LE
RÉVEIL QU'IL NOUS FAUT
CHAPITRE III
LES DOULEURS DE L'ENFANTEMENT
Nous lisons dans
Esaïe 66/ 8 : «
Aussitôt que Sion a été en
travail, elle a enfanté ses fils .
» C'est là l'élément le
plus essentiel de tout service pour Dieu. Un enfant
peut-il venir au monde sans provoquer de douleur ?
Une naissance peut-elle se produire sans être
accompagnée de souffrance pour celle qui
enfante ? Et pourtant, combien de serviteurs de
Dieu s'attendent, dans le domaine spirituel,
à ce qui est impossible dans le domaine
naturel ! Oh ! Mes frères, rien, absolument
rien de moins que ce travail d'enfantement ne
saurait produire une génération
d'enfants spirituels. Finney nous dit qu'il ne
pouvait plus parler, qu'il ne pouvait que soupirer
et gémir quand il plaidait avec larmes
devant son Dieu pour le salut d'une âme
perdue. Cela, c'était le véritable
travail spirituel ! Nous savons bien crier à
Dieu pour un enfant qui se noie, mais pourquoi pas
pour une âme courant vers la perdition
éternelle ? Il nous est naturel
d'éclater en sanglots en voyant cet
être cher sombrer pour la dernière
fois sous les flots ; l'angoisse est naturelle en
pareil cas. Ou encore, quand la tombe se referme
sur ce que nous avons de plus précieux au
monde, comme nos larmes coulent d'elles-mêmes
! Mais quand nous pensons à toutes ces
âmes précieuses qui périssent
chaque jour tout autour de nous, s'en allant le
désespoir au coeur vers les
ténèbres éternelles, nous n'en
ressentirions aucune angoisse, aucune larme ne
jaillirait de nos yeux, aucun combat ne se
livrerait dans notre coeur pour leur salut ! Oh !
Mes frères, combien nos coeurs sont devenus
froids et durs et combien peu nous éprouvons
les compassions du Seigneur Jésus! Pourtant,
Dieu veut mettre en nous de tels sentiments, et
c'est bien de notre faute si nous les ignorons
encore.
Jacob, vous le savez, a connu ce
combat intense dans la prière, à
Péniel, jusqu'à la victoire (lire
Genèse 32/24-31). Mais qui
d'entre nous prie de cette façon aujourd'hui
? Oh ! Mes frères, qui est-ce qui
connaît ce travail d'enfantement ? Combien y
en a-t-il, parmi nos conducteurs spirituels,
même les meilleurs, qui se contentent de
passer une petite demi heure sur leurs genoux et se
considèrent ensuite comme des hommes de
prière ! Nous attendons des résultats
extraordinaires, et nous avons raison; ces signes
et ces miracles nous seront donnés, mais
seulement par des efforts extraordinaires dans le
domaine spirituel. Rien de moins que ce plaidoyer
ardent et continu, ces heures de prière
allant jusqu'à l'agonie de l'âme, ces
jours et ces nuits d'intercession, ne nous ferons
parvenir au but. C'est pourquoi «
Ceigniez-vous et lamentez-vous, sacrificateurs
hurlez, vous qui servez l'autel ; venez, passez la
nuit sous le sac, vous qui servez mon Dieu !
...Sanctifiez un jeûne, convoquez une
assemblée solennelle ; assemblez les
anciens, tous les habitants du pays, à la
maison de l'Eternel votre Dieu, et criez à
l'Eternel ! »
(Joël 1/13-14)
Oui, Joël, lui, connaissait le
secret. Que le peuple laisse tout, absolument tout
de coté, et qu'il crie à l'Eternel
!
~ « Nous lisons dans les
biographies de nos ancêtres, des plus
zélés gagneurs d'âmes, que ces
hommes-là passaient des heures dans la
prière secrète. Et la question se
pose à notre esprit aujourd'hui :
Pouvons-nous obtenir les mêmes
résultats sans suivre leur exemple ? Si oui,
eh bien, faisons voir au monde que nous avons
découvert un meilleur moyen. Si non, alors
je vous en conjure au nom du Seigneur,
engageons-nous résolument dans les traces de
ceux qui « par la foi et par la patience, ont
hérité des promesses. » Nos
pères savaient prier avec larmes et
jusqu'à l'agonie, criant à Dieu pour
le salut des pécheurs. Ils ne prenaient
aucun repos jusqu'à ce que les âmes
soient transpercées par l'épée
de l'Esprit qui est la Parole de Dieu.
