Aux pieds du
Maître
CHAPITRE
IV
Le service
PREMIÈRE
PARTIE
Le disciple:
Seigneur, quelle est la
signification première du service ? Est-ce
que nous devons servir le Créateur et
ensuite, à cause de lui, ses
créatures ? Dieu peut-il, en quelque
manière, être aidé par le
service de l'homme, ce vermisseau, à
soulager la grande famille des êtres
créés ? Dieu aurait-il besoin de qui
que ce soit pour lui aider à garder,
à soutenir ses créatures
?
Le Seigneur :
I. Servir, c'est l'oeuvre
nécessaire de toute vie spirituelle et ce
qu'appelle immédiatement l'amour vrai. Dieu,
qui est amour, est sans cesse occupé
à travailler dans sa propre création.
Ce qu'il désire, c'est que ses
créatures et tout spécialement
l'homme, qu'il a créé à sa
propre image, ne soient jamais inoccupés.
Dieu n'a besoin de personne pour lui aider à
soutenir et à encourager ses
créatures. De même qu'il a
ordonné que toute chose créée
dépendrait de son Créateur pour sa
vie et sa subsistance, de même, il
prépare sans cesse tout ce qui est
nécessaire et utile à la satisfaction
de ses besoins, car celui qui a créé
est seul capable de satisfaire pleinement les
besoins de ses créatures et de combler les
désirs de leurs coeurs. La grande valeur du
service c'est que, lorsqu'un homme se met au
service de ses frères pour leur venir en
aide, il se rend, en réalité, service
à lui-même. Un jour, au Thibet, un
homme qui risquait de mourir par l'intensité
du froid en vit un autre étendu au bord du
chemin et sur le point de succomber ; il l'emporta
sur ses épaules et tous deux furent
sauvés. Ce salut fut le résultat de
l'effort accompli par le voyageur et du mouvement
qui réchauffa les deux corps transis. C'est
de cette manière-là que l'on se sauve
soi-même en sauvant les autres. Et
voilà la vraie signification du
service.
Personne ne peut vivre
par lui-même, sans l'aide de ses semblables.
Celui qui, ayant bénéficié de
l'aide de son prochain, n'est pas prêt, en
retour, à soutenir les autres et à
leur venir en aide du meilleur de ses forces,
celui-là est un ingrat, qui n'a pas le droit
de recevoir quoi que ce soit des
autres.
2. Dieu ne fera sa part que si l'homme
fait la sienne. Dieu n'aidera à l'homme que
dans la mesure où celui-ci mettra au service
de ce Dieu et des autres les forces et les
capacités qui lui ont été
confiées. Par exemple, soulever la pierre
qui couvrait le tombeau de Lazare était la
part de l'homme ; Dieu n'avait pas besoin de
démontrer sa puissance en la soulevant.
Lorsque ceux qui se tenaient là eurent
accompli leur part de travail, alors Dieu,
c'est-à-dire moi-même, fit ce qui
était absolument impossible aux hommes. je
rendis la vie à celui qui était mort.
Après cela, le tour des hommes revint ; ils
eurent à débarrasser Lazare de ses
liens et à le rendre à la
liberté (Jean 11). C'est ainsi que, pour
ceux qui sont morts dans leur péché,
le service de mes disciples consiste à
soulever les pierres, à écarter les
obstacles et les difficultés qui ferment
leur tombeau. Après cela, ma part, c'est de
leur donner la vie. La plupart, même
après avoir reçu la vie, sont encore
retenus dans les liens de leur vieille nature, de
leurs mauvaises habitudes. La tâche de mes
enfants consiste alors à les libérer
de ces entraves ; pour pouvoir accomplir ce
service, eux-mêmes doivent être
prêts à toute heure, dans leur coeur
et dans leur âme.
