Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



CEUX QUE TU CACHES

Le Cantique des Cantiques

SECTION VI: Chap. VII : 10; VIII: 14

CHAPITRE XXII
Appuyée sur le Bien-Aimé

« L'un des disciples, celui que Jésus aimait, était couché sur le sein de Jésus. » (Jean XIII : 23).
« Qui est celle qui monte du désert, appuyée sur son Bien-Aimé ? »
(Ch. VIII : 5).

 UNE PAUSE; et voici à nouveau les filles de Jérusalem s'exclamant: Qui est-ce? en apercevant celle que le Seigneur a cachée et dont il a pris soin pendant une période de repos. Elles la voient qui s'appuie sur son Bien-Aimé, car la Sulamite sait maintenant qu'elle ne peut marcher avec lui, - sans -faux-pas, sans s'égarer, - qu'en s'appuyant sur lui, constamment; car sa faiblesse est absolue, comme aussi sa dépendance du Seigneur.

Peut-être que, pendant les jours d'activité au service du Bien-Aimé, pressée de toutes parts, sollicitée de tous côtés, occupée à la récolte « de fruits précieux » pour lui, elle a négligé les heures sacrées de recueillement, de méditation aux pieds du Seigneur.

Dans la parfaite assurance de son union avec Lui, et comme il lui communiquait la vie abondante nécessaire, elle avait peut-être pensé qu'il subviendrait toujours à ses besoins et renouvellerait sans cesse sa « force au sein du service actif. Et ceci, il n'a pas manqué de le faire quand les appels répondaient à de réels besoins. Puis, insensiblement, des invitations sont venues qui n'étaient pas de lui.

Des âmes ont recherché le vase de terre au lieu de Dieu lui-même; elles ont cherché à découvrir de quelle manière Dieu conduit jusqu'en la plénitude de sa vie, au lieu d'apprendre à se confier. Des chrétiens, après avoir dressé leurs plans, assuraient qu'ils se laisseraient guider par le Seigneur! Toutes ces choses surviennent dans la vie de ceux qui veulent être « les serviteurs de tous ».

Il faut que « les cachés » apprennent que rien ne doit empiéter sur les heures sacrées de recueillement devant le Seigneur; même pas les besoins des autres: réels ou imaginaires. En service actif, les heures de solitude avec Dieu sont plus nécessaires que jamais. Le Maître en avait besoin. Il est écrit que « de grandes multitudes venaient pour l'entendre et pour être guéries... Mais il se retirait dans les déserts pour prier » (Luc V : 15, 16).

Devant les besoins réels de ces multitudes venues vers lui, il se retirait! Ah! Enfant de Dieu ! Ce n'est pas là du temps perdu. C'est au contraire du temps gagné. Car le service est stérile sans la toute-puissance de la vie abondante qui doit être renouvelée aux pieds du Seigneur, jour après jour.

Dès qu'il y a un sentiment de pression, il est nécessaire que l'âme se retire en Dieu. Ceci peut paraître impossible tant l'oeuvre à faire est absorbante, mais il peut rendre la chose possible, dès que nous la sentons nécessaire, et si nous acceptons de quitter la vigne dès qu'il appelle; laissant tout à ses soins et entre ses mains. Lui seul est responsable du travail, lui seul le dirige.

Le Bien-Aimé, qui veille sur ceux qui se sont donnés à lui - et qu'il aime, - a vu que la Sulamite ne discernait pas ce besoin de solitude, de recueillement. Alors, il s'est caché pour un moment afin de l'attirer « au désert » (Ch. VIII : 1, 3), détournant ainsi son attention de la vigne et des « fruits précieux », pour qu'elle entende ce qu'il a à lui dire. Nous avons vu sa douleur et sa misère jusqu'à ce qu'elle eût retrouvé le lieu de son repos.

Le but que poursuit le Seigneur, c'est d'amener J'âme à se reposer uniquement sur lui, à dépendre uniquement de lui. C'est pour cela qu'il lui fait faire ces diverses expériences dans la vallée et au sommet de la montagne.

Appuyée sur son Bien-Aimé. Telle est l'issue de la vie avec le Seigneur. Vie simple, vie bénie ! De sa retraite, celle qui est « cachée » revient pour la nouvelle activité que le Seigneur réclame d'elle. « Appuyée sur son Bien-Aimé », pour être enseignée par lui.

LES, INSTRUCTIONS DU BIEN-AIMÉ

Sur le Vase de terre

« Sous le pommier, je t'ai réveillée. » (Ch. VIII : 5).

