Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

SIMPLE ÉTUDE SUR L'APOCALYPSE DE JÉSUS-CHRIST

Introduction

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«Heureux celui qui lit et ceux qui entendent les paroles de la prophétie, et qui gardent les choses qui y dont écrites! car le temps est proche.»

Apocalypse 1 : 3.

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1. Titre et sujet du livre

Chap. 1: 1-3.

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a) Le titre.

Apocalypse de Jésus-Christ. Le mot d'«Apocalypse» est un mot grec qui veut dire révélation; il est l'opposé d'un autre mot grec, «Apocryphe», qui exprime l'idée de quelque chose de voilé, d'obscur, de non authentique. Ainsi le titre lui-même contredit l'opinion générale que nous avons de ce livre. Une chose révélée n'est certainement pas une chose obscure et incompréhensible. Il faut cependant admettre que nous trouvons pas mal d'images et de symboles qui nous donnent quelque peu à réfléchir. Toutefois nous sommes obligés de reconnaître que la plus grande partie des images qui nous sont présentées, nous sont déjà familières, telles que les montagnes, la mer, les tremblements de terre, etc. Or il suffit de nous arrêter sur le 46me psaume pour être au clair sur la signification de ces termes. Les figures qui sont présentées pour la première fois dans ce livre, telles que les sept étoiles ~ et les sept chandeliers d'or, sont expliquées dans le chapitre même (1 : 20).

Néanmoins, c'est un fait indiscutable que l'Apocalypse est le livre le plus mal compris et, par le fait, le plus négligé de toute la Parole de Dieu. Et pourtant, c'est l'unique livre de toute la Bible qui commence par une bénédiction toute particulière, pour celui qui le lit, le médite et garde ses enseignements, comme c'est aussi l'unique livre qui se termine par une malédiction précise, pour celui qui ajoute ou retranche une seule parole du livre de cette prophétie (22 . 18-19).

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b) Le but du livre.

Le but du livre est de faire connaître les choses qui doivent arriver bientôt, et qu'Il a révélées à son serviteur Jean par l'envoi de son ange, pour nous les transmettre.

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c) L'importante du livre (v. 3).

L'importance du livre est dans le fait que le temps est particulièrement proche, même très proche. La 69me semaine de Daniel était accomplie. Il ne restait que la 70me, soit la dernière avant Son retour en gloire.

Pour bien comprendre la prophétie, il est de toute nécessité de saisir clairement la signification des soixante-dix semaines, dont parle le prophète Daniel au chapitre 9 : 20-27.

Daniel, qui était un homme de Dieu plein de foi et de consécration, souffrait cruellement du fait qu'il était sur terre étrangère avec son peuple, le peuple de l'Eternel, ce peuple qui était destiné à être une bénédiction pour toutes les nations de la terre, et pour lequel des promesses glorieuses avaient été faites par le Dieu immuable et tout puissant. Dans sa souffrance il crie à Dieu, le supplie de faire briller sa face sur le sanctuaire dévasté, et comme il priait, confessant ses péchés et ceux de son peuple, l'ange Gabriel lui dit: Daniel, je suis venu maintenant pour ouvrir ton intelligence. Sois attentif à la parole, et comprends la vision! «Soixante et dix semaines ont été fixées sur ton peuple et sur la Ville sainte, pour faire cesser les transgressions et mettre fin au péché, pour expier l'iniquité et amener la justice éternelle, pour sceller la vision et la prophétie, et pour oindre le Saint des saints. Sache-le donc, et comprends! Depuis le moment où la Parole a annoncé que Jérusalem sera rebâtie, jusqu'à l'Oint, le conducteur, il y a sept et soixante-deux semaines, les places et les fossés seront rétablis, mais en des temps fâcheux. Après les soixante-deux semaines un Oint ,sera retranché, et il n'aura pas de successeur.» Ces semaines sont des semaines sabbatiques, soit de sept ans chacune.