C'était là tout le secret de leurs
triomphes et de leurs conquêtes. Dès
que le mouvement de l'Esprit semblait se ralentir,
dès que la tiédeur s'installait
à nouveau dans la communauté, ils se
remettaient à lutter dans la prière
jusqu'à ce que Dieu eût
déversé Son Esprit sur Son peuple et
amené la conversion des pécheurs.
» (Cité de : « Pour ceux qui
cherchent »)
Tous les véritables hommes de
Dieu furent des hommes de prière, des hommes
puissants dans l'intercession. Jamais le soleil ne
se levait sur la Chine sans trouver Hudson Taylor
à genoux. Quo i d'étonnant,
dès lors, si la « Mission
intérieure de la Chine » a
été, et est encore, une oeuvre si
manifestement approuvée de Dieu !
Si la conversion est l'oeuvre du
Saint-Esprit, la prière est la puissance qui
provoque cette opération divine. Ce n'est
pas par les hommes, mais par DIEU que les
âmes sont sauvées ; et, puisque Dieu
agit en réponse à la prière,
nous n'avons pas le choix dans cette affaire, il ne
nous reste qu'à adopter résolument le
plan divin. LA PRIERE FAIT MOUVOIR LE BRAS QUI
REGIT L'UNIVERS.
Ce n'est pas chose facile, certes,
que de lutter jusqu'à la victoire dans la
prière. Seuls ceux qui se sont
attaqués ainsi aux puissances adverses, aux
princes des ténèbres, savent ce que
cela peut coûter. Paul nous dit bien que
« nous n'avons pas à combattre
contre la chair et le sang, mais contre les
principautés, contre les puissances, contre
les dominateurs des ténèbres de ce
monde, contre les esprits mauvais dans les lieux
célestes »
(Ephésiens 6/12). Et quand
c'est l'Esprit Saint qui prie à travers
nous, c'est « avec des soupirs qui ne se
peuvent exprimer ! »
(Romains 8/26)
Oh! Qu'ils sont rares, mes
frères, ceux qui trouvent le temps de prier
de nos jours ! On a bien le temps pour tout le
reste, pour dormir et pour manger, pour lire le
journal ou un livre, pour aller voir ses amis, pour
toutes les innombrables affaires de la vie
terrestre, mais pour la PRIERE, la chose la plus
indispensable, la plus importante, la plus urgente
de toutes , on n'a pas le temps !
Pensons à Suzanne Wesley qui,
bien que mère de 19 enfants, trouvait le
temps de s'enfermer dans sa chambre chaque jour
pendant une heure entière, seule avec son
Dieu pour la prière. Non, mes amis, ce n'est
pas tellement une question de TROUVER le temps que
de PRENDRE le temps à tout prix, et cela,
nous POUVONS le faire si vraiment nous l'avons
à coeur.
Cette affaire était si
essentielle aux yeux des apôtres, qu'ils
refusèrent de passer leur temps à
servir aux tables, ma is déclarèrent
à leurs frères : « Nous-nous
adonnerons à la PRIERE, et au
ministère de la Parole »
(Act es 6/4). Mais de nos jours,
combien de serviteurs de Dieu sont
écrasés par le fardeau des finances
de l'oeuvre, imposé par leurs
supérieurs, comme si c'était leur
affaire ! Comment s'étonner de la
pauvreté des résultats spirituels
dans leur ministère ? « Il arriva en
ces jours-là qu'Il se rendit dans la
montagne pour prier, et Il demeura TOUTE LA NUIT A
PRIER DIEU »
(Luc 6/12) Voilà ce qu'il nous
est dit du Fils de Dieu. Et si la prière
était à ce point nécessaire
à Son ministère, combien plus ne
l'est-elle pas au nôtre, frères !
Pensez-y un peu : Toute une nuit passée dans
la PRIERE ! Combien de fois cela nous est-il
arrivé ? De là la force spirituelle
du Seigneur Jésus, de là aussi notre
propre faiblesse !
