Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
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NOUVELLES GLANURES


6. Courage moral

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Résister.

Dans le midi de la France, on peut voir aujourd'hui encore une tour qui se nomme la Tour de Constance. Sous Louis XIV, plusieurs femmes protestantes y furent enfermées parce qu'elles refusaient de renoncer à leur foi pour plaire au souverain. Dans cette tour, se trouve une chambre sombre et lugubre, où ces pauvres femmes passèrent bien des années de leur vie. Parmi elles se trouvait une noble huguenote qui s'appelait Marie Durand. Le seul crime qui lui avait valu la prison, était d'être la soeur d'un pasteur protestant. Pendant sa captivité, elle grava avec un instrument de fer, dans la pierre du sol, ce seul mot : " Résister ". Elle passa quarante ans dans cette prison. On raconte que sa plus grande consolation, en gravant ce mot, fut l'espoir que d'autres personnes, venant après elle, se trouveraient en le lisant fortifiées dans leur foi.

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Hugo Latimer.

H. Latimer exerçait à la cour du roi d'Angleterre, Henri VIII, les délicates fonctions de chapelain. Il arriva qu'un de ses sermons, dans sa courageuse droiture, mécontenta le souverain ; celui-ci ordonna au prédicateur de parler, le dimanche suivant, de manière à effacer l'impression fâcheuse produite par sa parole sévère.

Ce jour amena dans l'église une foule attentive. Latimer commença en ces termes :

« Hugo Latimer, sais-tu bien devant qui tu vas prêcher aujourd'hui ? Devant le haut et puissant monarque qui a le pouvoir de te faire mourir. Tiens-toi donc sur tes gardes. Toutefois ne perds pas de vue que tu es ici le messager du

Tout-Puissant. Veille donc à remplir ton mandat fidèlement. »

Ensuite il répéta le sermon du dimanche précèdent.

Après le service, le roi fit venir son chapelain.

- Comment as-tu osé parler comme tu l'as fait ce matin ?

- Sire, j'ai fait ce que je devais vis-à-vis de mon Dieu et de mon roi. Ma conscience ne me reproche rien.

Henri VIII se leva et lui tendit la main.

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Héroïque empire sur soi-même.

Agrippa d'Aubigné, retiré en Saintonge, y reçoit la visite de Taley auquel il confesse son extrême dénuement ; il n'a pas les moyens d'aller jusqu'à La Rochelle où les Huguenots l'attendent. Et Taley d'en profiter pour lui dire :

- Vous possédez des pièces concernant la Conspiration d'Amboise et l'une d'elles porte la signature de ce chancelier de l'Hospital qui a lâchement délaissé votre parti. Laissez-moi faire savoir à ses ennemis, ou à lui-même, que cette pièce compromettante est entre vos mains; eux ou lui vous donneront bien 100 000 écus pour l'obtenir.

Aussitôt d'Aubigné va chercher les papiers en question et, brusquement, les jette au feu en présence de Taley.

- Malheureux, que faites-vous?

- Avec ma pauvreté croissante, je risquerais de succomber à la tentation ; je brûle donc ces pièces pour qu'elles ne me brûlent pas.

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Contre l'idolâtrie.

Un jour, vers la fin de février 1525, Farel rencontra sur un pont une procession qui s'avançait en récitant des prières a saint Antoine. Deux prêtres marchaient en tête, portant la châsse du saint. Farel croit voir une troupe d'idolâtres ; son zèle s'enflamme, il s'indigne, saisit la chasse et la jette du haut du pont dans la rivière ; puis se tournant vers le peuple, il leur dit : « Pauvres idolâtres, ne laisserez-vous jamais votre idolâtrie ? »

Le peuple et les prêtres furent stupéfaits et « si Dieu, dit un manuscrit, n'eût par une spéciale providence protégé Farel, ils l'eussent tué ».

(Farel, par L. JUNOD.)

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Dieu esprit et vérité.

Farel, accompagne d'un jeune homme du Dauphiné, passait, un soir, au pied du château de Valangin, quand ils furent assaillis par une vingtaine de personnes qui les frappèrent à coups de bâtons. Ils se saisirent de Farel et de son compagnon et les menèrent au château.

Comme ils passaient près d'une chapelle, leurs ennemis voulurent les contraindre à se prosterner devant une image de la Vierge Marie et à implorer sa grâce. Mais lui leur disait :

- Adorez un seul Dieu en esprit et en vérité et non des images muettes, sans âme ni pouvoir. je crie merci à Dieu et non à un autre ; c'est lui que j'ai offense et nous ne devons demander grâce, ni merci à aucun autre

A l'ouïe de ces paroles, ils le battirent et frappèrent sa tête contre la muraille.

(Farel, par L. JUNOD.)

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Une fière réponse.

Les bourgeois de Neuchâtel, après avoir accepté la Reforme, venaient de supprimer la messe et, dans leur zèle, estimaient indispensable de faire disparaître toute trace d'idolâtrie.

Ils brisent les images, renversent les autels ; les hosties elles-mêmes sont distribuées et mangées comme du simple pain.

A cette vue, les chanoines et les chapelains qui étaient restes jusqu'ici comme pétrifiés, prièrent le gouverneur de la ville, Georges de Rive, de rétablir l'ordre. Celui-ci ordonna aux évangéliques de paraître devant lui :

- Dites au gouverneur, répondirent les bourgeois, que pour le fait de Dieu et concernant les âmes, il n'a point à nous commander.

(Farel, par L. JUNOD.)

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Conduit par l'Eternel.

Comme Farel arrivait à Bâle, ses amis lui demandaient : Où allez-vous ?