Dans l'espace que couvrent ces soixante-dix semaines le jugement national d'Israël doit arriver à son terme et la nation être restaurée dans la justice éternelle (v. 24). Dans notre texte, ces soixante-dix semaines sont divisées en trois parties: sept, soixante-deux et une, ce qui fait respectivement 49 ans, 434 et 7 ans (versets 25-29). Durant les sept premières semaines, ou les quarante-neuf premières années, Jérusalem a été reconstruite, mais en des temps fâcheux, comme le rapportent Esdras et Néhémie. Après les ,soixante-deux semaines qui suivent, ce qui fait soixante-neuf avec les sept précédentes, soit 483 ans, un Oint, le Messie, devait être retranché. Cette prophétie s'est accomplie littéralement à la crucifixion du Seigneur Jésus-Christ et au temps indiqué.

Arrivant au 26me verset, nous entrons dans une époque indéterminée où nous voyons premièrement le rejet de l'Oint (le Messie promis), puis nous avons dans cette même période, la prophétie de la destruction de Jérusalem qui s'est réalisée en l'an soixante-dix de l'ère chrétienne, puis il est dit que les dévastations dureront jusqu'au terme de la guerre. En d'autres mots, ce rejet du Messie promis a produit une rupture dans la ligne prophétique qui est présentée sous la forme de ces soixante-dix semaines sabbatiques. De sorte qu'il s'est établi, pour ainsi dire, une parenthèse indéterminée en durée, entre la soixante-neuvième semaine et la dernière, durant laquelle s'accomplissent les mystères du Royaume des cieux (Matth. 13: 1-50), ainsi que le mystère caché de tout temps en Dieu (Eph. 3: 10 et Rom. 11 : 25). Voici déjà deux mille ans que cette parenthèse est ouverte, durant laquelle l'Evangile de la grâce est prêché. Nous sommes enclins à croire que nous arrivons rapidement à son terme et que bientôt elle se fermera, néanmoins, nous n'avons aucun verset qui nous autorise à indiquer une date précise, et nous nous gardons de le faire. Tout ce que nous savons, c'est que nous vivons dans cette parenthèse et qu'elle prendra fin immédiatement après l'enlèvement de l'Eglise. Alors le cours prophétique interrompu par le rejet du Roi, se rétablira, et tout ce qui est prédit pour la septantième et dernière semaine se réalisera. Sa durée sera de sept ans, en accord avec les principes de l'interprétation, qui ont été confirmés par l'accomplissement des précédentes semaines*)

Ainsi! Si le Seigneur pouvait dire: «Le temps est proche», nous pouvons le dire avec plus de force encore, nous qui vivons à l'extrême fin de cette parenthèse de l'élection des saints.

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2. Prologue

Chap. 1. 4-8.

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a) A qui le message est-il adressé?

Le message est adressé aux sept églises d'Asie (V. 4). Ces sept églises n'étaient certainement pas les seules qui existaient en Asie-Mineure lorsque l'apôtre Jean reçut la vision; mais ces sept ont été choisies au milieu de beaucoup d'autres, parce qu'elles possédaient en elles-mêmes différents caractères qui les qualifiaient particulièrement, pour représenter toute l'Eglise Universelle de tous les temps et de tous les lieux, comme nous le verrons plus loin.

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b) Par qui le message fut-il adressé?

Le message a été adressé à son serviteur Jean qui a été choisi pour le transmettre aux sept églises mentionnées chap. 1 : 1-2.

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c) Bénédiction (v. 4-5).

La bénédiction est donnée aux églises de la part de Dieu le Père qui est, qui était et qui vient, le Tout-Puissant;

- de la part de Dieu le Fils, la Parole faite chair, l'Agneau de Dieu, le témoin fidèle, le premier-né des morts et le Prince des rois de la terre ;

- de la part de Dieu le Saint-Esprit, symbolisé par les sept esprits qui sont devant le Trône.

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d) Notre mission (v. 5-6).