« Enseigne-moi », lui a-t-elle dit. Et il lui explique maintenant les mystères du Royaume.
Il lui rappelle ce qu'elle est par sa nature, et évoque le moment où elle s'éveilla au sentiment de sa condition véritable, et l'instant de sa naissance dans la famille de Dieu. À cause de sa Grâce qui abonde en elle, elle pourrait commettre l'erreur de se croire un vaisseau céleste... Il n'en est rien. Le Trésor divin: Christ, est dans un vase d'argile, afin que l'excellence de la puissance manifestée soit attribuée à Dieu seul.

De plus, il est nécessaire que le vase de terre, avec ses caractéristiques spéciales, personnelles, soit rempli de vie divine, pour que Dieu puisse le diriger et l'employer. Il n'est pas suffisant de savoir que le Bien-Aimé demeure dans le coeur. En tant que vase de terre, l'âme a besoin d'être constamment environnée de la Présence de Dieu et gardée. En lui: vivre, agir, exister (Actes XVII : 28), afin que la forme spéciale, particulière, du vase de terre, ne soit pas un obstacle pour celui qui consent à faire d'elle, une habitation de Dieu par l'Esprit.

Sur la Jalousie de Dieu

« Place-moi comme un sceau sur ton coeur, comme un sceau sur ton bras. L'Amour est fort comme la mort, la jalousie indomptable comme le Sépulcre. Ses flammes sont des flammes ardentes. C'est un jeu allumé par l'Éternel. Des torrents d'eau ne pourraient éteindre l'Amour, des fleuves même ne sauraient le submerger. » (Le Cantique VIII : 6, 7).

Souvent, on a placé les premiers mots dans la bouche de la Sulamite. Mais ils suivent ce que le Bien-Aimé vient de dire de la condition naturelle de l'âme « cachée » ; et, prononcés par lui, ils ont Un sens plus profond. Constatant qu'elle ne peut vivre sans lui, il dit: « Place-moi comme un sceau sur ton coeur... » L'amour, « fort comme la mort », et qui conduisit le Seigneur à la mort de la Croix, laisse voir qu'il veille jalousement sur celle pour qui il s'est offert en sacrifice. Elle doit être entièrement à lui: dans toutes ses pensées, par toute sa conduite... La jalousie avec laquelle il veille sur ses rachetés est forte comme la mort. Elle ne tolère aucune tache, aucune ride, chez les membres de l'Épouse.

Sur ce qui est terrestre, il projette des flammes de feu, afin qu'elle soit pure comme l'or passé au creuset, transparente comme le cristal, le jour qu'elle lui sera présentée pour partager son Trône.

Le Bien-Aimé assure l'âme réfugiée en lui que les eaux débordées de l'épreuve et de la douleur, ou quoi que ce soit d'autre, rien n'éteindra son amour, comme aussi rien ne peut acheter cet amour.

La Jalousie divine est comme une flamme véhémente sur toute âme rachetée par le Sang de Christ. C'est pourquoi saint Paul, pressé par « l'amour de Dieu », dit aux Corinthiens: « je suis jaloux pour vous d'une jalousie de Dieu, car je vous ai fiancés à un seul époux pour vous présenter comme une vierge pure à Christ » (II Cor. XI: 2).

« O enfant de Dieu, caché dans le coeur du Père, demeure en cet amour de l'Éternel Dieu. Écoute son appel: Demeurez dans mon Amour (Jean XV : 9, A. V.). Accepte avec joie les flammes de feu qu'il envoie, dans le but de te rendre aussi pur que l'or très fin.

« Demeure en ce Dieu qui est un feu consumant, afin de voir le Roi dans sa beauté, et de pouvoir habiter avec lui dans les lieux célestes! »


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CHAPITRE XXIII

Communion avec le Bien-Aimé

« Bien-Aimés, si notre coeur ne nous condamne pas, nous pouvons nous approcher de Dieu avec hardiesse, et quoi que nous demandions, nous le recevons de lui. » (I Jean III: 21).
« Nous avons une petite soeur... Que ferons-nous de notre soeur ? Si elle est un mur, nous bâtirons sur elle des créneaux d'argent; si elle est une porte, nous la fermerons avec du cèdre. »
(Ch. VIII : 8, 9).

QUELS privilèges sont ceux de l'âme cachée qui s'appuie sur son Bien-Aimé. « Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, dit-il, demandez tout ce que vous voudrez et cela vous sera accordé. » (Jean XV : 7). Confiante en ses promesses, elle expose les besoins de ceux qui l'entourent: « Nous avons une petite soeur... Que ferons-nous pour notre soeur? » Elle peut lui parler de ceux qu'elle aime, ayant l'assurance qu'ils sont aussi dans le coeur du Bien-Aimé.
Et il répond : Nous bâtirons sur elle des créneaux ou bien elle sera lambrissée avec du cèdre. C'est-à-dire, « nous agirons avec elle selon ses aptitudes. Laisse-la à mes soins ». Il est suffisant pour nous de savoir que, lorsqu'il entend nos requêtes, nous avons l'exaucement.

