Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



LE SOIR DE LA VIE
OU
PENSÉES POUR LES VIEILLARDS





LE REPOS CÉLESTE.

  Le jour va bientôt paraître, les ombres de la nuit se dissipent. Les ténèbres de la terre vont faire place à la lumière radieuse du ciel ; il n'y aura point de nuit là-haut. Ton soleil ne se couchera plus, et ta lune ne se retirera plus ; car l'Éternel te sera pour lumière perpétuelle, et les jours de ton deuil seront finis (Esaïe LX, 20).
Que la pensée du ciel est douce pour le chrétien âgé. Comme le laboureur fatigué salue avec joie l'heure du repos, le marin ballotté par les vagues découvre avec gratitude le port où il sera en sûreté, et l'exilé malheureux approche avec bonheur de sa terre natale, de même le fidèle se réjouit à la perspective de la gloire éternelle. Il aime à penser à ce moment où il sera absent de corps et présent d'esprit avec le Seigneur ; quand les soucis, les luttes et les misères qui l'entourent ici-bas, seront échangés pour la paix et la pureté, apanages de la demeure éternelle des rachetés.
Elles sont nombreuses et variées, les raisons qui attirent en haut son coeur et ses pensées. Délivrance de l'affliction, affranchissement du péché, accroissement de connaissances, séparation de ceux qui font le mal, intimité avec les saints, communion avec le Sauveur : ceux-ci et d'autres traits encore, qui marquent nettement quelle sera la vie céleste, font qu'il est prêt à quitter cette vie, volontiers et sans regret, pour entrer dans cette existence nouvelle.

« L'idée principale que je me fais du ciel, disait Robert Hall, qui souffrait habituellement les plus cruelles douleurs, c'est le repos. » Il en est beaucoup parmi ceux qui sont éprouvés de la même manière, qui comprendront ce sentiment. Ils ont tant de mal, ils ont tant à souffrir, ils voient tant de misère et de discordes autour d'eux, leurs ennemis spirituels sont si puissants et persévérants, que le soupir du psalmiste s'échappe souvent de leurs lèvres : Oh ! que n'ai-je les ailes de la colombe, je m'envolerais et je me reposerais quelque part. Se reposer ! Où donc ? Dans le ciel, là où ceux qui sont fatigués se reposent.

Ils se reposent du travail : du travail matériel et du travail d'esprit. Il n'est plus nécessaire que la main procure le pain de chaque jour ; la tête n'a plus à combiner des plans pour éviter des difficultés et des malheurs, ou pour obtenir un soulagement momentané dans les peines de la vie journalière. Ils n'auront plus de faim ni de soif. Ils se reposent de leurs travaux et leurs oeuvres les suivent. Les inquiétudes, la fatigue, sont passées pour toujours.
Ils se reposent de la douleur.
Les habitants de la cité céleste ne diront pas : « Je souffre. » II n'y aura plus de douleur, car les premières choses seront passées.

« Je serai bientôt chez moi, disait une femme âgée qui souffrait depuis plusieurs années, d'une cruelle maladie, et toutes mes douleurs seront finies. Je voudrais bien ne pas être impatiente et accepter de tout mon coeur ce que Dieu voudra m'envoyer, et aussi longtemps qu'il le jugera bon ; je sais qu'il est amour. Mais lorsque mon pauvre corps est torturé par la souffrance, et que je ne puis obtenir une minute de repos, il m'est doux de penser que je suis chaque jour plus près du ciel, et de sentir que les souffrances du temps présent ne sont pas à comparer avec la gloire qui est à venir. Quel changement ce sera ! »

Ils se reposent de leurs afflictions. - « Dieu essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, ni le deuil, ni les pleurs. »
Oui, Dieu lui-même essuiera leurs larmes ; les jours de deuil seront finis pour toujours, le chagrin, les afflictions, les soupirs s'enfuiront. La pauvreté, les déceptions, les inquiétudes, la méchanceté, l'injustice, l'abandon, tout ce qui nous rend malheureux sur la terre est inconnu dans le ciel. Les vagues de l'épreuve ne passent pas les frontières de l'éternité. Les nuages de la tristesse ne peuvent pas flotter dans le pur atmosphère du ciel. La voix de la désolation, les pleurs ne se mêleront jamais aux chants des rachetés.