3. Un roi, sentant venir la mort, dit
à un serviteur dévoué : «
je t'envoie en avant, là où je vais
aller, pour y annoncer ma venue et tout
préparer pour moi. Pars donc pour le pays
des morts ; va vers ceux qui y sont
déjà et informe-les de ma prochaine
arrivée. » Tout d'abord, le serviteur
fidèle ne comprit pas ce que son roi voulait
de lui, mais lorsque l'ordre lui eut
été réitéré de
précéder son maître et de
l'attendre, immédiatement et sans plus
questionner, il plongea son épée dans
son coeur, rejoignant ainsi, avant son roi, la
compagnie des morts. Ainsi, il est
nécessaire que mes enfants, à moi qui
suis le Prince de la vie, et le Roi des rois,
(Actes 3 : 15 ; Ap. 19 : 16) annoncent l'Evangile à ceux
qui sont morts ou mourants dans leurs
péchés et qu'ils soient prêts
à donner leur vie pour mon nom. je suis
celui qui est venu pour les sauver et qui doit
revenir. Alors, je leur donnerai la couronne de
vie. (Ap. 2 : 10).
4. Un jeune homme indiscipliné
quitta la maison de son père pour se joindre
à une troupe de brigands et devint
lui-même un brigand très cruel. Le
père ordonna à ses serviteurs d'aller
à la recherche de son fils pour lui dire
que, s'il voulait se repentir et revenir à
la maison lui, le père, était
prêt à tout pardonner et à le
recevoir. Tous les serviteurs refusèrent,
à cause des dangers de la forêt et par
crainte de ces hommes armés. Alors, le
frère aîné, qui aimait le
coupable d'un amour pareil à celui du
père, offrit d'aller lui-même porter
le message du pardon. Dès qu'il eut
quitté son père pour entrer dans la
forêt, les brigands se jetèrent sur
lui et le blessèrent grièvement. Son
jeune frère était parmi eux.
Lorsqu'il découvrit que le malheureux
voyageur était son frère
aîné, il se frappa la poitrine et se
lamenta à haute voix. Alors, le
blessé délivra le message de pardon
dont le père l'avait chargé et ajouta
: « C'est assez maintenant ; le but de ma vie
est réalisé et l'objet de mon amour
est atteint. » Ayant ainsi parlé, il
expira. L'impression produite sur l'enfant prodigue
par le sacrifice de son frère fut si
profonde qu'il se repentit, retourna chez son
père et changea entièrement de
vie.
N'est-il pas juste aussi
que mes enfants soient disposés à
donner leur vie en sacrifice, pour délivrer
mon message de pardon et de vie à leurs
frères qui vivent dans le
péché, de même que moi aussi
j'ai donné ma vie pour leur salut
?
5. Mes enfants sont le sel de ce monde
(Mat. 5 : 13). Pour que le sel puisse communiquer
sa saveur aux aliments, il faut qu'il fonde. De
même aussi, il faut que mes enfants se
laissent pénétrer par le feu du
Saint-Esprit et de l'amour de telle sorte qu'ils
s'offrent eux-mêmes en vivant sacrifice,
avant qu'une seule âme puisse être
pénétrée par leur exemple et
sauvée pour la vie éternelle et
spirituelle. Sans cela il n'y aurait aucune
différence entre eux et la femme de Lot, qui
devint une statue de sel (Gen. 19 : 26).
De même que, pour
votre salut, je fus sacrifié en
Gethsémané.. (Luc 22 : 44) et donnai ma vie sur la croix, afin
de pouvoir sauver des vies, (car le prix de la vie
c'est la vie), de même le devoir pressant de
mes enfants c'est de donner leur vie pour en
attirer d'autres et les sauver par l'exemple de
leur vie divine.
6. Un meurtrier, condamné
à mort, fut envoyé sur un champ de
bataille au lieu d'être pendu. Il y
déploya une telle bravoure et tant de
loyauté en combattant pour son roi et son
pays que, bien que gravement blessé dans le
combat, il fut vainqueur de l'ennemi. Lorsque,
après cette victoire, il reparut devant le
tribunal, le roi vit sur son corps les cicatrices
des blessures reçues a son service ; alors,
au lieu de le condamner, il lui fit grâce,
lui accordant en outre de grandes
récompenses. A ceux aussi qui, dans la
guerre sainte, combattent Satan en se mettant de
mon côté avec courage et
loyauté, afin de sauver leurs frères
et de vaincre l'ennemi, je donnerai le pardon de
leurs péchés avec un trône et
une couronne à toujours, dans le Royaume de
Dieu. (Ap. 3 :20).
