Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

CHAPITRE III

LE PASTEUR DE CAMPAGNE - AUTRES TRAVAUX

« Au Désert » 1761-1763

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Premières épreuves - Premiers travaux

Bouquet - 1780-1794

 

On se souvient qu'en avril 1777, Simon Lombard avait eu à déplorer le décès de la « Demoiselle Bousquet », des Vans, qui, depuis la mort de sa femme, avait tenu lieu de mère à ses enfants.

Le départ de la sexagénaire fut un coup très dur pour le pasteur d'Uzès, car il perdait en elle, non seulement une amie à laquelle il était très attaché, mais aussi une bienfaitrice qui témoignait aux siens le plus vif intérêt.

Il essaya bien de donner des gouvernantes à ses enfants, mais elles prirent si peu leur rôle au sérieux que tout alla bientôt à vau-l'eau dans la maison. C'est alors qu'il songea à se remarier.

Simon Lombard se remarie...

« Plusieurs partis fort avantageux, soit pour le mérite, soit pour la fortune » lui furent proposés. Il finit par jeter son dévolu sur Dame Payan, originaire de Barjac.

Le contrat de mariage fut passé à Uzès, le 5 juillet 1779, et la bénédiction nuptiale eut lieu le 2 septembre à vingt kilomètres de là, au petit village de Bouquet.


LUSSAN-BOUQUET

... et s'installe à Bouquet.

Simon Lombard continua quelques mois encore la desserte d'Uzès, s'absentant de temps à autre pour aller rejoindre son épouse qui dirigeait elle-même son bien à Bouquet. Au Synode de 1780, il se chargea du district de Lussan, limitrophe de la paroisse de Saint-Ambroix, qui comprenait, outre Bouquet, les annexes de Vallerargues, Seynes, Brouzet-les-Alès, Navacelles, Auzon, les Fumades, Fons, Valcroze et Vendras, toutes groupées autour du « Guidon de Bouquet » qui dresse ses à-pic impressionnants et domine la région de sa masse imposante.

Anne Pagan

Anne Payan avait cinquante ans lorsque Simon Lombard l'épousa. Elle était donc de dix ans son aînée. Veuve une première fois de Joseph Bouet, parent du pasteur Bouet de Boucoirans et Lascours (1), elle s'était déjà remariée avec François Labeille, du Puech-Bouquet (2). A quelles raisons le pasteur d'Uzès obéit-il en fixant ainsi son choix, « au grand étonnement de sa famille et de tout le public » ? Probablement aux raisons familiales et matérielles qu'on saisit aisément.

Il paraîtrait, d'ailleurs, qu'il « n'eut pas à se féliciter de ses secondes noces... » (3)

Portrait d'Anne Pagan par J.-S. Lombard

Anne Payan n'était pourtant pas une mauvaise personne. Son fils adoptif, Joseph-Simon, traçait d'elle un portrait flatteur : « Sa taille est haute, écrivait-il sa figure, sans être jolie, porte encore une régularité qui annonce qu'elle ne fut pas sans agréments dans sa jeunesse. Quant aux avantages intérieurs, elle en réunit beaucoup plus qu'on en voit en général chez celles de son sexe ( !... sic). L'intelligence, l'esprit, l'amour de l'ordre, le bon sens, la pénétration, telles sont ses qualités principales.

Son coeur est sensible, généreux, compatissant, le pauvre trouve toujours en elle une protectrice ; honnête et caressante, elle a su se faire aimer de tous ses voisins et estimer des étrangers. Sa réputation est répandue au loin, elle passe, dans tout ce pays, pour une femme fort aimable et qui a eu l'art de diriger habilement ses domestiques (4). »

A vrai dire, Anne Payan avait sans doute les défauts de ses qualités. Personne de tête, éminemment pratique, elle savait mieux que quiconque faire marcher sa maison, mais elle supportait certainement mal que quelqu'un s'ingérât dans ses affaires. En d'autres termes, elle devait à la fois,. suivant la formule populaire, un peu triviale, mais fort expressive, « porter les culottes » et « tenir les cordons de la bourse ».

« Pensées diverses »

Dans un recueil de « Pensées diverses », qui date de 1785 environ, Simon Lombard traduit certaines idées qui pourraient bien avoir été inspirées par ses expériences personnelles.

