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TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
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Deux compagnons d'infortune - Jérémie DUPUY, de Caraman - Jean MASCARENC, de Castres


 APPENDICE Il

Factum pour Mr Jean Mascarenc, advocat, prévenu prisonnier à la Conciergerie, contre Mr le Procureur général.

 

Dit que l'année 168,-, le produisant estant allé de Castres, où il faisoit son séjour ordinaire, à la campagne, dans une sienne metérie près du lieu d'Anglès pour y passer l'esté et partie de l'automne ; il courut un bruit au commencement d'octobre, que des gens de guerre devoient venir loger à discrétion à Castres, à Anglès et autres lieux voisins, comme il avoit été déjà fait en d'autres diocèses, et le produisant et sa femme quy estoit enceinte et prete d'accoucher, furent menacés que leur maison en devoit être remplie. Cette nouvelle donna un si grand effroy à cette femme que le produisant, voyant qu'elle estoit en danger de périr avec l'enfant qu'elle portoit, fut obligé de luy chercher un azile chez quelques paisans de la montagne d'Anglès où ils passèrent une partie de l'hiver, et où elle accoucha d'un enfant mâle, qui fut baptisé par M. Oulès, ministre de ceux de la R. P. R. et fut appelé Jean-Paul Mascarenc : le Roy ayant bien voulu permettre que quoyque l'exercice de laditte religion fut alors interdict, le baptême fut encore administré par quelques ministres.

Pendant le séjour que les gens du régiment de Konismark firent à Castres et aux environs, vingt-deux soldats dudit régiment ravagèrent les biens du produisant et vendirent ses cabaux et généralement tout ce quy se trouva dans ses metéries.

Le produisant et sa femme estant advertis que lesdits soldats les cherchoient et se vouloient saysir de leurs personnes, ils crurent devoir s'écarter de Castres et des environs, et ils vinrent à Toulouse y chercher quelque repos ; mais craignant qu'on ne sçut qu'ils estoient à Toulouse, où ils estoient connus de plusieurs personnes, et qu'on ne les obligeât de retourner chez eux, ils voullurent s'élloigner encore davantage et aller du côté d'Agen et de Bordeaux, usant de la permission que le Roy, par l'article XII de l'édit quy révoque celuy de Nantes, donnoit à tous ceux quy n'auroient pas abjuré la R. P. R. d'aller, venir et demeurer dans tous les lieux et villes du royaume sans y pouvoir etre troublés sous prétexte de religion. Ils partirent donc par le bateau de poste et se rendirent à Agen ; mais ayant trouvé que le Sr de Romens, capitaine dans le régiment de Tourayne, de quy le produisant est connu, estoit dans laditte ville et y commandoit les troupes comme plus ancien officier et qu'il y avoit aussy d'autres officiers de la connoissance du produisant; et ayant encore appris qu'on avoit arretté quelques personnes de R. P. R., il crut qu'il n'y seroit pas en surreté, ce qui l'obligea et sa femme d'aller Promptement au bateau qui partoit pour Bordeaux, dans lequel ils ne furent pas plustôt que le Sr chevalier de Gramont y estant venu, leur demanda s'ils ne faisoient pas profession de la R. P. R. ; ce qu'ayant advoué, il les fit conduire au logis de Sr Jacques de laditte ville d'Agen, et puis ayant séparé le produisant de sa femme, il fut conduit aux prisons du Sénéchal de laditte ville avec quelques autres quy avoient esté arrettés aussy ce jour-là, qui fut le 20 OU 21 février 1686.

Quelques heures après, on fit venir un sergeant du régiment de Tourayne, accompagné d'un soldat, lesquels, de l'ordre de leurs officiers, se firent remettre des tablettes qu'ils trouvèrent sur le produisant, dans lesquelles il y avoit seulement un papier volant d'un cart de feuille sur lequel estoit marqué un cadran.

Deux ou trois jours après, un officier dudit Sénéchal estant venu pour interroger le produisant, il proposa sa déclinatoire et refusa de répondre ; néanmoins il ne fut pas en son pouvoir de garder le silence, lorsque cet officier luy ayant présenté lesdittes tablettes, il s'y trouva un papier sur lequel estoit ecrit un sonnet en langage de Gascogne, fait, à ce que disoit ledit officier, en dérision des nouvelles conversions, lequel sonnet avoit été apparament mis dans lesdittes tablettes par les officiers ou soldats du régiment de Tourayne, par les mains desquels elles avoient passé.

