Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
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LES HEUREUX


IX

CONCLUSION
LE SOLEIL LEVANT

Pour vous qui craignez mon nom se lèvera le soleil de justice qui porte la santé dans ses rayons.
MALACHIE IV, 2.

Le soleil levant nous a visités d'en-haut pour éclairer ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort et pour diriger nos pas dans le chemin de la paix.
LUC 1, 78 et 79.

Je suis la lumière du monde, dit Jésus ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie.
JEAN VIII, 12.

 Ayant eu récemment l'occasion de présider à Leysin quelques réunions religieuses, j'ai pu voir de mes propres yeux de véritables miracles accomplis en plein vingtième siècle, et cela, grâce au soleil qui porte la santé dans ses rayons et sous la conduite à la fois scientifique et paternelle d'un homme admirable, le docteur Rollier, un véritable apôtre, un convaincu, qui n'a pas encore réussi, comme tous les apôtres du reste, à convaincre le monde, mais qui n'en accomplit pas moins l'une des oeuvres les plus magnifiques que l'on puisse imaginer. C'est un savant doublé d'un croyant, un médecin doublé d'un philanthrope, et j'avoue que ce genre d'hommes est assez rare pour qu'en le rencontrant un pasteur se sente à la fois ému et tout réconforté. Voilà comment je conçois la carrière de docteur, elle devient un véritable ministère, et des hommes de cette trempe peuvent se dire qu'ils ont une influence infiniment plus étendue et surtout plus profonde qu'ils ne le croient d'ordinaire.

C'est aux malades, aux jeunes surtout, atteints, non pas de la tuberculose pulmonaire mais de la tuberculose osseuse, que le docteur Rollier consacre sa belle et noble vie. Il nous a montré toute une série de photographies qui prouvent de la façon la plus indiscutable que le traitement par le soleil est bien une réalité et l'une des plus bienfaisantes. En comparant l'état du malade ou tel de ses membres rongé par le mai avec ce qu'il devient quelques mois plus tard, il est facile de constater la transformation qui s'est opérée autant au point de vue moral qu'au point de vue physique.

En voyant tout cela, j'étais ému de penser que Dieu a mis ainsi à la disposition des hommes un moyen de guérison aussi simple et aussi naturel pour réparer les erreurs et souvent les fautes qu'ils ont, faites dans la vie anormale que la plupart d'entre eux mènent encore aujourd'hui. Et surtout je ne pouvais m'empêcher de penser à cet autre soleil infiniment plus efficace dans l'ordre spirituel comme dans l'ordre matériel qui s'appelle Jésus-Christ et dont l'astre radieux n'est qu'un admirable symbole ; c'est bien lui le soleil de justice qui porte la santé dans ses rayons, lui le soleil levant qui a visité la terre pour dissiper les ténèbres, lui la lumière du monde qui nous communique la lumière de la vie. Parler de lui à ce point de vue sera la manière la plus pratique de terminer nos études sur les béatitudes, car il apporte avec la santé dans ses rayons le véritable bonheur, et cela dans la mesure où nous soupirons après lui, où nous le cherchons de tout notre coeur après avoir souffert des ténèbres; il faut souvent être dans la nuit pour soupirer après le soleil, il faut être malheureux pour désirer ardemment le bonheur, et jamais comme aujourd'hui la nuit que traverse l'humanité n'a mieux préparé l'homme à la grande lumière du soleil levant qui porte la santé dans ses rayons. Heureux ceux qui sont dans la nuit, car ils soupirent après le jour qui vient, ils saluent par avance le soleil qui va paraître.

Disons maintenant comment il s'y prend pour guérir ceux qui sont malades et leur communiquer la joie et la santé. Il doit dans ce but accomplir quatre opérations dans l'être malade comme le fait le soleil.

