Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



CEUX QUE TU CACHES

Le Cantique des Cantiques

SECTION IV : Chapitres V : 2, VI: 3

CHAPITRE XII  
Communion avec Christ

« Afin que je le connaisse, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances étant rendu conforme à lui en sa mort. » (Phil. IlI : 10.)

« J'étais endormie, mais mon coeur veillait; c'est la voix de mon Bien-Aimé qui frappe. »
(Ch. V : 2.)

LE Cantique des Cantiques nous donne divers aspects de « Celui en qui demeure toute la plénitude de Dieu le Père ». Le Saint-Esprit projette la lumière sur divers points pour révéler parfaitement le Modèle. Car le racheté doit être rendu conforme à son image.

D'abord, Il est montré comme le Roi qui prend possession du trône dans le coeur, et détermine la volonté à se soumettre à celle de Dieu.

Puis, nous le voyons comme le Ressuscité qui, dans la gloire, invite l'âme à sortir d'elle-même pour se réfugier au Calvaire. dans ce Rocher frappé pour elle, son Seigneur crucifié et ressuscité.

Ensuite, le voici comme le Bien-Aimé. Il se réjouit à cause de celle qui, cachée en lui, vit d'une vie nouvelle. Le Bien-Aimé énumère les caractéristiques de cette vie, et comment elle est manifestée aux autres.

Après, il se révèle lui-même comme « l'Homme de douleurs » et il invite l'âme à prouver sa vocation céleste en suivant son Seigneur sur le chemin de la souffrance, pour être rendue conforme à Celui qui a été immolé: l'Agneau de Dieu.
Bien que le Fils unique du Père ait été fait héritier de toutes choses, bien qu'il fût la splendeur de la gloire du Père et l'image empreinte de sa Personne (Hébr. 1: 3), il a pris notre humanité, « et il a appris l'obéissance par les choses qu'il a souffertes », « ayant été rendu par fait par la souffrance » (Hébr. Il: 10). Comme le Maître, le disciple doit être rendu parfait par la souffrance. « Nous sommes héritiers de Dieu et co-héritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec Lui » (Rom. VIII : 17).

Et maintenant l'âme nous révèle son expérience spirituelle, à ce moment précis, par ces mots: « je dormais, mais mon coeur veillait. » Son être tout entier appartient au Bien-Aimé et il est sous la direction du Saint-Esprit. Elle se sait cachée dans l'anfractuosité du Rocher : la blessure ouverte par la lance du soldat romain. Par là, le moi a été détrôné, et elle peut dire avec l'Apôtre : J'ai été crucifiée avec Christ.
« Ce n'est plus moi qui vis » (Galates II: 20). Le Seigneur demeure en elle; il l'environne et la garde dans un calme infini. Rien ne peut troubler son repos, elle connaît une paix parfaite appuyée sur lui. Le fruit de l'Esprit est amour, joie, paix, patience, douceur, bonté, fidélité, bénignité, possession de soi (Gal. V: 22). Ce fruit de l'Esprit est si visible en elle qu'elle est comparée à un jardin arrosé, à une source d'eau qui ne tarit pas (Esaïe LVIII: 11). Les eaux vives jaillissent spontanément et avec tant d'abondance qu'elle peut secourir les coeurs souffrants que le Saint-Esprit conduit vers elle.
La collaboration qu'elle apporte au Seigneur est, en définitive, celle du sarment. Elle demeure en lui, et c'est lui qui donne le fruit. Il lui semble parfois qu'elle n'est que le témoin de l'oeuvre du Bien-Aimé qui agit par elle. Plus de combat, plus d'effort, elle est comme endormie concernant son activité propre. Cependant, elle veille, prête à saisir la moindre indication de sa volonté, car son unique désir est toujours de le connaître: « Afin que je le connaisse, lui..., pour parvenir, si je puis, à la résurrection des morts. Non, que J'aie déjà atteint le but, ou que je sois déjà parvenu à la perfection..., mais je cours vers le but, le prix de la vocation céleste... » (Phil. III: 10, 14).