Le produisant se contenta de protester qu'il n'avoit point composé, ny jamais veu ny leu ny entendu lire ledit sonnet, et qu'il ne sçavoit pas même parler le langage de Gascogne, et qu'il avoit esté mis dans lesdittes tablettes depuis qu'il les avoit remises entre les mains du sergeant et des soldats, dequoy il se remit à leur témoignage et à celui du concierge, et il ecrivit sa protestation sur ledit sonnet, laquelle il signa.

Douze ou quinze jours après, il fut de nouveau interrogé, mais il insista toujours à son renvoi, et il fut conduit à Castres avec le Sr Dupuy quy avoit esté arreté le même jour que le produisant, quy ne l'avoit jamais connu auparavant.

Le juge criminel de Castres les interrogea tous deux et leur ayant fait confronter à chacun quelques témoins qui ne chargent aucunement le produisant, il a donné sentence le 19 avril 1686, par laquelle il les a condamnés aux galères perpétuelles avec confiscation de biens et 3.000 livres d'amande envers le Roy.

Ils furent conduits de suitte à la Conciergerie de la Cour, et quelques jours après on les sépara et l'on conduisit le produisant aux prisons de l'Hôtel de Ville, où il a demeuré plus d'un an avant que le procès fut porté sur le bureau. Enfin le 7 may 1687, après la visite du procès, le produisant et ledit Dupuy ayant esté ouïs sur la selette, la cour renvoya à greffe pour conclure sur l'appel et lettres que le produisant et le dit Dupuy auroient présentées en cassation des procédures contre eux faittes.

C'est l'estat de la cause en laquelle la cassation desdites procédures et le relaxe du produisant ne peut recevoir aucune difficulté.

1° On ne peut pas imputer à crime au produisant de ce qu'il n'a point changé de religion, le Roy n'ayant pas ettably de peines pour cela : et au contraire sa Majesté, par l'édit de Révocation de celuy de Nantes, art. 12, a permis à ceux de la R. P. R. qui n'ont point changé de vivre librement dans son royaume reconnoissant que nemo credit invitus, et que la foy est un don du ciel.

2° Le produisant n'est pas coupable aussy d'avoir voulu sortir du royaume contre les deffenses de sa Majesté, il n'y a aucune preuve contre luy de cette prétendue contravention, car les témoins quy luy ont esté confrontés disent seulement qu'il alla à son bien de campagne au commencement de l'esté de l'année 1685, et que le 10 OU 12 d'octobre dudit an il partit de sa metérie avec sa femme ; ce que le produisant n'a jamais dénié, mais cecy ne fait ny preuve ny presomption qu'il ait voulu sortir du royaume, et il ne faut pas s'estonner qu'il se soit retiré de Castres et de sa metérie pour ne s'exposer pas à la licence et à l'insollance des soldats qui devoient y venir loger à discrétion, et quy y vinrent en effet, et y firent tout le désordre qu'ils peurent ayant pillé et vendu tous les bestiaux et autres choses quy y estoient.

L'effroy d'une femme grosse quy estoit preste à accoucher, la tendresse d'un mary et d'un père pour la conservation de sa femme et de son enfant, la crainte d'être exposé soy meme à la folie et brutalité des soldats sont des causes assez légitimes de cest eloignement et de la recherche qu'il fit d'une maison dans la montagne d'Anglès pour y faire accoucher sa femme sans crainte et sans frayeur, et pour y estre à couvert des insultes qu'il n'avoit que trop de sujet d'apréhender, on peut dire avec rayson : hic metus cadebat in constantem virum ; et s'il fit baptiser l'enfant dont sa femme accoucha par un ministre de la R. P. R., il n'a rien fait en cela contre les lois de l'Estat, puisque le Roy l'avoit expressément permis, ayant après l'interdiction de l'exercice de la R. P. R. fait laisser des ministres en divers lieux pour baptiser les enfans.