Ils se reposent des luttes spirituelles. - La vie est une saison de guerre et d'épreuves. Les ennemis du chrétien sont nombreux et puissants. Ses passions indomptées, le monde avec ses tentations d'un côté et ses reproches de l'autre, le grand adversaire des hommes venant, comme un lion rugissant, cherchant qui il pourra dévorer, sont constamment en lutte contre lui ; il faut qu'il soit toujours sur ses gardes, toujours prêt à une rencontre ; et, sauf des moments inévitables de découragement et d'abattement, il ne recule pas devant le champ de bataille.
Combattre le bon combat de la foi, endurer les fatigues comme un bon soldat de Jésus-Christ, c'est là son ardent désir. Demander la victoire et le repos par un égoïste amour du bien-être, est en complet désaccord avec ses sentiments et ses principes. Dieu l'a appelé à la lutte, et quand il le jugera bon, il l'appellera pour lui donner sa récompense ; mais jusque-là le chrétien attend, travaille et lutte sans se plaindre. Il demande avec supplication que lorsque le Seigneur viendra, il le trouve veillant, voilà ce qu'il doit être. Nous ne devons pas nous lasser de bien faire, ni désirer d'entrer en possession de notre couronne tant que notre labeur dure encore. Mais, en même temps, nous pouvons contempler, par anticipation, avec espérance et bonheur, le moment de notre repos. Au milieu de notre lutte avec le mal, nous pouvons nous rafraîchir et nous calmer par la pensée de la dernière victoire. Oui la guerre sera bientôt finie et nous aurons la paix.

Et quelle est encourageante cette pensée que la sainteté, aussi bien que le repos, est liée à l'image que nous nous faisons du ciel ! Rien d'impur n'entre là-haut ; l'Église des rachetés est une Église glorieuse, n'ayant ni tache, ni ride, ni autre chose semblable, mais elle est sainte et irrépréhensible (Eph. V, 27).

Il est vrai que le chrétien est déjà sanctifié par le Saint-Esprit qui habite en lui. Le péché n'a plus de puissance sur lui, car la grâce de Dieu qui apporte le salut, lui enseigne à repousser tout ce qui n'est pas sanctifié, tout ce qui est de la chair et du monde, et à vivre sobrement, droitement et saintement dans le monde.
Son coeur est purifié par la joie. Il a revêtu le nouvel homme, d'après lequel Dieu est créé en vérité et en sainteté parfaite. Il a été adopté dans la famille de Dieu, renouvelé à son image, et rendu participant de sa sainteté. Mais pour le moment, que la ressemblance est imparfaite ! et qu'ils sont faibles, les efforts qu'il a faits pour y parvenir. Tandis que l'homme intérieur fait ses délices de la loi de Dieu, il voit dans ses membres une autre loi qui fait la guerre à la loi de son esprit, et l'assujettit au péché, en sorte que dans l'angoisse de son âme, il s'écrie avec l'apôtre : Misérable que je suis ! qui me délivrera du corps de cette mort.

Jour après jour, il court vers le but pour obtenir le prix de l'appel de Dieu en Jésus-Christ, mais en courant dans la voie qui lui est proposée, il est souvent arrêté par les obstacles, contrarié dans sa marche. Quelquefois il se heurte et tombe ; d'autres fois il s'égare dans un sentier détourné qui le conduit dans des endroits dangereux ; et, quoiqu'il ne renonce jamais, quoique chaque tentation à laquelle il cède par manque de vigilance ou par excès de confiance en lui-même, quoique chaque atteinte du péché le porte à faire un effort plus vigoureux en vue de l'avenir, à prier avec plus d'ardeur encore, pourrions-nous nous étonner s'il voit arriver avec bonheur, avec joie le moment où il sera délivré de l'imperfection et de la corruption de sa nature actuelle, et où il sera parfaitement conforme à l'image de son Sauveur ?

Oh ! notre volonté absorbée dans celle de Dieu, nos pensées à l'unisson des siennes, notre moi pour jamais perdu dans la grandeur et la beauté de sa gloire, être en sa présence, saint, sans reproches, sans taches ! quelle plus belle perspective peut nous être offerte, quelle espérance encourageante et abondante en forces.
Et à mesure que les années augmentent, que la vie décline, le chrétien soupire de plus en plus après une sainteté plus grande, jusqu'à ce qu'enfin ce désir absorbe la crainte même de la mort, et affaiblisse les liens les plus chers qui l'attachent encore à la terre. Il est prêt à tout quitter, à traverser tous les obstacles qui l'entourent, pourvu qu'il soit pour toujours à l'abri du péché, et qu'il soit entièrement assimilé à la ressemblance de Christ. « Nous serons semblables à Lui ! » telle est la pensée, la glorieuse pensée qui lui rend le ciel si précieux ; la sainteté parfaite lui paraît plus désirable encore que le repos. Ce qu'il veut, c'est d'être saint, sans péché, rendu parfait.