Tout d'abord éclairer le malade, et j'ajoute: ceux qui s'intéressent à lui, sa famille, ses amis, son docteur. Il est bon, il est nécessaire que nous sortions de nos rues tristes, de nos appartements sombres, des ombres de nos vies pour nous mettre en pleine lumière solaire: Car alors nous ne tardons pas à découvrir nos plaies, le soleil les fait apparaître dans toute leur laideur, parfois profondes, purulentes et repoussantes, on les voyait à peine lorsqu'on était dans l'obscurité, il est impossible maintenant de ne pas les voir telles qu'elles sont. Évidemment ce spectacle n'est guère attrayant et je comprends ceux qui reculent à la pensée de l'avoir bientôt sous leurs yeux. Mais comme ils sont plus intelligents ceux qui, avec virilité, se laissent éclairer et permettent au soleil de leur dire ce qu'ils sont exactement !

Dans le domaine spirituel il doit en être ainsi; la toute première chose que Jésus-Christ doit faire pour un homme qu'il veut guérir, c'est de lui montrer sa misère, de lui enlever ses illusions, en projetant jusqu'au fond de son être sa puissante et sainte lumière. Ah ! je reconnais que la découverte de nos plaies est douloureuse: quand on se croit un homme irréprochable, quand on est un brave, un excellent citoyen, rien n'est dur, rien n'est poignant comme d'apprendre qu'aux yeux de Dieu on ne vaut guère mieux que les autres et qu'on a besoin comme eux de la cure du soleil de justice. Quand on se croit en ordre, découvrir qu'on est perdu sans un Sauveur, quand on est fier de sa santé, savoir qu'on ne peut pas se passer d'un médecin, rien de plus pénible pour le coeur naturel. C'est pourtant là l'expérience qu'il faut faire, et pour en arriver là, il suffit de se mettre une bonne fois sous la lumière de la sainteté de Jésus-Christ : aussitôt les taches, invisibles jusqu'alors, apparaissent sur notre vêtement, et ce dernier que nous nous imaginions si beau nous fait l'effet d'un véritable haillon, d'une pauvre loque en face de Jésus-Christ. Mais si cela fait mal, si l'on se sent humilié, profondément humilié de faire cette découverte, cette humiliation ne doit pas nous faire peur, car elle est nécessaire, elle est la condition même de la guérison.
Sommes-nous prêts, tous prêts, lecteurs bien-aimés, à faire cette découverte ? Sommes-nous assez intelligents pour ne pas fuir ce que le Maître nous propose dans son amour ? J'espère que oui, car notre avenir terrestre comme notre destinée éternelle en dépendent directement.

Le soleil heureusement n'éclaire que pour guérir, et aussitôt qu'il nous a éclairés, il commence la guérison ; c'est entrer déjà dans la guérison que de se savoir malade et de se placer dans les conditions voulues pour pouvoir se guérir. Que fait le soleil? pour accomplir cette guérison, il tue le microbe de la tuberculose, il le poursuit de retraite en retraite, de cachette en cachette jusque dans les dernières profondeurs des tissus malades comme le feraient de puissants rayons Roentgen, il ne se laisse arrêter par aucun obstacle, il n'y a rien de trop épais, de trop opaque pour entraver sa marche, et le microbe poursuivi est obligé de se retirer de plus en plus jusqu'à ce qu'il soit vaincu, puis tué, impitoyablement tué et détruit par le puissant soleil. On prétend que, si redoutable qu'il soit, si bien armé qu'il puisse être, il n'y tient pas, il n'y peut tenir devant son adversaire qui ne lui laisse plus aucun répit, et, chose curieuse, même voilé le soleil par sa lumière peut continuer son oeuvre de destruction, tant est irrésistible sa marche triomphante.

