Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

PREMIÈRE PARTIE.

CHAPITRE I

DE L’ÉGLISE DE CHRIST EN GÉNÉRAL


SECTION I.

SENS GÉNÉRAL DU MOT ÉGLISE.

(La version David Martin est utilisée par l'auteur; nos liens renvoient vers la version Louis Segond)

Table des matières

Le mot église, dans l’Écriture, désigné en général une Assemblée, une réunion quelconque; c’est ainsi que dans, le grec l’assemblée tumultueuse d’Éphèse est appelée une église:

L'église était confuse, et la plupart même ne savaient pas pourquoi ils étaient assemblés... , (Act. XIX, 32-40).

L’Église de Christ est, suivant le sens étymologique du mot, l’assemblée de ceux qui sont appelés selon le propos arrêté de Dieu

Ceux que Dieu a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l'image de son Fils;... et ceux qu'il a prédestinés, il les a aussi appelés, et ceux qu'il a appelés, il les a aussi justifiés, et ceux qu'il a justifiés, il les a aussi glorifiés, (Rom. VIII, 27-29.)

Ceux qui sont avec l'Agneau sont appelés, élus et croyants, (Apoc. XVII, 14). Voyez aussi (Matth. IX, 9. / Jean X, 16, 27, 28. / Rom. IV, 17; IX, 11. / Gal. V, 8. /  1Thess. V, 24).



SECTION II

SENS DU MOT ÉGLISE DANS LE NOUVEAU TESTAMENT.


Le mot église n’a que deux sens dans le Nouveau Testament; il y signifie ou l’Église universelle, ou une congrégation particulière, une fraction de l’Église générale.


Article 1

L'Église universelle.


Il signifie d’abord l’Église universelle, invisible, le vrai corps de Christ, l’assemblée entière des élus, tant ceux qui sont sur la terre, que ceux qui sont dans le ciel.

Il a toujours ce sens lorsque rien, dans le passage où il se trouve, ne détermine ou ne limite sa signification; lorsque rien n’y spécifie la contrée ni la ville.

Je te dis que tu es Pierre, et sur cette pierre j'édifierai mon Église, et les portes de l'enfer ne prévaudront point contre elle, (Matth. XVI, 18, comparé avec Eph. II, 19, 20. / Apoc. XXI, 14).

À lui (le Père) soit gloire dans l'Église en Jésus-Christ dans tous les âges du siècle des siècles, amen! (Éph.III, 21).

Christ a aimé l'Église et s'est donné lui-même pour elle, afin qu'il la sanctifiât après l'avoir nettoyée dans le baptême d'eau et par sa Parole, etc., (Eph. V, 25-32).

Voyez aussi (1Cor. XII, 18, 27, 28. / Gal. I, 13. / Éph. I, 22; IV, 4, II, 12-16. / Phil. III, 6. / Col, I, 18; II, 19. / 1 Tim. III, 15. / Heb. III, 6; XII, 22, 23, etc.).

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Article 2

Une église particulière.


Le mot église, dans le Nouveau Testament, désigne en second lieu, une congrégation particulière, visible, composée de croyants qui s'assemblent en un même esprit, avec leurs pasteurs et leurs diacres, pour servir Dieu selon sa Parole.

Représentation visible de l’Église invisible, une église particulière en porte aussi les noms et les titres, (1 Cor. III, 9, 16, 17. / 1 Tim. III, 15. / 1 Cor. XII, 27. / 2 Cor. XI, 2).

Si quelqu'un n'écoute pas l'église, qu'il te soit comme un païen et un péager, (Matth. XVIII, 17).

Il y eut en ce temps-là une grande persécution contre toute l'église qui était à Jérusalem, (Act. VIII, 1).

Les églises par toute la Judée, la Galilée et la Samarie, étaient en paix, édifiées, et marchant dans la crainte du Seigneur; et par la consolation du Saint-Esprit, elles étaient multipliées, (Act IX, 31).

En ce temps le roi Hérode se mit à maltraiter quelques-uns de ceux de l'église de Jérusalem, (Act. XII, 1).

Ainsi les églises étaient affermies dans la foi, et croissaient en nombre chaque jour, (Act. XVI, 5).

Que si quelqu'un aime à contester, nous n'avons pas une telle coutume, et les églises de Dieu non plus, (1 Cor. XI, 16).

Voyez aussi (Act. II, 41, 47; V, 11; XI, 25, 26; XIII, 1; XIV, 23, 27; XV, 41; XVIII, 22; XX, 17. / Rom. XVI, 3, 16, 23. / 1 Cor. I, 2; VI, 4; VII, 17; XIV, 4, 5, 12, 19, 23, 28, 33, 35; XVI, 1, 19. / 2 Cor. I, 1; VIII, 1, 2, 18, 19, 23, 24; XI, 2, 8. / Gal. I, 2, 22. / Phil. I, 1, 2; IV, 15. / Col. IV, 15, 16. / 1 Thess. I, 1; II, 14. / 2 Thess. I, 1-4. / 1 Tïm. III, 5. / Philém. 2. / 3 Jean, 6, 9, 10. / Apoc. I, 11, 20; II, 8, 9, 11, 12, 17, 18, 29; III, 1, 6, 7, 13, 14, 22.)


Le mot église, nous le répétons, n’a que ces deux sens dans le Nouveau Testament.

Jamais il n'y présente de signification intermédiaire;

jamais l’Écriture ne dit: L'église d'Asie, l'église de Macédoine, de Judée ou de Galatie, comme on dit aujourd'hui: l'église de France, l'église d'Angleterre, etc.;

elle dit constamment: LES églises d'Asie, LES églises de Macédoine, de Judée, de Galatie, etc., employant toujours le pluriel quand elle parle de plus d’une assemblée, à moins qu'elle n’ait en vue la communauté des croyants tout entière.

Nulle part l’Écriture n’appelle église la réunion des pasteurs à l’exclusion du troupeau.

Elle présente bien des exemples où ce mot semblerait désigner le troupeau à l’exclusion des pasteurs, (Act. XV, 22); mais pas un seul où il indique les pasteurs à l’exclusion du troupeau, l'église représentative, comme plusieurs la nomment.

Ce que nous disons du mot église (ekklêsia), nous pourrions également le dire de celui d’héritage (klêros), dont on a fait le mot latin clerus et le mot français clergé, (1 Pier. V, 3).


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CHAPITRE II

DES ÉGLISES PARTICULIÈRES.

IL N'Y EN A QU’UNE 
DANS CHAQUE VILLE.

La Parole du Seigneur, ainsi que le dit le chapitre précédent, nous montre bien plusieurs églises dans un même pays:

Les églises d'Asie vous saluent, (1 Cor. XVI, 19).

Et j'étais inconnu de visage aux églises de Judée qui étaient en Christ, (Gal. I, 22. Voyez aussi Act. IX, 31; XV, 41; XVI, 5, etc.).


Mais nulle part elle ne nous présente plusieurs églises, ou administrations distinctes d’églises, dans une même ville: elle nous montre partout une seule et même église à laquelle appartiennent tous les chrétiens de cette ville.

