Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

CHAPITRE IV

PÉRIODE RÉVOLUTIONNAIRE

INTERRUPTION DE MINISTÈRE

TRAVAUX D'ATTENTE

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Bouquet. - Uzès - 1789-1800

 

La Révolution

Cependant, la Révolution avait éclaté. Préparée par des courants de pensée qui, non sans raison, s'attachaient à renouveler le marais stagnant et corrompu de l'ancien régime, rendue inévitable par les fautes d'une monarchie dont l'absolutisme et les scandales attiraient sur elle la haine et le mépris, elle était survenue, à une heure de crise économique et politique, non pas comme un cataclysme imprévu, mais comme un phénomène naturel, aboutissant logique d'une série de faits sociaux, comme un châtiment mérité.

Premières réactions de S. Lombard

A en juger tout au moins par les papiers de Simon Lombard, les premiers actes de la Révolution n'eurent pas un écho bien retentissant dans son cercle immédiat. La nouvelle des violences qui s'étaient commises dans la capitale était arrivée dans sa paroisse sans y soulever vraiment l'opinion publique. Quant à lui, il vit plutôt, d'abord, dans ces troubles, la manifestation de passions mal contenues et, au nom de la charité chrétienne, il les désavoua, plus ou moins ouvertement, en prêchant la « débonnaireté » à ses fidèles (1).

La liberté

Pourtant, le mouvement révolutionnaire lui apparut bientôt, ainsi qu'à tous les protestants, et en particulier à son condisciple et ami, Rabaut Saint-Etienne, comme le porteur de la délivrance ; avec lui, « c'était l'ère des proscriptions qui prenait fin », il « l'accueillit avec transports ».

Mais il avait trop de suite dans les idées, et mettait trop d'ardeur à l'accomplissement de son ministère, pour se laisser entraîner à y prendre une part active.

Sans prétention personnelle.... « il ne chercha point à paraître sur la scène politique », où cependant ses qualités de penseur et d'orateur l'eussent porté, sans aucun doute, à une place de choix. Il chercha plutôt à rester dans l'ombre, et, s'il lui arriva d'accepter quelques missions, où, comme ailleurs, il se distingua « par la pureté de ses principes et la sagesse de ses vues », il ne le fit que la main forcée par l'estime de ses concitoyens (2).

Notes d'histoire locale

Il faut arriver au début de l'année 1790 pour voir surgir des troubles dans la partie septentrionale du Languedoc.

Le 14 février, « une bagarre, excitée par les aristocrates et les fanatiques », se produisit à Uzès.

Joseph-Simon Lombard s'y trouvait alors en qualité de clerc de « Maître Verdier, notaire royal ». Il jugea de son devoir de ne pas rester inactif. Voici en quels termes il relate les événements (3) :


LUSSAN

« Je pris les armes à 8 heures du soir, avec les patriotes, et passai la nuit sur l'esplanade, par un froid terrible. Nous restâmes trois jours et trois nuits sous les armes pour nous garder et ramener le calme et la sûreté. Le 20, je vais en détachement à Lussan avec cent hommes de la garde nationale d'Uzès pour y porter du secours ; (en effet), les fanatiques révoltés s'étaient portés vers la contrée d'en-haut pour y exciter leurs partisans à l'insurrection et persécuter les patriotes.

« Le 24 (4), le détachement de Lussan fait une sortie du côté de Tareau (5). Il y rencontre une troupe de 50 révoltés en armes. On fait feu sur eux et il en reste sept sur place, le long de la descente de Tareau. Ce spectacle, tout nouveau pour moi, me rend malade. Je faillis rester au pouvoir des révoltés.

« Le soir, le détachement rentre dans Lussan et nous retournons à Uzès, tout étant apaisé. »

Voilà à quoi se réduisirent les manoeuvres révolutionnaires dans la paroisse de Simon Lombard.

L'Assemblée Constituante

Cependant, l'Assemblée Constituante, par des séries ,de réformes dans l'ordre ecclésiastique (6), aussi bien que dans les autres, avait organisé le nouveau régime.

Joseph-Simon Lombard s'enrôle comme volontaire

Mais la résistance, parmi les privilégiés, s'organisait aussi avec le concours des nations étrangères. Le Gouvernement révolutionnaire, comprenant le danger, prescrivit alors aux communes de recueillir les engagements des « jeunes gens qui se dévoueraient volontairement à la défense de leur patrie... ». La ville d'Uzès ayant ouvert une liste d'enrôlements à la maison commune, le 14 juillet 1791, jour de la Fédération, Joseph-Simon alla s'y faire inscrire le soir même (7).

Quand le pasteur de Bouquet apprit cette détermination, il en fut vraiment courroucé ; il écrivit à son fils en des termes dont la sévérité est à peine masquée par le tour spirituel qu'elle affecte.

