Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
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TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
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NOUVELLES GLANURES


III - L'OEUVRE DE CHRIST

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La parenté du Seigneur.

Un officier autrichien, gravement malade, arriva un jour dans une ville allemande, dont les eaux jouissaient d'une grande réputation et qui était encombrée d'étrangers atteints de diverses infirmités.

Notre militaire, extrêmement faible, ne paraissait pas devoir vivre longtemps. Il parcourut successivement tous les hôtels de la ville, mais partout on refusa de le recevoir.

Il avait frappe à la porte du dernier hôtel qu'il y eut à visiter et avait été poliment éconduit sous prétexte qu'il n'y avait pas de place, lorsqu'un monsieur, qui avait entendu de sa chambre sa conversation avec le maître d'hôtel, en sortit et dit:

- Cet officier est un de mes parents, et je partagerai ma chambre avec lui. je lui céderai mon lit, et je coucherai sur le canapé.

L'hôtelier ne pouvait plus faire d'objections. Notre pauvre malade alla s'installer dans la chambre qui lui était si gracieusement offerte ; et, après avoir retrouvé quelques forces dans un sommeil réparateur, il dit à l'inconnu :

- Pourriez-vous, mon excellent monsieur, vous nommer et me dire en même temps si c'est du côté paternel ou du côté maternel que nous sommes alliés ?

- C'est, répondit l'obligeant étranger, du côté du Seigneur Jésus-Christ, qui m'a appris a voir un frère dans tout homme qui souffre, et a faire pour lui tout ce que je voudrais que l'on fît pour moi-même.

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Un lion dompté.

Le missionnaire Robert Moffat, parti pour évangéliser les Hottentots, avait pris pour but le village d'un chef nomme Africaner, connu pour ses violences. A la tête des hommes de sa tribu, Africaner avait mis à feu et a sang de vastes contrées : « Nous préférions, disaient les habitants, passer de longues nuits au milieu des bêtes féroces, plutôt que d'affronter les regards de ce lion rugissant. » Son nom était un épouvantail même pour ses sujets. « Africaner, disait-on à Moffat, fera de ta peau un tambour et de ton crâne une coupe pour boire la bière. » Moffat pourtant continua sa route. Il arriva sans défense et sans armes. A travers mille souffrances, il annonça l'Evangile à ces pauvres sauvages et le chef de la tribu fut le premier a se convertir. Il apprit à lire et le Nouveau Testament devint son compagnon inséparable. Une merveilleuse transformation s'était opérée en lui. Il s'occupait des plus misérables. C'était réellement un homme nouveau.

Quelques années plus tard, Moffat, devant retourner au Cap, résolut de prendre avec lui Africaner. Il fallait de la prudence, car sa tête avait été mise à prix

Le missionnaire lui donna 'un pantalon de cuir, une vieille veste, un chapeau use et le chef ainsi accoutre accompagnait Moffat comme son domestique. Personne sur le trajet ne voulait reconnaître Moffat que l'on croyait assassiné depuis longtemps.

- Moffat, s'écria un colon, non ! mais son revenant!

Moffat assurait de son identité.

- N'approchez pas de moi, disait le colon suppliant. Il y a longtemps qu'Africaner vous a tue.

Moffat lui raconta en détail le changement survenu chez Africaner. Le fermier refusait d'y croire et énumérait les méfaits du chef.

- Si ce que vous racontez d'Africaner est vrai, dit-il enfin, je ne désire qu'une chose, le voir avant de mourir, quoiqu'il ait tué mon propre oncle. - Africaner ? lui dit Moffat, le voici! Le colon fit un saut en arrière.

- Etes-vous Africaner, s'écria-t-il enfin ?

Le chef hottentot se leva, ôta poliment son vieux chapeau et répondit

- Je le suis.

Le fermier semblait frappé de la foudre ; il leva les yeux au ciel et s'écria :

- 0 Dieu, quel miracle de ta puissance!

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A l'ordre !