Selon sa grandeur, elle possède apparemment pour ses différents membres, PLUSIEURS LIEUX DE RASSEMBLEMENT; mais elle est toujours, à ce qu’il paraît, régie par un seul et même presbytère, ou assemblée d’anciens.

Et le Seigneur ajoutait tous les jours à l'église de Jérusalem des sauvés, (Act. II, 47):

Et en ce temps-là il y eut une grande persécution contre l'église qui était à Jérusalem, (Act. VIII, 1).

Et il arriva que toute l'année, ils s'assemblèrent avec l'église.et enseignèrent un grand peuple; de sorte que ce fut à Antioche que les disciples furent premièrement nommés chrétiens, (Act. XI, 26).

Voyez aussi (Act. XII, 1, 5, XIII, 1; XIV, 27; XV, 2, 3, 22, 23, 30; XX, 28 (Act. XX, 28, ainsi que 1 Pierre V, 1-3, montrent que église et troupeau sont synonymes.)

(1 Cor. I, 1,2; VI, 4. XI, 18, 22; XIV, 1, etc. / Col. IV, 16. / 1 Thess. I, 1. / 3 Jean, 6, 9, 10. / Apoc. II, 1; III, 1, etc.)

Cenchrée, (Rom. XVI, 1), n’est pas une exception: quoique port et faubourg de Corinthe, dont elle était distante de deux tiers de lieue, Cenchrée était cependant une ville à part; elle était à peu près à Corinthe ce que Charenton est à Paris, ou Carouge à Genève.


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CHAPITRE III.

CARACTÈRE DES MEMBRES D’UNE ÉGLISE
 PARTICULIÈRE.


Les églises apostoliques n’admettaient dans leur sein que des personnes qui paraissaient appartenir à l’Église universelle, au vrai corps du Seigneur Jésus; elles recevaient bien le faible en la foi, (Rom. XIV, 1), mais non celui qui n’avait pas la foi: suivons leur exemple.

Ayant oui ces choses ils eurent le coeur touché de componction; ceux donc qui reçurent de bon coeur la Parole furent baptisés, et en ce jour-là furent ajoutées à l'église environ trois mille âmes. Et ils persévéraient tous dans la doctrine des Apôtres, dans la contribution et la fraction du pain, et dans les prières... Et tous ceux qui croyaient étaient ensemble en un même lieu, et ils avaient tout en commun,... et le Seigneur ajoutait tous les jours à l'église des sauvés, (Act. II, 37, 41-47).


Les trois mille furent, à la vérité, reçus le même jour et sur une simple profession de leur foi; mais d'abord:

ils avaient été touchés de componction en entendant le discours de Pierre;

ensuite ils avaient reçu de bon coeur la Parole qui leur avait été annoncée,

et ils persévéraient tous d'un commun accord dans la doctrine des Apôtres, etc.

De plus, souvenons-nous que dans ces temps une profession de foi n’était pas ce qu'elle est aujourd'hui:

alors elle était un opprobre,

un titre à la haine,

une source de persécutions.

Aujourd'hui des méchants même s'irritent quand on leur refuse le nom de chrétiens.

Or la multitude de ceux qui avaient cru n'était qu'un coeur et qu'une âme, (Act IV, 32).

L'eunuque dit à Philippe: Voici de l'eau, qu'est-ce qui empêche que je ne sois baptisé? Et Philippe dit: Si tu crois de tout ton coeur cela t'est permis; et l'eunuque répondant, dit: Je crois que Jésus-Christ est le Fils de Dieu... (Act. VIII, 36, 37).

Tout, dans cet événement miraculeux, était de nature à prouver à Philippe que l'eunuque était du nombre de ceux qui sont préordonnés pour la vie éternelle, et que Dieu venait de lui ouvrir l'entendement pour connaître Jésus et le recevoir à salut.

Et quand Saul fut venu à Jérusalem, il tâchait de se joindre aux disciples; mais tous le craignaient ne croyant pas qu'il fût disciple. Mais Barnabas le prit et le mena aux Apôtres, et leur raconta comment par le chemin il avait vu le Seigneur, qui lui avait parlé, et comment il avait parlé franchement à Damas, au nom de Jésus, etc., (Act. IX, 26, 27).

L’Apôtre Paul écrivant aux Romains les nomme les bien-aimés de Dieu, appelés, appelés par Jésus-Christ, saints,  (Rom. I, 6, 7).

À l'Église de Dieu qui est à Corinthe, aux sanctifiés en Jésus-Christ, appelés, saints, (1 Cor. I, 2).

À l'Église de Dieu qui est à Corinthe avec tous les saints qui sont dans toute l'Achaïe, (2 Cor. I, 1).

Ici, pour le dire en passant, on voit que le nom de saint n’appartient pas exclusivement à quelques membres d’une église. Combien d’autres passages des Actes et des Épitres qui le prouvent!


TOUS LES CHRÉTIENS SONT SAINTS EN JÉSUS-CHRIST, tant par l’imputation de la justice que par l’opération de l’Esprit de leur puissant et glorieux Emmanuel, le second Adam.

Vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ, (Gal. III, 26).

Et parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé l'Esprit de son Fils dans vos coeurs, criant: Abba, c'est-à-dire Père, (Gal IV, 6)

Aux saints et fidèles en Jésus-Christ qui sont à Éphèse (Eph. I, 1).

Aux saints et frères, fidèles en Christ, qui sont à Colosses, (Col. I, 2).

À l'église des Thessaloniciens qui est en Dieu le Père, et en notre Seigneur Jésus-Christ, (1 Thess. I, 1, et 2 Thess. I, 1).

L’Apôtre Pierre écrivait aux étrangers dispersés dans le pays du Pont, en Galatie, en Cappadoce, en Asie et en Bithynie, élus selon la préconnaissance de Dieu le Père, par l'Esprit sanctifiant, pour obéir à Jésus-Christ et pour obtenir l'aspersion de son sang, (1 Pierre I, 1, 2).

Vous aussi, comme des pierres vives, êtes édifiés pour être une maison spirituelle et une sainte sacrificature, afin d'y offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus-Christ, (1 Pierre II, 5).

À vous qui avez obtenu une foi de pareil prix avec nous, par la justice de notre Dieu et Sauveur Jésus-Christ, (2 Pierre I, 1).

Mes petits enfants, je vous écris parce que vos péchés vous sont pardonnés par son nom, (1 Jean II, 12 , etc.)


Les caractères attribués aux membres des églises apostoliques; les exhortations, les avertissements qui leur sont adressés, tout suppose qu’en général ils étaient de véritables croyants.

Nous ne comprenons rien à l’esprit ni à la forme des épîtres, si nous les supposons adressées à d'autres qu’à de vrais fidèles.

Sans doute elles renferment des passages qui regardent les inconvertis et les hypocrites; mais ces passages ne s’appliquent pas aux églises mêmes:

les Apôtres ont toujours soin de distinguer les fidèles des faux frères qui ont pu se glisser au milieu d’eux, (Héb., 2 Pier., / Jude, etc.); et cela pour qu’on s’empresse de fuir leur dangereuse compagnie et d’éviter leurs pernicieux exemples.

