Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



ARGUMENS ET RÉFLEXIONS SUR LES LIVRES ET LES CHAPITRES DU NOUVEAU TESTAMENT

DEUXIÈME ÉPÎTRE DE SAINT PAUL À TIMOTHÉE.

L'apôtre saint Paul écrivit cette Épître environ l'an 66 de Jésus-Christ, étant prisonnier à Rome pour la seconde fois, un peu avant que de souffrir le martyre. Il y réitère les exhortations qu'il avait déjà adressées auparavant à Timothée, et il lui recommande de s'acquitter fidèlement et avec un nouveau zèle des devoirs de sa charge.

CHAPITRE PREMIER.

Saint Paul

marque la tendresse qu'il avait pour Timothée, et il loue sa foi et sa piété.
Il l'exhorte à redoubler son zèle, à ne point se rebuter à cause des afflictions auxquelles les fidèles et particulièrement les ministres de l'Évangile étaient exposés, et à retenir toujours la pure doctrine de Jésus-Christ.
Il se plaint de ceux qui l'avaient abandonné, et il prie Dieu pour la famille d'Onésiphore, qui avait eu soin de lui dans le temps qu'il était en prison à Rome.

I. 1-5 ; Il. 6-14 ; III. 15-18.

RÉFLEXIONS.
L'ÉLOGE que saint Paul fait à l'entrée de cette Épître de la piété que Timothée avait fait paraître dès sa jeunesse, et dans laquelle il avait été élevé par sa mère et par sa grand'mère, fait voir que c'est un grand bonheur d'avoir eu une éducation chrétienne, et que les pères et les mères qui inspirent la piété à leurs enfans leur procurent le plus grand de tous les biens.

Mais
les exhortations que saint Paul adresse à Timothée d'allumer de plus en plus le don de Dieu qui était en lui et de persévérer dans la foi, avertissent ceux qui ont été bien élevés et qui ont eu d'heureux commencemens d'entretenir avec soin ce don céleste, de travailler à l'augmenter, et de faire une profession constante de la piété, sans en avoir jamais honte, et sans se rebuter par les oppositions qu'ils rencontrent. Tous les chrétiens doivent faire ces considérations, mais elles regardent d'une façon toute particulière les ministres de l'Évangile. On peut aussi voir par là que c'est un avantage très-précieux pour l'Eglise, lorsque Dieu y établit des pasteurs du caractère de Timothée, qui ont été pieux dès leur jeune âge, et dont le zèle va toujours en croissant.

Enfin
les voeux que l'apôtre fait pour Onésiphore, qui ne l'avait pas abandonné comme d'autres avaient fait, mais qui l'avait consolé dans sa prison, nous font voir que c'est une oeuvre bien agréable à Dieu que d'assister ceux qui sont affligés, et particulièrement ceux qui souffrent pour l'Évangile, et que ceux qui l'auront fait en recevront la récompense et trouveront miséricorde devant le Seigneur au dernier jour.

CHAPITRE Il.

Saint Paul

exhorte Timothée à souffrir avec courage les travaux qui accompagnaient l'exercice de sa charge.
Il lui recommande d'annoncer la pure parole de Dieu et de s'opposer aux disputes vaines et profanes, desquelles il représente les pernicieux effets, en disant que c'est comme une gangrène qui se répand toujours davantage, et qu'elles sont capables d'engager dans des erreurs mortelles, comme cela était arrivé à certains faux docteurs de ce temps-là, qui niaient la résurrection.
L'apôtre ajoute que cependant il y avait toujours des docteurs fidèles et des chrétiens qui se garantissaient de ces erreurs, et que le caractère auquel on les reconnaît, c'est qu'ils se retiraient du vice.
Enfin il ordonne à Timothée de fuir les désirs de la jeunesse, de réprimer les disputes, et de travailler à ramener ceux qui étaient dans l'erreur.

I.1-13 ; II. 14-18 ; III. 19-21 ; IV. 22-26.

