Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
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NOUVELLES GLANURES


13. Travail.

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A l'âge où l'on choisit.

C'est à l'âge où vous êtes, enfants, et où vous allez arriver de jour en jour que l'on prépare tout son avenir; on commence à former des projets ; on se demande quel métier on veut choisir ; on prend aussi des habitudes de travail ou de paresse ; on apprend des choses utiles ou on refuse de les apprendre.

Un vieux maître d'école avait l'habitude lorsqu'il recommençait une année scolaire d'entrer en classe en saluant ses élèves : «Bonjour, Messieurs les agriculteurs, les professeurs, les avocats, les médecins, les syndics et conseillers municipaux ! Bonjour aussi, Messieurs les vauriens, vagabonds, clients de pénitenciers, ivrognes et va-nu-pieds!» Et quand les élèves tout étonnés de cette salutation inaccoutumée, le regardaient d'un oeil interrogateur, il ajoutait : «Oui, mes amis, vous pouvez être ceci ou cela, devenir une chose ou l'autre et cela va se décider pendant cette dernière année d'école.» Le vieux maître avait bien raison : Vous êtes à l'âge où l'on choisit !

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Craindre Dieu, et travailler dur.

David Livingstone fut missionnaire et médecin, géographe et explorateur ; traversant l'Afrique de part en part ; découvrant des territoires immenses jusque-là inconnus ; parcourant des milliers de kilomètres avec des moyens de locomotion plus que précaires ; malade de fièvres et de rhumatismes ; perpétuellement séparé des siens, alors qu'un foyer était son plus grand rêve ; dépouille, jeune encore, de ses parents, de sa femme et de deux enfants,

il resta inébranlablement fidèle à sa vocation' de pionnier de Jésus-Christ, toujours prêt à poursuivre la route, «pourvu que ce fût en avant ».

Et lorsque cet infatigable serviteur fut près d'achever sa course, quittant l'Angleterre pour son suprême voyage il adressa à la jeunesse de son pays un discours dont les derniers mots sont comme le résume et la devise de sa vie : « Craignez Dieu; travaillez dur; tout est là.»

(TH.-D. PACHE, David Livingstone.)

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Premier ministre.

Le grand Livingstone eut un jour l'occasion d'assister à l'école d'Hamilton où deux de ses fils étaient entrés comme élèves. Il voulut bien adresser à tous les élèves quelques conseils dont le souvenir est reste grave dans leur mémoire. Puis il ajouta : « Avec les avantages qui vous sont offerts, comparés à ceux que nous possédions dans ma jeunesse, chacun de vous peut devenir premier ministre de la Grande-Bretagne. »

Or, parmi les jeunes élèves de l'institution se trouvait un petit garçon du nom de Andrew Bonar Law qui devint effectivement premier ministre de la Grande-Bretagne, en 1923.

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Les deux grenouilles.

Sous la plume d'un grave philosophe, je lisais naguère la charmante histoire que voici : « Deux grenouilles tombèrent, un soir, dans un pot de crème. L'une convaincue que c'en était fait d'elle, se laissa choir au fond du vase et y trouva la mort ; l'autre ne cessa de nager, tant et si bien qu'elle finit par transformer la crème en beurre, solide assise d'où, le matin, elle put rebondir vers la vie. »

Bien entendu, je ne garantis pas l'authenticité de l'histoire,- Mais j'en apprécie la saveur et la profonde signification.

Il en est des hommes comme des grenouilles.

Les résultats obtenus par le zèle passionné, l'amour du prochain, la volonté d'aboutir, la foi de tant d'apôtres de la philanthropie ou de l'Evangile, tiennent du miracle.

M. V.

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Commencement ou fin ?

Un étudiant du collège de la Trinité à Oxford étant allé prendre congé de son professeur, lui dit « qu'ayant fini son éducation, il allait partir. »

- Vraiment, vous avez fini votre éducation ? moi, je ne fais que commencer la mienne ?

Ce mot nous rappelle celui d'Isaac Newton, le grand savant: je n'ai fait que ramasser quelques coquilles sur le rivage et le grand océan de la vérité s'étend inexploré devant moi.

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Fidèle dans les humbles devoirs.

Lorsque le jeune James Garfield arriva en 1851 à l'Institut d'Hiram, il se mit au travail avec une ardeur étonnante. Ses fonctions de sonneur l'obligeaient à se lever de grand matin, car la première cloche sonnait à cinq heures. Ce ne fut pas une difficulté pour James qui était très ponctuel.