L'intercession d'Abraham ne suspendit-elle pas momentanément le jugement de Dieu prêt à fondre sur Sodome ? de sorte que Lot fut sauvé. Abraham n'eut pas à courir vers son neveu pour s'employer à sa délivrance. Il se tint devant Dieu; et Dieu envoya ses messagers: des anges.
Ainsi, les enfants de Dieu peuvent, dans le sanctuaire, et en communion avec un Dieu vivant et tout-puissant, placer des remparts autour de ceux qu'ils aiment, et les garder à leur insu, jusqu'à ce que, le temps venu, ils soient amenés à la connaissance du Seigneur.

C'est ainsi que le Bien-Aimé enseigne à ceux qui sont cachés en lui à user des privilèges de leur situation, à agir sur la main qui peut mouvoir le monde, en intercédant devant Dieu en faveur du peuple.
 

Les Affaires du Roi

L'âme appuyée sur son Bien-Aimé reçoit de lui de nombreux enseignements. D'abord, il lui a appris à se connaître elle-même: elle est par sa nature un vase de terre. Ensuite, il lui a dévoilé l'Amour parfait de Celui qui la possède, la Jalousie de Dieu, afin qu'elle soit débarrassée de toute impureté. Maintenant, il la ramène aux affaires de cette vie, afin qu'elle soit, dans les plus petits détails, une économe fidèle. La vie d'union avec lui doit être manifestée dans chaque parole, chaque regard, toute action. L'esprit céleste doit la pénétrer complètement, même en ce qui semble le moins important.

Le Seigneur est fidèle. Et il révèle sa pensée en toutes choses à ceux qui s'attendent à lui à tout instant du jour. « je t'instruirai et t'enseignerai le chemin par lequel tu dois marcher. » (Psaume XXXII: 8). Ceci doit être vrai des choses les plus petites comme les plus grandes, et l'âme qui marche avec lui, « appuyée sur son Bien-Aimé », a l'intuition de ce qui est « digne de Dieu ». Elle va de lumière en lumière, discernant toujours mieux la pensée du Seigneur dans les choses pratiques de la vie quotidienne. Ce qu'on a nommé le côté séculier de l'existence devient pour elle « les affaires extérieures » du Roi.

L'âme rachetée est maintenant dans l'intimité du Bien-Aimé. Les intérêts du Roi sont les siens aussi. Elle sait qu'il

a d'autres vignes confiées à des vignerons auxquels il a dit: Occupez-vous-en jusqu'à ce que je vienne. Mais elle s'occupe de la vigne confiée à ses soins afin qu'elle rapporte tout ce que le Seigneur en attend. Elle regarde à lui pour qu'il lui enseigne à travailler habilement, de façon intelligente.

Après que David eut reçu l'onction de l'Esprit, il est écrit de lui qu'il était « habile en affaire » (I Samuel XVI : 18). Daniel, qui fut l'objet de grandes révélations, n'était cependant pas un visionnaire. Il était extrêmement pratique et ponctuel dans les affaires de cette vie, ce qui nous est montré par le témoignage que lui rendent ses ennemis. [Ils renoncent à trouver Daniel en faute dans la manière dont celui-ci exerce sa charge de ministre.]

Le roi Salomon doit avoir ses revenus, dit-elle. Mais parce qu'elle marche avec Dieu et parce qu'elle a la pensée du Seigneur, - comprenant ce qui est digne de lui, - elle sait qu'elle doit être juste sans doute, mais aussi généreuse, pour ceux qui récoltent les fruits sous son contrôle. Elle sait que le Roi n'accepterait pas de revenus perçus à leur détriment, et que l'ouvrier est digne de son salaire. Un paiement insuffisant serait un déshonneur pour le Roi, et les personnes employées avec des salaires au rabais ne pourraient pas agir non plus de façon digne du Roi, de manière royale.

Enfin, des conséquences éternelles sont attachées à la manière dont elle exerce la charge qui lui est confiée. Puisqu'elle est destinée à régner avec le Seigneur, elle doit apprendre à « juger les plus petites affaires », car les saints jugeront le monde (I Cor. VI: 2). Elle doit être exercée à appliquer les lois du Royaume céleste, dans les affaires pratiques de la vie, lois qui sont exposées dans le Sermon sur la Montagne.