RÉFLEXIONS.
CE qu'on lit dans ce chapitre concerne directement les ministres de l'Évangile. Ils peuvent voir ici que leur charge les appelle à servir fidèlement Jésus-Christ et à se consacrer, pour cet effet, entièrement à lui, sans s'embarrasser des affaires de cette vie ; à souffrir les travaux qui accompagnent leur emploi, à procurer l'édification de l'Eglise, à en bannir l'erreur et les vaines disputes, et à y faire régner la vérité, la piété et la concorde ; à conserver la paix avec tous ceux qui invoquent le Seigneur d'un coeur pur, et enfin à travailler avec zèle, et en même temps avec patience et avec douceur, à ramener de l'égarement ceux qui y sont engagés. Outre ces réflexions qui regardent les conducteurs de l'Eglise en particulier, il faut faire ici ces trois considérations générales.

La première
, que la qualité de chrétiens que nous portons, et le voeu que nous avons fait de renoncer au monde pour nous consacrer au service de Jésus-Christ, nous engagent aussi indispensablement à nous détacher de tout ce qui pourrait nous empêcher de lui être fidèles, à tout faire et à tout souffrir pour l'amour de lui, nous souvenant que si nous souffrons avec lui nous régnerons aussi avec lui ; mais que si nous le renonçons il nous renoncera aussi.

2
. Nous voyons, dans ce chapitre, qu'il est dangereux d'écouter ceux qui excitent du trouble dans l'Eglise et qui y répandent des erreurs, et qu'ainsi chacun doit être sur ses gardes, ne se départir jamais de la doctrine qui est enseignée dans la parole de Dieu, et être toujours animé d'un esprit d'union et de paix.

Enfin
tous les chrétiens doivent bien retenir ces paroles de saint Paul, qui nous mettent devant les yeux ce qu'il faut surtout savoir dans la religion : c'est que Dieu connaît tous ceux qui sont siens, que la marque à laquelle il les discerne c'est qu'ils se détournent du vice ; que dans l'Eglise il y a des vaisseaux pour des usages honorables et des vaisseaux pour des usages vils, c'est-à-dire des fidèles et des méchans, et que si quelqu'un travaille à se purifier, il sera un vaisseau sanctifié pour l'honneur, utile au Seigneur, et préparé pour toutes sortes de bonnes oeuvres.

CHAPITRE III.

Saint Paul

prédit qu'une grande corruption entrerait dans l'Eglise par les faux docteurs et par des personnes qui corrompraient la doctrine et la morale chrétienne.
Il exhorte Timothée à s'éloigner de ces gens-là, desquels il marque la ruine, à imiter sa conduite et sa patience dans les afflictions, et principalement à s'attacher à la doctrine qui est contenue dans l'Écriture Sainte dont il établit la divinité et l'utilité.

I. 1-9 ; II. 10-17.

RÉFLEXIONS.

LA prédiction qui se lit clans ce chapitre et qui marque que dans les derniers jours les temps seraient fâcheux, est très-remarquable. On en vit l'accomplissement pendant la vie des apôtres et dans les temps qui suivirent, puisqu'il s'éleva diverses sectes dangereuses qui, avec des erreurs damnables, introduisaient la licence des moeurs et l'impiété. Cette prophétie s'étend même jusqu'à notre temps, puisqu'on voit encore un si grand nombre de chrétiens qui n'ont que l'apparence de la piété ; mais qui en ont renoncé la force, étant engagés dans toutes sortes de péchés et de désordres. Puisque cette grande corruption a été prédite, nous n'en devons pas être ébranlés, au contraire, cela doit nous affermir dans la foi et dans la piété, Dieu nous en ayant avertis afin que nous ne nous laissassions pas entraîner par les mauvais exemples et que, suivant l'exhortation de l'apôtre, nous nous éloignassions du mal et de ceux qui le commettent. C'est là le devoir de tous les chrétiens ; mais c'est à quoi les ministres de l'Évangile sont particulièrement appelés.

