Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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- 1Thess. 5: 21 -
(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



Ténèbres et Lumières
NOUVEAUX SOUVENIRS DE MATHILDA WREDE

Une idée erronée.

 

Un détenu, jeune encore et récemment extradé, de religion orthodoxe, était enfermé à Kakola ; on lui avait assigné une cellule au premier étage, de toutes la plus triste, dans la rangée de celles réservées aux isolés. Ce jour d'automne était sombre et lugubre ; sombres et lugubres étaient aussi les dispositions du détenu. Il était tourmenté dans sa conscience par les remords. Le désir ardent de revoir son foyer, au Sud de la Russie, au milieu des steppes baignées de soleil, martyrisait son âme facile à émouvoir. Dans son cerveau fatigué, s'agitaient violemment des pensées et des sentiments de tous genres. Dans son angoisse, il faisait et refaisait toujours de nouveau le signe de la croix, cherchant, dans un état voisin de l'inconscience, un secours qui tardait à venir.

Et voici que la porte s'ouvre subitement. Une femme, jeune, à la taille élancée, entre dans la cellule, le visage rayonnant de paix intérieure et d'intense compassion. Elle tend avec amabilité, la main au prisonnier, que ce geste inattendu paralyse d'étonnement. Tout à coup une lumière se fait dans son cerveau troublé. Dans sa patrie, au Sud de la Russie, il a entendu parler de saints et, en particulier, de la vierge Marie qui apparaît de temps à autre aux pauvres humains. C'était elle oui, sûrement elle, qui venait lui rendre visite. Rempli d'allégresse, il se précipita au-devant de l'apparition, se prosterna à ses pieds, embrassa ses genoux et dans un élan d'adoration, s'écria :

- Vierge Marie !

- C'est une erreur, une grande erreur, mon ami! je ne m'appelle pas Marie, mais bien Mathilda. je ne suis pas ce que vous croyez. Relevez-vous et je m'entretiendrai alors avec vous d'un sujet dont vous me paraissez désirer vivement que je vous parle.

Le détenu se releva, un peu confus de sa méprise, mais heureux pourtant qu'un être humain vienne le voir. Mathilda s'efforça, dans la mesure de ses moyens, de lui indiquer le chemin qui mène à Dieu, le consolateur présent partout, le seul appui véritable.

Lorsque l'archevêque métropolitain, Antoine, si vénérable et si profondément pieux, entendit Mathilda lui raconter ce que nous venons d'exposer, il lui serra la main et lui dit :
-
Je me réjouis de ce que « l'amie des prisonniers » finlandais veuille bien aussi s'occuper charitablement des créatures tombées appartenant à notre foi.


Table des matières

 

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