Un soldat que je n'oublierai pas (1) c'est le Courlandais Ostrowsky. Dégourdi et débrouillard, il porte la médaille militaire sur la poitrine. Matelot dans la marine russe, il a déserte et s'est enrôlé dans la Légion ; a cause de sa mauvaise conduite et de ses habitudes de boisson, il vient de faire trois cent cinquante jours de cellule. « J'en suis sorti hier, me dit-il, et, passant dans la rue, j'ai entendu les chants de votre assemblée, je suis entre et je viens vous dire que j'ai accepté ce que vous avez dit. »

- Qu'avez-vous compris, lui dis-je ?

- J'ai compris qu'avec Jésus-Christ je pourrais redevenir un homme, et je viens vous demander ce que je dois faire.

- C'est très simple ! Si vous avez compris cela, vous n'avez qu'une chose à faire : vous décider pour Lui, Le choisir comme votre Maître suprême, et Le suivre jusqu'à la fin de votre vie.

Et alors je vis cette chose unique, que je ne reverrai sans doute plus jamais : ce soldat se leva, prit la position militaire, dressa son front vers le ciel et s'écria d'une voix ferme : « A l'ordre » Il salua le grand et glorieux Invisible qu'il voyait devant lui et auquel il se consacrait.

Cette salutation militaire adressée à Jésus-Christ reste gravée dans mon coeur.

Il m'écrivit plusieurs lettres. Dans l'une d'elles, il m'annonçait qu'il faisait partie d'un corps expéditionnaire en marche vers le Sud. « J'y ai fait trois recrues, me disait-il ; chaque jour, à midi, alors que le bataillon est au repos, je me retire avec mes camarades à l'écart pour la prière. » Il m'envoya leurs photographies avec cette annotation : « Pensez dans vos prières aux trois amis du désert ! »

Plus tard encore, il m'annonça qu'il était parti pour Madagascar, où il était monté en grade. Un jour de Pâques, éprouvant le besoin de communier, mais ne trouvant au régiment aucun camarade partageant sa foi, il se retira dans une forêt et là, à l'ombre d'un grand baobab, il communia tout seul avec le Maître qu'il avait choisi pour la vie.

 

ALEXANDRE MOREL. (Les temps héroïques de la Croix-bleue)

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1) Souvenir d'une semaine d'évangélisation parmi les soldats de la Légion étrangère, à Saïda (Algérie).

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Wesley et le voleur.

Un jour Wesley est arrêté par un voleur qui lui demande sa bourse. Le missionnaire la lui donne et lui dit :

- Ecoute un seul mot : si jamais vient le temps où tu regrettes la vie que tu mènes, rappelle-toi cette parole : « Le sang de Christ purifie de tous péchés. »

Il n'en dit pas davantage, et laissa le voleur. Bien des années plus tard, au sortir d'une église où il venait d'annoncer l'Evangile, Wesley rencontre un homme qui lui dit :

- Vous rappelez-vous avoir été arrêté et volé à telle époque, dans tel lieu

- Oui, sans doute.

- Eh bien ! je suis le coupable. La parole que vous m'avez jetée est tombée sur ma conscience et y a si bien germé, que j'ai fini par quitter ce métier détestable pour m'attacher au Sauveur et mener une vie paisible et honnête.

(NAPOLÉON ROUSSEL, L'Evangile expliqué aux petits.)

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Ne t'assieds pas avec les moqueurs.

Un célèbre prédicateur était venu prêcher dans une ville., et bientôt ses discours firent le sujet de toutes les conversations ; jusque sur la place publique, jusque dans les cafés on s'entretenait de lui, de ses doctrines, soit en bien, soit en mal. Dans un lieu de plaisir, un jeune homme dont je veux taire le nom, bien que je puisse le donner de même que celui du prédicateur et de la ville, un jeune homme au milieu des pots de vin et de la fumée des cigares, proposa à ses compagnons de monter tour à tour sur une table comme dans une chaire, et de faire chacun son sermon pour singer le prédicant.