Le voyage dudit produisant et de sa femme à Toulouse, ensuitte à Agen où ils furent pris, ne peut aussy le convaincre d'avoir voulu sortir du royaume, soit parcequ'ils eurent avis qu'on les faisoit chercher pour les ramener chez eux où on prétendoit leur donner de nouveaux logemens, par la haine qu'avoit un nommé Calvet, consul de Castres, leur ennemy particulier, soit parce que l'on ne peut pas leur imputer à crime d'avoir uzé de la permission que le Roy donne à ceux de la R. P. R. par l'Edit de révocation de celuy de Nantes, d'aller, de venir et demeurer dans toutes les villes et lieux de son royaume, sans y pouvoir estre troublés ; et en un mot il suffit de dire que le produisant a esté pris à Agen, à 40 ou 50 lieues de la frontière, et pour ainsi. dire au coeur du royaume, pour montrer que c'est mal à propos qu'on l'accuse d'avoir contrevenu aux déclarations de sa Majesté, portant déffense à ceux de la R. P. R. de sortir du royaume.

Il est vray qu'il fut pris entrant dans le bateau pour aller à Bordeaux, mais quand il auroit esté pris dans Bordeaux même, il ne seroit pas coupable ; et ce n'est pas la pensée de sortir hors du royaume quy le conduisoit à Bordeaux, c'estoit le désir de trouver un lieu où, n'estant point connu, il peut estre hors de toute crainte. Enfin il n'a pas esté pris sur la frontière, ny dans aucun passage deffendu, et le soupçon qu'on a voulu former qu'il avoit la pensée de sortir du royaume n'est pas une manière d'accusation parcequ'il n'y a que Dieu quy soit le scrutateur des coeurs, et les lois humaines ne s'exécutent point sur les pensées, « cogitationis poenain nento Patitur ».

Les tablettes dont il a esté parlé ne peurent de rien servir à la conviction du produisant 1° que quand il auroit composé ou escript le prétendu sonnet contre les nouvelles conversions, ce ne seroit pas un sujet d'accusation, 2° il n'est pas vray qu'il l'ait écript ni composé, n'entendant pas même le langage de' Gascogne ; il protesta avec rayson devant l'officier du sénéchal quy le voulut interroger que le sonnet avoit été mis dans ses tablettes par ceux entre les mains desquels elles avoient passé depuis la remise qu'il en avoit faitte entre les mains du sergent du régiment de Tourayne, soutenant que lorsqu'il les prit des mains du produisant, ce sonnet n'y estoit pas, comme il paraitroit par le témoignage d'iceluy et du soldat quy l'accompagnoit, aussy bien que du concierge, quy avoient tous veu l'estat desdittes tablettes dans la prison.

Et si bien elles estoient chargées d'une adresse pour Londres, d'une autre pour Amsterdam, et d'une autre pour La Haye, ce n'estoit pas pour sortir du royaume, mais pour pouvoir envoyer et recevoir des nouvelles de la demlle de Rozengues, sa cousine germaine, au sieur Tiscier ministre (1), qui s'y estoit retiré avec elle par la permission du Roy et pour apprendre aussy des nouvelles du sieur de Fabrègues (2), ministre, son intime amy, qui, par la même permission, s'estoit retiré en Hollande, ne sachant s'il estoit à Amsterdam ou à La Haye.

Enfin, si le produisant estoit coupable, Mr Barbara, juge criminel de Castres quy estoit extrêmement passionné pour sa perte et quy a recherché des preuves partout, jusques à menacer le Sr de Raquy de luy faire une affaire de religion s'il ne deposoit contre le produisant, n'auroit pas manqué d'en trouver, mais ledit Sr Duraqui que ledit Barbara alla prendre luy-même prisonnier au lieu de Sénégats, et le fit conduire en prison à Castres, ne vouleut pas charger sa conscience par un faux témoignage.

