Il est
écrit: TA PAROLE EST LA VERITE (Jean 17.17) Cela me suffit... |
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Il est
écrit: TA PAROLE EST LA VERITE (Jean 17.17) Cela me suffit... |
Heures du soir
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Ô Seigneur notre Dieu, accorde-nous cette grâce immense que nous t'appartenions tout à fait; que nous ayons recours à ta puissance Pour écarter ce qui pourrait être entre nous et toi. Que la Porte soit ouverte dans nos âmes pour recevoir le don de toit Esprit. Apprends-nous à recevoir cet Esprit devenant intérieur à nos âmes. Que nous soyons attachés à toi comme le sarment est attaché au cep, afin que nous en recevions toute la sève. Que les réalités de ton Esprit deviennent en nous des réalités de salut, de joie, de force, de paix. Nous t'en prions, au nom de Jésus-Christ, Amen. |
Comment Jésus priait
Jésus arriva avec
eux dans un lieu appelé «
Gethsémané », et leur dit :
« Asseyez-vous ici pendant que j'irai
là pour prier ». Il prit avec lui
Pierre et les deux fils de
Zébédée, et commença
à être triste et angoissé. Il
leur dit alors: «Mon âme est saisie
d'une tristesse mortelle ; restez ici et veillez
avec moi. Puis ayant fait quelques pas en avant, il
tomba la face contre terre et pria disant : «
Mon Père, s'il est possible, que ce calice
passe loin de moi !... Toutefois que ta
volonté soit faite et non pas la mienne
». Ensuite il vint vers ses disciples et les
trouvant endormis, il dit à Pierre : «
Ainsi vous n'avez pu veiller une heure avec moi?
Veillez et priez de peur que vous n'entriez en
tentation : l'esprit est plein d'ardeur, mais la
chair est faible ». Il s'éloigna de
nouveau Pour la seconde fois, et pria, disant :
« Mon Père, si ce calice ne Peut Passer
sans que je le boive, que ta volonté soit
faite ! » Puis il revint et les trouva
endormis, car leurs yeux étaient appesantis.
Il les laissa et s'en étant allé, il
pria de nouveau Pour la troisième fois, en
répétant la même
parole.
MATTHIEU XXVI, 36 à
45.
C'est notre dernier entretien sur la
prière. Nous sommes ici sur une terre
sainte, dont nous approcherons avec grand respect,
nous avons tout à y
apprendre. Dans ce texte de
Jésus à Gethsémané, on
trouve tout ce que l'on peut dire sur la
prière de Jésus-Christ.
Nous voyons dans les quatre
évangiles, sans différences
apparentes, comment le Seigneur priait. Nous voyons
d'abord comment Il priait habituellement pour
Lui-même. Luc nous donne plus de
détails, Matthieu et Marc donnent des faits
caractéristiques.
Ce que les trois Évangiles nous
montrent, c'est comme le Seigneur volontiers sort
de très bon matin, avant le jour, et se rend
dans lin endroit où il pourra se recueillir
pour être absolument seul.
Il y a là une indication pour
nous-mêmes : se lever très tôt
pour pouvoir prier sans être
dérangé. Luther à Wittemberg
se levait à quatre heures du matin, il
s'agenouillait devant une petite fenêtre et
commençait par réciter des psaumes
pour les prier, disant que c'est un
entraînement extraordinaire. Il priait pour
ses Églises, pour le monde. Whitefield,
devenu un très puissant prédicateur,
avait ce besoin de recueillement complet dans la
solitude. Très volontiers Jésus
allait sur la montagne pour se recueillir.
Il y a là quelque chose qui parle
au coeur; on choisit un endroit de
prédilection; on fait amitié avec un
rocher particulier; il y a dans la montagne quelque
chose qui nous rapproche de Dieu.
Le Seigneur restait assez longtemps eh
prière en intimité avec le
Père, longuement. Souvent il fallait le
chercher : « Tous te cherchent ». De
lui-même il aimait à prolonger ce
temps particulier. Wesley, le fondateur du
Méthodisme, aimait à être
prosterné; il restait longtemps en
prière, il cherchait à grandir
spirituellement. Par contre, Spurgeon disait :
« je ne peux admettre cette discipline, je
fais ma prière et quand elle est faite, je
me mets au travail ». Dans ce cas il faut se
rattraper par le travail chrétien.
