Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
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TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
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LA CROIX DU CALVAIRE ET SON MESSAGE


CHAPITRE X

LA VICTOIRE DE LA CROIX SUR LA PUISSANCE DES TÉNÈBRES

Le Fils de Dieu a été manifesté afin de détruire les oeuvres du diable. (I Jean III, 8).

...Il a effacé nos dettes... en les attachant à la Croix. Et en donnant Son Corps, Il s'affranchit des principautés et des puissances. Il les a exposés au mépris en Sa propre Personne... (Col. II, 15) Version Syriaque.

Les passages ci-dessus nous révèlent un nouvel aspect du sacrifice de Christ. Par sa mort II a dépouillé les principautés et les puissances qu'il a exposées en spectacle, en triomphant d'elles. Il s'agit des principautés et puissances décrites dans Éphésiens VI, 12, comme gouverneurs de ce monde de ténèbres ; esprits mauvais ou légions d'esprits mauvais dans les lieux célestes. Le prophète Esaïe avait annoncé que l'Homme de douleurs partagerait le butin avec les puissants ; et maintenant l'Apôtre Paul nous déclare qu'il a vaincu ces puissants sur la Croix, qu'il les a dépouillés.

Nous constatons, une fois de plus, qu'il faut vivre en Christ, de la vie de résurrection, pour discerner toutes les richesses renfermées dans la Croix. Ce n'est que lorsque le racheté a compris qu'il était mort avec Christ, que Christ était mort pour lui, qu'il entre dans un domaine nouveau que l'Apôtre nomme : les lieux célestes ; où il vit dans l'Esprit et marche selon l'Esprit. C'est alors qu'il réalise l'existence de ces puissances de ténèbres que ne connaissent pas ceux qui sont charnels, et se conduisent à la manière des hommes (I Cor. III, 3).

Ces légions d'esprits mauvais, ces puissances de ténèbres sont donc intéressées à ce que les enfants de Dieu ne puissent comprendre la prédication de la Croix ; à ce qu'ils ne puissent pas saisir toutes les richesses qu'elle recèle pour eux. Elles sont intéressées à ce que les rachetés ne pénètrent jamais dans ces régions spirituelles où les yeux s'ouvrent sur toutes les séductions de l'Adversaire ; où l'on découvre que ce n'est pas contre la chair et le sang qu'il faut combattre, mais contre les légions d'esprits mauvais (Éphésiens VI, 12).

C'est pourquoi le grand ennemi des âmes s'attaque sans relâche à la prédication de la Croix. Il mobilise toutes les puissances de l'enfer, pour empêcher le racheté de comprendre l'étendue de la victoire du Calvaire sur lui et ses légions. Que de chrétiens qui, dans les premières étapes de leur vie chrétienne, se laissent persuader par l'Adversaire de sa non-existence ! Ou bien, au contraire, l'ennemi se révélera à eux avec tant de puissance, en les enlaçant dans les chaînes du péché, qu'ils seront convaincus qu'il n'y a point de délivrance possible tant qu'ils habitent ce corps. D'autres discerneront l'ennemi, mais le combattront avec des armes charnelles ; armes bien inutiles contre un ennemi spirituel. D'autres, remplis des meilleures intentions, travailleront à la conversion des foules en s'appuyant sur des moyens humains qu'ils s'imagineront appropriés à leur siècle. Mais l'ennemi se rit de tout ce qui n'est pas le message de la Croix, prêché par des messagers remplis de l'Esprit-Saint, et crucifiés avec leur Seigneur.

La Croix est l'unique puissance de Dieu pour le salut des âmes. Quoi d'extraordinaire à ce que l'ennemi la haïsse, et n'épargne aucun effort pour annihiler son message ! Pour empêcher que ce message soit compris, et que les chrétiens en saisissent toute la portée, toute la puissance !