L’église de la nouvelle économie rejette tout ce qui n'est que de la chair; ce qui est purement extérieur, elle n’en fait aucune estime: la nouvelle créature, ou la foi qui opère par l’amour, voilà la seule chose qu’elle apprécie.

Car en Jésus-Christ ni la circoncision ni le prépuce n'ont aucune efficace, mais la foi opérante par la charité, (Gal. V, 6).

La circoncision et le prépuce n'ont aucune efficace, mais la nouvelle créature, (Gal. VI, 15).

C'est pourquoi dès à présent nous ne connaissons personne selon la chair, même quoique nous ayons connu Christ selon la chair; toutefois nous ne le connaissons plus ainsi maintenant.

Si donc quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature; les choses vieilles sont passées, voici toutes choses sont faites nouvelles, (2 Cor. V, 16, 17).

(Voyez aussi Jean VIII, 35. / Gal. IV, 23, 30. / Rom. II, 28, 29; IX, 6-8. / Phil. III, 3. / Col. II, 10, 11. / 1 Cor. XIII, 2. / Rom. X, 6-8. / Apoc. II, 9; III, 9. / I Jean III, 10. / Act. VIII, 21, 23. / 1 Cor. XVI, 22. / Matth. VII, 22).

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Il s'introduisit de bonne heure de faux frères dans les églises apostoliques:

témoins Ananias et Saphira, (Act. V, 1-10, etc.);

Simon le magicien, (Act. VIII, 13-23);

les faux frères de Judée, (2 Cor. XI, 26, Gal. II, 4);

Hyménée et Alexandre, (1 Tim. I, 20);

Hyménée et Philète, (2 Tim. II, 17, 18);

Démas, (2 Tim. IV, 10);

les faux frères dont parle Jude, (Jude 9).


Mais il importe de remarquer que ces faux frères s'étaient glissés dans les églises apostoliques, ils y étaient entrés couvertement, comme dit le Saint-Esprit; ils s'y étaient insinués sous de beaux dehors de christianisme, ayant l'apparence de la piété, mais en ayant renié la force: ils ne s’y trouvaient pas de droit; et comme on ne les avait admis dans ces églises que parce qu’on les avait crus frères, si leurs principes ou leurs oeuvres donnaient ensuite à connaître qu'ils ne l’étaient point, on ne tardait pas longtemps à les retrancher, à moins qu’eux-mêmes, renonçant publiquement à la foi, et quittant spontanément les églises, ne prouvassent toujours mieux par leur retraite, qu'ils n’étaient pas de vrais membres du corps de Christ.

Or maintenant je vous écris que vous ne vous mêliez point avec eux; c'est à dire, que si quelqu'un portant le nom de frère, est fornicateur, ou avare, ou idolâtre, ou médisant, ou ivrogne, ou ravisseur, vous ne mangiez pas même avec un tel homme.

Car aussi qu’ai-je à faire de juger de ceux qui sont de dehors?

Ne jugez-vous pas de ceux qui sont de dedans?

Mais Dieu juge ceux qui sont de dehors. Ôtez donc d'entre vous-mêmes le méchant, (1 Cor. V, 11-13).

Quelques-uns ont fait naufrage quant à la foi; de ce nombre sont Hyménée et Alexandre, que j'ai livrés à Satan, afin qu'ils apprennent par ce châtiment à ne plus blasphémer, (1 Tim. I, 19, 20).

Démas m'a abandonné, dit Paul, ayant aimé le présent siècle, (2 Tim. IV, 10).

Jude parle de ceux qui se séparent eux-mêmes, gens sensuels, n'ayant point l'Esprit, (Jude 19).

Ils sont sortis d'entre nous, dit Jean, mais ils n'étaient point d'entre nous; car s'ils eussent été d'entre nous, ils fussent demeurés avec nous; mais c'est afin qu'il fût manifesté que tous ne sont pas d'entre nous, (1 Jean II, 19), etc.


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CHAPITRE IV.

BUT DE LA FORMATION D’UNE ÉGLISE PARTICULIÈRE.


Ce but est double, selon la Parole.


SECTION I.

PREMIER BUT.


Le premier but, ainsi que le montrent les témoignages suivants, est la profession publique et la conservation de la vérité de Christ, en même temps que sa propagation dans le monde, pour la conversion des pécheurs.

Si tous prophétisent et qu'il entre quelque infidèle ou quelqu'un du commun, il est convaincu par tous, il est jugé de tous; et ainsi les secrets de son coeur sont manifestés, de sorte qu'il se jettera sur sa face, adorera Dieu, et publiera que Dieu est véritablement parmi vous, (1 Cor. XIV, 24, 25).

Vous êtes la race élue, la sacrificature royale, la nation sainte, le peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de Celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière, (1 Pierre II, 9).

La Parole du Seigneur a retenti de chez vous, non seulement dans la Macédoine et dans l'Achaïe, mais aussi en tous lieux; et votre foi envers Dieu est si célèbre, qu'il ne nous est pas besoin d'en rien dire, (1 Thess. I, 8).

(Voyez aussi Matth. V, 13-16. / Act. XI, 19-22. / Phil, II, 15. / 1 Tim. III, 15. / Apoc. III, 8, etc.)


Pour atteindre ce premier but de la formation d’une église, l’amour fraternel est indispensablement nécessaire; aussi Jésus dit-il au Père:

Je suis en eux, et toi en moi, afin qu'ils soient consommés en un, et que le monde connaisse que c’est toi qui m’as envoyé et que tu les aimes comme tu m'as aimé, (Jean XVII, 23).

Or la multitude de ceux qui avaient cru, dit Luc, n'était qu'un coeur et qu’une âme...

Aussi les Apôtres rendaient témoignage avec une grande force à la résurrection du Seigneur Jésus; et une grande grâce était sur eux tous, (Act. IV, 32, 33).


Que les églises de Christ répandent tout autour d’elles la connaissance de la vérité, (Matth. V, 14-16; VIII, 4. / Act. XI, 19-21. / 3 Jean 5-8. / 1 Pierre II, 9. / 1 Thess. I, 8, etc.)

Qu’elles deviennent des foyers de lumière, des écoles de prophètes, (1 Sam. XIX, 20-24. / 2 Rois II, 3, 5  );

qu’elles soient le sel de la terre. Véritables académies (Actes des Apôtres ), c’est d’elles, c’est de leur sein que doivent sortir les évangélistes et les ministres de la Parole.

Que réunies en une sainte fédération pour accomplir cette oeuvre excellente qui leur appartient, elles envoient partout des prédicateurs de la Bonne Nouvelle, ou que plutôt légitimant, confirmant la mission de ceux que le Seigneur envoie, elles les marquent du sceau de leur approbation et les mettent à part par l'imposition des mains pour l'oeuvre particulière à laquelle ils sont appelés.

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SECTION II.

SECOND BUT.