Un de ses camarades de chambre lui dit un jour :

- James, je crois que tu balaies aussi bien que tu récites.

- Pourquoi pas

- Parce qu'en général on fait mieux ce qui a le plus d'importance, et une leçon est plus importante qu'un plancher à balayer.

- C'est une hérésie, répliqua James. Balayer est tout aussi nécessaire à sa place qu'une leçon de grec l'est à la sienne. Il faut donc faire l'un aussi bien que l'autre. Un garçon qui balaie mal ne saurait bien étudier.

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Le chimiste Vauquelin.

Le chimiste Vauquelin eut pour père un paysan de Saint-André d'Hebertot (Calvados).

A l'école, il ne brillait pas par le luxe des vêtements, mais par une intelligence des plus vives. Le maître qui lui apprenait à lire et à écrire ne cessait de répéter au gars : Travaille, étudie, Colin, et, un jour, tu porteras de beaux habits comme le marguillier de la paroisse.

Un apothicaire de campagne, visitant l'école, offrit de le prendre comme garçon de laboratoire. Vauquelin y consentit dans l'espoir de pouvoir continuer ses études. Mais l'apothicaire n'entendait pas les choses de cette oreille et le jeune homme se sauva de chez lui. Il prit le chemin de Paris, n'ayant que son sac sur le dos et deux écus dans sa poche. Après avoir attendu longtemps dans la capitale, il fut transporté à l'Hôtel Dieu, malade à la mort. C'est peu de temps après son rétablissement qu'il fit la connaissance du chimiste Fourcroy. Celui-ci le prit à son service, en fit plus tard son secrétaire ; il lui succéda dans la chaire de chimie de la faculté de médecine.

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Vaincre sa paresse.

Dans sa jeunesse, le naturaliste Buffon passait pour n'avoir que de médiocres talents. L'habitude de rester au lit le matin lui faisait perdre un temps considérable. Il dut combattre avec force ce funeste travers. Ayant ordonné à son domestique Joseph de le réveiller de bonne heure, il promit de lui donner un écu chaque fois qu'il y réussirait. Mais tous les prétextes lui étaient bons pour rester au lit.

Un jour, décidé d'en finir avec son maître et recourant aux grands moyens, Joseph n'hésita pas à verser sur la poitrine du dormeur un baquet plein d'eau glacée. Le moyen réussit et, plus tard, Buffon disait : je dois à Joseph trois ou quatre volumes de mon Histoire naturelle.

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Il faut le temps.

Le savant Archimède avait été invite à donner des leçons de mathématiques à Denys, le tyran de Syracuse. L'illustre géomètre consentit à les lui enseigner. Mais Denys trouvait l'étude trop pénible.

- C'est bien long, disait-il, ne pourriez-vous pas me faire aller plus vite ?

- Prince, lui répondit le savant, il n'y a pas de chemin royal pour parvenir à la science ; il faut passer par la route commune, ou y renoncer tout a fait.

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Petites choses.

On ne songe pas assez à l'importance des petites choses. C'est une petite chose qu'un bouton ou une épingle, mais c'est assez pour retenir un vêtement qui tombe, pour fixer un papier qui allait se perdre et duquel dépend le sort d'une famille. C'est peu de chose qu'une parole ; mais, dite a propos, elle suffit pour empêcher une faute, pour réparer une erreur, pour remettre un égaré dans le droit chemin. C'est peu de chose qu'une larme enfin : elle apaise la colère, calme la douleur, éveille le repentir et rétablit le bonheur. Combien ridicule et coupable nous paraît ce dédain avec lequel nous disons à toute heure : « Ce n'est rien qu'une épingle, un clou, une minute »! Les minutes font des heures et les heures font des années. Et il avait raison, cet apôtre de l'instruction aux Etats-Unis, Horace Mann, quand il faisait mettre dans son journal cette annonce originale « Il a été perdu deux heures en or, enrichies chacune de soixante minutes en diamant. On n'offre pas de récompense à qui les rapportera ; ces choses-là ne se retrouvent jamais. »

FRÉDÉRIC PASSY.

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Tous missionnaires

David Livingstone est le premier explorateur qui réussit, au prix de souffrances inouïes, à se frayer un passage à travers le continent noir, à traverser de part en part l'Afrique. Il écrivit à Sir Roderick Murchison, président de la Société royale de géographie de Londres, pour lui annoncer le succès de sa traversée, succès dont il rendait tout l'honneur a Dieu et a sa patrie : « Mais il ne faut pas croire que j'aie atteint le but : l'accomplissement de l'oeuvre géographique, à la prendre dans son rapport avec ma vocation, n'est que le commencement de l'entreprise ».