La Voix du Fils de Dieu

« C'est la voix de mon Bien-Aimé qui frappe. » (Ch. V : 2).

 L'âme n'avait pas su le reconnaître quand il s'était présenté à elle comme le Ressuscité. Mais maintenant, dans l'intimité de sa communion, elle a appris à discerner rapidement sa pensée (Esaïe XI: 2, A. V.). Un regard, un mot, suffisent entre ceux qui s'aiment; cependant, ce sont des signes inintelligibles pour les étrangers. Elle connaît sa voix, et cette fois elle discerne en celle-ci comme un nouvel appel, car il s'y trouve comme le bruit de quelqu'un « qui frappe ».

L'Appel de l'Homme de douleurs

« Ouvre-moi ma soeur, ma tête est couverte de rosée, mes boucles sont pleines des gouttes de la nuit. » (Ch. V : 9).

Il y a ici une allusion à l'agonie de Gethsémané (1) lorsque les gouttes de sang tombaient du front du Seigneur jusqu'en terre (Luc XXII : 44). Et c'est sous ce jour qu'on peut interpréter l'appel du Seigneur et la réponse de l'âme.

Puisqu'elle est unie à lui en sa résurrection, il se révèle à elle comme le Rejeté, le Méprisé, afin qu'elle partage son lot. Il a été et il est celui que le monde rejette: autrefois, lorsqu'il revêtit notre humanité, et maintenant. Puisqu'elle a accepté de le suivre, elle sera aussi rejetée en un monde qui hait le Sauveur, si elle reste fidèle, marche sur ses traces, et se rend conforme à lui. « je vous ai choisis dans le monde, c'est pourquoi le monde vous hait » (Jean XV: 19, A. V.).

Quelle leçon se dégage pour nous de ce passage ? Apparemment, le Bien-Aimé est au-dehors : « Ouvre-moi, ma soeur », demande-t-il. C'est comme s'il disait : « Tu as ouvert ton coeur au Roi, au Seigneur ressuscité; maintenant, ouvre-le à celui qui est meurtri, frappé par Dieu, plongé dans la souffrance. Ouvre-moi, afin de pouvoir communier à mes souffrances et participer à ma gloire. »
« Ouvre-moi. » C'est toujours volontairement et par un libre-choix que la rachetée doit suivre le Bien-Aimé. Aussi, il lui montre le chemin de la préparation nécessaire pour régner avec lui.

Pour bien des enfants de Dieu, cet appel du Seigneur est absolument inattendu. Car ils ont eu la vision du Calvaire et de leur identification avec le Seigneur en sa mort. N'est-il pas leur Substitut ? Et ils sont convaincus de n'avoir plus rien à apprendre du Calvaire. Ils s'attendent (et ils ont raison) à une connaissance toujours plus grande du Seigneur ressuscité et glorifié. Mais leurs yeux ne se sont pas encore ouverts au fait qu'ils ne connaîtront la puissance de sa résurrection qu'en entrant dans la communion de ses souffrances, et en devenant conformes à lui en sa mort (Phil. III : 10).

L'âme rachetée doit vivre quelque temps dans l'union au Seigneur ressuscité avant d'avoir la force de se réjouir d'être jugée digne « d'achever de souffrir ce qui manque aux souffrances de Christ pour son Corps qui est l'Église » (Col. I: 24).

« La souffrance du chrétien ne peut faire d'aucune manière la propitiation du péché. Ce serait jeter le déshonneur sur l'oeuvre de Christ que de prétendre cela. Cependant, ses souffrances, comme membres du Corps, sont assimilées à celles du Chef « qui est pendu au bois ». Le supplice de la Croix dura six heures. Une heure est laissée pour l'Épouse, ce qui donne le total de sept, le nombre parfait. « Ne pouvez-vous veiller une heure avec moi ? » (Matt. XXVI : 40). Law.