Réactions de S. Lombard

... « Lorsqu'on a une imagination exaltée, lui dit-il, c'est être sage que de s'en défier ; lorsqu'on a un coeur si peu maître de soi qu'il ne peut se fixer solidement, c'est être sage que de se tenir en garde contre son inconstance naturelle ; lorsqu'on a une constitution faible, un tempérament délicat, c'est être sage que de combiner ses projets avec l'étendue de ses forces, et je vois avec plaisir que vous avez fait tout cela. Oh ! comme vous avez détrompé mes idées ! Un temps fut où je voulais que vous, songeassiez à prendre un état et je voyais avec douleur que vous n'aviez du goût pour aucun ; maintenant, je vois, avec la plus grande satisfaction, que, ne pouvant les embrasser tous à la fois, vous êtes au moins capable d'avoir successivement un goût décidé pour tous. Comptons. Vous avez eu du goût pour mon état, puis du goût pour celui de marchand, puis encore du goût pour le ministère ; puis du goût pour l'état d'homme de loi ; maintenant du goût pour l'état militaire, et, dans la suite, immanquablement, du goût pour tel ou tel autre état ! En vérité, vous êtes charmant et vous avez bien trouvé l'art de multiplier mes jouissances ; car je n'avais qu'un fils et, par vos métamorphoses, il me semble que j'en ai déjà quatre ou cinq. Cette illusion se propagera probablement et je ne serai pas étonné de m'entendre dire, dans l'occasion : « Monsieur, j'ai connu votre fils, le marchand ; et moi votre fils, le procureur, ou l'avocat ; et moi votre fils l'officier, etc., etc... »

« Une lieutenance dans un régiment, voilà, aujourd'hui, l'objet de vos voeux. Oh ! que ces voeux font bien l'éloge de votre raison et de votre coeur. S'enrôler comme, volontaire, et disposer de soi sans le consentement de son père, sans l'avoir même consulté, cela est tout à fait dans l'ordre, cela est beau !

« Mais ce n'est encore ici que le premier degré de mon admiration et j'aime de vous suivre pour la sentir augmenter progressivement. Il est beau, sans contredit, de s'arracher à son étude, de sacrifier un temps précieux, de perdre la liaison et la suite des affaires, si nécessaire pour se bien former, ne fût-ce que pour aller monter la garde à Nîmes ; mais combien plus est-il beau de vouloir abandonner son état, un état pour lequel on a des talents naturels, un état dans lequel on a déjà fait du chemin, dans lequel on peut aisément réussir, où l'on peut même espérer de se distinguer, un état par lequel on peut être amené à des places honorables et lucratives ; par lequel on peut très utilement servir son pays et sa Patrie ; qu'il est beau de vouloir s'éloigner d'une maison où l'on peut vivre tranquillement, d'une chère tante à qui l'on s'intéresse de la manière la plus vive, d'un père qui se fait vieux et qui connaît déjà les, infirmités, d'un domaine qu'on pourrait surveiller et faire fleurir. Qu'il est beau, dis-je, de sacrifier tout cela pour une vie ambulante, pour une carrière de vicissitudes, de peines, de fatigues, où il faut, avec du courage dans l'âme, une force et une. vigueur dans le corps bien au-dessus de celle que l'on a ; pour un état, en un mot, où l'on ne fait que servir la Patrie sous les armes, tandis qu'on peut la servir de même sans sortir de son pays ; car tous nos ennemis ne sont pas hors de l'enceinte de cet empire, tous ne sont pas sur les frontières. En manque-t-il, dans l'intérieur et autour de nos foyers"

« Il faut que je rie, tant j'ai de plaisir à considérer votre nouvelle détermination : elle me fait admirer en vous une raison droite, un sens rassis, des vues sublimes, des sentiments solides et tendres, dictés par la Nature et par la Religion.

« Jeune homme, jeune homme ! Veux-tu voir une image de ton âme ? considère une barque flottante, agitée par les vagues et emportée çà et là...

« Est-il possible qu'à vingt-deux ans, vous n'ayez pas vous-même compris qu'on ne change pas d'état comme de chemise et que, lorsqu'une fois on a pris celui pour lequel on est fait.... on doit s'y attacher fortement et ne songer qu'à s'y perfectionner et à se distinguer ?...

« Vous m'avez assez fait sentir que vous étiez tout disposé à me désobéir, si je voulais vous faire retourner à Uzès, avant la fin de votre campagne. Je vous épargnerai cette insubordination qui vous rendrait coupable à mes yeux et dans mes sentiments peut-être plus que vous ne pensez. Je vous livre donc à tout votre enthousiasme. Quand vous en aurez le loisir, apprenez à vous défier de votre bouillante imagination, apprenez à bien connaître votre coeur, à respecter le mien, à sentir vos devoirs naturels, qui sont les premiers de tous, et sans jamais cesser d'être un fidèle et zélé patriote, apprenez à bien servir votre pays et votre Patrie dans l'honorable état que je vous ai destiné.

