Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
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TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
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NOUVELLES GLANURES


IV - VIE CHRETIENNE

I. Vie intérieure.

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Théophore

- Comment t'appelles-tu ? demandait-on un jour à Ignace, évêque d'Antioche, qui mourut martyr pour sa foi.

- Je m'appelle Théophore, répondit-il.

Ce mot signifie : porteur de Dieu. Ignace voulait dire qu'il portait Dieu en lui.

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Dieu m'a abandonné.

Un homme se tient près de la cheminée ; il a chaud.

- Voilà un feu qui chauffe admirablement, dit-il.

Un moment après, il s'éloigne jusqu'à l'autre bout de la chambre ; il a froid.

- Ce feu ne chauffe plus, dit-il.

- Mais oui, le feu est aussi brillant que tout à l'heure, seulement vous vous en êtes éloigné. De même, bien des gens s'écrient : Dieu m'a abandonné! Non, ce sont eux qui se sont éloignés de Dieu, voilà tout !

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H.-M. Stanley.

1er janvier 1869. je fais comme beaucoup d'autres en ce jour, je médite, je pense avec regret à tout ce que j'ai laisse inachevé et que j'aurais dû faire, aux paroles que je n'aurais pas dû prononcer, aux basses pensées qui m'ont souille l'esprit ; je prends la résolution, avec l'aide de Dieu, d'être plus noble, plus pur, meilleur. Puisse le Ciel assister ceux qui forment le même voeu et remplir leur coeur de bonté

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Précieuse découverte.

Un pasteur, dont le fils a été tué dans un accident de chemin de fer, a, dans un cercle d'amis, fait un récit bien touchant :

Nous n'avions pas le courage, ma femme et moi, a-t-il dit, d'examiner les vêtements que notre fils portait le jour où il nous a été enlevé. Cependant, il y a quelques semaines, nous

avons pu le faire, et, dans la poche de son habit, nous avons trouvé une carte très usée et noircie, portant de nombreuses marques de doigts. Nous y lûmes ces mots:

Ma résolution.

« je ne vivrai qu'une fois le jour d'aujourd'hui je ne reverrai jamais les heures qui vont s'écouler ; j'en profiterai donc pour dire toute bonne parole que j'aurai l'occasion d'adresser et faire toute bonne action qui se présentera. »

Ma femme et moi nous nous sommes regardés à travers nos larmes, et elle me dit :

- Notre cher garçon pouvait-il nous laisser aucun souvenir meilleur que celui-ci ?

Je lui ai répondu

- Aucun.

(Messager paroissial de Plainpalais, Genève.)

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Trois catéchumènes.

Le pasteur Kaiser raconte qu'il eut, au cours de sa carrière, trois singuliers catéchumènes. C'étaient des danseurs de corde. Le plus jeune avait plus de vingt ans. Ils ne savaient rien de la Bible, ni du catéchisme.

- Mes bonnes gens, que savez-vous ? qu'avez-vous appris ? leur demanda-t-il.

- Nous savons faire des tours et danser sur la corde, repartit l'un d'eux, en m'offrant des cartes pour une représentation.

Je me mis à les instruire et je dois dire que je souhaiterais d'avoir toujours des élèves aussi attentifs. je pus les admettre à la confirmation.

Bien des années plus tard, je revis l'un d'entre eux dans le temple. Il était habillé très proprement et avait l'air tout a fait convenable.

- Monsieur le pasteur, dit-il en me serrant la main, nous sommes toujours danseurs de corde, mais nous aimons le Seigneur Jésus.

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J'ai tout perdu.

C'était dans un atelier. Quelques ouvriers qui travaillaient ensemble se moquaient des choses religieuses, prétendant que la piété hébétait l'intelligence, oppressait la raison et pervertissait le bon sens.

Un ouvrier qui les avait écoutes sans mot dire, profita d'un instant de silence pour prendre la parole.

- Oui, oui, c'est chose certaine. En devenant pieux, j'ai tout perdu.

Comme ses camarades le regardaient d'un air interrogateur, il poursuivit :

- J'aimais l'eau-de-vie : la religion m'en a fait perdre le goût.

Je ne portais que des vêtements déchirés et un vieux chapeau sale et cabosse : en devenant pieux, je les ai perdus.