Avec Jésus, à table, nombreux ceux qui prennent place.
Encore quelques disciples avec Lui jeûneront.
Mais que survienne la douleur,
Que la coupe d'affliction déborde,
Dans le Jardin, à peine quelques-uns veilleront,
De ceux qui, cependant, ont chanté le Cantique...
Mais pour l'âme qui parfaitement aime
Que survienne bonheur ou douleur,
Son plus cher trésor, elle considère,
Comme appartenant d'abord à son Seigneur.
Mon Sauveur, toi qui m'as tant aimé,
Fais-moi la grâce de t'aimer ainsi. »


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CHAPITRE XIII
L'âme rachetée hésite a répondre à l'appel du Bien-Aimé

« Celui qui aime sa vie la perdra, celui qui hait sa vie la retrouvera pour la vie éternelle. » (Jean XII: 25.)

« J'ai déposé ma robe, comment la revêtirais-je? J'ai lavé mes pieds, comment les souillerais-je ? »
(Chap. V : 3.)

 QUEL étrange appel le Bien-Aimé fait retentir ! Quelle étrange révélation de soi il donne! Aucune beauté dans l'Homme de douleurs, aucun rayonnement extérieur de sa gloire, et les hommes se détournent de lui (Esaïe LIII: 3). Il a été méprisé, frappé par Dieu, affligé (v. 4).

On a dit que tous les martyrs ont une apparence ignominieuse pendant leur supplice. Et que si la Croix était dépouillée de la gloire que des siècles d'adoration ont projetée sur elle, nous discernerions plus nettement la honte de ce supplice, toute son horreur et l'abaissement qu'il inflige. Les disciples n'avaient jamais imaginé la possibilité d'un semblable martyre pour leur Maître, bien que celui-ci eût fait le possible pour les y préparer. Aussi, quel effondrement quand l'orage éclate! Trahison, condamnation, crucifiement, tombent sur eux comme autant de coups qui leur broient le coeur et les assomment. Rester fidèle en cet instant, ce serait pour eux faire le sacrifice de leur vie. Nous pouvons difficilement mesurer l'immensité de leur douleur, de leur désarroi, quand ils abandonnèrent leur Maître et s'enfuirent.

Il y a un moment, dans la vie de l'âme rachetée où celle-ci peut discerner tout ce que va lui coûter la volonté de suivre Jésus, où elle comprend ces paroles: « Être rendu conforme à Christ en sa mort. » Alors, tout s'effondre autour d'elle. jusque-là, sa pensée s'était étendue avec complaisance sur ce qu'elle avait reçu de Christ. Et elle avait perdu de vue que le disciple n'est pas plus que son Seigneur, et que le Christ crucifié a besoin de disciples crucifiés.

Maintenant, elle discerne la Croix et elle recule; ce n'est point sa volonté qui fléchit, mais son humanité (2). Il est aussi probable qu'elle pense à son Bien-Aimé, au témoignage qu'elle lui a rendu et par lequel Dieu a été glorifié. Si elle doit le suivre dans le chemin de la douleur, comment le montrera-t-elle aux autres dans la gloire ? Le Seigneur ne doit-il pas attirer à lui, et être présenté de façon à ce qu'il attire les âmes ? Comment la douleur et l'affliction pour. raient-elles attirer! De plus, il lui est pénible d'avoir à quitter l'état où elle est parvenue; où cela la conduirait-il de répondre à ce nouvel appel ? Ne peut-elle rester au point où elle est parvenue! Telle qu'elle est déjà, on la recherche, et Dieu l'emploie pour communiquer sa vie à d'autres. La gloire d'En-Haut demeure si manifestement sur elle que les coeurs lassés regardent vers Lui.

Si elle entre dans le chemin de la croix, les âmes dans la peine viendront-elles encore à elle ? Et le scandale de la croix, la véritable croix, avec tout ce qu'elle implique de sacrifice et de séparation, pourra-t-elle jamais attirer la foule ? Ces pensées se présentent à elle tandis qu'elle écoute la voix du Bien-Aimé.
Notez les expressions qu'emploie le Bien-Aimé: il la nomme sa soeur, son amie, sa colombe, sa parfaite (R. V.). Il omet le titre d'épouse.