Avec quelle ferveur les
prophètes d'antan exhortaient leur peuple
à la prière ! Ecoutez Esaïe, par
exemple, quand il s'écrie avec
véhémence : « Vous qui faites
se ressouvenir l'Eternel, ne gardez pas le silence
et ne lui laissez aucun repos jusqu'à ce
qu'il établisse Jérusalem et qu'il en
fasse un sujet de louange sur la terre. »
(Esaïe 62/6-7)
«Qu'entre le portique et
l'autel pleurent les sacrificateurs, serviteurs de
l'Eternel, et qu'ils disent : Eternel,
épargne ton peuple ! Ne livre pas ton
héritage à l'opprobre, aux railleries
des nations ! Pourquoi dirait-on parmi les peuples
: Où est leur Dieu ? »
(Joël 2/17)
Et ils ne faisaient pas qu'exhorter
les autres. Ils s'adonnaient eux mêmes
à la prière. Daniel nous dit en effet
: « Je tournai ma face vers l'Eternel, mon
Dieu, pour le rechercher par des prières et
des supplications, dans le jeûne, et le sac
et la cendre. Et je priai l'Eternel, mon Dieu, et
je fis ma confession. »
(Daniel 9/3-4) Esdras, de même,
savait user de cette arme puissante, en temps
d'épreuve et de perplexité : «
Je tombai à genoux » dit-il au
ch. 9, v. 5 « et
j'étendis mes mains vers l'Eternel...
» Suit sa longue et remarquable
prière d'intercession. La même
méthode fut encore celle de
Néhémie : « Et il arriva,
quand j'entendis ces paroles, que je m'assis et
pleur ai, et je menai deuil certains jours, et je
jeûnai et je priai le Dieu du ciel »
(Néhémie
1/4).
Nous savons que c'était aussi
l'habitude de l'Eglise primitive, car à
propos de l'emprisonnement de l'apôtre
Pierre, il nous est dit que « l'Eglise
faisait d'instantes prières pour lui
», que dans la maison de Marie,
mère de Marc « plusieurs
étaient assemblés pour prier
»
(Actes 12).
Avant de clore ce sujet si
important, consultons, si vous le voulez bien, le
témoignage des serviteurs que Dieu a pu
honorer de Ses bénédictions, et
voyons ce qu'ils nous révèlent quant
au secret du travail fécond et productif. Oh
! Que le Seigneur mette aussi sur nous ce
même fardeau de prière et de
supplication qui caractérisait ces
géants de la foi et remplissait leurs
âmes d'une si ardente passion !
~ Le 21 juin 1630, John Livingstone
(ne pas confondre avec le missionnaire David
Livingtone, 1813-1873) passa une nuit
entière dans la méditation et la
prière pour se préparer à la
prédication du lendemain. Après qu'il
eut prêché pendant une heure, en plein
air, des gouttes de pluie produisirent de
l'émoi parmi la congrégation. Mais
Livingstone, après leur avoir demandé
s'ils avaient trouvé le seul abri contre la
tempête de la colère à venir,
poursuivit son discours pendant toute une heure
encore. Et 500 personnes environ se convertirent
sur le Champ.
~ « J'ai connu autrefois un
pasteur, écrit Finney, qui a connu un
réveil dans son église pendant 14
hivers successifs. Je ne pouvais m'expliquer la
cause d'une telle bénédiction,
jusqu'au jour où l'un des membres se leva au
cours de la réunion de prière et fit
cette confession : « Mes frères, j'ai
longtemps gardé l'habitude de prier tous les
samedis soir jusqu'à minuit passé,
afin que le Saint-Esprit descende sur nous tous. Et
maintenant, ajouta-t-il avec des larmes dans la
voix, je dois confesser que depuis quelques
semaines j'ai négligé de le faire !
» Le secret était
dévoilé, ce prédicateur
possédait une église qui savait prier
! »
~ « La prière efficace,
dit encore Finney, la prière qui triomphe,
c'est celle qui obtient de Dieu la
bénédiction demandée. C'est
cette prière de la foi qui fait mouvoir le
bras de Dieu. La PRIERE EFFICACE, c'est celle qui
atteint le but qu'elle poursuit, qui obtient de
Dieu l'exaucement. » Dans une certaine ville,
il n'y avait pas eu de réveil depuis bien
des années ; l'église était
à demi-morte. Tous les jeunes étaient
inconvertis, ce n'était que ruine et
désolation. Dans un quartier retiré
de cette ville habitait un certain forgeron, homme
âgé et bègue, pouvant si
difficilement s'exprimer qu'il était
pénible de l'entendre parler. Un certain
vendredi, il fut tourmenté quant à
l'état spirituel de son église et de
ses nombreux inconvertis. Son agonie devint telle
qu'il dut fermer sa boutique et se livrer sans
réserve à la prière toute
l'après midi. Cet homme
persévéra et, le lendemain, il alla
trouver son pasteur pour le prier de convoquer une
réunion extraordinaire. Après quelque
hésitation le pasteur y consentit, faisant
observer cependant qu'il y aurait probablement fort
peu de monde. Quand vint le samedi soir il arriva
plus de gens que la pièce n'en pouvait
contenir. Tous furent recueillis et silencieux au
début de la réunion, puis, un
pécheur éclata en pleurs, suppliant
l'assistance de prier pour lui. Un autre suivit,
puis un autre encore. Et ainsi, des gens de tous
les bouts de la ville tombèrent sous la
puissante conviction de l'Esprit. Le plus
remarquable de tout, c'est que chacun d'entre eux
faisait remonter cette conviction de
péché au moment précis
où le forgeron se trouvait en prière
dans sa boutique. Un réveil puissant
s'ensuivit. Ainsi ce pauvre vieillard à la
langue pesante avait su persévérer
dans la prière, et remporter la victoire
!