Ce voeu sera bientôt exaucé, son espérance sera réalisée. - « Bénis sont ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront satisfaits. » Satisfaits sans aucun doute, et quand ? Dans ce monde en partie, et complètement dans l'autre. Dans le ciel ils n'auront plus faim ni soif ; là ils seront semblables à l'image de leur Dieu, ils se tiendront devant son trône sans aucun péché.

Quelle douce assurance pour le chrétien qui réfléchit et qui scrute ; - et c'est là ce que doit faire tout chrétien ; - quelle douce assurance que dans notre état futur, notre connaissance sera beaucoup augmentée. Dans ce monde les connaissances que nous pouvons acquérir sont si limitées ! nous sommes comme des enfants qui jouent sur le bord de la mer, il suffit à leur amusement de trouver de temps en temps un caillou, une coquille plus jolie qu'une autre ; tandis que le grand océan de la vérité est encore devant nous à explorer, à sonder, à connaître.
Mais ce que nous ne savons pas à présent, nous le connaîtrons plus tard. Maintenant nous voyons comme à travers un verre noirci, maintenant nous ne connaissons qu'en partie ; mais alors nous verrons face à face, et nous connaîtrons comme nous sommes connus.
Bien des questions, intéressantes et importantes, auxquelles il n'a pas encore été fait de réponses, seront résolues alors. Bien des difficultés qui nous embarrassent nous seront expliquées. Qu'ils sont nombreux, les mystères de la Providence, ceux qui concernent notre propre histoire, celle des autres, et qui alors seront dévoilés ! Et les obscurités si variées de la religion qui deviendront pour nous aussi lumineuses que le soleil de midi. Cette connaissance ira toujours en augmentant. Le premier regard que nous jetterons sur l'éternité ne nous révélera pas tout ce qu'elle a à nous révéler. Nous apprendrons constamment quelque chose de nouveau, nous ferons continuellement de nouvelles découvertes dans la sagesse, la puissance, la bonté de Dieu ; et cela sans fatigue, sans efforts, sans déceptions.

Le service auquel nous serons appelé là-haut sera associé au développement parfait et à l'accroissement probable de nos facultés intellectuelles. Hélas ! qu'ils sont chétifs et misérables, les efforts et même les meilleurs que nous faisons maintenant pour accomplir la volonté de Dieu, et pour l'avancement de son règne ! Combien nous avons peu fait, et combien nous pouvons peu faire pour qu'il soit connu et aimé au milieu de nos semblables ! Que de fois nous nous sommes lamentés de notre faiblesse, de notre incapacité, que de fois nous avons compris que nous sommes en réalité des serviteurs inutiles. Mais dans le ciel notre service sera accompli avec vigueur, sans lassitude et sans interruption.
Là-haut, les fatigués se reposeront, non pas parce qu'ils ne travailleront plus, mais parce que le travail n'y cause aucune fatigue ; ils éprouveront que le repos du ciel consiste à dire jour et nuit : Saint ! Saint ! Saint ! le Seigneur Dieu tout-puissant qui Était, qui Est et qui Sera (Apoc. IV, 8).

Chaque serviteur de Dieu, glorifié, aura très probablement un genre d'occupation en harmonie avec ses dons et ses facultés individuelles. Puisqu'il est permis de croire que les chérubins et les séraphins ont des attributs différents qui leur sont propres, quoiqu'ils soient tous employés au service de Dieu, autour de son trône, nous pouvons donc penser que de saintes occupations seront distribuées avec une variété merveilleuse parmi les saints, revêtus de la robe blanche.
Mais là sera la joie, c'est que chacun occupera sa place, celle qui lui appartient, qui lui convient, pour laquelle il a été fait ; et cela sans effort, sans accablement, sans peine ; point de fardeau trop lourd, point de forces dépassées ; tout sera facile, délicieux, tout sera jouissance ; chacun aura la part même qu'il aurait choisie ; celle qu'il préfère, celle qu'il fera le mieux, et elle lui sera assignée pour toujours !
Et chacun à cette place bénie, exercera toutes ses facultés devenues parfaites ; tout ce qu'il aime il le comprendra, et tout ce qu'il comprend il l'aimera ; et son esprit et sa volonté se manifesteront par le moyen d'un corps qui sera en unisson parfaite avec eux ; jamais il ne leur sera un obstacle, jamais il ne sera pour eux un sujet de découragement ; au contraire, ce corps obéissant sera capable d'exécuter instantanément et parfaitement tout ce que la pensée désirera et ce que le coeur suggérera ; il y aura entre eux une affection intelligente qui accomplira sans délai et sans en rien retrancher, tout ce que l'âme pensera et sentira.
C'est alors que nous comprendrons, dans ce concours parfait et entier de toutes les parties qui constituent notre nature, ce qu'est ce service dont parle Jésus-Christ quand il dit : Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l'adorent, l'adorent en esprit et en vérité (Jean IV, 24).