Aux jours du Christ, lorsque le Seigneur foulait le sol de la Palestine, Satan s'est constamment employé à essayer de détourner le Fils de Dieu du chemin de la Croix ! Il connaissait les prophéties d'Esaïe, et savait qu'elles annonçaient la victoire de l'Homme de douleur parce qu'il livre sa vie à la mort. Aussi, déploya-t-il toute son habileté, pour détourner le Fils de Dieu du chemin du Calvaire.

Au désert, Satan lui offrit tous les royaumes du monde et leur gloire, la royauté sans le sacrifice, s'il voulait seulement reconnaître sa domination et se prosterner devant lui. Mais le Christ refusa en disant: Il est écrit, tu adoreras le Seigneur ton Dieu et tu le serviras, Lui seul ! » D'une volonté inébranlable, Il se détourna de cette gloire, et de cette couronne, pour marcher vers la Croix. Plus tard, Satan revient à la charge en se servant de Pierre. Alors que le Christ annonçait ses souffrances et sa mort prochaine, Pierre proteste, conseillant au Seigneur de sauver sa vie. Il s'attire cette réponse : « Arrière de moi, Satan, tu m'es une pierre d'achoppement, car tu ne comprends point les choses qui sont de Dieu ; mais seulement celles qui sont des hommes. »

Derrière le disciple, le Christ a discerné Satan ; et celui-ci, découvert, abandonne momentanément la place. Les démons dans les corps de malheureux possédés s'élèvent aussi contre le Christ ; car ils savent qu'il sera Vainqueur de toutes les puissances adverses : « Es-tu venu nous tourmenter avant le temps, protestent-ils ? » Mais l'heure suprême va sonner. L'ennemi n'ayant pu détourner le Christ de la Croix, va maintenant devenir l'instigateur du supplice.

Les paroles mêmes du Seigneur, peu avant l'heure du Sacrifice, nous montrent qu'il connaît tous les résultats de cette mort qu'il accepte. Ce n'est pas seulement la rançon du péché pour tous les hommes, mais c'est aussi la victoire sur toutes les puissances de l'enfer. « Maintenant, le prince de ce monde va être jugé, dit-Il à ses disciples. Et lorsque j'aurais été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à Moi (Jean XII, 32). » Il prophétise la puissance d'attraction qu'exercera Son Sacrifice sur les âmes, pour les amener à Lui ; les affranchir du péché et de l'esclavage de Satan.

Lors du dernier souper, Jésus annonce à nouveau que le prince de ce monde vient ; mais qu'il n'a rien en Lui (Jean XIV, 30, 31). Le Fils aime le Père si parfaitement qu'il n'a qu'une ambition : faire Sa Volonté. Il donne Sa Vie de son plein gré, pour sauver les brebis que le loup a ravies.

Celui que Satan n'a pu vaincre, Celui avec qui il s'est mesuré en vain, Celui qui a osé braver sa domination universelle, domination jusque-là incontestée, celui-là doit mourir. Et pour la trahison, pour le livrer à Ses ennemis, Satan emploie l'un des disciples : il entre dans Juda. C'est à l’heure du souper, au moment où le disciple reçoit le pain des mains du Christ, que le diable met en son coeur l'horrible pensée.

Qu'il est solennel de savoir que Satan a besoin d'hommes et de femmes pour mener à bien ses desseins infernaux ! Qu'il est solennel et redoutable de penser qu'il cherche l'entrée de nos coeurs par de subtiles tentations ou déguisements ; en recourant parfois à des voix amies ou à des choses qui ont l'apparence du bien ! Et que, d'autre part, le Saint-Esprit sollicite aussi l'entrée de nos coeurs et de nos vies, pour nous amener à faire la volonté de Dieu !

Au jardin de Gethsémané, après les heures d'agonie, lorsque le Christ fut arrêté, Il affirma à nouveau l'existence de cette puissance du mal qu'il était venu vaincre : C'est ici votre heure, et la puissance des ténèbres, dit-Il à ceux qui mettent la main sur Lui. » Dès cet instant, Il est au pouvoir de l'ennemi, livré aux mains des méchants qui assouvissent sur Lui toute leur haine contre la Sainteté parfaite... Le Prince de la Vie est mis à mort.