Les motifs susdits quy obligèrent le produisant et sa femme de quitter leur habitation de Castres ,et de la campagne pour s'éloigner estoient fortifiés par l'inimitié capitale du Sr Calvet, lors consul de Castres, dont il a esté parlé cy-dessus, quy avoit juré leur ruyne, et quy s'estoit vanté de leur bailler les plus forts logements, et de recommander aux soldats de les traiter plus rigoureusement, en haine de ce que la femme dudit produisant l'avoit cy-devant fait condamner aux galères par sentence des ordinaires de Castres, ensuitte de laquelle elle le fit mener de suite en la cour, laquelle, par son arrest, en réformant laditte sentence, le condamna en un bannissement et à demander pardon à laditte demoiselle des excès qu'il avoit commis brutalement contre elle, de quoy il promit de se venger et odium aspera monet.

Partant conclud. comme au procès, M. de Sevin, rapporteur, Manen, procureur.

 

.

APPENDICE III
Généalogie de la famille Mascarenc

 

Armes : D'argent au lion rampant de gueules, au chef d'azur chargé de trois étoiles (ou de trois mulets) de sable (ou d'argent).

 

I. - MARTIN MASCARENC, 1535-1585, bourgeois et consul d'Anglès, ép. 10 en 1560, Anne de Laroque,

dont

JOACHIM, sieur de Rivière (auteur des branches de Rivière et de Rayssac), ép. 20 Elisabeth de Citon,

dont

JEAN, bourgeois d'Anglès (auteur des branches de Las Planes et d'Amérique).

DANIEL, sieur de Labarthe (auteur de la branche de Labarthe).

JEANNE, ép. Jean de Balarand.

 

Branches de Rizière et de Rayssac

II. - JOACHIM MASCARENC (fils de Martin et d'Anne de Laroque), sieur de Rivière, ép. 1590 Gilette de Malbosc. Il mourut en 1625 dont

ETIENNE, qui suit

III. - ETIENNE MASCARENC, sieur de Rivière, de la ville d'Anglès, ép. 1637, Catherine de Chauvet. Il testa le 9 février 1662 (Molinié, notaire à Anglès). Il mourut le 12 juin 1662 (voy. transaction du 3 août 1670, Cabibel, notaire à Mazamet),

dont

 

ETIENNE aîné, sieur de Rivière, confirmé dans sa noblesse, le 3 nov. 1669, ép. 1669 (contrat du 3 août 1670, Cabibel, notaire à Mazamet), Anne-Marie de Maurel de Combericard, fille de feu Jacques, sieur de Mazas, et de Anne-Henriette de Servolles. Il mourut en 1730, sans postérité.

CHARLES, puiné, reçut de son père par testament la métairie de Rayssac, dont il prit le nom, qui suit :

Louis né en 1645, sieur de Rivière, célibataire. Il fut enfermé en 1697 à la Bastille pour sa religion (Bull. du Protest., VI, p. 387). Il mourut le 1er août 1732, à 87 ans à Castres, dans la maison de Pierre-Antoine Lucadou, marchand (décès déclaré par Henri Mascarenc, avocat),

JEAN, né en 1656, sieur de Rivière établi en Bretagne où il abjura en 1682, fermier général du duché de Rohan, ép. 1693, Marguerite Le Borgne dame des Fontaines. Il mourut en 1722, dont descendance en Bretagne,

CATHERINE,

JEANNE,

LOUISE,

MARGUERITE,

ANNE, ép. Etienne d'Alquier sieur du Mézerac.

 

IV. - CHARLES MASCARENC, sieur de Rayssac, fut le premier à porter le nom de Rayssac, pour être distingué d'Etienne, sieur de Rivière, ancien du Consistoire d'Anglès, ép. Françoise de Séguin des Homs (famille issue de Rigaud Séguin, riche marchand, d'Anglès, qui possédait Les Homs domaine à un kilom. au sud d'Anglès),

dont

HONORE qui suit.

