Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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- 1Thess. 5: 21 -
(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



ARGUMENS ET RÉFLEXIONS SUR LES LIVRES ET LES CHAPITRES DU NOUVEAU TESTAMENT

ÉPÎTRE DE SAINT PAUL A PHILÉMON.

Saint Paul écrivit cette Épître étant prisonnier à Rome la première fois, environ l'an 61 de Jésus-Christ et voici quel en est le sujet : Philémon, qui était de la ville de Colosses, et qui, après que saint Paul l'eût converti à la religion chrétienne, exerça le ministère dans celle ville-là avec une grande édification, avait un esclave nommé Onésime, qui le quitta et s'enfuit de chez lui. Onésime se rendit à Rome où il rencontra saint Paul qui l'instruisit dans la religion, et où il se fit chrétien. Après cela l'apôtre le renvoya à Philémon avec cette lettre de recommandation, par laquelle il le prie de pardonner à Onésime et de le recevoir comme un frère en Jésus-Christ.

ON doit remarquer, sur cette Épître,

1. qu'Onésime étant venu à Rome après avoir quitté Philémon, son maître, saint Paul travailla à la conversion de cet esclave fugitif, et qu'il eut la consolation de l'amener à la foi chrétienne. C'est ainsi que cet apôtre profitait de toutes les occasions qui se présentaient d'avancer la gloire de Dieu et le salut des hommes, et que les vrais chrétiens sont toujours disposés à gagner les âmes à Dieu et à retirer les pécheurs de leurs égaremens.

2. L'apôtre après avoir converti Onésime le renvoya à Philémon, son maître, parce que la conversion de cet esclave n'empêchait pas que Philémon n'eut toujours droit sur lui ; il le pria de lui pardonner, et il s'offrit même de le dédommager de tout ce qu'Onésime lui devait et du tort qu'il pouvait lui avoir fait. On découvre dans ce procédé de saint Paul sa charité, sa douceur, et en même temps sa justice et sa parfaite droiture. C'est aussi là le caractère des gens de bien; ils s'intéressent toujours pour ceux qui ont besoin de leur secours, surtout quand ce sont des personnes qui ont de la piété, ou des pécheurs qui reviennent à leur devoir; et ils sont aussi animés d'un esprit de justice et d'équité pour rendre à chacun ce qui lui est dû.

Sur quoi l'on doit encore faire cette réflexion, que si saint Paul, quoiqu'il n'y fut pas obligé à la rigueur, s'offrait cependant de satisfaire Philémon pour ce qu'Onésime lui devait, ceux qui ont eux-mêmes causés du dommage à quelqu'un sont beaucoup plus obligés de le réparer.

Enfin
l'ordre que saint Paul donne à Philémon de recevoir Onésime non plus comme un esclave, mais comme un frère, fait voir que quoique la religion chrétienne n'abolisse pas les diverses relations qu'il y a entre les hommes, et qu'elle laisse subsister la différence des conditions, elle les rend tous égaux devant Dieu, et par rapport au salut. Il paraît aussi de là que les maîtres chrétiens doivent regarder leurs serviteurs comme leurs frères en Jésus-Christ, et les traiter avec douceur et avec humanité.


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