Il faut de même que le soleil de justice tue en nous le microbe de l'âme, le péché sous toutes ses formes, sous ses formes grossières, comme sous ses formes subtiles, déguisées, le péché que tout le monde condamne et qu'un homme bien élevé doit abolir dans sa vie, mais tout autant le péché bien habillé qui a bonne façon, ce cher péché mignon que l'on conserve secrètement dans son coeur et que peut-être les hommes ne voient pas, qu'ils seraient bien étonnés de découvrir en nous, mais que Dieu voit, que Dieu condamne et qui n'a pas plus le droit de vivre que l'autre: par exemple la jalousie, cette lèpre hideuse qui ronge le coeur; l'orgueil qui nous élève au-dessus des autres et qui nous pousse à les dédaigner secrètement ; la médisance ou la calomnie qui nous donne de l'esprit au détriment du prochain ou qui nous fait paraître d'autant plus blancs que nous avons davantage noirci le prochain ; le pessimisme et le découragement qui nous ôtent le goût de vivre et qui risquent de l'ôter aux autres en même temps, cet égoïsme en un mot ou, si l'on préfère, cet égotisme qui nous replie sans cesse sur nous-mêmes, qui fait de notre moi le centre de gravité de notre vie, qui nous oblige à tout rapporter à nous-mêmes comme si nous étions notre propre soleil. Il faut que tout cela change, et précisément dans la mesure où sous les rayons du soleil de justice, nous découvrons ces plaies, le microbe qui les a produites doit être chassé, pourchassé sans pitié jusqu'à ce qu'il meure. C'est une lutte à mort qui s'engage en nous entre la puissance des ténèbres et la puissance de la lumière, entre ces deux royaumes qui se disputent notre coeur, entre lesquels il nous faut choisir jusqu'à ce que l'un des deux l'emporte sur l'autre, que la mort triomphe de la vie ou la vie de la mort. Or cette victoire de la vie sur la mort, de la lumière sur les ténèbres dépend de nous et du choix que nous aurons fait.

Ce n'est pas sans souffrances que se livre cette bataille, mais la victoire en vaut la peine : que sont ces souffrances, « ces légères afflictions du moment présent en comparaison du poids éternel de gloire au delà de toute mesure, auquel nous sommes appelés » (2 Corinthiens IV, 17), et de la joie indicible de la santé recouvrée par la défaite de toutes les puissances du mal?

Nous arrivons ainsi à la troisième opération : le soleil, tout en tuant le microbe, reconstitue les tissus en activant les fonctions de la vie, la circulation, la digestion, la respiration, etc. Rien de frappant comme de voir à la lumière de la radiographie la réapparition de certaines formes d'os qui avaient disparu; dans la photographie de l'os malade, on n'en distinguait plus les formes, on ne voyait plus qu'une masse opaque et plus ou moins confuse, et voici qu'au bout de cinq ou six mois d'insolation, la forme de l'os réapparaît ; le dessin se montre de nouveau et l'on ne peut s'empêcher d'admirer le travail merveilleux du soleil, c'est bien comme une création nouvelle qui vient de se produire.

Jésus-Christ ne fait pas autre chose, « celui qui est en Christ est une nouvelle création, toutes choses sont faites nouvelles » (2 Corinthiens V, 17). «Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra quand même il serait mort ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais » (Jean XI, 25 et 26). Là où tout à l'heure le péché avait détruit, ruiné, tué, Jésus-Christ fait vivre, relève, reconstitue. Il comble nos vides, il remplit nos lacunes; à mesure qu'il nous enlève nos défauts, il nous communique ses vertus à lui, son amour, sa bonté, sa bienveillance, sa sainteté, son énergie; il nous fait aimer la vie en l'intensifiant, il nous communique une vie rayonnante, une vie débordante qui n'est autre chose que sa vie, c'est-à-dire la vie normale. Et c'est ainsi que de conquête en conquête et de victoire en victoire, la personnalité se reforme, la vraie, celle que Dieu a voulue, celle qu'il a pensée, et qui doit refléter sa glorieuse image. Oh ! que de fois nous avons admiré dans des êtres complètement déchus, de malheureux buveurs par exemple ou de pauvres impurs, véritables possédés du démon, loques humaines horribles à voir, l'image de Christ réapparaissant au milieu de ces ruines! Car ce qui vit en nous quand nous sommes guéris, ce n'est plus nous mais lui, lui avec sa beauté, sa sainteté, son amour, lui «le reflet de la gloire de Dieu, l'empreinte de sa personne » (Hébreux 1, 3).

