Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
REGARD
Bibliothèque chrétienne online
EXAMINEZ toutes choses... RETENEZ CE QUI EST BON
- 1Thess. 5: 21 -
(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



LE PÈLERINAGE DOULOUREUX
de
L'ÉGLISE A TRAVERS LES ÂGES



  Préface de l'Auteur

Bien qu'elle renferme la plus sombre tragédie, il y a une histoire, appelée du consentement commun, «La Bonne Nouvelle», ou du nom quelle s'est appropriée: l'évangile.

Ses quatre historiens sont unanimement désignés comme les quatre évangélistes, parce qu'ils proclament la Bonne Nouvelle.

Cette histoire raconte comment - par une naissance miraculeuse - Dieu est entré en relation avec l'homme, ce que là création elle-même n'avait pu établir. Mais par une mort expiatoire et une puissante résurrection - victorieuse de la mort dont le péché était la cause - le Créateur ajouta à sa gloire celle de Rédempteur.

Les fondements de cette histoire, sa préparation, ses prédictions et les évidences de sa véracité, la précèdent dans les écrits de l'Ancien Testament. Tissée sur cette trame, l'histoire d'Israël est elle-même d'une valeur universelle - elle en est inséparable.

L'histoire de l'Église - ou de l'ensemble de ceux qui, par la foi, ont reçu Christ et sont devenus ses disciples - est encore incomplète, elle se poursuit. Pour cette raison, et parce que le champ des investigations est immense, on n'en peut écrire - malgré sa suprême importance - que des fragments de temps en temps. Les uns puis les autres relatent ce qu'ils ont vu ou appris par des récits dignes de foi, classent et ajoutent la description des étapes du long pèlerinage accompli.

Les pages qui suivent sont une contribution au développement de cette histoire. Dans leur rédaction, il a été fait usage de ce que beaucoup d'autres chercheurs ont trouvé et enregistré. Ce livre est donc une compilation de renseignements, accompagnés des observations de l'auteur dans son exposé des faits. Il est à espérer que les abondantes citations d'ouvrages consultés, ou les références données, conduiront quelques lecteurs de ce volume à se documenter plus complètement en lisant les auteurs cités, dont les patientes recherches et les travaux intelligents sont dignes de tout intérêt.

Mais ceux qui, par manque de temps, ne peuvent s'adonner à la lecture d'ouvrages volumineux trouveront dans ce livre un fil conducteur, essayant de les introduire dans les expériences de certaines églises de Dieu, qui, en divers temps et lieux, se sont efforcées de faire des Écritures leur guide. Comptant sur la pleine suffisance de la Parole de Dieu pour tous leurs besoins et dans toutes les circonstances, elles ont voulu s'y conformer dans leurs réunions, leur organisation et leur témoignage.

Il y a toujours eu de telles églises. Les annales de la plupart d'entre elles ont disparu. Toutefois ce qu'il en reste est si considérable qu'il a fallu nécessairement faire un choix.

L'histoire générale n'entre pas en ligne de compte, sauf en ce qui concerne les points de contact avec ces églises, et à titre de référence. Il n'est pas non plus tenu compte de ce que l'on entend habituellement par l'«Histoire de l'Église», sinon en rapport avec les congrégations de croyants dont la mise en pratique des enseignements de l'Écriture est l'objet même de cette narration.

Quelques-uns des mouvements spirituels étudiés - quoique n'appliquant que partiellement le principe de se conformer pour toutes choses aux directives des Écritures - sont cependant mentionnés parce que, dans leur mesure, ils ont aussi jeté une lumière précieuse sur la possibilité de suivre ce chemin.

La glorieuse tragédie de «L'Église en pèlerinage» (titre anglais de cet ouvrage - trad.) ne peut être que faiblement évoquée ici-bas. Elle ne sera pleinement connue que dans la journée où s'accomplira la parole du Seigneur: «Il n'y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu» (Matth. 10. 26). Présentement, au travers des brouillards de notre ignorance et de notre incompréhension, nous la voyons guerroyant contre la puissance des ténèbres, témoignant pour son Seigneur et souffrant en suivant ses traces. Ceux qui la composent sont toujours des pèlerins, n'établissant aucune institution terrestre, parce qu'ils ont en vue la cité céleste. Dans leur ressemblance avec le Maître, ils pourraient être appelés «les pierres que ceux qui bâtissaient ont rejetées» (Luc 20. 17). Mais ils sont soutenus par l'espérance confiante que - lorsque son royaume sera révélé - Ils régneront avec LUI.