La religion m'a fait perdre aussi ma mauvaise conscience.

Et l'enfer qui régnait chez nous - car la vie de famille était un enfer - je l'ai perdu en devenant chrétien.

Camarades, vous voyez ce que la piété m'a fait perdre. Si l'un de vous a aussi quelque chose à perdre, qu'il fasse comme moi ; il ne le regrettera pas.

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Une légende persane.

Les Perses racontent la légende suivante. Un homme qui se promenait sur le rivage de la mer., trouva un petit coffret plein de cailloux. Il prit ceux-ci dans sa main les uns après les autres, les examina et s'amusa à les voir étinceler au soleil ; puis, pour passer le temps, il se mit à les jeter aux mouettes qui se jouaient sur les eaux. Quand il ne lui resta plus qu'un de ces cailloux, il l'emporta chez lui comme un objet de curiosité. En s'en allant, il rencontra par hasard un joaillier, auquel il montra sa trouvaille. Celui-ci déclara que c'était un diamant admirable et d'une très grande valeur. Alors le malheureux propriétaire de ce précieux joyau se reprocha amèrement sa folie. Il ne lui restait que cette seule pierre, tandis qu'avec une légèreté incroyable, il s'était amusé à jeter les autres dans la mer immense, où il ne pourrait jamais les retrouver.

(L. PESTALOZZI, La Vie chrétienne.)

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Le vrai trésor.

Thomas d'Aquin rendant visite au pape le trouva occupé à compter ses trésors :

- Vous le voyez, dit le pontife au moine surpris, l'Eglise ne peut plus dire : je n'ai ni or, ni argent.

- Cela est vrai, Saint Père, répondit Thomas, mais elle ne peut pas dire non plus : Au nom de Jésus-Christ, lève-toi et marche !

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La pensée de la vie éternelle.

Agrippa d'Aubigné connut à Lyon l'extrême pauvreté. Un soir, étant à jeun depuis la veille, il s'arrêta sur le pont de la Saône, la tête penchée vers l'eau « pour apaiser ses larmes qui tombaient en bas ». Il lui prit un grand désir de tomber après elles. Mais il voulut prier d'abord et dire son credo. Lorsqu'il arriva au dernier mot de cette confession de foi : la vie éternelle, ce mot l'effraya « et le fit crier à Dieu qu'il l'assistât en son agonie ». Il était sauvé.

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Le bonnet du dimanche.

Vers l'an 1860, par un hiver rigoureux, le lac de Neuchâtel avait gelé, et la population de cette ville s'était aventurée en masse sur la glace. Une brave femme, qui avait à faire dans un village sur la rive opposée, voulut profiter de l'occasion pour traverser le lac, et partit, son panier au bras, sans craindre aucun danger. Tout alla bien d'abord; elle croyait déjà toucher au terme de son voyage, quand elle entend un sourd craquement, puis un second !... une fente se produit ... Elle s'arrête ! nouvelle fissure ! ... elle repart ... mais avant qu'elle ait eu le temps de réfléchir, la glace, fort amincie près du rivage s'effondre sous elle. Tandis qu'elle se cramponne a la glace, les habitants du village, qui ont vu l'accident, s'agitent pour la secourir. Rapidement, l'un d'eux s'avance jusqu'à elle au moyen d'une longue échelle ; il empoigne d'une main vigoureuse la pauvre victime et cherche à plusieurs reprises à l'amener sur l'échelle ; mais à chaque fois, il rencontre une résistance inexpliquée, et la femme replonge toujours. Sans la lâcher, il tâte, il regarde, et il trouve le panier que la femme tient à son bras.

- Lâchez donc ce panier ! s'écrie-t-il, et, le saisissant violemment, il l'envoie promener au loin sur la glace.

Mais, s'écria la femme, laissez-le-moi ! je le veux. J'y ai mis mon bonnet du dimanche.

- Je me moque de votre bonnet, madame, il faut d'abord vous sauver la vie !

J'ignore si, une fois le sauvetage opéré, bonnet et panier ont été retrouvés. Ce qu'il y a de certain, c'est que pour un malheureux bonnet, cette femme a failli perdre la vie, et que dans le monde, il en est aussi beaucoup qui s'en vont, perdant leur âme pour des choses sans valeur.