Mais ce n'est pas tout, le soleil de justice fait quelque chose de plus merveilleux encore S'il est possible, comme du reste le soleil de la nature. Celui-ci redonne de la joie et de la beauté à ceux qui n'en avaient plus et il pousse à l'activité ceux qui n'avaient plus ni le courage ni la force de rien faire. Le docteur Rollier a un idéal très élevé, il ne veut pas seulement guérir ses malades, il veut les rendre à la société, et il s'efforce de faire oeuvre de sauvetage, il ne les pousse pas à vivre pour eux-mêmes, mais à se perdre de vue pour les autres. J'ai vu telle de ses malades devenue une admirable garde-malade, toute dévouée à la cause des enfants et qui les soigne avec d'autant plus d'amour qu'elle a été elle-même plus atteinte autrefois; c'est maintenant une véritable mère pour ces petits qui, parfois, n'en ont plus. Bien des malades sont redescendus de Leysin, ardemment désireux de reprendre leur tâche au milieu des autres hommes et de se rendre utiles dans la mesure de leurs forces et là où Dieu les appellerait à vivre. N'est-ce pas là du reste une des manifestations de la vie que ce besoin de se dépenser pour les autres ? Partout où la vie est réelle, elle rayonne, elle ne peut pas ne pas rayonner.

Il est de toute première importance que le christianisme que nous professons produise des types à la fois beaux et actifs. J'entends par beaux, des hommes et des femmes dont la vie soit sainte et qui réalisent dans la mesure du possible cet équilibre des contraires qui s'appelle la sainteté, cette harmonie entre les différentes parties de notre être qui rendra notre piété attrayante et victorieuse. Les chrétiens sont trop comme les autres, plus ou moins déséquilibrés, en ce sens qu'ils penchent tantôt d'un côté tantôt de l'autre, comme le cavalier ivre dont parlait Luther ; ils devraient avoir cette beauté morale qui caractérisait Jésus-Christ et qui seule peut faire aimer la piété. Croyez-le, si tant de gens aujourd'hui ne veulent plus du christianisme, c'est qu'il n'ont pas suffisamment remarqué la transformation de nos caractères sous l'influence de l'Évangile. Celui-ci nous a trop laissés tels que nous étions devenus par notre nature déchue.

Eh bien, j'ai la conviction que, sous l'influence des rayons du soleil de justice, réchauffés, éclairés, vivifiés par ses rayons, nous pouvons être transformés; plus nous sommes en contact avec lui, plus nous désirons lui ressembler; il s'opère à ce contact, d'une façon graduelle mais certaine, une transformation toute à la gloire de Dieu, puisqu'elle doit nous rendre semblables à notre parfait modèle. « Tel il est, tels nous sommes aussi dans ce monde » (1 Jean IV, 17). La beauté morale de Jésus-Christ nous attire et nous séduit, nos laideurs en face d'elle ressortent d'autant, plus et nous voulons à tout prix les faire disparaître, et le soleil est là pour accomplir cette oeuvre merveilleuse. Les qualités de Jésus-Christ nous paraissent souverainement belles et désirables, et tout naturellement nous allons faire notre possible, toujours sous l'influence de ses rayons, pour nous les approprier. Il se fait alors un échange entre nous et lui, entre nos défauts et ses qualités, et par cet échange, nous lui devenons de plus en plus semblables. Ah ! de beaux types chrétiens, voilà ce qui importe aujourd'hui plus que jamais pour relever la race et l'entraîner vers sa glorieuse destinée. Mais dans la mesure où le soleil nous rendra beaux, il nous communiquera en même temps l'ardent désir d'une activité bénie ; plus la santé est rendue aux malades, plus l'oisiveté, les longues stations dans la chambre et dans le lit deviennent insupportables ; il faut agir, il faut se donner, il faut se dépenser, c'est la vie et la manifestation sûre et certaine que cette vie est normale. La puissance du péché paralyse notre action en nous concentrant sur nous-mêmes pour faire de notre moi le centre du monde. Quand le soleil de justice nous a guéris et dans la mesure où il l'a fait nous nous perdons de vue, c'est le commencement de la guérison et nous nous mettons à travailler pour les autres, nous y trouvons notre bonheur, notre raison d'être, c'est la santé.

Et, remarquez-le bien, il n'est pas nécessaire pour agir de faire des choses extraordinaires ; nous avons tous devant nous une tâche, peu importe laquelle, l'essentiel, c'est que nous la remplissions dans l'esprit du serviteur qui est heureux de servir parce qu'il aime et qui souffrirait beaucoup si ce service lui était ôté.