Votre bon papa,

Lombard Pr. » (8).

 

Joseph-Simon, s'étant humilié de sa faute, reçut aussitôt le pardon de son père, mais il ne dut pas moins répondre, peu après, à l'appel de son régiment et partir en garnison pour Nîmes, où se faisait l'organisation des troupes du Gard, puis pour Pont-St-Esprit.

Retour de Joseph-S. Lombard

Trois mois de service suffirent à délabrer sa santé. Le 3 novembre, il reçut son « congé de remplacement » et se retira à Bouquet, où lui fut confiée la « rédaction de la matrice des rôles de Bouquet » (9).

Mort de Philise Lombard

Quelques semaines plus tard, sa soeur Philise, qui venait d'atteindre sa majorité, mourait subitement d'une sorte de méningite (10).

Ce coup fut l'un des plus durs qui jamais frappèrent Simon Lombard. Des nombreux enfants qui étaient venus successivement égayer son foyer, il ne lui restait plus qu'un fils et il ne savait même pas si ce dernier, dont la « chose. publique » semblait vouloir se saisir, serait le soutien d'une vieillesse qui s'annonçait (11).

L'Assemblée Législative

Cependant, l'Assemblée Nationale s'était séparée. L'Assemblée Législative lui avait succédé, encourant les responsabilités, peut-être trop lourdes, pour l'inexpérience de ses membres, de soumettre les prêtres réfractaires, les émigrés et les puissances étrangères.

La Convention

Ce fut alors, en moins d'un an, l'envahissement de la France, la chute de la Royauté, les massacres de septembre. Pour faire face à tous les périls qui la menaçaient, la Convention se décida alors à des mesures radicales : elle abolit la royauté, vota la mort de Louis, XVI et proclama la République. Les « Montagnards », s'étant assuré la victoire sur les « Girondins », établirent le Régime de la Terreur, dont Rabaut Saint-Etienne et Lasource furent victimes (12), et qui, sous l'influence particulière des Hébertistes, s'attacha à la déchristianisation de la France.

Culte de la Raison - Abdications publiques

Le culte de la Raison n'était pas loin d'être aboli par Robespierre lorsque, sous la pression du Conventionnel Borie, les ministres du culte protestant de la région du Gard, menacés d'incarcération, durent signer leur « acte d'abdication publique ».

Il est intéressant, et pénible à la fois, de lire les comptes rendus des délibérations communales sur les questions religieuses qui, au début de l'année 1794, agitaient les esprits, et de voir quelle vague d'athéisme semblait déferler sur ces populations généralement arriérées qui, l'esprit moutonnier, allaient à la remorque d'ambitieux meneurs dépourvus de scrupules.

Il est plus triste encore de constater que souvent les pasteurs ne se contentèrent pas de signer une abdication qui leur était presque imposée par la force - c'était leur excuse - mais qu'ils renièrent ouvertement, alors qu'on ne le leur demandait pas, les principes mêmes qu'ils avaient prêchés (13).

Rame, Ministre de Vauvert

Le citoyen Rame, ministre de Vauvert, et d'ailleurs, ami personnel du Conventionnel Borie, donna de ce fait pitoyable un frappant exemple. Il fut l'un des premiers à abdiquer ses fonctions (14). Le discours qu'il prononça à cette occasion fut « vivement applaudi » par la « Société de la commune de Vauvert », mais il manifestait trop d'enthousiasme et de platitude à la fois pour être vraiment sincère.

Abdication de S. Lombard

Quant à Simon Lombard, il ne se décida que le 29 Ventôse à signer son abdication officielle. Il était l'un des derniers à se soumettre. Il eut au moins le mérite de faire une déclaration discrète et loyale.

« Citoyens - dit-il - j'ai prêché les vertus sociales et rempli les autres fonctions de mon état, pendant que la tranquillité publique a pu le permettre. J'ai cru devoir discontinuer ces mêmes fonctions lorsque le bien général m'a paru l'exiger : il y a quelque temps, vous le savez, que je ne les exerce plus.


ABDICATION DE S. LOMBARD
Fac-similé d'une affiche de l'époque

Maintenant, pour vous faire mieux connaître mes dispositions, pour achever de me conformer à l'ordre public que tout vrai Républicain doit respecter et observer exactement, je vous déclare que je ne suis plus pasteur et que je rentre dans la classe générale des citoyens.

« Sous ce rapport, vous me verrez toujours, comme auparavant, tout dévoué à ma Patrie, plein d'affection et de zèle pour sa parfaite régénération, et concourir avec vous, de tout mon pouvoir, à son bonheur et à sa gloire.