Notre mission consiste à témoigner nos louanges à notre Dieu de ce qu'Il nous a aimés, de ce qu'Il nous a rachetés, et de ce qu'Il a fait de nous un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu.

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e) Le message prophétique (v. 7-8).

Le message est: son prochain retour. Il y a deux mille ans, Christ est venu ici-bas, comme l'Agneau de Dieu, prédestiné avant la fondation du monde pour faire l'expiation des péchés de l'humanité. Il s'est présenté à l'homme comme son Sauveur; mais le monde l'a rejeté et n'a fait aucun cas de Lui.

La parole prophétique déclare qu' Il doit revenir une seconde fois, non sous la forme dé l'Agneau comme précédemment, mais sous celle du Lion de la tribu de Juda; non pour sauver le monde, mais pour le Juger et établir par la force son Royaume sur la terre. Et c'est ce grand fait prophétique qui remplit les pages de l'Apocalypse.


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A. Ecris les choses que tu as vues

Chap. 1: 9-20.

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1. Vision préparatoire

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a) L'occasion de cette vision (v. 9-11).

L'apôtre Jean était dans l'île de Patmos, à cause de sa fidélité à la Parole de Dieu, et de son témoignage pour Jésus-Christ.

Les ennemis qui l'ont déporté sur cette île rocheuse et désertique, ont cru faire une oeuvre merveilleuse en arrachant avec une telle brutalité, hors de la société humaine, ce pauvre vieillard de quatre-vingt-dix ans, témoin fidèle et puissant de la foi nouvelle, pour l'abandonner, sans le moindre respect pour son âge, aux caprices d'une nature austère et sauvage. Mais ses ennemis se trompaient grandement. Ils méconnaissaient la puissance et l'amour de Dieu pour ses enfants. Ils méconnaissaient cette sagesse divine qui fait tout concourir au bien de ses rachetés (Rom. 8: 28).

Au moment où l'apôtre aurait pu se croire abandonné des hommes et de Dieu, Dieu vient à lui, le ravit en esprit, et le transporte, pour ainsi dire, des siècles en avance, afin de lui faire voir le grand Jour de son Retour, et la fin tragique de ce monde révolté, ainsi que la gloire qu'Il réserve à ses bien-aimés. Et nous voyons que Dieu commence par lui donner une première vision qui doit le préparer à comprendre tout ce qu'Il a à lui révéler dans la suite.

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b) La nature de cette vision (v. 12-16).

L'apôtre Jean voit premièrement sept chandeliers d'or. Ces chandeliers font penser au chandelier du Lieu saint que le prêtre devait journellement entretenir en renouvelant l'huile chaque matin, et en gardant les mèches dans de bonnes conditions de fonctionnement, afin que la lumière qui devait s'en dégager fût nette, sans fumée, ni odeur. Type admirable de Jésus-Christ et de son Eglise. L'Eglise, comme ces chandeliers, ne possède par elle-même aucune lumière, elle est par nature parfaitement morte. La seule lumière qu'elle répand dans le monde enténébré au milieu duquel elle vit, est celle qui est produite par l'huile de l'Esprit qu'elle a reçu et qui lui est journellement renouvelé par Jésus-Christ, le divin Prêtre, qui se tient au milieu d'elle, veillant constamment à son bon fonctionnement. En effet, le Seigneur dit Lui-même que les sept chandeliers sont les sept Eglises.

Au milieu des sept chandeliers, Il voit: «Quelqu'un de semblable à un Fils d'homme» (v. 13). C'est Jésus-Christ Lui-même, le Dieu incarné. Nous retrouvons cette expression, «Fils de l'homme», quatre-vingt-cinq fois dans les évangiles et invariablement à l'adresse de Jésus-Christ, notre grand Prêtre. Nous le voyons au milieu de son Eglise dont Il est le centre, afin de la fortifier, de l'enrichir de ses grâces et de sa lumière, de la rendre pure, irrépréhensible et sans tache pour le jour du couronnement.