7. La conduite qui est employée
à diriger et conduire la source d'eau,
étant toujours plongée dans l'eau
pure, reste pure également. Ceux qui sont
employés par le Saint-Esprit à
communiquer à d'autres l'eau de la vie,
demeurent eux-mêmes purs et saints et
héritent du Royaume de Dieu.
8. La meilleure des préparations
et des instructions pour recevoir le Saint-Esprit
et pour servir, c'est que le croyant soit
prêt à obéir et à
s'engager immédiatement dans le service,
selon ses aptitudes spéciales. Pour
apprendre à nager, il faut se jeter à
l'eau ; faute de quoi, les meilleures instructions
et l'entraînement le plus complet seront
inutiles. Ce n'est qu'en nageant avec
persévérance, premièrement
près du bord puis en pleine eau, qu'on
devient un nageur habile. Pour apprendre comment on
peut sauver les âmes qui s'enfoncent dans
l'océan du péché, la seule
école divine, pratique et réelle,
c'est de demeurer en moi et de se mettre à
l'oeuvre (Actes 4 : 13).
9. Beaucoup se laissent arrêter par
la contemplation de leur propre faiblesse. Ils ne
savent pas que « Ma force s'accomplit dans la
faiblesse » (2 Cor. 12 : 9), et ressemblent à ces malades
qui, même après avoir recouvré
la santé et pris de la nourriture
fortifiante, restent faibles par manque d'exercice
et de travail. C'est pourquoi ceux qui se sentent
faibles doivent se confier absolument en moi, puis
aller et sauver les pécheurs de la
mort.
SECONDE
PARTIE
I. L'amour est la seule pierre de touche
qui permette de découvrir la
réalité des réalités ;
c'est par son seul moyen que les hommes pourront
reconnaître que vous êtes mes disciples
(Jean 13 : 35)
Il m'arrive aussi de me
servir de l'épée de la justice, ce
qui en incite quelques-uns à penser que,
comme Salomon, je suis prêt à juger
sans miséricorde. (I Rois 3 : 16-18). Au contraire, en agissant ainsi,
mon but est précisément de rendre
manifeste aux yeux de tous que vous êtes les
enfants de cet amour qui donna sa propre vie pour
sauver vos vies. Maintenant, vivant dans cet amour,
vous devez être les serviteurs les uns des
autres et donner vos vies pour en sauver d'autres
de la destruction, comme j'ai donné ma vie
pour vous. Alors, parce que je vis, vous vivrez
aussi. (Jean 14 :19).
2. Si vraiment vous êtes mes
disciples, les fruits du service et de l'amour
abonderont dans votre vie (Jean 15 : 8). Si vous êtes
persécutés et méprisés
; si même on vous lapide avec les pierres du
reproche et de l'injure, priez pour le salut de
ceux qui vous outragent et, au lieu de pierres,
donnez-leur à goûter du fruit de votre
amour. Les méchants garçons,
lorsqu'ils voient un arbre couvert de beaux fruits
bien mûrs, lui lancent des pierres et
l'arbre, sans se plaindre, au lieu de pierres
laisse tomber ses fruits à leurs pieds ; il
n'a pas de pierres pour se venger.. Il donne, sans
demander pourquoi, les biens que Dieu lui a
confiés. Ne vous découragez pas
lorsque vous êtes maltraités, car le
fait même d'être couvert des pierres de
la calomnie constitue la meilleure preuve des
fruits portés par votre vie. Ces actions
même qui témoignent du dépit et
de la méchanceté des hommes, sont une
manifestation de la gloire de votre Père qui
est dans les cieux.
Ne pensez jamais qu'il
manque quelque chose à la gloire de Dieu ou
que l'homme doive suppléer à une
insuffisance quelconque de cette
gloire.