Le second but de la formation d’une église particulière est une église particulière l'édification mutuelle des enfants de Dieu qui la composent: but facile à atteindre dans les églises organisées selon la Parole de Dieu, et où chaque frère trouve les moyens et l'occasion d’exercer les dons qu’il a reçus:

Toutes les fois que vous vous assemblerez, dit le Saint-Esprit, selon que chacun de vous aura ou un psaume, ou une instruction, ou une langue, ou une révélation, ou une interprétation, que tout se fasse pour l'édification; car vous pouvez tous prophétiser l'un après l'autre, afin que tous apprennent et que tous soient consolés, (1 Cor. XIV, 26, 31).

Dieu a établi les uns apôtres, les autres prophètes, les autres évangélistes, les autres pasteurs et docteurs, pour qu’ils travaillent à la perfection des saints, à l'oeuvre du ministère, à l'édification du corps de Christ, (Eph. IV, 11, 12).

Exhortez-vous mutuellement, édifiez-vous les uns les autres, comme aussi vous le faites, (1 Thess. V, 11).

Prenons garde les uns aux autres pour nous exciter à la charité et aux bonnes oeuvres, ne quittant point notre commune assemblée, comme c'est la coutume de quelques-uns; mais vous exhortant, et cela d'autant plus que vous voyez approcher le jour, (Héb. X, 24, 25).

Que chacun, selon le don qu'il a reçu, l'emploie pour le service des autres, comme de bons dispensateurs de la grâce diversifiée de Dieu, (1 Pierre IV, 10).

Vous, mes bien-aimés, vous appuyant vous-mêmes sur votre très sainte foi et priant par le Saint-Esprit, conservez-vous les uns les autres dans l'amour de Dieu, en attendant la miséricorde de notre Seigneur Jésus-Christ, pour la vie éternelle, (Jude 20, 21).

(Voyez aussi Eccl. IV, 9, 10. / Phil. I, 27. / 1 Thess. IV, 18. / Héb. III, 13. / 1 Cor. XII, etc.)


Deux valent mieux qu'un, dit l’Ecclésiaste: que de forces pour lutter contre le péché, la chair, le monde et le Diable, les fidèles puisent dans la communion de leurs frères!

Que chacun d’eux se rappelle qu'il ne vit pas pour lui-même; qu’il se souvienne que s’il a reçu quelque don, c’est pour l'utilité commune, (1 Cor, XII, 7, / 1 Pierre IV, 10), et non pour son avantage particulier; et puisqu’un jour il doit rendre compte de l’emploi qu’il aura fait du talent dont le Seigneur l’a enrichi, qu’il se garde bien de l'enfouir! (Matth. XXV, 18, 24-30).

Heureux le sage dispensateur de la grâce diversifiée de Dieu! fidèle dans les petites choses, il recevra le maniement de plus grandes.


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CHAPITRE V.

RAPPORTS DES ÉGLISES PARTICULIÈRES ENTRE ELLES-MÊMES

ET AVEC LES GOUVERNEMENTS DE CE MONDE.


La Parole de Dieu nous les montre tout à la fois indépendantes et confédérées.


SECTION I.

LEUR INDÉPENDANCE.


Article 1

Leur Indépendance les unes à l'égard des autres


Les églises particulières sont indépendantes les unes des autres, chacune d’elles ne relevant que de Jésus-Christ, le seul Chef de l’Église.

Paul disait aux pasteurs d’Éphèse: Je vous recommande à Dieu et à la Parole de sa grâce, lequel est puissant pour achever de vous édifier, et pour vous donner l'héritage avec tous les saints, (Act. XX, 32).

Jésus tient les sept étoiles en sa main droite, et marche au milieu des sept chandeliers d'or, (Apoc. II, 1).


Nulle part le Nouveau Testament ne nous montre une église relevant d’une autre église; nulle part il ne nous désigne une église qui aurait été comme chargée de surveiller les autres; toujours il nous présente les églises apostoliques comme étant indépendantes les unes des autres, comme possédant chacune dans son propre sein le plein exercice de la discipline de Christ, et n’étant soumises qu’à la juridiction de Celui qui a les sept étoiles dans sa main droite, et qui marche au milieu des sept chandeliers d'or, (Apoc II, 1).

À mesure que les assemblées chrétiennes s’organisaient, nous voyons qu’elles étaient recommandées, non pas à la surveillance d’un consistoire, d’un synode ou d’une autre église; mais UNIQUEMENT à la grâce et à la protection du Seigneur Jésus-Christ, (Act.XIV, 23; XX, 32).

Ainsi chaque église est sous la conduite du fidèle et bon Berger qui lui accorde ses soins assidus:

Voici, je suis toujours avec vous jusqu'à la fin du monde, (Matth. XXVIII, 20).

Là où deux ou trois sont assemblés en mon Nom, je suis au milieu d'eux, (Matth. XVIII, 20).

(Voyez aussi 2 Cor. VI, 16-18. / Apoc. I, II, III).


On dira peut-être qu'il est des cas où un tribunal ecclésiastique est indispensable;

mais si la seule autorité de Jésus Christ ne peut engager les membres d’une église à rectifier les abus qui la déshonorent, si pour cela l’autorité de l’homme leur devient nécessaire, nous disons et maintenons qu’ils sont incorrigibles; ils ont renoncé la foi: qu’on leur prêche l’Évangile, comme s’ils ne l’avaient entendu de leur vie!

Que toutes les églises suivent fidèlement la Parole de Dieu, et toujours elles se trouveront unies pour agir de concert, à la gloire du Seigneur.

L’union, pour être avantageuse, doit être VOLONTAIRE; si elle est forcée, elle fera plus de mal que de bien.

L’amour qui unit entre eux les membres d’une même église, suffit aussi pour unir entre elles les églises de Jésus-Christ; là où cet amour règne, un autre lien n’est point nécessaire; partout où il manque, rien ne saurait le remplacer.

Et que voudrions-nous substituer à ce céleste mobile? un pape, un patriarche, une tour épiscopale, une assemblée générale du clergé?

Mais ne savons-nous pas que LA CONTRAINTE NE FAIT JAMAIS QUE DES HYPOCRITES et que Dieu veut un peuple de franche volonté?

Une cour d'appel bien composée, aurait assurément de grands avantages dans des associations humaines; mais dans l’Église du Sauveur, elle serait inutile et même dangereuse.

Sans doute une église peut, même elle doit avertir une autre église qui ne marcherait pas selon la Parole, de la même manière qu'un frère peut et doit avertir un autre frère; mais elle n’a pas le droit d’exercer sur elle aucun empire de contrainte.

Jésus n’a jamais pensé d’abandonner ses églises à leur direction propre, encore moins s’est-il proposé de les placer sous une juridiction purement humaine.

La constitution qu’il leur a donnée suppose nécessairement et sa présence et son action continuelles; il veut les maintenir dans sa dépendance. Ce Grand Dieu et Sauveur n’a besoin ni de nos vicaires, ni de nos cours spirituelles de tous noms et de toutes formes, ni de tous les autres auxiliaires que notre petite sagesse a pu imaginer pour venir au secours de sa toute-puissance.

Que l’on ne nous oppose pas le XVe des Actes car il s’agit là d’un cas tout particulier.