2
. Ce chapitre nous apprend que si en vivant bien et en nous opposant au vice et à l'impiété nous sommes exposés à la contradiction des pécheurs, il ne nous arrivera rien qui ne soit arrivé à Moïse, à saint Paul et à la plupart des saints. Cet apôtre nous dit, sur ce sujet, que ceux qui veulent vivre selon la piété en Jésus-Christ souffraient la persécution. Mais, bien loin que nous devions perdre courage, cela doit nous animer d'autant plus à nous acquitter de notre devoir. Enfin saint Paul nous enseigne que le moyen de se garantir de l'erreur et du vice, et d'en garantir les autres, c'est de ne s'écarter jamais de l'Écriture Sainte, qui seule nous rendra sages pour le salut par la foi en Jésus-Christ. Et ceux qui sont appelés dans l'Eglise à instruire et à conduire les autres doivent bien remarquer que c'était par la lecture et par la méditation de l'Écriture que Timothée était devenu un si excellent serviteur de Dieu, et que ce sera aussi dans ce divin livre qu'ils trouveront, comme saint Paul le dit, tout ce qui peut les rendre propres pour toutes les fonctions de leur saint emploi.

CHAPITRE IV.

Saint Paul

continue à exhorter Timothée avec beaucoup de force à redoubler son zèle dans les fonctions de son ! ministère.
Afin de l'y engager, il dit que sa mort était prochaine, et il fait paraître une grande joie et une ferme espérance de la gloire du ciel.
Il ordonne à Timothée de venir le voir au plutôt ; il se plaint de ceux qui l'avaient abandonné, et il conclut cette Épître par des salutations et par des souhaits.

I. 1-5 ; II. 6-8 ; III. 9-22.

RÉFLEXIONS.
CEUX que Dieu a appelés au saint ministère ont, dans ce chapitre, les plus pressans motifs à remplir toutes les parties de leur devoir, et surtout à prêcher la parole de Dieu, à censurer et à exhorter en tout temps, avec zèle, avec évidence et avec douceur. C'est à quoi les engagent ces exhortations si graves que saint Paul adresse à Timothée, en le sommant devant Dieu, et par la considération du jugement dernier, de redoubler son zèle et sa vigilance.

2.
Saint Paul apprend ici aux ministres de l'Évangile qu'il y a souvent des temps fâcheux où les hommes, se dégoûtant de la pureté et de la simplicité de la doctrine chrétienne, ne peuvent souffrir la vérité et recherchent des doctrines qui flattent leur curiosité et surtout leurs passions. Cela fait voir que ceux qui ont charge d'instruire les autres ont besoin de toute leur prudence et de toute leur fidélité pour s'acquitter, comme il faut et avec fruit, des devoirs de leur vocation.

3
. La joie et la confiance que l'apôtre témoignait dans le temps qu'il était prêt à souffrir le martyre, nous montrent de quelle assurance ceux qui ont servi Dieu fidèlement sont animés lorsque leur mort approche. Et puisque saint Paul déclare que la couronne de justice était réservée non-seulement pour lui, mais aussi pour tous ceux qui auront aimé l'avènement de Jésus-Christ, nous devons tous imiter ce grand apôtre dans sa fidélité et dans l'amour qu'il avait pour le Seigneur Jésus, combattre le bon combat, et achever notre course en gardant la foi jusqu'à la fin.

4
. On voit par les plaintes que saint Paul fait de ceux qui l'avaient abandonné aussi bien que de ceux qui lui avaient fait du mal, qu'il y a eu de tout temps des personnes qui se sont opposées aux fidèles serviteurs de Dieu, et que dans le sein même de l'Eglise il se trouve toujours des mondains qui aiment mieux le siècle présent que Jésus-Christ, et des timides qui n'osent pas faire une profession ouverte de la piété ni défendre ceux qui la soutiennent. Enfin on voit par ce que saint Paul dit ici de ce qui lui était arrivé pendant sa prison à Rome, que quand même les fidèles sont sans secours du côté du monde, Dieu ne les abandonne jamais dans les épreuves et dans les dangers ; mais qu'il les assiste toujours, et qu'après les avoir délivrés de tout mal, il les sauve dans son royaume céleste.



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