L'HEURE DU TRIOMPHE

Ayant dépouillé les principautés et les puissances, Il les a exposées en spectacle en triomphant d'elles sur la Croix. (Col. II, 15).

Pour les disciples, quel scandale ! Leur Maître est crucifié. Pour le monde et Satan, quel triomphe que cette mort du Juste, sur le bois d'infamie ! Et cependant, en cet instant même, sonnait l'arrêt de mort du Prince de ce monde ! A l'instant même où il exposait le Christ à l'ignominie, et le faisait mourir sur la Croix, les principautés et les puissances des ténèbres étaient vaincues, exposées en spectacle par Celui qui, à leur instigation, venait d'être crucifié. L'apôtre Paul emploie ici des termes qui évoquent le retour triomphal des grands conquérants, traînant à leur suite les vaincus. Il use d'une même image dans la deuxième épître aux Corinthiens, II, 14, où il nous montre le Christ, emmenant avec soi, dans son triomphe, ceux que Son Amour a délivrés de la domination de Satan ; et qui sont devenus les glorieux trophées de sa mort victorieuse.

Ici-bas, la foule se moque et hoche la tète, les disciples sont en fuite ; les Pharisiens sont victorieux ; le Prince de la Vie est cloué au bois. Au ciel, un cortège triomphal et les légions de Satan mises en déroute. Avec quelle puissance d'expression, l'Apôtre illustre, illumine le paradoxe de la Croix : « Le bois du gibet est devenu le char du Vainqueur... » (Light-foot).

LE TÉMOIGNAGE DU SAINT-ESPRIT

Le Consolateur... convaincra... de jugement parce que le Prince de ce monde est déjà jugé. (Jean XVI, 7-11).

Avant les heures du sacrifice, le Christ avait annoncé à ses disciples la venue du Consolateur, l'Esprit de Vérité qui demeurerait en eux, lorsqu'il s'en serait allé.

II avait aussi dit : Le Prince de ce monde va être jugé ; mais après sa mort et sa résurrection, le témoignage du Saint-Esprit devait être « qu'il était déjà jugé » (Jean XVI, 11) . La victoire serait alors un fait accompli, et le Consolateur leur serait donné qui leur communiquerait l'assurance de cette victoire, en rendant témoignage au Christ et à Son Sacrifice.

Pourquoi donc si peu de rachetés comprennent-ils que l'adversaire de leurs âmes est un vaincu ? Pourquoi sont-ils si peu nombreux, ceux qui savent déjouer les artifices de l'ennemi ! Pourquoi sont-ils encore un bien plus petit nombre ceux qui osent attaquer l'ennemi en face, le vaincre à leur tour, et participer avec Christ au triomphe du Calvaire ?

LE SANG DE L'AGNEAU

Ils l'ont vaincu par le Sang de l'Agneau et la parole de leur témoignage. Ils n'ont pas aimé leur vie, jusqu'à la mort. (Apocalypse XII, 11).

Ici et là, dans les Écritures, le voile est momentanément levé qui nous dérobe l'invisible : par exemple, au chapitre XII de l'Apocalypse, où nous est livré le secret de la victoire sur l'ennemi. A quelle époque doit se placer le conflit qui nous y est rapporté entre Satan et les rachetés ? Nous ne le savons pas ; et d'ailleurs, qu'importe. Ce qui est certain, c'est la finale. Le prince des. ténèbres est vaincu, chassé des lieux célestes, pour être, ultérieurement, précipité dans l'étang de feu.

Mais actuellement, l'heure de l'exécution n'a pas encore sonné. Lui et ses anges exercent encore sur les hommes, leur puissance de séduction. Un intervalle sépare effectivement le moment de leur défaite, de celui de leur destruction ; intervalle durant lequel les rachetés doivent s'approprier la victoire du Calvaire, et vaincre à leur tour, pour avoir droit un jour à la couronne de gloire, et partager le trône du Seigneur.