Paul et Barnabas recourent à Jérusalem, (Act. XV, Gal. II), où sont les colonnes, non pour y recevoir des ordres, puisque eux-mêmes sont Apôtres, mais pour y chercher des conseils et des informations, pour y obtenir l'approbation publique de leur conduite et de leur ministère.

Déjà Paul avait donné son sentiment sur le point en litige; mais outre que plusieurs de ses compatriotes étaient peu disposés à s’en tenir à son avis particulier, il importait que tous les fidèles vissent bien qu’un même esprit animait tout le collège apostolique, (Gal. II, 6-9).

Cela était d'autant plus nécessaire que la circoncision était généralement en usage parmi les Juifs convertis à Jérusalem; et puisque le moment était venu d'enterrer la synagogue avec honneur, selon l'expression de Calvin, ne convenait-il pas que Pierre, Jaques et Jean, les trois apôtres les plus considérés parmi les chrétiens juifs, assistassent aux funérailles?

D'ailleurs les lettres envoyées exprimaient la résolution des apôtres, des anciens et de toute l'église, ou plutôt la détermination positive du Saint-Esprit.

Enfin, quelle assemblée d'hommes non inspirés oserait présenter ainsi les ordonnances qu'elle décrète: il a semblé bon au Saint-Esprit et à nous?


Article II.

Indépendance des églises à l'égard des gouvernements de ce
monde.


Les églises particulières sont également indépendantes des gouvernements de ce monde, dans TOUTES LES CHOSES QUI APPARTIENNENT AU RÈGNE DE JÉSUS-CHRIST, le magistrat n'ayant pas le droit de leur prescrire leur culte et leurs actes religieux.

Jésus dit aux Juifs: Rendez à César les choses qui sont à César, et à Dieu celles qui sont à Dieu, (Matth. XXII, 21).

Pierre et Jean répondirent dans le conseil des Juifs: Jugez s'il est juste devant Dieu de vous obéir plutôt qu'à Dieu; car nous ne pouvons que nous ne disions les choses que nous avons vues et ouïes, (Act. IV, 19, 20).

Le souverain sacrificateur ayant fait saisir une seconde fois les apôtres, leur dit dans le conseil des Juifs: Ne vous avons-nous pas défendu expressément de n'enseigner point au nom de Jésus? et cependant voici, vous avez rempli Jérusalem de votre doctrine... Alors Pierre et les apôtres répondant, dirent: Il faut plutôt obéir à Dieu qu'aux hommes, (Act. V, 28, 29).

Après avoir fouetté les apôtres, les principaux des Juifs leur commandèrent de ne parler point au Nom de Jésus... Mais ils ne cessaient tous les jours d'enseigner et d'annoncer Jésus-Christ, dans le temple et de maison en maison, (Act. V, 40-42).

Jésus a dit: Mon règne n'est pas de ce monde;... maintenant mon règne n'est point d'ici-bas, (Jean XVIII, 36).


Ainsi les églises, dans tout ce qui tient au royaume de Christ, dépendront TOUJOURS du Seigneur, et non des gouvernements de ce monde.

Cependant leurs membres ne se révolteront jamais contre l’autorité civile.

Blessés dans leurs droits les plus sacrés, jamais ils ne recourront à la force, (Jean XVIII, 36);

Persécutés dans une ville, ils fuiront plutôt dans une autre, (Matth. X, 23).

Jamais leur liberté ne servira de couverture à la malice, (1 Pier. II, 16); et comme Daniel, on ne les pourra prendre QUE sur la loi de leur Dieu, (Dan. VI, 5).

Mais dans tout ce qui n’appartient proprement pas au règne du Seigneur, dans tout ce qui n’est point contraire à la volonté du Roi des rois, les églises de Christ s’empresseront de se soumettre aux gouvernements de ce monde, le prince possédant le droit de régler tout ce qui a rapport à l’état civil et à l’existence sociale des membres qui les composent.

Que toute personne, dit Paul, soit soumise aux puissances supérieures; car il n'y a point de puissance qui ne vienne de Dieu;... c'est pourquoi celui qui résiste à la puissance, résiste à l'ordonnance de Dieu... Il faut être soumis non seulement à cause de la punition, mais aussi à cause de la conscience ... Rendez à tous ce qui leur est dû: à qui le tribut, le tribut; à qui le péage, le péage; à qui la crainte, la crainte; à qui l'honneur, l'honneur, (Rom. XIII, 1-7).

Avertis-les d'être soumis aux principautés et aux puissances, d'obéir aux gouverneurs, d'être prêts à faire toutes sortes de bonnes actions, (Tite III, 1).

Soyez soumis à tout établissement humain, pour l'amour de Dieu; soit au roi comme à celui qui est par-dessus les autres; soit aux gouverneurs, comme à ceux qui sont envoyés de sa part... Portez honneur à tous. Aimez tous vos frères. Craignez Dieu, Honorez le roi, (1 Pierre II, 13-17).

Les injustes suivent les mouvements de la chair; ils méprisent la domination ;... ils ne craignent point de blâmer les dignités; au lieu que les anges, quoiqu'ils soient plus grands en force et en puissance, ne prononcent point contre elles de sentences injurieuses devant le Seigneur, (2 Pierre II, 10, 11).

Et lorsqu'ils furent venus à Capernaüm, ceux qui recevaient les didrachmes s'adressèrent à Pierre, et lui dirent: Votre maître ne paie-t-il pas les didrachmes? II dit: Oui, etc., (Matth. XVII, 24, 25).

Les gens sans piété méprisent la domination et blâment les dignités, (Jude 8).

(Voy. aussi Matth. X, 23. / Jean XVIII, 36, etc.)


L'Église de Jésus est une association spirituelle qui ne reconnaît point de chef sur la terre, et qui ne saurait, comme corps, recevoir de loi que du Seigneur lui-même.

La contrainte civile en est bannie, tous les moyens de la politique humaine y sont inconnus.

Le royaume de Christ rejette toute intervention des royaumes de ce monde dans ses affaires particulières.

Dans les choses qui appartiennent au salut, les fidèles, comme individus et comme églises, n’obéissent qu’à leur Père céleste, (Dan. III, 16-18, Act.IV, 19); mais tout en rendant à Dieu ce qui est à Dieu, ils rendent à César ce qui est à César, étant joyeusement soumis aux princes de ce monde, dans toutes les choses qui sont purement de ce monde.

Il ne se vit point d'alliance entre les églises et l’état, pendant les trois premiers siècles du christianisme, et certainement il ne pouvait s’en voir aucune, le gouvernement d’alors étant païen.

Mais lorsque Constantin fut monté sur le trône des Césars, les princes commencèrent à se mêler des églises et de leur direction spirituelle; on sait assez quel irréparable tort fit au christianisme cette association du règne de Jésus-Christ qui n’est point de ce monde, et de celui des princes et des gouverneurs de la terre: on connaît les tristes suites de cet adultère spirituel.


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SECTION II

CONFÉDÉRATION DES ÉGLISES PARTICULIÈRES.