Certaines de ces « Pensées... » sont écrites en vers. La forme n'en est pas toujours impeccable... mais c'est le fond qui importe ici... En voici des exemples :

« Quelqu'un a dit - et c'est avec raison -

La femme fait, ou défait la maison. »

« Femme au logis la dernière couchée,
Et tous les jours la première levée
Qui, par devoir et par affection,
Veille et gouverne avec attention,
Qui se tenant au sein de son ménage,
Est douce et bonne, appliquée à l'ouvrage...
Femme pareille est un riche trésor,
Et sa maison revoit le « -Siècle d'Or » (5). »

 

Il disait par ailleurs :

« Ce qui fait le plus de plaisir aux femmes, lorsqu'elles sont mariées, c'est de dominer. Elles sont jalouses de cette prérogative et, lorsqu'il y a concurrence, la discorde et le trouble ne sont pas loin. »

Ou bien :

« Celui qui se conduit selon les volontés de sa femme est encore plus insensé que celui qui prend conseil de son propre coeur. »

Et encore :

« Une tête d'or et un coeur de plomb se trouvent quelquefois dans une même personne (6). »

Travers de femme

Ces « Pensées diverses » - c'est le cas de le dire... - expliqueraient que, tout en reconnaissant l'habileté de sa femme en tant que maîtresse de maison, Simon Lombard déplorait son « autoritarisme » et son zèle immodéré pour les affaires du ménage.

Joseph-Simon, gratifié par sa mère adoptive d'une prédilection, qui explique la manière dont il la présente, reconnaissait lui même, plus tard, qu'elle était peut-être un peu trop préoccupée par les questions matérielles.

« Son ardeur à gagner du bien ne s'est point éteinte, écrivait-il ; le poids des ans, la crainte des infirmités, la perspective d'une grande fortune, le défaut de postérité, rien n'a pu obliger encore cette âme infatigable à se débarrasser de ses nombreux soucis, à resserrer le cercle de ses occupations, à tourner ses regards vers le repos... (7). »

De plus, Anne Payan, n'ayant probablement jamais quitté la campagne, manquait totalement de culture ; les lettres qu'elle a laissées montrent, au premier coup d'oeil, qu'elle était décidément brouillée avec l'orthographe. Et c'est peut-être ce défaut de culture qui, plus que tout le reste, décevait Simon Lombard. Lui, dont le développement intellectuel dépassait certainement de beaucoup celui de la majorité de ses collègues, il devait déplorer que sa compagne fût avec lui, sur ce point, en si incomplète harmonie.

Certes, les Eglises de ce temps ne demandaient pas aux femmes de pasteurs de jouer un rôle de premier plan. Pourvu qu'elles fussent honnêtes et bonnes, et qu'elles soutinssent moralement leur époux, c'était - avec raison peut-être - tout ce qu'on exigeait d'elles. Mais Simon Lombard lui-même aurait souhaité davantage et, sans aucun doute, il fut déçu.

Mort d'Anne Payan

Rien ne permet d'affirmer, d'ailleurs qu'il souffrît vraiment d'une manière profonde. Pendant les dix-sept ans que vécut Anne Payan, il rendit toujours hommage à sa fidélité, à ses sentiments affectueux, à sa piété même (8). Elle mourut le 31 janvier 1796, après une longue et douloureuse maladie ; mais son agonie fut « des plus douces » et c'est dans « les dispositions les plus édifiantes » qu'elle rendit le dernier soupir (9).

Activité de S Lombard à Bouquet.

Peu après son arrivée à Bouquet, Simon Lombard s'était attelé à une importante « Etude sur l'Ecriture Sainte » (10). Cet ouvrage, d'une centaine de pages manuscrites, réparties en quatre cahiers, affecte une forme scientifique. Il le composa probablement à l'intention de ses proposants, peut-être de son frère Siméon.


LE GUIDON DU BOUQUET
vu des hauteurs de St-Just

En effet, le Synode de 1781 avait prescrit à ce dernier « de se retirer chez ses parents et de renoncer à la charge pénible de pasteur que sa mauvaise santé le mettait hors d'état de remplir » (11), mais, avec une ténacité que fortifiait encore le sentiment de sa vocation, le jeune homme se refusait à cette retraite et poursuivait ses études chez son frère tout en travaillant au rétablissement de sa santé(12).