Son amour n'aspire
qu'à relever l'homme, créature
indigne, de son état de chute pour
l'élever à l'état glorieux de
créature divine. C'est comme si Dieu donnait
la gloire non plus à lui-même, mais
à l'homme, après l'avoir
purifié et sanctifié. C'est ainsi que
sont manifestées la gloire et la perfection
de son amour.
3. A ceux qui, par l'effort de leur
service et en renonçant à beaucoup de
péchés sont devenus saints en moi, je
donnerai une gloire telle qu'ils brilleront au
premier rang, comme des étoiles puis comme
le soleil, rendus parfaits dans le Royaume de mon
Père. Les étoiles se cachent et
disparaissent lorsque se lève le soleil de
justice, mais le Père veut que ses enfants
soient parfaits comme lui, dans une gloire
éternelle (Mat. 5 : 48) afin que, rendus ainsi glorieux, ils
puissent briller avec lui à jamais, heureux
et se réjouissant dans son amour immense et
infini.
4. Plus d'une créature
inférieure, comme le ver luisant avec sa
lumière tremblotante, et plus d'une plante
infime illumine la sombre forêt, selon sa
nature et ses capacités. Il existe aussi de
tout petits poissons qui, doués d'une
certaine luminosité, en guident d'autres
dans les eaux profondes de l'océan, leur
permettant d'échapper à leurs
ennemis. A combien plus forte raison mes enfants,
qui sont la lumière du monde (Mat. 5 : 14) devraient-ils, grâce à
la divine clarté qui les illumine du ciel,
guider dans le droit chemin ceux qui, dans les
ténèbres, deviennent la proie de
Satan. Et quel ne devrait pas être leur
esprit de sacrifice s'ils veulent en sauver
d'autres de la mort !
5. S'ils n'emploient pas ces dons divins
au service de Dieu et de ses créatures, ils
courent le risque de les perdre pour toujours.
Voyez ce qui arrive à certains poissons qui
vivent dans des eaux très profondes et
à certains ermites du Thibet qui passent
leur vie dans des retraites obscures : ils
finissent par devenir aveugles. L'autruche aussi,
qui ne se sert pas de ses ailes, perd la
faculté de voler. Ne négligez donc
pas les dons et les talents qui vous sont
confiés mais employez-les avec zèle
et alors, glorieusement, vous entrerez dans la joie
de votre Seigneur (Mat. 25 : 19-30).
6. Bien souvent, j'emploie pour mon
service ceux qui, aux yeux du monde, sont petits et
méprisables, surtout lorsqu'il s'agit de
grandes entreprises, grâce auxquelles
beaucoup doivent trouver salut et
bénédiction. C'est que ces petits, au
lieu de se prévaloir de leurs aptitudes ou
de se confier dans leur sagesse, ont pleine
conscience de leur faiblesse et de leur
incapacité. Ils mettent en moi toute leur
espérance et leur foi, donnant, pour mon
service et pour le service de leurs frères,
tout ce dont ils disposent, sans hésiter et
sans rien demander. (I Cor. 1: 26-30)
Quand, par exemple, je
nourris au désert cinq mille hommes plus les
femmes et les enfants, au moyen de cinq pains et
deux poissons, rappelez-vous qu'à cette
occasion je ne reçus aucun secours de mes
disciples. Ils étaient tout perplexes et ne
songeaient qu'à renvoyer au plus vite cette
foule affamée. La bénédiction
fut dispensée par le moyen d'un jeune
garçon qui souhaitait ardemment entendre ma
parole (Jean 6 : 9). Pour le lui rendre possible, sa
mère, une pauvre femme, l'avait
approvisionné de quelques pains et poissons
secs qui devaient le nourrir pendant trois à
quatre jours. Lorsque les apôtres firent la
quête pour savoir qui avait des provisions,
ce brave enfant, dans son obéissance et sa
fidélité, mit à leurs pieds
tout ce qui lui restait : cinq pains et deux
poissons, alors que d'autres gens plus riches
avaient avec eux de bien meilleures choses, du pain
de froment, par exemple, mais n'étaient pas
disposés à partager. Pour finir, les
cinq pains d'orge et les deux poissons de ce
garçon inconnu devinrent, avec ma
bénédiction, la meilleure des
nourritures pour toute cette foule.
