » demandai-je. Mon hôte se mit à rire : « C'est un loup gris, féroce compagnon qui souhaitait de dévorer mon Eddie et qui, sans la miséricorde de Dieu, l'aurait certainement fait. »

Alors commença un nouveau récit: comme quoi auprès des éléphants, des buffles ou d'autres animaux qui vivent en troupes, il s'en trouve souvent un qui, pour une raison quelconque - ou sans aucune raison - vit isolé et devient de tous ses pareils le plus dangereux et le plus malfaisant. Parfois, et peut-être le plus souvent, il est enragé. Dans ce cas-ci, c'était un loup. Les Indiens coupaient du bois dans la forêt pour la provision d'hiver et le petit garçon les aidait en charriant les bûches dans un traîneau à chiens pour retourner ensuite à toute vitesse à la maison sur le traîneau vide. Il était en route sur le véhicule chargé lorsque la bête furieuse s'élança hors de la forêt et se mit à courir à ses côtés, cherchant à l'atteindre sur son tas de bois, tandis que les chiens effrayés galopaient éperdument. Une minute d'écart, un heurt, et c'en était fait de l'enfant, mais par la bonté de Dieu il atteignit sa demeure. L'instant d'après, le loup fut tué et sa dépouille argentée s'allongeait maintenant devant le foyer.

Avant de quitter mon hôte pour m'acquitter de mes devoirs en ville, puis pour regagner ma demeure en un long trajet à rames à travers le lac, je lui fis promettre de venir en Angleterre pour raconter l'histoire de sa mission. C'est ce qu'il a fait et, soit lui, soit sa compagne, ont ému des milliers et des milliers de personnes en retraçant leurs travaux et les grandes bénédictions dont Dieu les a couronnés.

On a dit que les hommes qui font l'histoire ne sont pas ceux qui l'écrivent. Il est vrai que des années en canot et en traîneau à chiens ne supposent pas de longs loisirs pour s'exercer dans le maniement de la plume, et surtout lorsque ce n'est que tous les six mois que l'on peut communiquer avec le monde des lettres. Si les souvenirs imprimés du missionnaire n'ont pas la force et le charme de ses allocutions, n'en est-il pas de même pour tout ce qui vaut la peine d'être entendu lorsque la voix de l'orateur fait défaut ? Néanmoins, je suis assuré que des milliers de ses auditeurs seront heureux de posséder sous une forme permanente ce qu'ils ont eu le privilège d'entendre et qu'un grand nombre de ceux qui n'ont pu l'entendre jouiront de le lire. Je souhaite ardemment que ce livre soit répandu comme il le mérite et ma prière est qu'il soit en bénédiction selon le désir de son auteur.

M G. P.


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