Quand les amis du moqueur eurent parlé: « je veux tous vous enfoncer, leur dit-il; passez-moi la Bible, que je prenne mon texte. » On lui donne le volume sacre, il l'ouvre au hasard et tombe sur ce passage : « Si vous ne vous repentez, vous périrez tous de même... » A cette lecture, le sérieux contre lequel il se débattait prit le dessus cette pensée le saisit comme une main de fer en vain il voulut la secouer, elle revint toujours. Il n'eut plus la force de plaisanter. Au lieu de railler, il parla sincèrement. Comme sa tache était d'imiter le prédicateur chrétien, il put sans être soupçonne entrer vraiment dans son sujet, et il finit par s'exprimer avec tant de force qu'on s'aperçut enfin qu'il était sérieusement ému. Ce n'était plus une moquerie, c'était une fervente et pieuse exhortation. Il s'avoua vaincu, se déclara gagné à l'Evangile et confessa que toutes ses moqueries n'avaient été que de vains efforts pour étouffer le cri de sa conscience. Aujourd'hui cet homme est un ministre de Jésus-Christ.

(NAPOLÉON ROUSSEL, L'Evangile explique aux petits.)

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Libérateurs !

Livingstone a donne sa vie pour que l'Afrique soit délivrée de l'odieux trafic des esclaves. « je travaille, a-t-il écrit, dans l'espoir que cet horrible commerce prendra fin une fois. » Au cours d'une exploration, parvenu au village d'un certain roi Mbamé, Livingstone est averti qu'une chaîne d'esclaves va passer par là.

« A peine étions-nous avertis depuis quelques minutes, dit-il, qu'une longue chaîne composée d'hommes> de femmes et d'enfants, lies les uns aux autres et les mains attachées, apparut, serpentant sur la colline, et prit le sentier du village. Armés de fusils et parés d'un uniforme voyant, les agents noirs des Portugais, placés à l'avant-garde, sur le flanc et à l'arrière de la bande, marchaient d'un pas délibéré. Dès qu'ils nous aperçurent, ces triomphateurs se précipitèrent dans la forêt, et tellement vite, que nous ne fîmes qu'entrevoir leurs culottes rouges et leurs talons.

» Les prisonniers, restes seuls avec nous, s'agenouillèrent et battirent des mains avec énergie pour exprimer leur gratitude.

» Nous eûmes bientôt coupe les liens des femmes et des enfants ; mais il était plus difficile de délivrer les hommes : chacun de ces malheureux avait le cou pris dans l'enfourchure d'une forte branche de six a sept pieds de long, maintenue a la gorge par une tige de fer solidement rivée aux dents de la fourche. Cependant, au moyen d'une scie qui, par bonheur, se trouvait dans nos bagages, la liberté leur fut rendue. Nous dîmes alors aux femmes de prendre la farine dont elles étaient chargées, et d'en faire de la bouillie pour elles et leurs enfants. Tout d'abord, elles n'en voulurent rien croire ; c'était trop beau pour être vrai ! Mais, quand l'invitation leur fut renouvelée, elles se mirent promptement à l'oeuvre, firent un grand feu et commencèrent par y jeter les cordes et les fourches, maudites compagnes de tant de nuits douloureuses et de pénibles journées !

» Un petit garçon disait a nos hommes, avec la simplicité de son âge : «Les autres nous attachaient et nous laissaient mourir de faim ; vous, vous nous avez détachés, et vous nous donnez à manger ; qui donc êtes-vous, et d'où venez-vous ? »

(TH.-D. PACHE, David Livingstone.)

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Défaire le passé

C'était en Amérique, pendant la guerre de Sécession, au soir d'un combat acharné. Une infirmière penchée sur un blesse d'une pâleur mortelle, lui demanda :

- Que puis-je faire pour vous

- Il ne s'agit pas de faire, répondit le blessé d'un air sombre. Il s'agit de défaire... Dites, m'aideriez-vous à défaire le passé ?

Et il se mit à raconter fiévreusement un passe de honte et de malheur.