L'apôtre remarque ensuite que Celui qui est au milieu des chandeliers d'or, tient dans sa main droite sept étoiles. Ces sept étoiles symbolisent les sept anges ou messagers (pasteurs) des sept églises.

Dans l'ancienne économie, la main droite était invariablement le symbole de l'autorité administrative. Ici, la même signification lui est donnée, ce qui montre avec netteté que la source de toute autorité administrative de l'Eglise ne vient pas des hommes, mais de Dieu. C'est de Lui, et de Lui seul que doivent dépendre ses serviteurs. Quel honneur, et quelle grâce de dépendre entièrement d'une telle autorité. Et quelle puissance et quelle protection! Jésus Lui-même a déclaré que nul ne les ravirait de Sa main.

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c) Sa description (v. 13-16, ainsi que Daniel 10 : 5-6).

Jean, en extase, le voit «vêtu d'une grande robe, et ayant une ceinture d'or sur la poitrine». Le prophète Esaïe vit dans une même vision «le Seigneur sur un trône très élevé, et les pans de sa robe remplissaient le temple» (Esaïe 6 : 1).

Dans le passé, et encore de nos jours, dans certaines parties du monde et pour certaines fonctions ou cérémonies, on porte encore la grande robe. Dans chaque cas c'est une marque de grande distinction et d'honneur. Ici nous croyons voir le symbole de l'autorité suprême de Jésus-Christ comme Grand Prêtre et Roi des rois, prêt à juger le monde et à établir son Royaume. La ceinture d'or qui se trouve sur sa poitrine nous parle de sa justice divine qui soutient toute son oeuvre.

«Sa tête et ses cheveux étaient blancs comme la laine blanche, comme de la neige.» La même description se trouve dans le chapitre 10 du prophète Daniel. Ce langage ne symboliserait-il pas tout à la fois la pureté et l'éternité du Fils de l'homme? Dans tous les cas ces deux images se confondent dans une parfaite harmonie. Tout ce qui est éternel est pur, et seulement le pur peut être éternel.

«Ses pieds étaient comme une flamme de feu», frappante image de son omniscience. Il est Celui aux yeux duquel rien n'est caché. Vérité glorieuse pour les enfants de Dieu, appelés à parcourir bien souvent de sombres et rocailleux chemins, souvent mal compris et mal jugés; mais terrifiante pour celui qui vit dans le péché ; et combien terrifiante pour ce monde qu'Il vient juger.

«Ses Pieds étaient semblables à de l'airain ardent, comme s'il eût été embrasé dans une fournaise.» Dans l'Ancien Testament l'airain est toujours le symbole du jugement. Les tentures de fin lin qui caractérisaient les exigences de la justice parfaite de Dieu et qui entouraient le parvis, étaient suspendues à des pieux d'airain. Malheur aux profanes qui auraient voulu s'approcher de ces tentures, ils étaient punis de mort (Nom. 3 : 38). L'airain auquel elles étaient suspendues était un avertissement. L'autel où étaient égorgées les victimes était d'airain, il parlait de jugement, c'était l'image de la croix. La cuve où étaient jugées les oeuvres des prêtres était également d'airain. Ici l'airain parle du grand Jour où tous ses ennemis tomberont sous l'ardeur de ses jugements. «Car il faut qu'Il règne jusqu'à ce qu'Il ait mis tous les ennemis sous ses pieds» (1 Cor. 15: 25).