- Je l'ignore, je ne sais rien, sinon que je suis contraint par la bonne volonté de mon coeur d'entrer en l'oeuvre du ministère.

- Eh bien ! rendez-vous à Berne, sur laquelle l'aurore de l'Evangile commence à se lever ; mais sachez que des croix et des tribulations vous y attendent.

- Je ne l'ignore pas, mais je n'ai aucune crainte, je n'ai dans mon coeur d'autre voeu que de porter remède à l'ignorance du peuple et de faire part a d'autres de la grâce que j'ai reçue de Dieu.

Farel suivit cette indication providentielle en passant, il voulut visiter Montbéliard ; on ne l'y reçut point ; c'est alors que, continuant sa route, il alla, pour la première fois, à Neuchâtel.

(Farel, par L. JUNOD.)

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Respect pour lui!

Un digne pasteur vaudois remontait la pente rapide qui du lac conduit a l'un des villages du vignoble. Devant une maison isolée, deux hommes étaient engagés dans une conversation assez vive à laquelle mit fin l'arrivée du pasteur. Au bout de quelques instants, ce dernier, après un court arrêt, rejoignit un des interlocuteurs qui avait pris les devants et qui n'était autre que le nouvel instituteur du village.

- Monsieur le pasteur, dit-il, je crains bien de m'être fait un ennemi.

- Et comment ?

- La personne que je viens de rencontrer et qui me paraît un des gros bonnets du village, m'a offert un verre a sa cave et je n'ai pas accepté. Elle a fini par se fâcher : « Monsieur le régent, laissez-moi vous donner un bon conseil. Si vous vous mettez sur le pied de refuser un verre, vous passerez pour un « fiérot » et vous vous ferez beaucoup d'ennemis. Allons, entrez ! »

- Et que lui avez-vous répondu ?

- Merci, je n'ai pas soif ; je dois rentrer chez moi. Il n'a rien voulu entendre. Monsieur le régent, m'a-t-il dit encore, si vous me refusez, c'est fini entre nous.

- Eh bien! mon ami, je crois que vous pouvez vous rassurer, dit le pasteur en souriant, je me suis arrêté un instant auprès de votre homme et savez-vous ce qu'il m'a dit ? « Cette fois, monsieur le pasteur, nous avons un bon régent. J'ai tout fait pour l'obliger à prendre un verre à ma cave, jamais il n'a voulu. Respect pour lui! »

(Bulletin de l'Union évangélique.)

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Sur la table d'opération.

Le pasteur G. Pons de Naples raconte qu'une de ses paroissiennes, mère de famille, dut aller à l'hôpital pour y subir une grave opération. Son cas, intéressant pour la science, avait attiré un grand nombre de professeurs et d'étudiants. Au moment où on allait la chloroformer, elle dit :

- Monsieur le professeur, que Dieu conduise votre main !

Ces mots furent accueillis par les rires de plusieurs des assistants. Mais, sans se laisser intimider, la malade jeta sur ceux qui l'entouraient un regard plein de fermeté :

- Oui, messieurs, dit-elle, que Dieu veuille conduire la main de celui qui doit m'opérer !

Cette fois, il n'y eut plus de rires. Le médecin lui-même, un homme a cheveux blancs dit, les larmes aux yeux :

- Vous avez raison ; sans le secours de Dieu, nous ne pouvons rien faire.

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Pour le Maître

Voyageant, un jour, en wagon avec une troupe d'ouvriers à moitié ivres qui proféraient d'épouvantables blasphèmes, Dora Pattison, la brave infirmière anglaise connue aussi sous le nom de Soeur Dora, se dressa de toute sa hauteur et leur cria à haute voix : « je ne veux pas entendre parler ainsi du Maître que je sers. » Ces hommes se jetèrent alors sur elle avec des menaces et des injures, puis la tinrent de force à sa place.

Quand elle réussit à sortir du wagon, elle entendit une voix rude lui dire : « Touchez-la, Madame, vous êtes une brave et crâne femme ! Vous aviez raison et nous avions tort. » Elle toucha la main à cet homme qui s'éloigna rapidement.

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David et Goliath.

Dans une famille de mineur belge. Le père boit depuis longtemps et toujours plus. La vie de la famille est un enfer : misère, disputes, coups. Une enfant, une fillette qui va aux réunions des protestants, qui donne son coeur à Dieu. Menaces du père, interdiction, violences. L'enfant, chassée de la chambre de famille, se retire dans un bûcher pour prier. Et voilà qu'un jour le père rentrant entend un murmure de voix qui sort du bûcher. Il s'approche, il écoute, il entend son enfant qui prie avec tant de ferveur que soudain, il est étranglé par l'émotion, toute l'ignominie de sa vie lui est révélée, son coeur est brise : l'enfant a vaincu le géant, David a vaincu Goliath !

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Sur la grande place.

Sur la grande place d'Estavayer, le dernier samedi de juillet 1919. Toute la population est rassemblée pour accueillir le Président de la Confédération, Gustave Ador, en passage. Autorités, musiques, police. On attend. Pour le moment, c'est une pauvre vieille femme, ignorante et inconsciente de tout ce qui se passe, qui traverse péniblement la place, son

seau a la main, pour aller chercher de l'eau à la fontaine. Un jeune homme dans la foule. Sa conscience lui dit : Va aider à cette pauvre femme. - Mais « tout le monde » est là qui te verra... qu'est-ce que « tout le monde dira... » « tout le monde » se moquera de toi ... «tout le monde » dira que c'est pour la blague ... « Vas-y » dit la voix intérieure. Un moment d'hésitation et sous les regards de tous, le jeune homme rejoint la vieille à la fontaine et lui porte son seau a travers la place : David a vaincu Goliath !



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