- En cela, mon ami, je ne puis rien pour vous, fit l'infirmière, mais il y a la-haut quelqu'un qui pourra s'en charger.

Et elle rappela le message de l'amour divin à l'adresse des désespérés.

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Les orchidées.

Au fond des forêts tropicales croissent en abondance des orchidées d'une merveilleuse beauté. Certaines de ces fleurs semblent de grands et beaux papillons qui se balancent au-dessus des branches ; une autre a toute l'apparence d'un cygne aux ailes enflées ; une troisième espèce a la forme d'une colombe qui plane, à tel point que les indigènes du Panama l'appellent : la fleur du Saint-Esprit.

Les longues racines de ces orchidées ne s'enfoncent pas dans le sol, mais à quelque hauteur sur les arbres creux, elles se nourrissent des vapeurs délétères qui s'en exhalent. Ainsi ces plantes aux fleurs superbes non seulement enlacent les bois difformes et pourris d'un manteau de verdure, mais elles absorbent les exhalations malsaines et les transforment, comme c'est le cas pour la vanille, en un parfum délicieux. Image magnifique de l'amour chrétien! Il supporte tout, il croit tout, il espère tout, il couvre une multitude de pêchés.

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Le nom de Jésus.

Avant la suppression de l'esclavage aux Etats-Unis, la loi, dans certains Etats, défendait aux nègres d'apprendre à lire. Aussi parut-il étrange de voir une pauvre négresse tenir une grosse Bible sur ses genoux et suivre d'un regard attentif le doigt qu'elle promenait de ligne en ligne. Elle ne savait pas lire et pourtant on la voyait tous les jours parcourir le Saint Livre. Parfois elle restait longtemps triste, puis tout d'un coup un éclair de joie inondait son visage : elle avait trouvé ce qu'elle cherchait. La petite fille de son maître avait enseigné à la pauvre esclave à reconnaître un seul mot sur les pages sacrées : le nom de jésus. « Quand je trouve ici son nom, disait-elle, il me semble que tout est lumière et joie. »

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Tu as oublié Jésus.

Le récit suivant provient d'un témoin oculaire, un médecin allemand, autrefois de religion juive :

Pendant la guerre franco-allemande, on amena à son ambulance un officier français grièvement blesse. Le membre fracassé devait être ampute : on lui annonça que, vu son état de faiblesse, il était douteux que l'opération réussît. Il demanda qu'on la tentât quand même et qu'en cas de mort, on avertît sa femme. L'officier mourut et, pendant que les médecins étaient encore auprès de lui, la jeune femme entra avec sa petite fille.

Lorsqu'elle comprit que son mari n'était Plus, elle tomba dans une intense crise de larmes. S'adressant à sa fillette, elle s'écria : « 0 mon enfant, notre meilleur ami, notre protecteur, notre bien-aimé est parti, et toi et moi, nous sommes abandonnées dans ce monde de douleurs ».

L'enfant entoura tendrement de ses petits bras le cou de sa mère et dit : « 0 maman, tu as oublié Jésus. » A ces mots, un calme extraordinaire descendit sur la mère, et elle répondit : «Oui, ma chérie, dans ma douleur, j'avais oublie jésus. »

La puissance que ce nom exerça sur cette mère éplorée transperça comme une flèche l'âme du médecin juif. Des lors, il perdit tout repos, jusqu'à ce qu'il fût arrive lui-même aux pieds du Sauveur et qu'il pût s'écrier : « Mon Seigneur et mon Dieu. »

(Adieux du baron de Turckheim à ses amis.)

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Dieu le peut par Jésus-Christ.

En été 1890, un grand congrès pénitentiaire international se réunit à Saint-Pétersbourg. On y était accouru de toutes les parties du monde.

Mathilda Wrede s'y rendit comme déléguée ; elle y était seule représentante du sexe féminin.

Au cours des assemblées, le délègue de la France fit une conférence sur ce sujet : La manière de traiter les détenus incorrigibles. Il posa en principe qu'il y a des criminels incorrigibles, des malades incurables à propos desquels il faut abandonner toute pensée de salut final. Tout ce qu'on peut faire, c'est les empêcher de nuire.