« Vive la Fraternité ! la Liberté ! l'Egalité ! Vive la République, Une et Indivisible !

« Citoyens, mes sentiments, dans cette circonstance, ne doivent point se borner à la déclaration franche et loyale que je viens de faire devant vous : je fais offrande à la Patrie d'un assignat de cinquante livres, que je vous prie de recevoir, pour le remettre à qui de droit (15). »

S. Lombard continue l'exercice de son ministère

L'abdication du pasteur de Bouquet fut, en fait, toute relative. S'il s'abstint de prêcher, il n'en continua pas moins à poursuivre « l'oeuvre sainte à laquelle il avait voué sa vie. Quelle que fût la rigueur des circonstances, et malgré, les dangers qu'il avait à courir, sa maison resta toujours ouverte à ceux qui venaient à lui pour des besoins spirituels. Il allait lui-même, fort souvent, de lieu en lieu, de maison en maison, comme il l'avait fait au temps du Désert, visitant les malades, consolant les affligés, secourant les pauvres. Plus d'une fois, même, son modeste presbytère servit d'asile à des prêtres catholiques de son voisinage poursuivis comme réfractaires (16). »


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(1) Mss L. « Paris », Tome IV, p. 29. Sermon prêché en « août 1789 ».
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(2) « En 1789, il fut député à l'Assemblée de la Sénéchaussée de Nîmes et il assista également aux deux premières réunions électorales du Gard ». (DARDIER : Lettres de S. Lombard, p. 97).
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(3) Mss L. « Garrigues », « Souvenirs de J.-S. Lombard ».
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(4) Mss L. « Garrigues », « Souvenirs de J.-S. Lombard ». Le même jour, la grand'mère de J.-S., Catherine Suel, veuve Malarte. mourait à Uzès.
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(5) « Tharaux, sur la Cèze, non loin de St-Ambroix.
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(6) Le 15 janvier 1791 était promulguée à Nîmes, la « proclamation » ordonnant à tous les ecclésiastiques de prêter le serment de « veiller avec soin sur les fidèles du diocèse ou de la paroisse qui leur est confiée ; d'être fidèles à la Nation, à la Loi et au Roi et de maintenir de tout leur pouvoir la Constitution décrétée par l'Assemblée nationale et acceptée par le Roi » (Mss L. « Léon Lombard ». Affiche imprimée de l'époque).
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(7) Mss L. « Garrigues », « Souvenirs de J.-S. Lombard ».
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(8) Mss L. « L.L. », Lettres.
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(9) Mss L. « Garrigues », « Souvenirs de J.-S. Lombard ».
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(10) Ibid., 14 février 1792.
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(11) Joseph-Simon, élu capitaine, fut appelé, peu après à marcher contre les rebelles soulevés en Lozère. Le 2 septembre 1792, il est nommé greffier du juge de paix du canton de Navacelles. Le 17 août 1793, il répond à la « levée en masse » et part pour l'armée des Pyrénées où il sert en qualité de capitaine. Son état de santé le rend à ses foyers. De fausses accusations le font emprisonner à Uzès, du 22 mai au 27 août 1794. A sa sortie de prison il est rétabli dans ses fonctions de greffier (9 sept. 1794). Le 24 mars 1795, il est nommé greffer du tribunal de district d'Uzès. Il refuse.
Voici l'état de ses services
28 janvier 1796 : commissaire de police à Uzès.
28 juillet 1796 : commissaire du Directoire exécutif près l'administration du canton de Navacelles.
26 mars 1798 : Les intrigues d'adversaires politiques lui font perdre sa place.
5 juillet 1800. Greffier en chef du Tribunal d'Uzès.
1814 : dépossession de ce poste.
Avril 1819 : Juge d'instruction au Tribunal civil de Nimes.
Décembre 1822 Disgracié, retour au grade de simple juge.
Septembre 1830 Rappel aux fonctions de Juge d'instruction.
Octobre 1830 : Conseiller à la Cour de Nimes.
Il mourut en 1834. (Souvenirs et mémoires divers).
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(12) Voir Peyric : Thèse.
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(13) Mss L. « L. L. ». Arrêtés municipaux de l'époque.
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(14) Le 13 Pluviôse, an Il (Mss L. « L.L. »).
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(15) Mss L. « L. L. », « Abdication de S. Lombard ». Les pasteurs prononçaient leur abdication en présence des Conseillers communaux. Ces abdications étaient ensuite publiées et affichées. S. Lombard en conserva plusieurs. 
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(16) Ces lignes sont empruntées à Dardier. (Lettres de S. L., p. 98). Il puisait lui-même ces détails sur S. L. dans une « notice biographique, écrite en 1818 par son fils Joseph-Simon ». Nous n'avons pas retrouvé cette notice.
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