« Etude sur l'Ecriture Sainte »

L' « Etude sur l'Ecriture Sainte » se divise ainsi : dans une première partie, qui pose dès l'abord la nécessité pour le monde d'une Révélation de Dieu, d'une Parole de Dieu et d'une Parole écrite, sont exposés les « attributs de l'Ecriture », son authenticité, son intégrité, sa vérité, sa divinité, son autorité, sa perfection et sa clarté.

Dans une seconde partie, sont fixés les « usages de l'Ecriture », savoir « la lecture et l'interprétation » qui, loin d'être réservées, comme le prétend l'Eglise Romaine à l'élite des « sacrificateurs », sont recommandables à tous.

Dans une troisième et dernière partie, sont étudiés, à la lumière même de l'Ecriture, les principaux dogmes de la Religion chrétienne sur lesquels catholiques et réformés s'opposent, en particulier, les grandes notions de Rédemption et d'Eglise.

Controverse

C'est de la controverse que fait là Simon Lombard, et il ne s'en cache pas : il s'attaque à la messe, aux indulgences, au Purgatoire, à l'invocation des saints ; il s'élève contre le mérite des bonnes oeuvres, la confession, l'absolution et, en général, contre tous les dogmes romains qui soutiennent l'autorité des chefs extérieurs de l'Eglise et s'appuient sur elle.

Simon Lombard manifesta toujours un intérêt particulier pour la controverse. Il travailla longtemps a un « Dictionnaire des innovations religieuses et romaines » (13), que d'ailleurs il n'acheva jamais.

Son activité à Bouquet fut essentiellement marquée par un nouvel effort en faveur de la jeunesse. Ayant eu l'occasion de remarquer que les enfants de la campagne n'avaient souvent, pour toute instruction religieuse, que l'étude du catéchisme, il comprit la nécessité de leur offrir un ouvrage à la fois court, précis et complet, qui pût servir de base solide à l'enseignement apporté par la prédication. C'est alors qu'il composa son « Instruction pour les Catéchumènes » en quinze chapitres (14).

Autre ouvrage : « L'Instruction pour les catéchumènes »

Du point de vue doctrinal, cette « Instruction... » ne diffère en rien des travaux précédents, mais elle présente une disposition et une forme nouvelles. Aux questions simples et directes, répondent des affirmations précises, arc-boutées par un verset biblique bien choisi. Les qualités pédagogiques de Simon Lombard apparaissent ici, à plusieurs indices, qu'il est facile de relever.

Souci pédagogique

Il sait que, dans l'esprit de l'enfant, les raisonnements se forment surtout par associations d'idées, aussi fait-il un effort soutenu pour lier les différentes parties de son « Catéchisme », pour créer entre elles un enchaînement logique. Aucun paragraphe ne vient s'accoler au précédent sans qu'un mot, une idée ne l'amorce, facilitant ainsi le travail de mémorisation demandé à l'enfant.

D'autre part, pensant particulièrement aux catéchumènes les moins, doués de mémoire, il fait en sorte que les idées essentielles soient contenues dans la première partie des réponses les plus longues, qu'il délimite par un tiret et que tous ses élèves doivent savoir.

Commençant son ouvrage par le Symbole des Apôtres, le Décalogue et la prière dominicale, qu'il tient à ce que ses catéchumènes apprennent par coeur, Simon Lombard le termine - idée très heureuse - par le « formulaire » auquel ils auront à répondre au moment de leur réception à la Sainte-Cène suivi lui-même d'un exemple des prières qu'ils pourront prononcer avant et après la Communion.

Un formulaire à l'usage des catéchumènes

Ce formulaire est-il de Simon Lombard lui-même, ou bien fut-il élaboré par le Synode ?... Quoi qu'il en soit, il mérite de trouver ici sa place en entier.

« D. - Vous qui souhaitez d'être admis à la Sainte-Cène, et qui avez été instruits des vérités de l'Evangile, êtes-vous si bien persuadés de ces vérités que rien ne puisse vous faire renoncer à la religion chrétienne et que vous soyez prêts à tout souffrir plutôt que d'en abandonner la profession ?

R. - Oui.

D. - Vous êtes-vous éprouvés vous-mêmes et êtes-vous résolus à renoncer au péché et à régler toute votre vie sur les commandements de Dieu ?

R. - Oui.

D. - Comme dans le Sacrement de la Sainte-Cène, nous faisons profession d'être tous un même corps, voulez-vous vivre dans la paix et dans la charité, aimer sincèrement vos frères et leur en donner des marques dans toutes les occasions ?