Cette révélation du conflit final que l'apôtre Jean reçoit et nous transmet, nous livre le triple secret de la victoire :

Ils l'ont vaincu par le Sang de l'Agneau. Ceci nous ramène au Calvaire, et aux souffrances du Christ. Remplis du Saint-Esprit, les vainqueurs ont compris que la mort de Christ était la seule arme redoutable pour l'ennemi ; la seule dont il ne pouvait détourner les coups.

Leur témoignage : Ils n'ont pas craint de confesser le Christ.

Leur vie. Ce qu'ils professaient, ils l'ont vécu. Leur témoignage a transformé leur vie. Ils sont devenus une même plante avec Celui qui est mort. Crucifiés avec Lui, ils triomphent avec Lui sur le Prince des ténèbres. Ils n'ont pas aimé leur vie, et l'ont exposée à la mort.

La Croix est l'unique moyen de victoire pour tous les enfants de Dieu. Unis au Seigneur dans sa mort, et sa vie de résurrection, nous sommes déjà avec Lui dans les lieux célestes, bien au-dessus des principautés et des puissances de l'enfer.

LE CRUCIFIEMENT

Christ ayant donc souffert pour nous, dans la chair; vous aussi armez-vous de cette même pensée... (I Pierre IV, 1).

Malgré que l'adversaire soit un ennemi déjà vaincu; malgré que nous ayons à notre disposition l'arme victorieuse, le précieux Sang de Christ, nous sommes impuissants à combattre et à vaincre les puissances du mal qui nous attaquent si l'Esprit du Crucifié ne demeure pas en nous, et s'il n'y grandit pas.

L'apôtre Pierre nous rappelant que Jésus a souffert pour nous dans la chair, nous exhorte à suivre l'exemple du Maître, et à savoir souffrir au sein de ce monde mauvais. Lui, le Seigneur, Il vint ici-bas comme serviteur, et dans la faiblesse, choisissant d'être rendu semblable aux hommes, malgré qu'il fût le Tout-puissant. De propos délibéré, Il suivit le chemin de l'humiliation quoiqu'il fût le Fils de Dieu ; Il le suivit jusqu'à la Croix, la mort honteuse de la Croix, acceptant la coupe la plus humiliante, la plus douloureuse que notre monde pouvait lui donner à boire. Pas à pas, Il s'abaissa, Il s'abaissa encore, et suivit, jusqu'au bout, le chemin de la souffrance et de l'humiliation. Pour Lui, le Calvaire ne fut pas une théorie, un sujet de dissertation ; Il souffrit dans la chair.

Et nous, enfants de Dieu, à Son exemple, nous devons choisir le chemin de l'humiliation. « Ayez une même pensée que Jésus-Christ a eue, demande l'Apôtre. » Si nous voulons que l'Esprit de sacrifice qui conduisit Jésus à la mort nous soit départi, s'il habite en nous, nous cessons de pécher (I Pierre IV, 1). Nous ne vivons plus selon les convoitises de l'homme naturel, mais faisons la volonté de Dieu. Sans doute, l'entourage trouve étrange la conduite du racheté. Celui-ci doit s'attendre à ce qu'on dise du mal de lui ; et même il est heureux, lorsqu'à cause de Christ, il est maltraité et qu'on dit faussement contre lui toute sorte de mal. L'Esprit de Dieu, l'Esprit de gloire demeure sur lui, et c'est parce que Dieu l'a scellé de son sceau qu'il est calomnié. Qu'importe ! En son enfant, Christ est glorifié (I Pierre IV, 14).

Buvons donc aussi à la coupe que le Seigneur a bue ; aspirons à connaître toujours plus l'Esprit du Calvaire, pour remporter la victoire. Fortifiés intérieurement par Son Esprit, nous sommes victorieux par le Sang de l'Agneau, et faisons à notre tour l'expérience, avec les rachetés de tous les siècles, que notre grand ennemi est un vaincu.

TOUTE L'ARMURE DE DIEU

Revêtez-vous de toute l'armure de Dieu afin de pouvoir résister aux artifices du diable et ayant tout accompli, tenir ferme... (Éphésiens VI, 11-13).