Sa soeur, puisqu'elle fait la volonté de Dieu; son amie, puisqu'elle est dans ses conseils; sa colombe, car elle est cachée dans l'anfractuosité du Rocher; sa parfaite, puisque son coeur est tout entier à lui. L'omission implique-t-elle que sa réponse va décider de l'avenir, et montrer si, oui ou non, elle a compris la céleste vocation ? Si, oui ou non, elle veut saisir ce pourquoi elle a été saisie par Christ ? Le Seigneur le sait. Mais, craignons de nous priver de sa Grâce. Courons vers le But, le prix de notre céleste vocation.

La réponse de l'âme rachetée laisse voir ce qui lui manque, et qu'elle a besoin d'être rendue plus conforme au Seigneur en Sa mort. Le moi rampe autour d'elle, bien qu'elle ne semble pas en être consciente.
Elle semble s'approprier ce que Dieu a manifesté par elle, comme s'il y avait là quelque propriété personnelle à garder jalousement de toute souillure. « J'ai enlevé ma robe », dit-elle, ce qui nous rappelle Élisée ôtant ses vêtements et les mettant en pièces avant de prendre le manteau d'Elie (II Rois II: 12). Image de l'Esprit du Seigneur qui revêt l'âme débarrassée des entraves terrestres.
Et, conviée à devenir plus conforme au Modèle dans la voie de l'ignominie et du mépris, elle recule. Elle est déjà allée jusqu'à la croix, dit-elle; elle y a déposé les vêtements de la vie naturelle. Elle peut dire avec l'Apôtre: J'ai été crucifiée avec Christ, crucifiement qui est à la base de la vie nouvelle (Galates II: 20). Et cependant, elle ne comprend pas tout à fait l'appel du Bien-Aimé. Ce n'est pas à dépouiller le vieil homme avec ses convoitises qu'il la convie (Col. III : 9, 10), mais à entrer dans la communion de ses souffrances pour être rendue conforme à l'Agneau.

Elle doit apprendre, plus et mieux qu'elle ne l'a fait jusqu'ici, tout ce qu'implique dans la pratique cette conformité avec Celui qui est l'Agneau immolé. « Mort avec Christ », dit l'Apôtre, « ... nous portons toujours, partout, dans notre corps, la mort du Seigneur Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre corps » (II Cor. IV : 10).

L'âme a enlevé sa robe, il est vrai. Mais la question:
« Comment la remettrais-je ? » aura une prompte solution si l'appel du Bien-Aimé reste sans réponse. Il n'y a point de degré dans la vie spirituelle dont le racheté ne puisse s'évader promptement pour retourner en arrière, et réédifier ce qu'il a détruit (Galates II: 18, C. H.).

Quelles que soient les bénédictions qui reposent sur le service, la puissance d'En-Haut dépend d'un constant renouvellement de vie divine, et de l'obéissance absolue aux directions du Seigneur. Le moindre recul permet le retour de la vie naturelle, ce qui est vite suivi de défaites et de péché.

Le combat de la foi consiste à demeurer ferme à tous les degrés successifs de la vie dans les lieux célestes (car chaque nouvelle étape franchie est aussitôt contestée par les légions d'esprits mauvais) et, après avoir tout surmonté, demeurer ferme (Ephés. VI. 13). Toutefois, le racheté ne saurait s'immobiliser dans aucune victoire lorsque le Seigneur donne l'ordre de marche. Toute désobéissance est un recul. L'Adversaire est là avec le vieil habit qu'il a décoré de quelque nom nouveau, pour que le racheté puisse s'y méprendre.

« J'ai lavé mes pieds, comment les souillerais-je ? » dit-elle encore au Bien-Aimé. Dès l'instant qu'elle songe à se protéger elle-même contre toute souillure, il est nécessaire que le Saint-Esprit lui montre que, seul, il peut garder les pieds de ses bien-aimés. « 0 âme! tu as oublié que tu es noire de naissance et qu'en toi n'habite rien de bon; tu ne peux être qu'un vase pour Dieu, tu dois être rien, afin que Dieu puisse être TOUT en TOUT.