Et lorsque nous pensons à cet heureux service, à ces fonctions glorieuses, accomplies par ceux qui seront dans la gloire, oublierons-nous ceux qui y sont déjà et qui jadis ont travaillé sur la terre avec nous ?
Réjouissons-nous plutôt de ce que, avant qu'il soit longtemps, nous partagerons leurs saintes occupations, et nous participerons à cette joie que rien ne saurait ternir ?
La communion des saints est douce sur la terre ; que sera-t-elle donc au ciel ?
Ici-bas elle est souvent troublée, interrompue, mais là-haut elle sera parfaite et continuelle. Nous serons associés à la glorieuse société des Apôtres, à celle des prophètes, à la noble armée des martyrs ; nous serons assis avec Abraham, Isaac et Jacob dans le royaume de Dieu.
Nous serons dans une sainte intimité avec ceux que nous estimions sur la terre à cause des grâces et des dons qui ornaient leur caractère, et que leurs travaux et leurs mérites nous rendaient chers, bien que les circonstances nous eussent peut-être empêché de les connaître personnellement. Il n'y aura ni discordes, ni préjugés, ni rivalités pour troubler l'harmonie de nos rapports ; nous vivrons ensemble comme les enfants d'un même père, comme les frères d'une même famille, comme les habitants aimés et aimants d'une même demeure éternelle.

Mais bien plus chère encore que la pensée de cette tendre et complète sympathie entre tous les rachetés, est la perspective de cette parfaite et constante communion avec notre Sauveur, communion que ses promesses nous font déjà entrevoir. Je retournerai et vous prendrai avec moi, afin que là où je suis, vous y soyez aussi. - Père, mon désir est touchant ceux que tu m'as donnés, que là où je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu'ils contemplent ma gloire, laquelle tu m'as donnée (Jean XVII, 24).

Une vénérable servante de Christ, fort éprouvée dans sa personne, écrivait de simples méditations en attendant d'être appelée à passer la rivière ; et entre autres ces paroles-ci : « Être où tu es, te voir comme tu es, être fait semblable à toi ; en avoir fini avec le péché ; ne plus rencontrer d'opposition, ne plus éprouver de fatigue, d'apathie, de sécheresse, de mort ; mais en tout ressembler à mon Sauveur bien-aimé, être capable de le servir, de jouir de sa présence : - voilà le ciel. »
Ces paroles ardentes pouvaient bien en effet ranimer la foi et l'espérance de ce missionnaire qui, se trouvant dans le Liban, sentit approcher sa fin. Ses amis lui ayant proposé de prier avec lui : « Oui, répondit-il, mais auparavant je voudrais que vous me lisiez quelques passages des Méditations de Mme Graham ; » on lui lut les paroles que nous avons citées plus haut ; mais arrivé à celle-ci : « Être où tu es, te voir comme tu es, être fait semblable à toi ! » Le missionnaire interrompit la lecture en s'écriant d'une voix émue : - « Voilà le ciel ! »

Dans les rapports que nous avons maintenant par la foi avec Jésus, nous nous réjouissons d'une joie ineffable et glorieuse ; qu'éprouverons-nous, donc quand cette gloire sera réalisée, et que nous serons vraiment en sa présence.

 Sainte Sion, ô patrie éternelle !
Palais sacré qu'habite le grand Roi !
Où doit sans fin régner l'âme fidèle,
Quoi de plus doux que de penser à toi.
Dans tes parvis, tout est joie, allégresse,
Chants de triomphe, ineffables plaisirs ;
Là, plus de deuil, plus de maux, de tristesse,
Là, plus d'ennuis, de langueurs, de soupirs.
Tes habitants ne craignent plus l'orage ;
Ils sont au port, ils y sont pour jamais :
Un calme entier devient leur doux partage ;
Dieu dans leur coeur verse un fleuve de paix.

  Est-ce là ce que vous attendez, mon cher lecteur ? quelles raisons pouvez-vous fournir pour prouver que vous ayez droit à ces demeures célestes. « Christ est-il en vous l'espérance de la gloire ? » - "Avez-vous les arrhes de l'Esprit ? Avez-vous été rendu capable de participer à l'héritage des saints dans la lumière ? » Telles sont les questions que nous pose l'apôtre Paul.