Enfin, le dernier miracle accompli par le soleil, c'est la joie dont il remplit les coeurs et dont il fait rayonner les visages de tous ceux qui là-haut subissent sa merveilleuse influence. Autant ils étaient tristes en arrivant, les pauvres malades, autant ils deviennent joyeux à mesure que la santé leur est rendue, et c'est là peut-être une des choses qui font le plus envie dans la carrière du docteur Rollier : semer de la joie et la semer à pleines mains, dissiper les nuages qui assombrissent les fronts, aider les malheureux à chanter de nouveau au lieu de se plaindre, transformer leur profond pessimisme en joyeux optimisme, quelle gloire, quel privilège!

Le soleil de justice ne fait pas moins, c'est là ce qu'il accomplit constamment chez ceux qui consentent à se placer sous ses rayons; il leur communique une joie qu'ils ne connaissaient pas autrefois, et cette joie, c'est sa joie : « Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite (Jean XV, 11) Parole extraordinaire qu'il prononçait quelques heures avant sa mort, tant il est vrai que la joie chrétienne doit être indépendante des circonstances. Elle peut, elle doit se maintenir et même grandir sans se laisser arrêter par rien. On n'arrête pas une source qui jaillit, une fleur qui répand son parfum, un oiseau qui chante, un soleil qui rayonne ; il y a là des puissances qui sont plus fortes que nous et qui se manifestent à travers tout. C'est là la vraie raison de la joie, les gens du dehors appelleront cela peut-être de l'indifférence ou même de l'égoïsme, nous croyons, nous, que c'est bien plutôt le triomphe de l'homme arraché à lui-même ; ayant rencontré le grand amour de Dieu, l'âme s'est mise à aimer, et en aimant elle a trouvé son bonheur, bonheur d'autant plus grand qu'il est alimenté par une source inépuisable qui s'appelle l'amour de Dieu. Comment être triste quand on vit près de cette source et que la soif est étanchée à mesure qu'elle se produit ?

Si pour terminer, nous nous demandons maintenant ce qu'il faut faire pour connaître la puissante efficace des rayons du soleil de justice, nous dirons tout simplement qu'il en est ici comme du soleil de la nature. Ce qu'on demande aux malades, c'est tout simplement qu'ils consentent à se placer et à rester sous l'action directe des rayons du soleil; méthodiquement, régulièrement chaque fois qu'il paraît, il faut que le malade se place à sa lumière, qu'il en ait envie ou non, qu'il soit triste ou gai, le soleil l'appelle, il faut qu'il sorte à sa rencontre.

De même, jour après jour, celui qui soupire après la santé spirituelle doit par un acte de volonté sans cesse renouvelé, parfois difficile, mais qui devient de plus en plus facile, se placer et se maintenir en contact avec le Christ, prendre et reprendre sans cesse l'attitude qui assure ce contact, éloigner consciencieusement et sans négligence les écrans qui pourraient l'empêcher ; et pour cela, avoir jour après jour son tête-à-tête avec le Maître avant de faire quoi que ce soit d'autre, être bien sûr qu'il est là près de nous et que nous sommes là près de lui. La lecture de la Bible, la prière, le recueillement ou simplement le silence en face de lui y contribueront puissamment. Oh! puissent tous mes lecteurs consentir à cet abandon d'eux-mêmes aux rayons du soleil de justice, et puisse l'auteur de ces lignes qui n'est qu'un simple pasteur rencontrer des patients aussi obéissants et aussi confiants que ceux du docteur Rollier : les grandes choses que l'on verrait s'accomplir ici-bas si les conducteurs spirituels étaient aussi écoutés, aussi suivis que nos dévoués médecins!

Oui, selon ta promesse,
O Jésus, mon Sauveur
J'ai trouvé l'allégresse
Auprès de la douleur,
Le rayon qui rassure
Dans la plus sombre
nuit, Un baume à la blessure,
Dans l'épreuve un appui.
Le Soleil levant.
 
Jésus, mon Roi, mon Maître,
N'es-tu pas tout pour moi ?
La source de mon être,
Le rocher de ma foi,
Le soleil qui m'éclaire,
Le ciel qui me sourit,
L'eau qui me désaltère,
Le pain qui me nourrit.

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