L'Attouchement des mains percées

« Mon Bien-Aimé a avancé sa main par le trou de la porte et mes entrailles se sont émues pour lui. » (Ch. V: 4).

Le Seigneur attend; il a discerné l'état de l'âme et ses craintes: craintes des conséquences, craintes de perdre la bénédiction présente, peur indéfinissable de ce que le chemin qu'il ouvre devant elle peut lui réserver (Psaume III: 5, A. V.). Certes, elle pourrait se rappeler de quelle manière il l'a conduite jusque-là. Sa grâce n'a-t-elle pas été suffisante ? rendant facile l'ascension apparemment impossible de toute nouvelle avance vers le sommet. Elle devrait savoir que, s'il l'appelle, c'est qu'elle peut le suivre. jamais il ne lui a demandé de faire un pas qui aurait dépassé sa mesure.
Alors pourquoi ces hésitations ?

S'il y avait de sa part un refus délibéré de le suivre, il ne pourrait plus faire quoi que ce soit en sa faveur. Mais le Bien-Aimé discerne que le coeur n'est pas touché, les craintes sont donc superficielles; cependant, elle a besoin d'être secourue pour en être affranchie et pour que la volonté prenne le dessus. Au fond, elle veut toujours le suivre coûte que coûte. Aussi le Bien-Aimé étend sa main vers elle; et tout aussitôt son coeur est ému, touché.

Il connaît le caractère de tous ses rachetés; il sait quelle fibre il doit faire vibrer pour amener les brebis craintives à faire le pas décisif. Chez quelques-unes, ce sera un sentiment de honte qu'il éveillera. Elles comprendront la lâcheté qu'il y aurait à laisser le Seigneur marcher seul dans la voie douloureuse. Chez d'autres, ce sera un sentiment d'honneur, de loyauté vis-à-vis de Celui qui les a rachetées. Quelle fibre toucha-t-il en l'apôtre Pierre, pour briser son coeur d'un seul regard ?

« Mon coeur fut ému pour lui. » Elle sent l'attraction de son amour comme à nouveau. Elle regarde vers lui, et oublie ses frayeurs. Lui! C'est lui qui l'a appelée en vain, pour lui faire connaître la communion de ses souffrances, car il l'a trouvée digne de souffrir pour lui (Phil. I : 20). Et elle n'a pas répondu à son appel! Ah! toutes ses hésitations s'évanouissent. Elle se confiera en lui pour qu'il la conduise jusqu'au bout.

« Mon coeur fut ému pour lui! je me suis levée pour ouvrir à mon Bien-Aimé. La myrrhe se répandait de mes mains.... de mes doigts découlait la myrrhe la plus pure sur les poignées du verrou » (Chap. V : 5).

À la table du Roi, l'âme rachetée s'était écriée: Mon Bien-Aimé est pour moi comme un sachet de myrrhe. Maintenant, elle répand à nouveau son coeur devant le Seigneur; la vie divine qui lui a été communiquée exhale son parfum: la bonne odeur de Christ pour Dieu (II Cor. II : 15). Alors qu'elle choisit la voie du sacrifice, ses mains - symbole de la foi qui actionne la volonté - sont parfumées de myrrhe.


Table des matières

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(1) Historiquement il s'agit ici de l'agonie de Gethsémané. La mort du Seigneur n'est point indiquée clairement, ce qui n'entre pas dans le cadre de l'allégorie. (Fausset).
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(2) Écoutons, en relation avec Gethsémané, les paroles de celui qui fut Dieu manifesté en chair, et cependant homme en toutes choses, et tenté comme nous le sommes. Il s'écrie: « Père, s'il est possible, que cette coupe passe loin de moi, cependant non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. » (Matt. XXVI : 39).

 

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