~ « J'ai plaidé avec
Dieu aujourd'hui pendant des heures, dans la
forêt, écrivait un des convertis de
Th. Collins, le suppliant de me donner des
âmes, et je sais qu'Il va le faire. Il m'en a
donné le gage à l'avance, et je
m'attends à voir des conversions ce soir,
entre autre la tienne, cher ami. » Ce
soir-là, en effet, la puissance de Dieu fut
manifeste comme jamais encore. Des cris de
détresse retentissaient de tous
côtés de la chapelle et, avant
même que le sermon fût terminé,
l'auteur de ces lignes se trouvait, avec beaucoup
d'autres, jeté à genoux pour implorer
le pardon de Dieu.
Th. Collins lui même
écrit : « Je me suis retiré dans
ma cachette, parmi les rochers, et là, je
déversai mon âme en pleurant devant le
Seigneur pour le salut des perdus. J'ai
passé, en secret, le vendredi dans le
jeûne, la méditation et la
prière, pour rechercher le secours d'En Haut
en vue du culte dominical. Au milieu du sermon, un
homme poussa un cri d'angoisse, et mon âme en
fut étreinte, de sorte que je ne pus
continuer à prêcher, mais je me livrai
à la prière, tandis que cris et
sanglots continuaient à retentir de toutes
parts. Nous restâmes ainsi dans
l'intercession, et le salut de Dieu nous fut
accordé... »
Th. Collins se consacrait volontiers
à la prière, les retraites
cachées de la forêt devinrent ses
sanctuaires favoris. Le temps s'écoulait
ainsi sans qu'il s'en rendit compte. Combien
d'heures il passa dans les lieux déserts,
parmi les rocailles, criant à son Dieu ,
inconscient de tout le reste ? Dans la puissance de
ces baptêmes de l'Esprit qu'il recevait, il
put proclamer avec hardiesse le message de la Croix
et obtint la grâce de se charger
lui-même de cette Croix, tous les jours de sa
vie.
Et, pour terminer ce chapitre, voici
encore quelques citations :
~ « Ce fardeau
m'écrasait jusqu'à l'agonie. En
rentrant dans ma chambre je trébuchais sous
le poids dont mon âme était
oppressée ; si intense était ma lutte
spirituelle que je ne pouvais formuler aucune
parole intelligible pour présenter à
Dieu ma requête, je ne pouvais que
gémir et pleurer tandis que l'Esprit
intercédait en moi par des soupirs in
exprimables. Je proposai d'observer une semaine de
prière, chacun dans notre chambre, pour
obtenir un réveil de l'oeuvre de Dieu, et de
prier ainsi au lever du soleil, à midi et au
coucher du soleil, pendant une semaine, et ensuite
de nous réunir pour voir ce qui restait
à faire. Nous ne fîmes rien d'autre
que prier, mais l'esprit de prière se
répandit sans tarder sur les nouveaux
convertis. Avant la fin de la semaine, j'appris que
plusieurs d'entre eux, tandis qu'ils priaient, ne
pouvaient plus se relever, ni même se mettre
à genoux, ils étaient
prosternés, priant et gémissant.
Résultat : l'Esprit de Dieu se
répandit, les lieux de réunion furent
bientôt combles et l'intérêt
pour les choses de Dieu devint prédominant.
» (Ch. Finney.)
~ « Je l'ai souvent vu
descendre de sa chambre le matin, les yeux encore
gonflés de larmes, après avoir
passé plusieurs heures dans la
prière. Il nous disait alors : Je suis un
homme au coeur bris é ! Si je me sens si
malheureux , certes, ce n'est pas pour
moi-même, mais pour les autres. Dieu m'a
donné une telle révélation de
la valeur infinie des âmes que je ne puis
vivre davantage si les âmes ne sont
amenées au salut. Oh ! Seigneur, donne-moi
des âmes, ou bien c'est la mort pour moi !
» (Vie de John Smith.)