«Sa voix était comme le bruit de grandes eaux.» C'est cette voix puissante qu'entendront les morts dans leurs tombeaux et qui les rendra à la vie. C'est cette même voix dont parle Jérémie en ces termes. «L'Eternel rugira d'en haut; de sa demeure sainte, il fera retentir sa voix; Il rugira contre le lieu de sa résidence; Il poussera des cris, comme ceux qui foulent au pressoir, contre tous les habitants de la terre. Le bruit parvient jusqu'à l'extrémité de la terre, car l'Eternel. est en dispute avec les nations. Il entre en jugement contre toute chair; il livre les méchants. au glaive, dit l'Eternel. Ainsi parle l'Eternel des armées: Voici, la calamité va de nation en nation, et une grande tempête s'élève des extrémités de la terre. Ceux que tuera l'Eternel. en ce jour seront étendus d'un bout à l'autre de la terre; ils ne seront ni pleurés, ni recueillis, ni enterrés, ils seront comme le fumier sur la terre» (Jérémie 25: 30-33).

Cette voix sera puissante tout à la fois pour proclamer ses jugements comme pour rassurer ses enfants.

«De sa bouche sortait une épée aiguë à deux tranchants» Image admirable de Sa Parole, et conforme à l'Ecriture qui, à deux reprises, exprime cette même idée. Parole qui justifie et condamne, car elle est «vivante et efficace, plus tranchante qu'une épée à deux tranchants, pénétrante jusqu'à partager âme et esprit, jointure et moelle; elle juge les sentiments et les pensées du coeur» (Héb. 4: 12). Par la puissance de cette -Parole, le monde a été créé; par cette «même Parole, les cieux et la terre d'à présent sont gardés et réservés pour le feu, pour le jour du jugement et de la ruine des hommes impies» (2 Pierre 3 : 7). Devant cette épée à deux tranchants, «toute bouche sera fermée et tout genou fléchira».

«Son visage était comme le soleil, lorsqu'il brille dans sa force.» L'Eglise est symbolisée par les chandeliers, les messagers des églises par les étoiles; mais le Seigneur Lui-même est figuré par le soleil. Il est pour ce monde moral ce qu'est le soleil pour ce monde physique. Il est le Soleil de justice, la source de toute vie, de toute lumière, et de toute force.

Mais dans cette description n'y aurait-il pas aussi une autre application que cette image toute spirituelle? Lorsque Marie était dans le jardin, le premier jour de la semaine après la crucifixion, n'a-t-elle pas reconnu le Maître par sa voix, et les disciples d'Emmaüs par le mouvement de ses mains qui leur était familier lorsqu'Il rompait le pain? Ce visage qui est comparable au soleil lorsqu'il brille dans toute sa force, ne serait-il pas le même que celui que virent Pierre, Jacques et Jean sur la montagne au jour de la transfiguration? N'est-ce pas ce visage resplendissant qui terrassa Saul de Tarse, sur le chemin de Damas? Oh! laissez-nous croire à cette merveilleuse et double application. Alors nous comprendrons mieux l'absence de toute autre lumière dans la nouvelle Jérusalem.

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d) L'effet immédiat de la vision sur Jean (1: 17-18).

«Quand je le vis, je tombai à ses pieds comme mort.» Daniel, qui ne craignait pas d'affronter la colère du roi, ni la fosse aux lions, fut rempli d'effroi et perdit toute vigueur à la vision du Fils de l'homme. De même en a-t-il été pour Ezéchiel, Esaïe et d'autres encore. C'est dans de telles circonstances que l'on peut saisir la parfaite nullité de notre propre justice lorsque celle-ci est placée devant Dieu.

Que fera le monde lorsqu'Il apparaîtra dans toute sa gloire sur la montagne de Sion? Il suffira de son apparition pour anéantir toutes les armées réunies à Harmaguédon à la fin de la Grande Tribulation.

Mais Il ne laisse pas ses enfants dans l'épouvante. Il pose sur Jean sa main droite en disant: «Ne crains point». Puis Il lui donne l'ordre d'écrire.

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e) Le but de la vision (v. 19-20).

Le but de la vision est précisément de donner à Jean l'ordre d'écrire les choses qu'il a vues, et celles qui sont, et celles qui doivent arriver dans la suite et qui lui seront révélées.