Après son discours, d'ailleurs admirable de forme, Mathilda Wrede demanda la parole. Qu'allait-elle dire ? Elle ne le savait pas, une obligation irrésistible lui ordonnait de parler.

- Messieurs, dit-elle, il y a un moyen par lequel chaque criminel peut être transformé - même ceux qu'on appelle incorrigibles. C'est la force de Dieu. Les lois et les systèmes ne peuvent changer le coeur d'un seul criminel, mais Dieu le peut. Je suis persuadée qu'on doit s'occuper bien plus et même avant tout des âmes des prisonniers et de leur vie spirituelle. La puissance de Dieu ! cette parole aurait dû être le mot de ralliement du congrès tout entier. C'était l'immuable fondement de son oeuvre de miséricorde.

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Une épave.

Par une froide soirée d'hiver, M. Bost, le fondateur des Asiles de Laforce, en rentrant chez lui, trouva un pauvre mendiant dans l'état le plus déplorable. Ce malheureux allait de porte en porte, mais, épuisé par la fatigue et la maladie, ne pouvant plus marcher, il était là gisant sur le chemin. Emu de pitié, M. Bost le recueillit pour la nuit. Mais le malheureux jeune homme n'était pas mieux en état de marcher le lendemain. Un premier examen constata qu'il avait une hanche ankylosée et beaucoup de temps serait nécessaire pour le guérir. L'histoire du pauvre Bartier était des plus tristes : infirme dès l'âge de six ou sept ans, incapable de travailler, il errait çà et là, obtenant avec peine de quoi ne pas mourir de faim. Arrête souvent comme vagabond, il avait passe dans les prisons une partie de sa vie.

Bartier était très intelligent, il apprit à lire avec une grande facilite ; mais surtout les soins affectueux dont il était l'objet exercèrent sur lui une influence profonde. L'amour lui révélait un monde si nouveau qu'il en fut lui-même renouvelé. La piété ainsi vécue gagna son coeur.

M. Bost était heureux de ce résultat, qui dépassait ses espérances. Dix-huit mois s'étaient écoulés, et Bartier restait infirme ; on ne pouvait le garder toujours à Laforce, et, d'autre part, le renvoyer dans cet état, c'était le rejeter inévitablement dans la misère.

M. Bost était dans cette incertitude lorsqu'il reçut un jour une longue lettre. N'osant pas lui exposer ses pensées de vive voix, Bartier lui écrivait pour lui exprimer le désir de se consacrer à l'instruction des enfants, et prier son protecteur de lui venir en aide. M. Bost prit le parti d'envoyer cette lettre au directeur de l'Ecole normale protestante de Paris. Peu de temps après, Bartier était admis à l'école de Courbevoie. M. Gauthey, directeur de l'école, put rendre bientôt les meilleurs témoignages de son aptitude, de son zèle, de son caractère et de sa piété. Au bout de deux ans et demi, il se présenta pour obtenir le brevet de capacité : soixante-cinq élèves se présentèrent dans la même session ; Bartier sortit premier, et revint tout joyeux à Laforce pour diriger l'école que M. Bost venait de fonder.

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Une couronne dans le ciel.

Un officier français qui, dans les guerres de l'Empire, avait été fait prisonnier et demeurait en pays protestant, eut l'occasion d'y lire la Bible. Il renonça à ses principes d'incrédulité et de scepticisme et sa vie devint celle d'un chrétien sincère.

Ses compagnons de service se moquèrent de lui et lui reprochèrent d'avoir change de religion.

- je n'ai pas fait autre chose que mon ancien camarade Bernadotte, répondit-il, qui s'est fait luthérien.

- Oui, lui répliqua-t-on, mais il l'a fait, lui, pour obtenir une couronne.

- Mon motif est le même, répondit l'officier, il n'y a de différent que le pays. Bernadotte a voulu obtenir la couronne de Suède ; moi, j'aspire à obtenir une couronne dans le ciel.




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