 

V. - HONORA MASCARENC, sieur de Rayssac, chevalier de St-Louis, commandant le bataillon des milices du Languedoc ép. 19 octobre 1725, Marie de Terson de Palleville. Il testa le 3 mars 1759 à Guillerte, en Dauphiné. Il mourut le 29 octobre 1759 à Embrun,

dont :

HILAIRE, qui suit :

MARIE-CATHERINE-ELISABETH, mise à 25 ans, par ordre du 2 juillet 1747, dans l'abbaye de Lautrec ; en 1777 et les années suivantes, elle touchait une pension de 150 livres (Arch. de l'Hérault, C-, 401, 408)

 

VI. - HILAIRE MASCARENC, sieur de Rayssac. Il devait avoir affermé les Jouclas à un Cavaillès, car dans le registre du Désert de St-Amans, maintenant anéanti par un incendie, nous trouvons au 7 nov. 1773, le mariage au Désert de St-Amans entre Louis Vareilhes, de Réalmont, et Marie Cavaillès, fille de Philippe, demeurant à la maison des Jouclas, paroisse St-Martin, terre d'Anglès. Il ép. en 1762 Elisabeth Mauriès, de Réalmont, fille de Jean, bourgeois de Réalmont, et de Marthe de Boscal,

dont :

FRÉDÉRIC, né le 12 juillet 1769, qui suit.

 

VII. - FRÉDÉRIC MASCARENC, sieur de Rayssac, né le 12 juillet 1769 à Réalmont, écuyer, propriétaire des Jouclas, ép. à Alais, 21 Brumaire, an II (II nov. 1793) Rose ou Rosalie Pérès. Ils vécurent en catholiques et élevèrent leurs enfants catholiques. Il mourut le 15 février 1818, à 49 ans, aux Jouclas. Sa veuve mourut quelques jours après, le 28 février 1818, à 45 ans, aux Jouclas. Tous deux furent enterrés dans le cimetière catholique d'Anglès (Fanjeaux, curé),

dont nés au Jouclas

JACQUES-FRÉDÉRIC-HONORÉ-HILARION, né le 26 octobre 1796,

MARIE-LOUISE-ADÉLAÏDE, née le 6 sept. 1798,

HENRI-AUGUSTE-EURÉMOND, né le 30 août 1800, célibataire, fixé à Paris, rue Bailleul. Il mourut en 1888 à Paris.

FRÉDÉRIC-HILAIRE-SURNEZEAU, né le 30 novembre 1805, secrétaire de la mairie de St-Pons, célibataire,

FRANÇOISE-ROSE-ANNE-CÉLIMA, née le 31 mars 1808,

FRÉDÉRIC-GASPARD, né le 16 février 1817, qui suit.

 

VIII. - FRÉDÉRIC - GASPARD MASCARENC DE RAYSSAC, né aux Jouclas, le 16 février 1817, Chevalier de la Légion d'honneur, capitaine trésorier au 64e de ligne en garnison à Montpellier, ép. à Castres, 1er mars 1849, Pauline-Emma-Elmire Mialhe, fille de Pierre-Paul et de Louise-Elisabeth-Elmire Barthez (mariage protestant d'où descendance redevenue protestante). Il mourut le 9 nov. 1865, à 48 ans, à Castres, rue Villegoudou, étant en congé de convalescence,

dont :

FRÉDÉRiC-HILAIRE-GASTON, né à Castres le 12 mai 1852, qui suit.

 

IX. - FRÉDÉRIC-HILAIRE-GASTON MASCARENC DE RAYSSAC, né à Castres, le 12 mai 1852, préfet et trésorier-général, ép. à Bédarieux, le 25 septembre 1886, Marguerite-Joséphine Bélugou, fille d'Alfred et de Marie Tourenc. Il mourut le 9 août 1933, à 81 ans, à Marseille, I, rue Vallence,

dont deux fils, Marcel et Robert, fixés à Marseille et ayant chacun plusieurs enfants.

 

Branches de Las Planes et d'Amérique

 

II - JEAN MASCARENC (fils de Martin et d'Elisabeth de Citon), né en 1580, bourgeois d'Anglès. Il ép. Guillemette d'Imbert. Il mourut en 1660,

dont

JEAN, qui suit,

NOBLE DANIEL, sieur de Las Planes, du lieu d'Anglès, ép. Esther de Passien,

dont

I. Noble Auguste, sieur de Las Planes(voy. ratification du 26 janvier 1714, Landes, not. à Mazamet), ép. à l'église de la Platé, à Castres, le 9 janvier 1696, Françoise de Villettes de Montlédier, fille de Jean, seigneur de Montlédier, et de Marguerite de Carlot,

dont

° Louise-Françoise, ép., 1720, noble Maurice de Gartoule, seigneur de Belfortès, capitaine au Régiment de Vivarais-Infanterie, fils de Pierre et de Marie Le Roy de Cionac. Elle vend à François Lafon , bourgeois du Pont de l'Arn, la métairie de La Maix, de 2 paires de labourage (Acte du 21 janvier 1754, Landes, not. à Mazamet) (dont Antoinette de Gartoule, héritière des biens des Las Planes).