E.-H. BROADBENT.


.
Avant-propos de l'édition française

Si le livre de M. Broadbent n'est pas, dans le sens habituel du mot, une histoire de l'Église, il en est cependant un complément de grande valeur. L'accueil chaleureux qu'il a reçu du public anglais chrétien le prouve. En fort peu de temps, la première édition a été enlevée et un second tirage rendu nécessaire.

Nous l'avons lu et relu avec le plus grand intérêt. Nous croyions volontiers - sur la foi d'ouvrages étudiés antérieurement - connaître avec une certaine exactitude la course de l'Église à travers les âges, ses débuts, ses luttes, ses souffrances et ses triomphes. Mais à côté des pages historiques connues, relatant le développement des grandes confessions chrétiennes, que les chapitres ignorés, décrivant les efforts, les travaux, les douleurs et les supplices de milliers de chrétiens méprisés, persécutés, dont l'histoire officielle n'a pas tenu compte!

Ce sont précisément ces chapitres que l'auteur a eu à coeur de tirer d'un oubli injuste, afin d'en faire un livre particulièrement émotionnant. Ne se contentant pas de narrer des faits, M. Broadbent en fait jaillir les lumineuses leçons dont nous avons plus besoin que jamais dans les temps actuels.

Un tel ouvrage, dont la sincérité est évidente, et qui a coûté une somme considérable de patientes recherches, méritait d'être mis à la portée des lecteurs de langue française. Nous osons espérer qu'il sera largement répandu et lu dans tous nos milieux religieux, en particulier dans les facultés de théologie et les instituts bibliques.

A une époque. où, par la grâce de Dieu, une heureuse tendance se manifeste - le retour aux Écritures comme seul solide fondement de la foi - le volume que nous présentons à notre public chrétien vient à son heure.

Pour les Éditions «Je Sème» :

F. B.


.
Aux lecteurs français

par M. le pasteur Saillens

Le caractère le plus douloureux de l'histoire du christianisme, depuis ses origines jusqu'à nos jours, c'est la tendance de la majorité des chrétiens professants à s'unir aux puissances temporelles pour persécuter les minorités qui voulaient, ou veulent encore, demeurer fidèles à l'esprit comme à la lettre de l'Evangile.

Ces minorités ne furent certes pas sans faiblesses, ni même, trop souvent, sans professer de graves erreurs. Mais c'est de leur côté, cependant, qu'il faut chercher les témoins du Christ, qui voulaient maintenir le principe fondamental de la doctrine évangélique: la nécessité, pour être vraiment chrétien, d'une foi personnelle en Christ, «mort pour nos offenses et ressuscité pour notre justification».

Dès que le christianisme devint une religion héréditaire, dès que l'Église devint partie intégrante de l'État, dès que la naissance et la nouvelle naissance furent confondues. le christianisme devint un nouveau paganisme, et, par la force des choses, il fut persécuteur. Cette tendance, hélas! s'est retrouvée jusque dans les Églises de la Réforme, tant il est vrai que l'intolérance est naturelle au coeur humain!

Nous remercions de grand coeur les frères qui nous ont donné une traduction du présent livre, dans lequel nous est racontée la longue et tragique épopée de l'Église sous la croix. Nous souhaitons vivement que cet ouvrage soit largement répandu dans nos milieux de langue française, et surtout parmi notre jeunesse, dont la devise 'doit être. croire tout ce que Dieu a dit; faire tout ce qu'Il ordonne; recevoir tout ce qu'Il donne; aimer tous ceux qu'Il aime; souffrir patiemment tout ce qu'Il permet; attendre enfin le triomphe du Christ, par son retour certain et glorieux !

R. SAILLENS.


Table des matières

 

- haut de page -