 

2. Confiance, foi.

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Je suis toujours avec vous.

Dans sa dure carrière de pionnier de la civilisation et de la mission en Afrique, David Livingstone eut, certes, des heures de trouble, d'abattement et d'angoisses brûlantes, mais son assurance indéfectible dans la réalisation des promesses de l'Evangile l'aida chaque fois à se relever, plus fort qu'avant : « J'ai lu, écrivait-il, que jésus a dit : Allez, je suis tous les jours avec vous jusqu'à la fin du monde... C'est la parole d'honneur d'un gentleman irréprochable, voilà. »

(TH.-D. PACHE, David Livingstone.)

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Paisible confiance.

On demandait un jour à John Wesley comment il emploierait ses dernières heures, s'il savait qu'il dût mourir le lendemain, il répondit avec le plus grand calme :

- Je les emploierais exactement de la façon dont je compte employer mon temps d'ici à demain. je prêcherais à Glocester ce soir et demain matin à cinq heures, puis je me rendrais à cheval à Tewksbury, j'y prêcherais l'après-midi et réunirais la société le soir. je me rendrais ensuite chez le frère Martin qui compte m'héberger ; je m'entretiendrais et je prierais avec sa famille, comme à l'ordinaire ; je me retirerais alors dans ma chambre, je me recommanderais à mon Père céleste, je me mettrais au lit, puis je me réveillerais dans la gloire.

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Mon Dieu, tu me vois !

 

Le pasteur Ninck, de Hambourg, raconte que ces cinq mots ont exercé sur sa vie une grande influence.

« C'est ma mère qui me les a enseignés, dit-il; aussi je l'en bénirai durant toute l'éternité. je la vois encore devant mes yeux, cette chère et bonne mère ; chaque matin, après m'avoir habillé et avoir prié avec moi, elle me posait la main sur la tête et me disait : Cher enfant, souviens-toi de ceci pendant toute la journée

Mon Dieu, tu me vois ! »

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Confie-toi en l'Eternel

Dans une de ses gigantesques et périlleuses expéditions au centre de l'Afrique, David Livingstone eut à traverser des territoires dont toutes les tribus guerrières lui étaient hostiles. Pour la première fois, sous l'effet de l'extrême fatigue, de la fièvre, et sous la menace de perpétuels dangers, Livingstone semble avoir été sérieusement angoisse. La perspective de la mort et de la séparation d'avec les siens hante son esprit. Reverra-t-il son pays ? Pourra-t-il encore embrasser sa femme et ses enfants ? La grâce lui sera-t-elle accordée de pouvoir plaider dans sa patrie la cause du continent noir ?

« 14 janvier 1856. - Beaucoup de trouble; grand tourment d'esprit à l'idée que tous mes projets, pour le bien de ce grand pays et de cette fourmilière d'hommes, seront anéantis demain par des sauvages... je ne veux pas me dérober pendant la nuit comme j'en avais la pensée. J'aurais l'air de fuir, et un homme tel que moi ne doit pas fuir. Non certes, je déterminerai, cette nuit, la longitude et la latitude peut-être pour la dernière fois. je suis calme à présent, grâce à Dieu. »

Paroles de héros ! Au seuil de l'éternité qui, peut-être, s'ouvrira devant lui demain, il accomplit pour Dieu, pour les hommes et pour l'honneur, l'obscur devoir quotidien : « Je déterminerai, cette nuit, la longitude et la latitude, peut-être pour la dernière fois... »

Il vaut la peine de constater que, dans toutes les circonstances tragiques de sa vie, c'est presque toujours la même parole de la Bible qu'il cite, comme ayant été son seul réconfort, comme ayant exerce dans son existence errante, une influence décisive :

« Confie-toi en l'Eternel de tout ton coeur, et ne t'appuie pas sur ta propre intelligence; reconnais-le dans toutes tes voies, et il aplanira tes sentiers. » !

(TH.-D. PACHE, David Livingstone.)

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Martyrs du XXe siècle.

En 1919 et 1920, les chefs bolchevistes, à Riga, ont arrêté un certain nombre de pasteurs et en ont condamné plusieurs à mort sous prétexte de menées antirévolutionnaires, auxquelles ils se seraient livres en 1905 et 1906. Leur mort a été saisissante.