° François-Balthazar, sieur de Las Planes, ép., 29 juillet 1736 Marguerite d'Alquier de Fonfrède, fille d'Etienne d'Alquier, sieur de Fonfrède-Fonbelle, capitaine dans le régiment de Rouergue, et de Marianne de Lagarde de Montalivet. Elle fut reconnue, avec son frère Fonfrède, à l'assemblée de Coucourens, le 11 Oct. 1744 (Arch. de l'Hérault, C., 211.) Elle mourut veuve et protestante le 24 nov. 1785 à Anglès, dans la maison de Jean-Marc Hugonin sieur de Burlats, son neveu, sans postérité.

 

I. Louise,

ép. 1° noble Jean de Madières,

ép. 2° vers 1720, Annibal de Barrau, seigneur de Campouliès et de Muratel.

JEANNE, ép. 11 sept. 1662 (Alba, not. à Anglès),

Antoine de Céleriès sieur de Puechcoulon, de Puylaurens. Elle se réfugia en 1688 à Berne.

 

III. - JEAN MASCARENC, étudiant à l'Académie de Montauban en 1652, docteur et avocat, conseiller du roy et référendaire en la chancellerie de la Chambre de l'Edit et du Parlement, ép., 26 avril 1659, Louise de Balarand, née le 8 août 1642, fille unique de Jean, conseiller du roy et référendaire en la chancellerie de la Cour et Chambre et de Madeleine de Curvalle. Il mourut à Castres en 1682. Sa veuve mourut protestante le 13 décembre 1731 à 89 ans, dans sa maison de campagne de Lagarrigue, paroisse de St-Pierre d'Avits, consulat de Castres.

dont nés à Castres

JEAN, né le 20 avril 1660, qui suit

Louis, 15 avril 1662-1663.

ESTHER, née le 25 avril 1663, ép. Jean-Pierre de Salavy, avocat au Parlement, fils de Jean, avocat, et d'Anne d'Olier. Elle mourut en 1699.

JEANNE, 20 juillet 1665-1666,

LOUISE, 2 déc. 1666-1692, MADELEINE, née 20 nov. 1667, décédée à deux jours,

ANTOINE, 1669-1671,

JACQUES, 15 janv. 1670-1678,

HENRI, 1673-i690,

MARIE, 1676-1691,

CÉSAR, né en 1678, bourgeois de Castres, ép., à l'église de la Platé, à Castres, le 20 févr. 1702, Isabeau d'Armengaud, fille d'Henri, avocat, et de Marthe de Bouffard. Il mourut le 15 juin 1730 à 52 ans, à Castres, à la grand-rue allant à l'Albinque. Sa veuve mourut le 3 juillet 1746, à 65 ans, à Castres, grand-rue,

dont

I. Henri, né le 11 déc. 1703, baptisé à la Platé , avocat au Parlement de Castres, faisait fonction de prédicant dans les assemblées, y publiait les bans de mariage, et fut pour cela emprisonné ail château de Ferrières, par ordre du 15 déc. 1744 (Arch. de l'Hérault, C., 400, 425), ép., à l'église de la Platé, à Castres, le 10 sept. 1737, Marie Baudecourt, fille de job, banquier, et de Jeanne Passe, dont deux filles,

°Elisabeth, née en 1740,

°Anne, née en 1747,

I. Jean-David, négociant établi à Lyon,

I. Jacques, 6 janvier 1706-1718.

I. Anne, née en 1713, ép., en 1741, Jean d'Olier de Roquecaude de Laboulbène. Elle mourut veuve le 27 déc. 1768, à 55 ans, dans la maison de son frère, avocat, grand-rue.