Mais les troupeaux du Seigneur, bien qu’indépendants les uns des autres, doivent établir entre eux une intime communion dans l’amour et les cordiales affections de Christ, puisqu’il en est des églises comme des individus: membres d’un seul et même corps, elles ne peuvent rester isolées; quoique distinctes, elles demeurent unies; n’est-ce pas à tous ses disciples, collectivement aussi bien qu’isolément, que le Sauveur ordonne de s’aimer, de se rechercher comme les enfants du même Père?

Christ peut-il être divisé? dit la Parole, (1 Cor. I, 13).

Efforcez-vous de conserver l'unité de l'esprit par le lien de la paix, (Eph. IV, 2, 3).

Comme le corps n’est qu'un, et cependant il a plusieurs membres, mais tous les membres de ce corps, qui n'est qu'un, quoiqu'ils soient plusieurs, ne sont qu'un corps, il en est de même de Christ, (1 Cor. XII, 12).

Comme nous avons plusieurs membres en un seul corps,... ainsi nous qui sommes plusieurs, sommes un seul corps en Christ, (Rom. XII, 4, 5. / 1 Cor. X, 17).

Je suis en eux, et toi en moi, afin qu'ils soient consommés en un, (Jean XVII, 23).

(Voyez aussi Gal. III, 28. / Phil. III, 15, 16. / Rom. XV, 5-7, etc.)


Les églises apostoliques, bien qu’indépendantes les unes des autres, entretenaient cependant entre elles les relations les plus intimes, et formaient une sainte confédération pour servir et glorifier de concert, le Seigneur, au milieu du monde. Le ciment de l’amour les liait étroitement les unes aux autres, comme les pierres d’un même édifice.

Toutes les églises de Christ vous saluent, (Rom. XVI, 16).

Quant à Tite, il est mon associé, et mon compagnon d'oeuvre envers vous; et quant à nos frères, ils sont les envoyés des églises, et la gloire de Christ. Montrez donc envers eux et devant les églises, une preuve de votre charité et du sujet que nous avons de nous glorifier de vous, (2 Cor. VIII, 23, 24).

Les églises d'Asie vous saluent, (1 Cor. XVI, 19).

Saluez les frères qui sont à Laodicée ;... et quand cette lettre aura été lue entre vous, faites quelle soit aussi lue dans l'église des Laodicéens; et vous aussi, lisez celle qui est venue de Laodicée, (Col. IV, 15, 16).

Je vous recommande notre soeur Phoehé, qui est diaconesse de l'église de Cenchrée, (Rom. XVI, 1).

Comme Apollos voulut passer en Achaïe, les frères qui l'y avaient exhorté, écrivirent aux disciples de le recevoir, et quand il y fut arrivé, il profita beaucoup à ceux qui avaient cru par la grâce, (Act. XVIII, 17).

(Voyez aussi Rom. XVI, 1, 2 /. 1 Cor. XVI, 10, 11. / 2 Cor. III, 1-3; VII,15. / Col. IV, 10).


Les églises de Macédoine et d’Achaïe faisaient ensemble des collectes pour subvenir aux besoins de celles de Judée, (2 Cor, VIII, / IX, Rom. XV); et les frères chargés de porter ces collectes, conjointement avec Paul, étaient, ainsi que le montre le passage que nous venons de citer, nommés en commun par les églises et conséquemment appelés les messagers ou envoyés (grec, apôtres) de ces mêmes églises, (2 Cor. VIII, 19, 23).


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CHAPITRE VI.

DU MINISTÈRE DE L'ÉGLISE DE CHRIST EN GÉNÉRAL,

ET DU MINISTÈRE D'UNE ÉGLISE PARTICULIÈRE.


SECTION I

MINISTRES EXTRAORDINAIRES APPARTENANT À L'ÉGLISE UNIVERSELLE.


Il y en avait trois classes: les apôtres, les prophètes, et les évangélistes.

Quoique ces trois charges, nécessaires au commencement pour rétablissement de l'Évangile, n'existent plus aujourd'hui dans l'Église, cependant nous possédons toujours les apôtres, les prophètes et les évangélistes dans les livres du Nouveau Testament, par lesquels ces saints hommes de Dieu nous parlent encore, comme Moïse et les prophètes parlent dans ceux de l’Ancien Testament, (Luc XVI, 29, 31. / Jean V, 45-47. / Act. XV, 21, etc.)


Article I.

Les Apôtres.

Le nom d'apôtre était quelquefois donné à de simples ministres du Seigneur Jésus, et même à de simples frères envoyés de la part des églises; mais il ne leur appartenait que dans un sens inférieur, et selon la signification générale et étymologique d'envoyé: envoyé, avec un petit «e», si l’on peut ainsi dire; envoyé ordinaire.

Quant à Tite, il est mon associé et mon compagnon d'oeuvre envers vous; et quant à nos frères, ils sont les envoyés (grec, apôtres) des églises, et la gloire de Christ, (2 Cor. VIII, 23).

(Voyez aussi Act. XIV, 14. | Phil. II, 25.)


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§ 1.
Les Douze. Nature de leur charge.

Les apôtres proprement ainsi nommés, les douze, sont les envoyés extraordinaires du Seigneur, ses véritables ambassadeurs, les autres ministres de Jésus-Christ ne pouvant s’attribuer ce dernier titre que dans un sens fort secondaire.

Ils viennent directement, ils viennent officiellement de la part du Roi des rois, ayant leurs lettres de créance, c’est à dire, opérant des miracles et prédisant l'avenir.

Ils sont les docteurs et les législateurs infaillibles de l’Église;

ils possèdent le pouvoir des clefs.


Tous les fidèles sont tenus de suivre leurs enseignements, et les pasteurs en particulier n’ont plus qu’à les répéter ligne après ligne, sans y ajouter un seul mot, sans en retrancher un seul iota.

Et Dieu a mis dans l'Église, d'abord des apôtres, ensuite des prophètes, en troisième lieu des docteurs; ensuite les miracles; puis les dons de guérison, les secours, les gouvernements, les diversités de langues, (1 Cor. XII, 28. / Eph. IV, 11).

Alors Jésus ayant appelé ses douze disciples, leur donna puissance sur les esprits immondes pour les chasser dehors, et pour guérir toutes sortes de maladies et toutes sortes d’infirmités... Jésus leur dit: Ce n'est pas vous qui parlez, mais c'est l'Esprit de votre Père qui parle en vous. Celui qui vous reçoit, me reçoit; et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m'a envoyé, (Matth. X, 1, 20, 40).

Et je te dis aussi que tu es Pierre (grec, Petros), dit le Seigneur à Simon , fils de Jonas; et sur cette pierre (grec, petra), édifierai mon Église, et les portes de l'enfer ne prévaudront point contre elle; et je te donnerai les clefs du royaume des deux; et tout ce que tu auras lié sur la terre, sera lié dans les deux; et tout ce que tu auras délié sur la terre, sera délié dans les cieux, (Matth. XVI, 18, 19).

Jésus répète la même chose aux douze: En vérité je vous dis, que tout ce que vous aurez lié sur la terre, sera lié dans le ciel; et tout ce que vous aurez délié sur la terre, sera délié dans le ciel, (Matth. XVIII, 18).