Le jeune pasteur Grüner marcha jusqu'au lieu de l'exécution en chantant le cantique : « Si je dois un jour me séparer de toi, ô Jésus-Christ ». Les bourreaux eux-mêmes en étaient émus et ont attendu pour tirer que le cantique fût achevé.

L'évangéliste B. von Botticher ne s'est pas laisse ébranler par la pensée de sa femme maladive et de son enfant ; pour soutenir ses compagnons de misère, il leur a donne lecture du Nouveau Testament, jusqu'à l'heure où sa bouche fut fermée par une balle.

Le pasteur Eckhard qui avait raffermi d'autres condamnés par ses prières a marché lui-même au supplice quelques minutes après. Il avait choisi pour texte de son propre service funèbre cette parole du psaume XVIe : Mon lot m'est échu dans des lieux agréables, et il a écrit a ses paroissiens une touchante lettre d'adieux.

(Semaine religieuse de Genève.)

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L'Eternel guide les coeurs.

Lorsque Oberlin vint chez ses parents, pour soutenir sa thèse, sa mère lui demanda s'il avait apporté une bourse bien garnie pour subvenir aux frais universitaires.

- Chère maman, lui répliqua-t-il en souriant, j'ai eu, Dieu merci, autant d'argent qu'il m'en fallait pour faire le voyage et voila tout.

- Oh ! lui répondit sa mère effrayée, comment feras-tu ? Comment peux-tu le prendre si gaiement ?

- Que m'importe, lui dit Oberlin avec assurance, je suis soldat. Dieu m'ordonna par mes supérieurs de travailler pour lui au Ban-de-la-Roche. C'est ce que j'ai fait et j'ai été tellement surcharge d'occupations que je n'ai pu, ni voulu songer à autre chose ; j'en abandonne le soin à Celui que je sers.

Et le Seigneur qui guide les coeurs comme des ruisseaux d'eau arrangea tout si bien qu'à mon départ je me trouvais, au grand étonnement de ma mère, en possession de plusieurs écus de six livres.

(Vie de J.-F. Oberlin, par C. LEENHARDT.)

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Le printemps reviendra.

Le pasteur G.-D. Krummacher visitait un jour, à Elberfeld, une paroissienne qui était dans une grande angoisse. Des doutes terribles l'assaillaient. En vain le serviteur de Dieu lui rappelait-il les promesses de l'Evangile; elles étaient pour les autres, disait-elle, et son coeur demeurait ferme.

A bout d'arguments, le pasteur se leva, regarda par la fenêtre le jardin enseveli sous la neige.

- Quels mauvais arbres vous avez dans votre jardin!

- Pourquoi ? demanda la malade avec inquiétude.

- Mais ils sont stériles et desséchés. Pas une feuille, pas un fruit. Pourquoi ne les faites-vous pas arracher ?

- Mais, monsieur le pasteur, nous sommes en hiver. Quand le printemps reviendra, ils se couvriront de feuilles et les fruits seront mûrs à l'automne. Ces arbres ne sont pas mauvais.

Krummacher regarda alors son interlocutrice:

- Vous connaissez mieux, chère madame, ce qui concerne les arbres que ce qui concerne votre propre coeur. L'hiver y règne aussi. Ne croyez-vous pas que Dieu, qui ramène le printemps, peut aussi faire jaillir, dans votre coeur dépouillé, une vie nouvelle ?

- Vous avez raison, monsieur le pasteur, je veux attendre avec confiance.

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Heureux croyants.

Dans les derniers jours de sa vie, le pasteur Louis Roehrich, de Genève, gravement atteint dans sa santé, se préparait avec une soumission complète au grand départ, dont il pressentait l'approche. Ceux qui l'entouraient remarquèrent que sa physionomie subissait parfois une sorte de transfiguration céleste. On le trouvait habituellement les mains jointes, la Bible ouverte devant lui. Un jour qu'il était assis dans son jardin en face de sa femme très souffrante à ce moment, celle-ci, le regard plein de compassion, lui dit :

- Mon pauvre ami, nous sommes bien bas tous les deux !

- Il me semble à moi, lui répondit-il, que nous sommes tous les deux bien haut.

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Jean Remwick.