Dans la prière du Seigneur, le
recueillement est complet : la montagne, les lieux
reculés de la plaine, l'intimité avec
Dieu. Dans les circonstances particulières,
Jésus reste plus longtemps encore. Ainsi au
moment de choisir ses disciples. Il passe toute la
nuit en prière : « En ce
temps-là, Jésus se rendit à la
montagne pour prier Dieu, et Il passa toute la nuit
en prière. Quand il fit jour, il appela ses
disciples et en choisit douze auxquels il donna le
nom d'apôtres »
(Luc VI, 12 et 13)
Ou bien dans une circonstance où
il voulait rendre grâce,
réfléchir : après la
multiplication des pains, il se mit à
l'écart et pria. Il semble qu'après
cette multiplication il lui ait fallu une communion
plus profonde. À son Baptême, au
moment où le Seigneur priait, le Ciel
s'ouvrit, l'Esprit-Saint descendit sur Lui sous une
forme corporelle, comme une colombe, et une voix
sortit du Ciel disant : « Tu es mon Fils
bien-aimé, en Toi j'ai mis toute mon
affection »
(Luc III, 21 et 22). C'était
une consécration.
On peut penser aussi que la
Transfiguration ait été le
résultat de la prière
(Luc IX, 28 à 35). Entre la
transfiguration et la prière, il y a un lien
très intime. J'ai vu une fois dans ma vie,
un visage se transformer complètement dans
la prière, et dont les traits qui
étaient laids, devenaient magnifiques. Si
nous arrivons à prier avec cette ferveur,
cette intensité, cette spiritualité,
nous pouvons avoir une véritable
transfiguration de l'âme et du coeur, qui
pourrait rester en nous d'une manière
permanente.
Nous voyons aussi dans l'Évangile
comment le Seigneur pratiquait l'intercession (dans
le chapitre XVII de saint Jean). Dans
Luc XXII, 32, Jésus dit
à Pierre : « J'ai prié pour toi
afin que ta foi ne défaille point ». La
foi de Pierre a été atteinte,
obscurcie, mais il s'est relevé ; cette
prière d'intercession du Seigneur est comme
une ressource qui lui avait
été offerte. Et sur la Croix : II
Père, pardonne-leur, ils ne savent ce qu'ils
font ». Lorsque nous avons à faire
à des gens qui nous traitent mal, nous
serions enclins à leur en vouloir : «
Père, pardonne-leur, ils ne savent ce qu'ils
font ». Il y a là une façon si
grande, si élevée de regarder le
péché du monde ! Certains
chrétiens comprennent cela. Au temps des
solitaires de Port-Royal, un d'entre eux, lorsqu'il
avait été offensé cherchait de
quelle façon il pourrait obliger grandement
son offenseur. Cela confondait et gagnait les
coeurs.
La prière de
Gethsémané contient des choses
immenses pour notre vie spirituelle. Nous y voyons
d'abord que nous avons le droit de demander
à Dieu s'il est possible, que les coupes
d'amertume passent loin de nous. Il Mais que Ta
volonté soit faite et non la mienne. »
Le dernier mot de la prière est d'identifier
tellement notre vie intime avec celle de Dieu,
qu'elles ne soient qu'une.
Certaines gens regardent la
prière comme une formule magique
destinée à contraindre Dieu de nous
exaucer. La prière de
Gethsémané nous montre que la
prière est une rencontre intime et
personnelle avec Dieu. « Père, s'il est
possible, que cette coupe passe loin de moi. »
Le secret est de s'identifier avec la
volonté de Dieu et d'être tellement en
Lui, que sa volonté soit notre
volonté, notre but en toute chose.
Nous voyons dans saint Jean la
manière dont Jésus se comporte avec
son Père qui est notre Père. Il nous
fait pénétrer dans l'intimité
de la conscience même de Jésus-Christ.
Il nous montre l'identité qu'il y a entre
Jésus-Christ et son Père : « Moi
et le Père nous ne sommes qu'un »
(Jean X, 30). « Je suis dans le
Père et le Père est en moi »
(Jean XIV, 10). « Le Père
aime le Fils et lui montre ce qu'Il fait »
(Jean V, 20).
La mission de Jésus-Christ parmi
les hommes est de les sauver, de leur
présenter la volonté de Dieu qui veut
leur salut, qui dispose toutes choses pour le salut
du monde. La Prière Sacerdotale est une
déclaration de principes. En
Gethsémané, c'est le cri de
l'âme qui cherche pour elle-même la
force, la lumière. La Prière
Sacerdotale c'est une effusion du coeur et de la
pensée.
Un peu partout en ce moment se forment
des groupes de prière. Le Seigneur sera
glorifié par eux, et eux seront
sanctifiés par la vérité. La
pensée, la volonté de Dieu devient la
substance même de la piété. Si
nous voulons arriver à prier comme Christ le
veut, il faut avoir un tel sentiment de Dieu, de sa
présence, de son amour, que notre vie soit
comme une respiration de cette pensée,
partout et dans tout ce que nous sommes. « Que
Ta volonté soit faite et non la mienne.