Jésus leur dit encore: En vérité, je vous dis que vous qui m'avez suivi, quand dans la régénération, le Fils de l'homme sera assis sur le trône de sa gloire, vous aussi serez assis sur douze trônes, jugeant les douze tribus d'Israël, (Matth. XIX, 28).

Paul dit de lui-même: Je vous ai envoyé Timothée, afin qu'il vous fasse souvenir de mes voies en Christ, et comment j'enseigne partout dans chaque église, (1 Cor. IV, 17).

Parlant du mariage, il dit: C'est là ce que j'établis dans toutes les églises, (1 Cor. VII, 17).

Or, mes frères, je vous loue, dit-il encore, de ce que vous vous souvenez de tout ce qui vient de moi, et de ce que vous gardez mes instructions comme je vous les ai données... Car j'ai reçu du Seigneur ce qu’aussi je vous ai enseigné, (I Cor. XI, 2, 23).

Nous avons la vengeance toute prête contre toute désobéissance, après que votre obéissance aura été entière... Car si même je veux me glorifier davantage de notre puissance, laquelle le Seigneur nous a donnée pour votre édification et non pour votre destruction, je n'en recevrai point de honte, (2 Cor. X, 6, 8).

C'est dans cette vue que j'ai été établi prédicateur, apôtre, (je dis la vérité en Christ, je ne mens point), et docteur des gentils en la foi et en la vérité. Je veux donc que les hommes prient en tout lieu, levant leurs mains pures, sans colère et sans dispute, (1 Tim. II, 7, 8).

Les chrétiens sont édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la maîtresse pierre du coin, (Eph. II, 20).

La nouvelle Jérusalem avait une grande et haute muraille avec douze portes, et aux portes douze anges et des noms écrits sur elles, qui sont les noms des douze tribus des enfants d'Israël. .. Et la muraille de la cité avait douze fondements, et les noms des douze apôtres de l'Agneau étaient écrits dessus, (Apoc. XXI, 12, 14).

(Voyez aussi Luc XXII, 29, 30. / Jean XVI, 13; XX, 21-23. / Act. I, 1-3; IX, 15; XIII, 37-42. / 1 Jean I, 1, etc. / 1 Cor. V, 4; XI, 34. / 2 Cor. V, 20; XII, 12; XIII, 3. / Col. II, 5. / I Thess. IV, 2, 8. / 2 Thess. III, 6, 14. / Gal. I, 11, 12. / 2 Tim. I, 11, 13. / Philé. 8. / Jude, 4, 17, etc.)

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§ 2.
Qualifications que requérait l’exercice de la charge apostolique.


Pour être apôtre, il fallait:

1° avoir vu le Seigneur Jésus, surtout depuis sa résurrection, afin de pouvoir attester ce glorieux événement comme témoin oculaire.

Il faut donc que d'entre ceux qui se sont assemblés avec nous, pendant tout le temps que le Seigneur Jésus a vécu parmi nous, en commençant depuis le baptême de Jean, jusqu’au jour qu'il a été élevé d'avec nous, quelqu'un d'eux soit témoin avec nous de sa résurrection, (Act. I, 21, 22).

(Voyez aussi Luc XXIV, 48. / Jean XX, 27. / Act. II, 32; III, 15; IV, 33; V, 32; X, 41; XIII, 31; XXII, 14, 15, 18; XXVI, 16; / 1 Cor. IX, 1; XV, 7, 8. / 1 Pier. V, 1. / 1 Jean I, 3).

2° Il fallait être immédiatement appelé et choisi par Jésus-Christ, et directement envoyé de sa part.

Et quand le jour fut venu, il appela ses disciples, et en élut douze d'entre eux, qu'il nomma aussi apôtres, (Luc, VI, 13) .

(Voyez aussi Gal. I, 1. / Act. I, 24-26; XXVI, 16, 18).

3° Les apôtres possédaient l'inspiration et l'infaillibilité dans tout ce qui regardait la doctrine.

Mais le Consolateur qui est le Saint-Esprit, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous remettra en mémoire toutes les choses que je vous ai dites, (Jean XIV, 26; XVI, 13. / 1 Cor. II, 10, 13, 14. / Gal. I, 11, 12. / 1 Thess. II, 13. Act. XXVI, 22, 23; XXVIII, 23).

4° Ils possédaient aussi le pouvoir de faire des miracles.

Et eux étant partis prêchèrent partout, et le Seigneur coopérait avec eux, et confirmait la parole par les prodiges qui raccompagnaient,  (Marc, XVI, 20).

Certainement les marques de mon apostolat (grec, les signes de l'apôtre) ont été efficaces parmi vous, avec toute patience, par des signes, des prodiges et des miracles, (2 Cor. XII, 12).

(Voyez aussi Act. II, 43; IX, 32, etc. / Héb. II, 4).


La mission des apôtres était universelle, c’est à dire qu’elle s’étendait à toutes les églises et qu’elle embrassait toute la portion du vaste champ du monde assignée à chacun d'eux.

Outre les choses de dehors, ce qui me tient assiégé tous les jours, c'est le soin que j'ai de toutes les églises, (2 Cor. XI, 28).

(Voyez aussi Matth. XXVIII, 19, 20. / Marc XVI, 15. / Act. XI, 4, etc. ; XVI, 4. / Rom. XV, 17, etc. / 1 Cor. V, 3-6. / 2 Cor. X, 8; XIII, 10).


§3.
Promesse de Jésus à ses apôtres, fidèlement accomplie jusqu'à ce jour.

Voici je suis toujours avec vous jusqu’à la fin du monde, (Matth. XXVIII, 20).

Le tableau précédent des qualifications requises chez les apôtres, joint à la nature même de leur office, prouve assez qu’ils n’ont pas eu de successeurs dans l’Église, et qu’ils ne sauraient non plus en avoir, (Apoc. II, 2) [A].

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Article 2.

Les Prophètes.

Dans les églises premières, on appelait prophètes cette classe de serviteurs de Christ qui prédisaient l'avenir, et qui instruisaient et consolaient les frères par le Saint-Esprit; on y donnait aussi ce titre à tous ceux des fidèles qui possédaient le don d’édifier, de consoler, d’exhorter les troupeaux du Seigneur, (1 Cor. XIV).

Il ne paraît pas qu’il y ait aujourd’hui de prophètes, dans le premier sens de ce mot; mais, dans le second, il en existe encore, quoique apparemment bien moins riches des dons de l’Esprit que ceux qui faisaient l’ornement des églises apostoliques: ce sont des frères qui ont reçu le don d’édifier, d’exhorter et de consoler leurs frères. Tous ceux qui possèdent ce don précieux, sont appelés à le faire valoir; et généralement tous les enfants de Dieu doivent annoncer à leurs semblables les richesses incompréhensibles de Christ, (Act. VIII, 14; XI, 19-21; XV, 22, 32. / 1 Pierre II, 8, 9).

Dieu a mis dans l'église, dit Paul, premièrement des apôtres, secondement des prophètes, troisièmement des docteurs, ensuite les miracles y puis les dons de guérisons, les secours, les gouvernements, les diversités de langues, (1 Cor. XII, 28).