C'était au dix-septième siècle. Jean Remwick prêchait l'Evangile, et cela suffit pour qu'il fût pris et condamné à mort. On le pressa de demander sa grâce, en lui disant qu'un retard pourrait le sauver.

- Le moment que Dieu choisira sera le meilleur, répondit-il.

Quand le tambour donna le signal du départ, il se leva promptement et s'écria : je suis prêt. Sur l'échafaud, il chanta deux ou trois versets du psaume 103. Il s'agenouilla en présence de la foule et pria d'une voix claire :

« Seigneur, dit-il, je meurs dans la foi que tu n'abandonneras pas l'Ecosse, mais que tu feras du sang de tes témoins la semence de l'Eglise et que tu te montreras encore glorieux. Et maintenant je suis prêt. »

Il n'y avait pas un oeil sec dans la foule, les coeurs les plus durs étaient amollis.

« Seigneur, je remets mon esprit entre tes mains », ajouta-t-il un instant après.

Et il expira ; il était âgé de vingt-six ans.

(L'Eclaireur.)

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Avant la bataille de Lützen.

Pendant la nuit du 5 au 6 novembre 1632, Gustave-Adolphe ne put dormir. Peu après minuit, il se leva et sortit du vieux char dans lequel il s'était installé. Il mit sa cuirasse ordinaire. Son domestique lui en avait préparé une plus forte qu'il refusa. Son entourage insista pour qu'il se garantît mieux. Mais il répondit avec calme : « Dieu est mon bouclier ». Il ne prit aucune nourriture et se rendit vers ses troupes. Un brouillard couvrait la contrée.

Un moment après, on entendait retentir les accents d'un beau choral. L'armée de Gustave-Adolphe entonnait avec accompagnement de cymbales et de trompettes les belles paroles de Luther : « C'est un rempart que notre Dieu ». Vu le brouillard persistant, le roi fit encore chanter le psaume 33e: « Dieu nous veuille être favorable », puis le cantique de sa composition : « Ne crains pas, petit troupeau ! » Tout était prêt. Le roi allait de côte et d'autre encourageant ses troupes, leur rappelant qu'elles combattaient pour la cause de l'Evangile. Il leur disait qu'il était lui-même prêt à donner son sang et sa vie pour la gloire de Dieu.

Vers dix heures, le brouillard se dissipa. On pouvait apercevoir les clochers de Lützen. Le roi donna ses dernières directions, puis on le vit joindre les mains et on l'entendit prier :

- 0 Jésus, aide-moi aujourd'hui encore à combattre pour la gloire de ton grand et saint nom !

Un moment après, brandissant son épée, il s'écria : « En avant, au nom du Seigneur! »

Ainsi commença la bataille dont il ne devait pas voir l'issue.

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C'est une petite nuée.

Au temps où l'empereur julien l'Apostat essayait de relever le paganisme de ses ruines, un idolâtre qui venait de rencontrer un chrétien lui disait en se moquant : « Que penses-tu de ce qui se passe ? » Savez-vous ce que lui répondit le chrétien ? Avec un calme parfait, il laissa tomber ces mots : « Nubiculum est ; transibit » - « C'est une petite nuée ; elle passera ! »

Chrétiens, apprenez à dire en face des grandes et des petites contrariétés de la vie: « Nubiculum est ; transibit ! »

(FUNCKE, Toi et ton âme.)

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Le révolutionnaire et le Vendéen.

- je veux faire abattre ton vieux clocher, afin que vous n'ayez plus rien ici qui vous rappelle vos superstitions d'autrefois, disait en 1793 un révolutionnaire à un paysan vendéen.

- Vous serez bien obligé, répondit celui-ci, de nous laisser les étoiles, qui sont plus anciennes et qu'on voit de plus loin que le clocher.

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Lumière d'En-haut.

Par une nuit très sombre, une dame faisait un long trajet en voiture, au travers d'une épaisse forêt. Parfois, il lui semblait entendre d'étranges bruits, voir des fantômes effrayants ; elle en était continuellement oppressée. Toutefois le cocher menait son équipage bon train.

- Comment voyez-vous votre chemin, lui demanda-t-elle.

- C'est facile, dit le conducteur, je regarde en haut ; la route m'est tracée sur le ciel par le sommet des sapins.

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