~ « Dieu m'a amené
à une t elle agonie dans la prière,
ce matin, que j'étais tout en sueur, bien
que dans un lieu ombragé, exposé au
vent. Mon âme s'est envolée bien loin
de ce monde, aspirant au salut de multitudes
d'âmes perdues ! » (David
Brainerd.)
~ « Cette après midi,
Dieu m'a accordé la grâce de combattre
avec ardeur dans l'intercession pour mes amis.
Puis, vers le soir, Il m'a visité
puissamment dans la prière, et jamais mon
âme n'a connu une telle agonie. Je ne sentais
aucune contrainte, car les trésors de Sa
grâce m'étaient ouverts, et j'ai pu
lutter pour le salut de multitudes d'âmes,
ainsi que pour les enfants de Dieu... Quand je me
relevai, je me sentais d'une faiblesse
extrême et tout mon être était
entièrement brisé. » (David
Brainerd.)
~ « La prière doit
être à la base de notre service, tout
autant que la proclamation du message de salut, et
nul ne peut prêcher de tout son coeur s'il
n'a pas la même ferveur dans la prière
d'intercession. Si nous ne savons pas obtenir de
Dieu qu'Il donne la repentance et la foi, nous
n'obtiendrons pas davantage de résultats par
notre prédication. L'apôtre Paul nous
en donne fréquemment l'exemple quand il
déclare qu'il prie nuit et jour pour ses
convertis. »
(Philippiens 1/3-4 ;
Colossiens 1/ 9 ;
1 Thessaloniciens 3/10 ; etc...)
(Richard Baxter)
~ « Dans l'église de
Jonathan Edwards, plusieurs membres avaient
passé toute une nuit en prière avant
le jour de son mémorable sermon
intitulé : Les pécheurs dans la main
d'un Dieu courroucé. Le Saint-Esprit
était si puissamment répandu sur
l'assemblée, tandis que Dieu se manifestait
dans sa sainteté et sa majesté, au
cours de ce sermon, que les anciens,
eux-mêmes, se cramponnèrent au x
piliers du temple en criant : Seigneur, sauve nous
! Nous allo ns sombrer dans la perdition !
»
~ « Presque chaque soir, il y
eut un mouvement de l'Esprit parmi l'auditoire, et
une vingtaine, environ, furent
libérés de leurs chaînes. Je
crois qu'il y en aurait eu encore beaucoup
d'autres, mais je n'ai pu trouver un seul
véritable intercesseur ! Il y a bien des
hommes pieux parmi nous, mais combien rares sont
ceux qui savent vraiment lutter avec Dieu ! Dans
quelques réunions de villages il y eut des
cris de détresse, des appels à la
miséricorde divine, et plusieurs furent
laissés sous une profonde conviction...
» (William Bramwell.)
~ « Quand il ne voyait pas de
fruit dans son ministère, il passait des
jours et des nuits à genoux, s'humiliant de
sa propre impuissance et plaidant avec Dieu, dans
une intense agonie, pour le salut des âmes,
jusqu'à ce qu'il pût voir Christ
glorifié par leur conversion. » (Vie de
John Smith.)
~ « Si vous passiez, chaque
jour, plusieurs heures en prière , dit
encore John Nelson, vous ne manqueriez pas de voir
de grandes choses. »
~ « C'était pour lui une
règle de se lever vers minuit et de
s'entretenir avec Dieu jusqu'à 2 heures du
matin ; puis il se rendormait tranquillement
jusqu'à 4 heures et commençait alors
sa journée... » (Vie de John
Nelson.)
~ « Soyez ardents et
persévérants dans la prière.
L'étude, les livres, l'éloquence, les
beaux sermons, tout cela ce n'est rien sans la
prière. C'est la prière qui produit
l'esprit, la vie, la puissance du ministère.
» (Mémoires de David
Sioner.)
~ « Je considère comme
nécessaire de commencer la journée
par la prière, dès 5 heures du matin
et, selon les circonstances, de la prolonger le
soir jusqu'à 10 ou 11 heures. »
(William Bramwell.)
Mais devrons-nous toujours nous en
référer à ces hommes de Dieu
du passé ? N'y a-t-il personne de nos jours
qui veuille demander à Dieu de lui confier
un semblable fardeau de prière ? Ne
pouvons-nous pas oui, même en cette
présente génération
connaître le réveil en réponse
à cette prière instante, importune,
persévérante et victorieuse, qui est
la PRIERE DE LA FOI ? Oh ! S'il en est ainsi,
« Seigneur, je t'en supplie, apprends-nous,
non pas à formuler nos prières, mais
apprends nous à PRIER ! »
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