Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



Ténèbres et Lumières
NOUVEAUX SOUVENIRS DE MATHILDA WREDE

Comment ce livre a pris naissance.

 

Quand Mme Sophie Sjöstedt s'aperçut à quel point Mathilda Wrede avait besoin de repos, elle l'invita, ainsi que l'auteur de ce livre (Mme Evy Fogelberg) à faire, au printemps de 1921, un séjour dans sa belle demeure baignée de soleil, la pension de Munksnäs.
« L'amie des prisonniers » put jouir là, du repos, des bains et des soins nécessaires au rétablissement de ses forces. Pendant son séjour, elle raconta à la maîtresse de la maison et à ses hôtes, plusieurs épisodes de sa vie. Sous les yeux de ses auditeurs passèrent des tableaux des genres les plus variés, saisissants et édifiants tout à la fois. Elle décrivit des vies désolées, des hommes d'un haut idéal, tels qu'on en rencontre même parmi les plus misérables enfants des hommes. Elle parla de la responsabilité des «grands» de ce monde envers les «petits» et de beaucoup d'autres choses.

J'eus ainsi une nouvelle occasion de noter les récits de Mathilda Wrede. J'ai nettement conscience que ces scènes prises sur le vif, quand elles sont écrites au lieu d'être contées oralement, perdent en fraîcheur et en vie. je n'en espère pas moins que la bénédiction divine accompagnera ce petit livre dans sa course à travers le monde.

.

M. W.

 

La journée qu'elle venait de vivre avait été fatigante et pénible. De graves soucis personnels oppressaient Mathilda Wrede et elle avait à porter les fardeaux de ses amis. Elle se trouvait incapable de lire ou de penser. Elle était si fatiguée qu'elle n'avait pas même la force de chercher un allégement dans la prière,

Devant elle, sur la table, il y avait un paquet enveloppé dans un vieux journal. Comme par hasard son regard lassé tomba sur un grand M qui marquait le début d'une annonce. Longtemps elle considéra cette seule lettre. Tout à coup, une espèce de secousse électrique la traversa. Cette lettre était sa propre initiale.

Jamais Dieu ne lui avait encore parlé par ce moyen. Il lui sembla se voir elle-même dans les deux jambages intérieurs de la lettre : n'étaient-ils pas l'image de ses deux bras levés vers le ciel, - un enfant de la terre en un élan muet vers l'éternité, offrant au Père céleste son esprit, son âme et son corps - et les deux jambages verticaux ne figuraient-ils pas, de leur côté, les bras bénissants et protecteurs de Dieu ?

Elle tressaillit de joie ; elle se disait : « Une retraite, voilà ce qu'est pour nous le Dieu éternel ! Ses bras, prêts à bénir, m'entourent. » Et cette certitude remplit son âme.

Tout son intérêt se réveilla sous l'influence de la prédication contenue dans cette lettre ; elle désira alors savoir ce que le W. avait à lui dire : un message analogue et correspondant au premier, tout en étant sa contre-partie: «Le Seigneur, ton Dieu, ton puissant secours, vit en toi et t'attire en haut vers lui ! »

Avec simplicité et clarté elle réalisa quelle était sa position vis-à-vis de Dieu : « Je suis en Dieu et Dieu est en moi, comme le cygne dans l'océan, né de la haute mer et rempli de l'élément même d'ou il est sorti.»

Toute lassitude alors se dissipa. Chagrins et soucis, offerts en une fervente prière au Dieu très haut, firent place à une joyeuse reconnaissance.


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