Ce dix-neuvième verset est d'une très grande importance pour l'étude de l'Apocalypse. Il renferme en lui-même la clef du livre, sans laquelle on ne peut que s'égarer dans des interprétations de fantaisies et d'erreurs. Cette clef consiste à nous donner les trois grandes divisions principales du livre.

A. Ecris les choses que tu as vues

B. Celles qui sont ;

C. Celles qui doivent arriver après elles.

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1. Ecris les choses que tu as vues.

«Ecris les choses que tu as vues», c'est-à-dire les choses que l'apôtre Jean a vues étant dans l'île de Patmos, avant de recevoir le commandement d'écrire.

La première question qui se pose est celle,ci: Quelles sont les choses que Jean vit avant de recevoir l'ordre de prendre la plume? La question est particulièrement simple à résoudre, elle n'offre aucune difficulté. Ce que Jean vit, c'est la vision que nous venons de considérer. De sorte que ce premier chapitre, qui relate cette vision, constitue la première grande division du livre.

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2) Ecris celles qui sont.

Puis nous avons la deuxième grande division, écris les choses que tu as vues, et «celles qui sont». C'est-à-dire, celles qui existaient au moment où l'apôtre se trouvait dans l'île de Patmos et recevait l'ordre -d'écrire. Ainsi la deuxième question qui se pose est celle-ci: quelle était la chose existante, lorsque Jean était dans l'île de Patmos, à laquelle Christ avait un intérêt tout particulier? La réponse est également très simple.

Ce qui existait en ce temps-là, c'était l'Eglise, son corps mystique pour lequel Il avait donné Sa vie. Et en effet, nous trouvons dans les chapitres deux et trois de notre livre, sept lettres adressées à sept églises particulières qui existaient en Asie Mineure, au milieu de beaucoup d'autres.

Ces sept lettres ont une portée beaucoup plus grande que ces églises historiques à qui elles sont adressées, et contiennent en elle-mêmes un message prophétique qui s'étend sur toute l'histoire terrestre de l'Eglise, comme nous le verrons dans la suite. Ainsi les chapitres deux et trois forment en eux-mêmes la deuxième grande division du livre.

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3) Ecris celles qui doivent arriver après elles.

Arrivant au quatrième chapitre, nous entrons dans la troisième et dernière grande division. Ecris les choses que tu as vues, celles qui sont, et «celles qui doivent arriver après elles». - Après quoi? Après l'histoire terrestre de l'Eglise, qui est prophétisée par ces messages adressés aux sept églises qui sont mentionnées dans les deuxième et troisième chapitres de l'Apocalypse.

Nous ne devons pas méconnaître le fait que l'Eglise de Christ n'est pas appelée à vivre éternellement sur la terre. Voici je vous dis un mystère, dit l'apôtre Paul dans sa première épître aux Corinthiens, 15 : 52: «Nous ne mourrons pas tous, mais nous serons changés en un clin d'oeil» et cinq ans auparavant, ce même apôtre disait aux croyants de Thessalonique: «Le Seigneur Lui-même (pas un autre, la deuxième personne de la trinité, et non la troisième), à un signal donné, à la voix d'un archange et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement, ensuite nous les vivants, qui serons restés (ceux qui seront vivants lors de cet avènement), nous serons enlevés avec eux sur les nuées à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur» (1 Thess. 4: 16-17.)

Dans ces versets nous avons une déclaration bien nette de la disparition mystérieuse de l'Eglise hors de ce monde, pour être introduite dans le ciel et placée autour du trône de Sa gloire, telle que nous la verrons dans les quatrième et cinquième chapitres de notre livre. Ainsi le quatrième chapitre nous introduit dans la troisième et dernière grande division de l'Apocalypse, dans laquelle nous ne rencontrerons plus jamais l'Eglise comme étant sur la terre, mais au ciel.

Après avoir fait ces quelques remarques, revenons où nous en sommes restés, c'est-à-dire à l'étude de la deuxième grande division, chapitres deux et trois.

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