Le Roi est son Conseiller

« Toi qui habites dans les jardins, des amis prêtent l'oreille à ta voix, daigne me la faire entendre. » (Ch. VIII : 13).

Celle qui est « cachée » a appris à marcher silencieusement avec Dieu. Les dispositions à l'expansion des jours d'autrefois ne sont plus. Il ne lui viendrait plus à la pensée de répandre les secrets de son Amour. La vie cachée dans le coeur de Dieu est une vie profonde et silencieuse. Lorsque Dieu parle, c'est dans un but déterminé; à son contact, l'âme apprend à garder le silence. Parler pour le plaisir de parler lui serait impossible; impossible aussi le fait d'écouter les nouvelles pour les transmettre aux voisins. Elle ne peut plus s'intéresser à ces mille et une petites choses qui intéressent ceux dont la pensée est remplie par les affaires terrestres.

Le Bien-Aimé demeure dans le jardin de son âme. Elle lui dit que ses compagnes aimeraient entendre sa voix par elle. Doit-elle accepter ? Elle voudrait ne dire que ce qu'il lui dira. Elle veut n'être qu'une voix, vite éteinte, laissant ineffaçable dans les coeurs la seule Parole vivante. N'a-t-il pas promis d'être un Conseiller admirable si elle le laisse gouverner sa vie ? Qu'il veuille donc lui indiquer à tout instant le chemin où elle doit avancer, où elle peut avancer, appuyée sur lui, son Bien-Aimé.

Le Cri des membres de l'Épouse

« Hâte-toi, mon Bien-Aimé. » (Ch. VIII : 14).

L'âme « cachée » en Dieu soupire après le jour où le Seigneur paraîtra, ce jour glorieux où il sera contemplé par tous ceux qui croient (II Thess. 1: 10). À l'unisson de l'Esprit éternel, elle intercède selon la volonté de Dieu, elle prie avec ardeur et dit: « Hâte-toi, mon Bien-Aimé. » Elle attend, elle désire avec ardeur la venue du Jour de Dieu. Selon sa promesse, elle attend de NOUVEAUX CIEUX et une NOUVELLE TERRE, où la Justice habite (II Pierre III : 12, 13).

Vêtus de fin lin, éclatant et pur, les rachetés seront alors présentés au Seigneur, « sans tache, ni ride, ni rien de semblable » (Ephés. V : 27). Préparés par le Seigneur dans la fournaise, les membres de l'Épouse sont devenus clairs comme le cristal, transparents comme le verre. Le corps de l'humiliation a été transformé à l'image du Corps glorieux du Seigneur ressuscité. Il est illuminé de la Lumière de l'Agneau qui peut le traverser sans obstacle, sans ombres.

La destinée glorieuse de l'Épouse est d'être un Tabernacle de Dieu parmi les hommes. Les nations marcheront à la lumière de l'Épouse, qui est aussi comparée à une Ville. « Au milieu, est le Trône de Dieu d'où sort un fleuve de vie. Sur ses rives pousse un arbre de vie, et ses feuilles sont pour la guérison des nations, et il n'y aura plus d'anathèmes. » (Apocalypse XXII: 1, 5).

Avec son Seigneur, l'Épouse régnera aux siècles des siècles, et

« DIEU SERA TOUT EN TOUS »

 

L'Épouse est à ta droite, parée d'or d'Ophir (Psaume XLV: 10)

Mon amie, une reine, en vêtements d'or fin,
Vêtements qui jamais ne s'usent,
À la droite du Roi, elle se tient,
Dans la joie éternelle, à la droite du Roi.
 
Mon amie, une reine, en vêtements d'or fin,
Vêtements qui, dans l'Éternité, ne vieillissent,
Tout près, tout près du Roi, tandis que jouent les harpes,
Que montent les cantiques; près, tout près du Roi.
 
Mon amie, une reine, en vêtements d'or fin,
Achetés au Calvaire et d'un prix infini.
La Justice de Christ est la robe glorieuse,
Splendide, sans couture, la robe de sa justice.
 
Mon amie, une reine, en vêtements d'or fin,
Elle en est revêtue dans les années terrestres.
Les dards de l'ennemi ne peuvent traverser
Cette robe éternelle, robe toujours nouvelle.
 
Mon amie, une reine, en vêtements d'or fin,
Que rien ne peut ternir, que rien ne peut vieillir,
À la droite du Roi, se tient pour accomplir
Toute sa volonté..., à la droite du Roi.
 
Jean PERRY.

Table des matières

 

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