S'il en est ainsi, réjouissez-vous dans l'espérance de la gloire de Dieu (Rom. V. 5). Le train de guerre va finir pour vous ; vos travaux sont terminés, et le repos va commencer. Le salut est plus près de vous maintenant, que lorsque vous avez commencé à croire. Encore un peu de temps et vous foulerez aux pieds les rues dorées de la sainte cité ; vous mangerez du fruit de l'arbre de vie qui est au milieu du paradis de Dieu, et vous boirez de l'eau de cette rivière pure comme du cristal, qui procède du trône de Dieu et de l'Agneau. La couronne de gloire, la palme de la victoire vous appartiendront, vous entendrez les joueurs de harpes, et vous vous joindrez à leur cantique de triomphe, cantique toujours nouveau :
- « L'Agneau qui a été mis à mort est digne de recevoir, puissance, sagesse, force, honneur, gloire et louange. »
- « Ta face est un rassasiement de joie, il y a des plaisirs à ta droite pour jamais ! »
- « C'est pourquoi, mes bien-aimés, en attendant ces choses, étudiez-vous à être trouvés dignes de lui, sans tache et sans reproche, en paix. »
- « Conduisez-vous d'une manière digne de Dieu qui vous appelle à son royaume et à sa gloire. Rappelez-vous que sans la sanctification nul ne verra le Seigneur. »

L'espérance ferme d'avoir part aux futures bénédictions, conduit nécessairement à la sanctification immédiate.
- « Or quiconque a cette espérance en lui, se purifie, comme lui aussi est pur. »
- « Ses grandes et précieuses promesses nous ont été données non seulement afin de nous consoler et de nous réjouir, mais aussi afin que nous soyons faits participants de la nature divine, et que nous échappions à la corruption qui règne dans le monde par la convoitise. »
- « Quand Christ, qui est votre vie, apparaîtra, alors vous apparaîtrez aussi avec lui dans sa gloire. »
- « Mortifiez donc vos membres qui sont sur la terre. »

Pèlerin fatigué et accablé de douleur peut-être, les souffrances du temps présent ne sont pas à comparer à la gloire qui est à venir. Que la brillante effusion des joies futures illuminent les sombres nuages des afflictions actuelles, que la mélodie des cantiques célestes calme l'agitation de votre âme troublée. « Oh ! votre légère affliction n'est que pour un moment, ne regardez donc pas aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles ; les choses visibles sont de la terre et pour un moment seulement, mais les choses invisibles sont éternelles. »

Vieillard chrétien, le temps de votre départ est proche, le soleil couchant de la vie et la nuit de la mort vous séparent de l'aurore de l'immortalité. La maison terrestre de votre tabernacle va être dissoute, mais vous avez une demeure céleste qui n'a pas été construite par la main des hommes et qui est éternelle.

Béni soit Dieu, le père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui par sa grande miséricorde nous a régénérés, pour avoir une espérance vive par la résurrection de Jésus-Christ d'entre les morts, d'obtenir l'héritage incorruptible, qui ne se peut ni souiller, ni flétrir, conservé dans les deux pour nous, qui sommes gardés par la puissance de Dieu par la foi, afin que nous obtenions le salut qui est prêt à être révélé au dernier temps en quoi vous vous réjouissez (1 Pierre I, 3-6).

Écoutez les paroles que notre Sauveur glorifié vous adresse du haut des cieux : « Certainement, je viens bientôt ! » Quelle réponse partira de votre coeur ? « Amen ! oui, Seigneur Jésus, viens ! »

 O Jésus, dans ta bergerie,
Introduis tes heureux troupeaux ;
Garde ton Église chérie,
Et nous pais comme tes agneaux.
Que tous les enfants de lumière,
Remplis de ton esprit d'amour,
S'entr'aiment partout sur la terre,
Jusqu'au moment de ton retour.

Alors, ressuscités en gloire,
Les saints, ton peuple bienheureux,
Triomphant tous par la victoire,
Te contempleront dans les cieux.
Aussi purs que le sont les anges,
Unis à ta divinité,
Nous célébrerons tes louanges
Dans l'éternelle charité.

Il vient, il vient et sa venue
Va mettre un terme à tous nos maux ;
Il vient sur l'éclatante nue
Nous introduire en son repos ;
Heureux enfants du même Père,
Rachetés du même Sauveur,
Aimons, veillons dans la prière,
En répétant : Viens, viens Seigneur
 


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