R. - Oui.

D. - Pour affermir toujours plus votre foi et votre piété, promettez-vous de vous appliquer avec soin à la lecture et à la méditation de la Parole de Dieu et à la prière, de fréquenter assidûment les Saintes Assemblées et d'employer tous les autres moyens que la Providence vous fournira pour avancer votre salut ?

R. - Oui.

D. - Confirmez-vous donc sincèrement et de bon coeur le voeu de votre baptême qui vous oblige à renoncer au monde et à ses vanités, à combattre vos passions, à vous consacrer à Dieu et à Jésus-Christ, et à vivre constamment dans la tempérance, dans la justice et dans la piété ? »

A cette dernière question, les catéchumènes ne devaient pas seulement répondre par un « Oui », articulé peut-être du, bout des lèvres, sans courage ni conviction, mais par cette vaillante déclaration de foi, véritable acte de consécration :

Une déclaration

« Oui, nous ratifions et nous confirmons le voeu de notre Baptême. Nous renonçons au Diable et à ses oeuvres, au monde et à sa pompe, à la chair et à ses convoitises, nous promettons de vivre et de mourir dans la foi chrétienne et de garder les commandements de Dieu tout le temps de notre vie (15). »

On pourrait trouver étrange que promesse aussi solennelle fût imposée à des enfants. Aussi bien n'était-ce plus à des enfants que le pasteur de Bouquet lui-même demandait de tels engagements. La plupart de ses catéchumènes étaient des jeunes gens, presque des hommes et des femmes.

L'âge des catéchumènes

Sur une liste de vingt-deux élèves, dressée par Simon Lombard, et qui comprend treize garçons et neuf filles, on relève : un catéchumène de dix-neuf ans, deux de dix-huit, onze de dix-sept, trois de seize, quatre de quinze et un seulement âgé de treize ans (16) ; c'est-à-dire que les trois-quarts d'entre eux au moins ont plus de seize ans. Il serait certainement à souhaiter que l'Eglise du XXe siècle observât encore cette proportion.

Joseph-Simon Lombard

Peu après son installation à Bouquet, Simon Lombard avait mis son fils au Collège d'Uzès. Il devait l'y laisser jusqu'après la mort de son grand-père Malarte, en 1783. Joseph-Simon était un garçon sympathique, mais d'une santé fragile qui influait sur sa sensibilité et lui faisait un caractère quelquefois difficile.

En 1784 - il avait seize ans - son père le ramena du Collège, alors qu'il était en troisième, pour lui faire faire lui-même son instruction religieuse, en même temps qu'au jeune Puaux, de Vallon.

A cet effet, Simon Lombard prit la peine de composer un nouvel ouvrage auquel il donna pour titre « Instruction chrétienne d'un pasteur à ses enfants pour les préparer à leur première communion » (17).

Nouvel ouvrage: Instruction chrétienne... »

Cette « Instruction chrétienne... » est toute différente de la précédente. La première partie apporte aussi - sous une forme particulière - les principes énoncés dans les catéchismes précités : après une exposition de la religion en général, la personne de Dieu, dans sa sainteté, est présentée, s'opposant à l'homme pécheur et traitant avec lui l'Alliance de Grâce dont les Sacrements sont la confirmation ; mais la seconde partie, qui fait l'originalité de l'ouvrage, vise essentiellement à disposer le catéchumène à communier avec profit.

Un premier chapitre lui donne les « Règles d'une bonne communion » et lui montre l'état d'âme dans lequel il doit participer à la Sainte-Cène (18). Le second, insistant sur la différence fondamentale qui existe entre la communion, signe extérieur, et la communion intérieure, seule vraiment valable, lui montre que « les suites d'une bonne communion » doivent être la sanctification. Il y a là des pages d'une haute valeur spirituelle et d'une très grande force de pénétration (19).

Le troisième chapitre, enfin, lui expose les « motifs à la sanctification » dont les principaux sont « l'exemple de Jésus-Christ, les bienfaits de Dieu, et la présence de Dieu » (20).

Joseph-Simon fit sa première communion « aux fêtes de Noël 1785... à l'assemblée de Rossière, près de Vendras » (21). Il avait plus de dix-sept ans.