 

IV. - JEAN MASCARENC, né à Castres le 20 avril 1660, avocat à Castres, ép., à Castres, le 26 sept. 1684 (contrat du 5 août 1684, Bérailh, not. à Castres), Marguerite de Salavy, fille de Jean, avocat, et d'Anne d'Olier. Dragonné en 1685, il voulut quitter le royaume ; arrêté à Agen, emprisonné, condamné aux galères, il fut enfin conduit à la frontière en 1688. Il mourut le 6 avril 1698, à 38 ans, à Utrecht,

dont :

JEAN-PAUL, né dans la région d'Anglès, le 25 octobre 1685, qui suit :

 

V. - JEAN-PAUL MASCARENC, né le 25 octobre 1685, dans une métairie des environs d'Anglès, élevé à Castres par sa grand-mère, arrrivé à Genève le 14 déc. 1696 ; réfugié en Hollande, puis en Angleterre, où il est naturalisé en 1706, lieutenant dans l'armée anglaise, lieutenant-gouverneur de la Nouvelle-Ecosse de 1740 à 1749, ép., à Boston, le 21 avril 1714, Elisabeth Perry, laquelle mourut en 1729. Il mourut le 15 janvier 1760, à 75 ans, à Boston,

dont :

ELISABETH, née en 1717, ép., en 1741, Thomas Perkins. Elle mourut le 30 juin 1745,

JOANNA, née en 1720, ép., le 3 mars 1744, James Perkins,

JOHN, né le II avril 1722, ép., le 9 août 1750, Margaret Holyoke. Il mourut en 1778, à 56 ans, à Dorchester (Massachusets). (Il fut le dernier du nom, ses cinq enfants étant morts en bas âge),

MARGARET, née en 1726, ép., en 1750, Foster Hutchinson.

 

Branche de Labarthe

 

II. - DANIEL MASCARENC (fils de Martin et d'Elisabeth de Citon), sieur de Labarthe, ép. Marie Bardon, fille de Moïse et de Judith Prat, laquelle mourut le 16 sept. 1679, dont nés à Mazamet, et baptisés dans le temple de Mazamet : ELISABETH, née le 1er juillet 1633, ép., Jean Bel, bourgeois de Mazamet, bachelier en droit, fils de David et de Jeanne d'Imbert. Elle mourut veuve le 13 juillet 1702, à 69 ans, à Mazamet. (Elle fut l'arrière-grand'mère du galérien Louis Bel),

JUDITH, née le 12 décembre 1634,

MARIE, née le 18 août 1636 (Parrain : Jean Mascarenc, d'Anglès), ép. à Mazamet, le 16 février 1656, Antoine d'Arnaud, avocat, et procureur de Puylaurens, fils de Paul d'Arnaud, notaire à Puylaurens, et de Marguerite Toulouse. Elle testa le 17 mai 1699, Cèbe, not. à Mazamet. « Le sieur Antoine Darnaud, advocat, sa femme, sa fille aînée mariée au sieur de Pémille, se distinguent en mal et en entêtement. Il serait bon de les éloigner tous de Puylaurens et de les mettre dans une ville catholique comme Lavaur, Lisle, Rabastens, Graulhet. Cet exemple serait fort nécessaire. » (Arch. de l'Hérault, C. 274),

JUDITH, née le 1er décembre 1638,

JEANNE, née le 13 janvier 1641 (Marraine Suzanne de Mascarenc).

 

Nota. - A cette famille appartenait certainement :

Marie de Mascarenc, qui épousa, par contrat du 12 juin 1659 (Jean julien, notaire de Boissezon d'Augmontel), Jean Baron, fils de Guillaume Baron, bourgeois de Mazamet, et de Judith de Puech (d'après le testament de Judith de Puech, du 7 mars 1667, Cabibel, notaire à Mazamet).



Table des matières

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(1) Pierre Ticier, sieur de Razengues et de Catonvielle en Gascogne, originaire de Castres, pasteur en dernier lieu à Mauvezin, se fixa à Londres, lors de la Révocation, avec sa femme, Madeleine d'Espérandieu de Saint-Alby, qu'il avait épousée en 1674.
.
(2) Jean-Antoine de juge, sieur de Fabrègues et de Montespieu, né à Castres en 1642, époux de Claudine de Jaussaud, fut pasteur à Castres, puis à Bois-le-Duc où il mourut en 1701.

 

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