Plus loin, il écrivait ces lignes qui sont le reflet de sa vision grandiose de l'apostolat humain : « Nous sommes tous engagés dans la même cause, : géographes, astronomes, ingénieurs travaillent à rapprocher les hommes les uns des autres. Réformateurs de l'hygiène, réformateurs des prisons, promoteurs d'écoles de déguenillés (1) ou d'expéditions sur le Niger, guerriers combattant pour le droit, marins croisant sous un ciel meurtrier pour délivrer des esclaves, tous sont missionnaires. »

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1 Nom donné à Londres aux écoles ouvertes, le dimanche, pour les enfants des rues, sur l'initiative de R. Raikes, dès 1780. C'est l'origine des écoles du dimanche.

(TH.-D. PACHE, David Livingstone.)

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J'ai tout un travail à faire.

Une vieille grand'mère, faible et impotente, était assise derrière le poêle, dans un fauteuil, sa place habituelle. Le pasteur vint la voir :

- N'est-ce pas, grand'mère, vous ne pouvez plus agir, et si le Seigneur venait bientôt vous reprendre, ce serait le meilleur ?

- Que dites-vous ? Monsieur le pasteur, j'ai tout un travail à faire chaque jour. je prie pour mes enfants, mes petits-enfants et pour toute la maison.

Le pasteur ne put qu'approuver de tout son coeur. N'est-ce pas là un travail important et béni ?

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Courage dans la souffrance.

Le peintre Anker, d'Anet (Berne), avait été frappé d'une attaque qui lui avait paralysé pendant longtemps le bras droit. Pour un peintre, c'était une vilaine affaire. Mais l'artiste ne se laissa pas décourager, ni détourner de sa vocation. « Si cela ne va plus à droite, essayons à gauche », dit-il dans son savoureux langage bernois. Et en effet, il réussit. Il fut bientôt en état de peindre de la main gauche de petits tableaux de genre.

« Si cela ne va plus à droite, essayons à gauche. » Cette parole dénote chez son auteur un esprit vaillant et courageux.

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Le fauteuil brisé.

Jasmin, le coiffeur-poète d'Agen, appartenait à une très pauvre famille. Il se souvenait d'avoir vu transporter son grand-père dans un fauteuil à travers les rues de la ville.

- Où vas-tu, grand-père ?

- Mon fils, je vais à l'hôpital, c'est là que les Jasmin meurent tous.

Bien des années après, devenu poète, Jasmin brisa le fauteuil de famille, assuré qu'il pouvait attendre mieux. Longtemps, sa femme s'était opposée à ce qu'il écrivît ; elle allait jusqu'à lui cacher plumes et papier. Plus tard, elle lui disait :

- Courage, courage, chaque vers est une tuile que tu pétris pour achever de couvrir la maison.

Les choses allèrent si bien que jasmin pût acheter, au bout de peu de temps, la maison dans laquelle il vivait, tuiles et tout le reste.

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Je les ai faites en chantant !

C'était sur le bateau qui fait le tour du Haut-Lac, par un merveilleux après-midi de cette semaine, où le bleu du ciel et celui de l'eau rivalisaient d'éclat. Un parfait bien-être envahissait les nombreux voyageurs qui venaient de goûter à Saint-Gingolph ou sur le bateau, quand un petit bonhomme, dix a douze ans, qui circulait entre les bancs, s'arrêta auprès de moi. Il avait au bras un gros panier brun, dans lequel une couche de petits bouquets de cyclamens des bois entourés de mousse, exhalaient le parfum exquis que l'on sait.

- Des cyclamens, madame ?

- Volontiers, mon petit. As-tu peut-être de la monnaie ? Moi, je n'en ai plus.

- Oh! oui.

Et le gamin de plonger la main dans sa poche, puis de l'en retirer pleine de pièces de vingt centimes.

- Oh! oh! tu as donc beaucoup vendu de petits bouquets. Tu as de la chance. -

- C'est parce que je les ai faits en chantant!

Brave petit homme, on lui avait appris qu'il faut remplir sa tâche en chantant, pour qu'elle soit bénie.

Je ne l'oublierai pas la leçon que tu m'as donnée ce jour-là, sur le bleu Léman, petit garçon mal lavé, et ton minuscule bouquet, je le garderai, même flétri, pour qu'il me rappelle que, moi aussi, je dois remplir ma tache en chantant, tant lourde soit-elle.