Il faut croire que son séjour à Bouquet et son instruction religieuse avaient fait sur lui une assez nette impression car, peu après, il manifesta à son père le désir d'entrer dans la carrière pastorale. Mais Simon Lombard devait avoir quelques réserves à faire sur la profondeur des sentiments religieux de son fils ; il tenait, en tous cas, à ce qu'il réfléchît mûrement avant de s'engager dans une voie aussi sérieuse. En effet, il lui écrivit la lettre suivante :

Lettre à son fils

« Mon état ne veut point d'intrus. Il faut y être bien appelé, autrement on s'expose à n'être qu'un sujet bien médiocre. Si l'on a des talents pour devenir habile docteur, on manque par le côté le plus essentiel . C'est qu'on ne devient pas zélé ministre.

Si vous vous sentez une vocation bien décidée pour le ministère évangélique, je n'ai garde de m'y opposer ; je chargerais ma conscience si je le faisais. Mais faites attention :

Les responsabilités du ministère.

1° que mon état n'amène point à la fortune et qu'il donne seulement de quoi vivre ;

2° que, pour être à la tête d'un troupeau, on n'est pas moins sous la plus grande dépendance ;

3° qu'on est comptable devant Dieu de mille devoirs et que le premier de tous est le renoncement à soi-même.

Un jeune homme qui embrasse mon état par vanité, pour avoir une occasion de paraître, pour avoir un rang honorable, à coup sûr est un intrus, guidé par l'amour-propre ; il n'est pas fait pour les autels du Seigneur : il peut se sauver dans un autre état, il se perdrait dans celui-ci.

Les dispositions d'esprit qui accompagnent une véritable vocation

Examinez-vous bien là-dessus. Examinez si vous avez un désir sincère de vous consacrer à Dieu et au service de Sa maison, un goût décidé pour l'étude et pour le travail, un coeur disposé à la soumission et à la dépendance, une âme, en un mot, qui veut réellement travailler à sauver les autres, en se sauvant elle-même. Je vous l'ai dit, si c'est là votre inclination, je ne m'y opposerai point, et j'ajoute que je ne négligerai rien pour votre avancement.

Je ne vous parle point de vos talents : vous devez sentir vous-même qu'ils sont suffisants pour vous faire devenir un bon sujet, si le coeur les accompagne.

Si, après avoir bien considéré tout ce que je viens de vous dire, vous ne vous sentez pas une entière inclination pour mon état, voyez quel est celui pour lequel vous vous sentez le plus de goût et je vous le donnerai... (22). »

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(1) RABAUT - Lettres à divers, Tome II, p. 208 et 40.
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(2) Ibid.,page 208.
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(3) Ibid. (note), M. Dardier trouva-t-il ce détail dans les « Mémoires » de Simon Lombard qui sont restés vraisemblablement en sa possession ? Sans doute. Rien, dans les documents que nous avons eu en mains ne permet de confirmer définitivement cette appréciation.
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(4) Mss L. « Garrigues », Mémoires de J.-S. Lombard.
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(5) Mss L. « Paris », « Mélanges », page 367.
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(6) Mss L., « Garrigues », Tome IV, p. 252 et ss. « Pensées diverses «.
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(7) Mss L., « Garrigues ». Mémoires de J.-S. Lombard.
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(8) Mss L., « Garrigues », Lettres diverses.
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(9) Mss L. « Léon Lombard », Lettres de Joseph-Simon Lombard à ses parents et amis pour leur annoncer la mort de sa belle-mère.
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(10) Mss L. « Garrigues », Tome IV, pages 325 à 414. 
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(11) Syn. du D., Tome III, p. 325.
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(12) Complètement remis en 1783, le Synode lui confia la desserte des Eglises de Junas, Congénies et Aubais (Syn. du D., Tome III, p. 390).
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(13). Mss L. « Garrigues », Document non relié.
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(14) Deux exemplaires à très peu près identiques de l' « Instruction pour les catéchumènes » se trouvent dans les Mss L. 1°« Garrigues », Tome IV, page 51 ; 21 « Paris », « Mélanges », page 83.
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(15) Mss L. « Garrigues », Tome IV, p. 46 et 47.
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(16) Mss L. « Garrigues », Tome IV, page 50.
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(17) Mss L. « Paris », « Mélanges ». La première partie commence à la page 215, la seconde à la page 401.
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(18) Mss L. « Paris », « Mélanges », p. 401 et ss.
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(19) Ibid., p. 409 et ss.
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(20) Ibid., p. 424 et ss.
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(21) Mss L. « Garrigues », « Souvenirs de J.-S. Lombard ».
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(22) Mss L. « Léon Lombard », Lettres.
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