»
Ô Seigneur notre Dieu, permets
que dans nos prières, il y ait
quelque chose de l'esprit que notre
Seigneur apportait dans ses'
prières - ce sentiment de ta
présence, si grand, si fort, tout
de respect, de sainteté et
d'amour. |
PSAUME CIII, 1 à
10.
Luc XVII, 11 à 19.
COLOSSIENS III, 16, 17.
Au lendemain de la Pentecôte,
nous ne pouvons faire autre chose que rendre
grâces à Dieu. Nous avons reçu
le Saint-Esprit qu'Il nous a donné et qui a
une telle force pour renouveler nos âmes de
façon que tout soit « remis à
neuf » dans notre vie. Nous avons une raison
de plus de lui rendre grâces, à cause
du beau culte de la Pentecôte où tant
de jeunes gens sont venus nombreux s'enrôler
au service de Dieu. C'est la vie spirituelle de
l'Église qui continue, se perpétue et
se renouvelle.
Mais constatons à quel point
les actions de grâces tiennent peu de place
dans la piété de bien des vies. Dans
certains cas il y a de la
légèreté, on ne se rend pas
compte, on est comme les enfants qui disent :
« Donne-moi », qui ajoutent quelquefois
« s'il te plaît », et qui oublient
de dire « merci ». Nous demandons; quand
nous obtenons nous trouvons cela tout naturel, nous
n'y pensons même plus; à
présent cela est à nous, mais Dieu
l'a donné, il faut le remercier.
La vraie cause de cette
inconsistance c'est l'ingratitude dans la vie
religieuse. Il y a l'ingratitude noire, celle de
judas; il s'agit là d'un péché
tellement grossier qu'il est en dehors de nous;
mais il y a l'ingratitude qui est une absence de
reconnaissance. Saint Paul insiste sur la
reconnaissance; il fait comme ceux qui frappent sur
un timbre pour attirer l'attention. Un pasteur
visitait un malade
entouré de toutes les
circonstances les plus favorables; mais il n'allait
pas mieux, il était inquiet. Le pasteur
l'interroge, le malade détaille toutes les
raisons qu'il a d'être mécontent. Le
pasteur lui dit : « Dites-moi bien tout
»; et quand il a donné tous ses griefs,
le pasteur ajoute : « Et maintenant dites-moi
toutes les raisons que vous avez d'être
reconnaissant : fortune, égards, soins,
piété ». « Vous avez
raison, dit le malade, je suis un ingrat.
»
Par contre, il y aurait à
remarquer dans la Bible, la beauté des
actions de grâces. À ce point de vue,
le psaume CII est une merveille. Celui qui a
composé ce psaume y a mis toute son
âme reconnaissante. « Riche en
bonté, lent à la colère...
» C'est comme une source abondante dont sort
à flots l'eau fraîche et transparente
qui jaillit onde après onde. La
reconnaissance envers Dieu est belle et
féconde à un point dont on ne se fait
aucune idée. Chez les disciples de Calvin la
reconnaissance faisait le fonds de la morale
chrétienne; la reconnaissance poussait le
croyant aux oeuvres chrétiennes. Ayant
reçu de Dieu le salut, il semblait qu'ils ne
pussent faire autrement que de le glorifier. C'est
ainsi que l'action de grâces apparaissait
comme quelque chose de vital qui devait s'emparer
de l'âme pour amener chacun à faire ce
qu'il pouvait pour glorifier Dieu.
La reconnaissance envers Dieu nous
donnerait de la joie; elle rapproche de Dieu; c'est
une ferme de prière dans laquelle nous ne
demandons rien, mais où nous montrons
à Dieu notre amour avec des sentiments
filiaux. Il y a comme un entretien avec Dieu qui
nous a tant donné; de là viennent des
expériences intimes, quelque chose de
tonique, de fortifiant, qui nous
élève au-dessus de
l'indifférence et de l'égoïsme
pour nous mettre sur un plateau élevé
d'où nous voyons ce que c'est que recevoir
et donner.
Seigneur notre Dieu, nous nous approchons de toi pour recevoir tes grâces; puissions-nous avoir un tel sentiment de ta grâce que tu ne nous punisses pas selon nos misères. Là où nos péchés ont abondé, ta grâce surabonde : la grâce que donne la justice par la foi; la grâce qui envoie cet esprit de force et de sagesse. Lorsque nous avons reçu cet Esprit, qu'il soit en nous comme un chant de nos âmes; puis nous apporterons les oeuvres de fidélité et de charité qui seront produites par ta grâce et qui seront la louange que tu attends de tes enfants. Nous t'en prions, au nom de Jésus-Christ, Amen. |
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