(Tribune de Lausanne.) M. V.

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La statue de David.

C'était en 1452: le Conseil de la ville de Florence avait commande à un sculpteur une statue colossale de David. L'artiste acheta un énorme bloc du plus beau marbre de Carrare et se mit aussitôt à l'oeuvre. Mais cet homme se sentit incapable de mener à bien l'entreprise et mourut peu après de découragement. Tous les sculpteurs appelés pour continuer son travail déclarèrent la pierre trop endommagée. Le marbre mutile resta près d'un siècle dans la cour du Palais-Royal. Au milieu du XVIe siècle, alors que la renommée naissante de Michel-Ange remplissait déjà l'Italie, ses compatriotes l'engagèrent à reprendre cette tache et à achever l'oeuvre abandonnée.

Michel-Ange accepta et, après deux ans d'un travail acharne, il présenta au duc de Médicis l'admirable statue de David qui passe avec raison pour un des chefs-d'oeuvre de la sculpture moderne.

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Une légende

Des moines venus en Angleterre pour évangéliser construisirent une maison et une chapelle et se mirent à défricher le sol ; mais ils n'avaient pas de blé à semer.

Un jour, un rouge-gorge se posa sur la croix de la chapelle ; il portait un épi de blé dans son bec et le laissa tomber à terre. Les moines en semèrent les grains ; l'année suivante, ils les semèrent de nouveau et ainsi de suite, jusqu'à ce qu'ils eussent une abondante moisson.

C'est la raison pour laquelle les paysans anglais ont l'habitude de dire : « Souvenez-vous de la légende ! » quand quelqu'un doute des fruits, alors que les débuts ont été très modestes.

(Almanach évangélique.)

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Tout à la gloire de Dieu.

Pendant un séjour que je faisais à la campagne, j'entendis un dimanche un excellent sermon sur ce texte,: « Quelque chose que vous fassiez, faites tout à la gloire de Dieu ! »

Le prédicateur parla des moyens par lesquels nous pouvons atteindre ce but, et il entra dans les détails les plus familiers.

Le lendemain, nous devions faire une course de quelques lieues, et nous fûmes frappes du soin inusité avec lequel les chevaux avaient été pansés, étrillés, et tout l'équipage nettoyé. Cela nous surprit, car le domestique, garçon sérieux et honnête du reste, était nonchalant et maladroit dans son service. A notre retour, je passai devant la porte de l'écurie au moment où il dételait ses chevaux.

- Ah! Pierre, lui dis-je, vos chevaux et votre voiture vous ont fait honneur ce matin, ils étaient autrement beaux que de coutume.

- Oh! monsieur., me répondit-il, c'est le sermon d'hier ; vous savez ce que le pasteur a dit, je n'ai pu m'empêcher d'y penser, et j'ai résolu de m'acquitter de mon service mieux que je ne l'ai fait jusqu'à maintenant.

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Le but de la vie.

Le célèbre ingénieur Favre, qui a perce le grand tunnel du Saint-Gothard, disait quelque temps avant sa mort : « J'ai travaillé toute ma vie à me faire un nom et a acquérir des richesses ; maintenant que j'ai atteint mon but, je reconnais qu'il ne vaut pas la peine de vivre et de travailler uniquement pour cela. Il ne me reste que le désir d'employer mes biens au soulagement de mes semblables, moins heureux que moi. »

(L. PESTALOZZI, La Vie chrétienne.)

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Prie et travaille.

Charles Mers, le fabricant célèbre qui a été surnommé « le père des ouvriers », passait, il y a quelques années, en compagnie d'un ami, devant les ruines d'un monastère.

- Savez-vous, demanda Mers, pourquoi ce couvent n'est plus qu'une ruine ?

Celui-ci interloque ne savait que répondre.

- C'est que dans les couvents, repartit Mers, on savait encore prier, mais on ne travaillait plus. je crains bien qu'il en advienne de même à nos usines modernes: on y travaille bien, mais, par contre, on n'y prie plus.

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L'au-delà.

Gustave Werner, le fondateur des établissements philanthropiques de Reutlingen, ce chrétien si vivant et si actif, sentait à la fin de sa carrière, pleine d'épreuves, un ardent besoin de paix.

Quelqu'un lui disait un jour

- Vous pourrez au moins vous reposer au ciel.

- Oh! j'espère que la-haut nous Pourrons commencer à travailler comme il faut.

Ce qu'il désirait quitter, ce n'était pas l'activité, mais l'imperfection de l'existence d'ici-bas qui trop souvent paralyse notre travail.




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