(Voyez aussi Eph. IV, 11).

Or en ces jours-là, dit Luc, quelques prophètes descendirent de Jérusalem à Antioche. Et l'un d'eux, nommé Agabus, se leva, et déclara par l'Esprit qu'une grande famine devait arriver dans tout le monde, et en effet, elle arriva sous Claude-César, (Act. XI, 27, 28).

Il y avait dans l'église qui était à Antioche, des prophètes et des docteurs, savoir, Barnabas, Siméon appelé Niger, Lucius le Cyrénien, Manahem, qui avait été nourri avec Hérode le tétrarque, et Saul, (Act. XIII, 1).

Judas et Silas qui étaient aussi prophètes, exhortèrent les frères par plusieurs discours, et les fortifièrent, (Act. XV, 32).

Or, Philippe l'évangéliste avait quatre filles vierges qui prophétisaient. Et comme nous fûmes là plusieurs jours, dit l’auteur des Actes, il y arriva de Judée un prophète, nommé Agabus, lequel nous étant venu voir, prit la ceinture de Paul, et s'en liant les mains et les pieds, il dit: Le Saint-Esprit dit ces choses: Les Juifs lieront à Jérusalem l'homme à qui est cette ceinture, et ils le livreront entre les mains des gentils, (Act. XXI, 9-11).


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Article 3.

Les Évangélistes.

Les évangélistes assistaient les apôtres dans toutes les fonctions de leur ministère, et les accompagnaient dans tous leurs voyages.

Ils organisaient les églises, nommaient les pasteurs,

jugeaient les différends qui pouvaient survenir entre les anciens et les frères,

veillaient sur la doctrine, rejetaient de leur autorité propre les hérétiques,

affermissaient les assemblées,

recueillaient des aumônes et les portaient d'une église à une autre, selon le besoin:

observant fidèlement en toutes ces choses, les instructions des apôtres qui leur avaient conféré, avec l'imposition des mains, des pouvoirs extraordinaires.

Philippe, Timothée, Tite, Tychique, et d'autres, appartenaient à cet ordre de ministres dont la charge, comme celle des apôtres, au lieu de se borner à une seule église, les embrassait toutes.

Lui-même a établi les uns apôtres, les autres prophètes, les autres évangélistes, les autres pasteurs et docteurs, pour travailler à la perfection des saints, etc., (Eph. IV, 11, 12).

Paul, dit Luc, voulut que Timothée allât avec lui... Eux donc passant par les villes, instruisaient les disciples à garder les ordonnances décrétées par les apôtres et par les anciens de Jérusalem, (Act. XVI, 3, 4).

Le lendemain Paul et sa compagnie partant de là, nous vînmes à Césarée; et étant entrés dans la maison de Philippe l'évangéliste, qui était l'un des sept, nous demeurâmes chez lui, (Act. XXI, 8; VIII, 26-40).

Timothée, mon compagnon d'oeuvre, vous salue, dit Paul écrivant aux Romains, (Rom. XVI, 21).

Il dit aux Corinthiens: Je vous ai envoyé Timothée, qui est mon fils bien-aimé, et qui est fidèle en notre Seigneur; afin qu'il vous fasse souvenir de mes voies en Christ, et comment j'enseigne partout dans chaque église, (1 Cor. IV, 17).

Quant à Tite, il est mon associé et mon compagnon d'oeuvre envers vous... (2 Cor. VIII, 23).

Suivant la prière que je te fis, écrivait Paul à Timothée, de demeurer à Éphèse, lorsque j'allais en Macédoine, je te prie d'annoncer à certaines personnes de n'enseigner point une autre doctrine, (1 Tim. I, 3).

Je t'exhorte de ranimer le don de Dieu, qui est en toi par l'imposition de mes mains, (2 Tim. I, 6).

Veille en toutes choses, souffre les afflictions, fais l'oeuvre d'un évangéliste, rends ton ministère pleinement approuvé, (2 Tim. IV, 5).

Hâte-toi de venir bientôt vers moi, car Démas m'a abandonné ayant aimé le présent siècle, et s'en est allé à Thessalonique; Crescens est allé en Galatie; et Tite en Dalmatie; Luc est seul avec moi; prends Marc et amène-le avec toi, car il m'est fort utile pour le ministère. J'ai aussi envoyé Tychique à Éphèse... Éraste est demeuré à Corinthe, et j'ai laissé Trophime malade à Milet, (2 Tim. IV, 9-12 , 20).

Ne reçois point d'accusation contre l'ancien, que sur la déposition de deux ou de trois témoins. Reprends publiquement ceux qui pèchent, afin que les autres aussi en aient de la crainte. N'impose les mains à personne avec précipitation, et ne participe point aux péchés d'autrui; garde-toi pur toi-même, (1 Tim. V, 19, 20, 22).

La raison pour laquelle je t'ai laissé en Crète, dit Paul à Tite, c'est afin que tu achèves de mettre en bon ordre les choses qui restent à régler, et que tu établisses des anciens dans chaque ville, suivant ce que je t'ai ordonné, (Tit. I, 5).

Rejette l'homme hérétique, après le premier et le second avertissement, sachant qu'un tel homme est perverti, et qu'il pèche, étant condamné par soi-même, (Tite III, 10, 11).

(Voyez aussi Act. XII, 25; XIX, 22. / 1 Cor. XVI, 10, 11. / 2 Cor. I, 1, 19; II, 13; III, 2, 3; VII, 6, 7, 14,15; IX, 3, 5; XII, 18. / Gal. II, 3. / Phil. I, 1; II, 19-22, 25. / Col. I, 1, 7; IV, 7, 11, 12, 14. / 1 Thess. I, 1; III, 2. / 2 Thess. I, 1. / Tite III, 12. / Hébr. XIII, 23).


Tout ce que le Nouveau Testament nous dit sur l'oeuvre des évangélistesproprement ainsi nommés, atteste suffisamment que cette classe de ministres de Jésus-Christ n’existe pas plus dans l'Église, quecelle des apôtres; et ce qui, selon nous, achève de le démontrer, c’est que si l’Écriture offre des directions et des règles surl’élection des pasteurs et des diacres, elle n’en présente pas une seule sur celle des évangélistes et des apôtres.

Souvent de nos jours on appelle évangélistes et quelquefois missionnaires, des fidèles qui annoncent la Parole du Seigneur, sans êtrespécialement attachés à aucun troupeau, les prédicateurs sans cure pastorale, les simples ministres de l’Évangile; mais il estbien entendu que le nom d’évangélistes ne leur appartient que dans un sens restreint et secondaire, et selon la significationétymologique du mot évangéliste qui veut dire porteur, prédicateur de la Bonne Nouvelle.

Il paraît que les églises apostoliques possédaient aussi des frèresqui avaient reçu le don de prêcher la Parole et de confirmer les disciples dans la vérité; des frères que les apôtres ou lesassemblées, ou le Seigneur lui-même directement, envoyait annoncer aux âmes les miséricordes et les pardons de l’Éternel, (Act. VIII, 14; XI, 22, 23, etc). Voir l’article Prophètes.

 

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