7. Il y a aussi bien des gens qui sont
tellement ingrats que, quelque grande que soit la
bénédiction qu'ils ont reçue
et quelle que soit la faveur que je leur ai
témoignée, même au moyen d'un
miracle, ils oublient toutes ces bontés et
restent ingrats. Ces gens-là ne pourront
jamais être utiles pour le service et le bien
de leurs semblables. Ils ressemblent à
l'aveugle-né qui, après avoir
été privé de la vue pendant si
longtemps et avoir été ensuite
guéri par moi, ne savait ni se montrer
reconnaissant ni croire en moi ; il ignorait
même mon nom. (Jean 9 : 12-36). Aucun secours ne peut être
attendu de gens pareils, mais seulement de ceux
qui, comme la pauvre veuve, sont prêts
à donner tout ce qu'ils ont pour vivre.
(Luc 21 : 2-4)
8. Soyez prêts constamment à
donner même votre vie dans le service,
à l'exemple de ce fidèle soldat qui,
malgré la neige qui tombait et le froid
pénétrant resta debout à son
poste de sentinelle. Il resta, même alors que
le reste de la garde allait se chauffer
auprès d'un feu, et il mourut gelé,
mais à son poste, ferme comme une statue.
Lorsque le roi vint et qu'il vit ce corps sans vie
resté debout fixe et rigide, il enleva sa
couronne et la posa pendant quelques instants sur
le front du soldat mort, en disant : « Des
serviteurs fidèles comme celui-là
sont la gloire de ma couronne et brillent comme des
étoiles. Si cet homme avait survécu,
je l'aurais placé à la tête de
mon royaume. » Voilà la
fidélité que devraient montrer mes
serviteurs dans les différents postes que je
leur confie. Qu'eux aussi travaillent bravement et
fidèlement et je leur donnerai la couronne,
non pour quelques jours seulement, mais pour la vie
éternelle.
9. Beaucoup, par leur négligence,
perdent la récompense éternelle qui
leur a été promise ; ils ne mettent
pas à profit le temps précieux qui
leur est confié pour le service. Maintenant
encore, il est temps pour eux de se
réveiller et de faire un meilleur usage des
jours qui leur restent. Ils sont comme ce chasseur
qui, errant dans la forêt près d'une
rivière, trouva plusieurs pierres
précieuses sans en connaître la
valeur. Il se mit à les jeter, avec sa
fronde, aux oiseaux perchés sur les arbres
voisins et toutes tombèrent ainsi dans la
rivière à l'exception d'une seule,
qu'il garda et montra à un joaillier en
traversant le marché, dans une ville
voisine. Le joaillier apprit alors à cet
insensé que sa pierre était en
réalité un diamant de grand prix pour
lequel il pourrait demander des milliers de francs.
Le chasseur, en entendant cela, se frappa la
poitrine et s'écria: «Hélas,
qu'ai-je fait! Pour chasser des oiseaux d'un arbre,
j'ai perdu dans la rivière tant de diamants
précieux, faute d'en connaître la
valeur. J'aurais pu devenir millionnaire! Enfin,
j'en ai gardé au moins titi. C'est toujours
quelque chose . Chacune de vos journées est
aussi un diamant précieux et vous en avez
perdu beaucoup dans la rivière d'une
existence vaine, en cherchant à atteindre
les objets de vos désirs vains. Emparez-vous
de ce qui reste et faites-en un usage utile ; vous
gagnerez encore ainsi des richesses spirituelles.
Au service de celui qui vous a donné la vie
et ses joyaux, vous pouvez en faire un bon usage en
sauvant vos frères de l'erreur et de la
mort, vous préparant ainsi une
récompense éternelle dans le
ciel.
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