Ce passage de l'épître aux Éphésiens désigne nettement l'Adversaire, et nous initie au combat à soutenir lorsque, par la vie de résurrection qui agit en nous, nous sommes entrés dans le domaine spirituel.

Fortifiez-vous dans le Seigneur, dit l'Apôtre, dans la force de Sa Puissance (Eph. VI, 18). Ce conseil implique que ceux auxquels il s'adressait avaient cessé de regarder à eux-mêmes, et de compter sur leurs propres forces. Effectivement, ils ont été vivifiés avec Christ; et sont ressuscites avec Lui ; en Lui, ils ont déjà pénétré dans les lieux célestes (Eph. II, 5. 6). Ils ont donc revêtu l'homme nouveau (Eph. IV, 24). Ceux-là connaissent leur entière faiblesse. Comment marcheront-ils à la rencontre de l'ennemi ! Ils sont crucifiés avec Christ ; et c'est Christ qui leur communique Sa Vie, instant après instant. Que doivent-ils faire ? Faut-il combattre ?

&emdash; Leur force sera de rester en Christ. Ils sont exhortés à se fortifier dans le Seigneur et dans Sa force toute-puissante ; à se tenir fermes, là où ils se trouvent, sur le terrain du Calvaire ; à demeurer inébranlables malgré toutes les ruses du diable, qui essaie de les attirer hors de leur forteresse, et de les amener à quitter leur Refuge : Christ, (v. 11).

Ce n'est pas contre la chair et le sang que nous avons à combattre, dit l'apôtre Paul (v. 12). Et de quel combat peut-il bien être question ? &emdash; L'ennemi, Satan, Esprit mauvais, attaque l'homme spirituel dans le domaine spirituel, où il se meut maintenant. Il l'y attaque, il étreint l’homme intérieur, qu'il essaie d'étouffer, et lui livre de vraies batailles. En ces heures d'angoisse que l'Apôtre nomme le jour mauvais, où l'enfant de Dieu est comme paralysé par Satan, et où combattre semble impossible, tout ce qu'il peut faire est de demeurer ferme, en refusant absolument d'être délogé de sa position en Christ ; en résistant aux artifices et suggestions de l'ennemi.

Malgré qu'en ces heures douloureuses, il semble que ce soit aux hommes que nous ayons affaire, l'Apôtre nous avertit que ceux-ci ne sont que des instruments, et que derrière eux, il y a Satan ; que la lutte n'est pas contre la chair et le sang, mais contre le grand Adversaire lui-même. Retranché en Christ, l'enfant de Dieu voit à l'oeuvre l'esprit qui agit dans les enfants de rébellion (Eph. II, 2) et parfois aussi dans les enfants de Dieu. Pierre essayant de dissuader le Christ du chemin de la Croix, nous en fournit un exemple. De même, Satan pousse David à l'action présomptueuse, en dehors de la volonté de Dieu.

Fortifié par le Saint-Esprit dans l'homme intérieur, le racheté devient un véritable soldat de Christ, toujours plus capable de discerner les principautés et les puissances, et les princes des ténèbres de ce siècle. Il apprend que le prince de la puissance de l'air dispose de forces invisibles pour attaquer l'enfant de Dieu ; qu'il a accès dans la pensée et le coeur des hommes et peut les amener, à leur insu, à faire sa volonté.

Revêtez-vous donc de toute l'armure de Dieu (Eph. IV, 13); nous commande l'Apôtre ! Christ a vaincu sur la Croix ces légions d'esprits du mal ; mais vous qui êtes unis à Christ, vous devez les vaincre à votre tour. Revêtez l'armure mise à votre disposition. Le Christ n'a pas triomphé au prix de Sa Vie pour que vous vous endormiez sur Sa Victoire. A votre tour, sachez vaincre comme II a vaincu, si vous voulez partager son trône.

Lorsque nous avons appris le secret de la Victoire, et que nous sommes sortis de nous-mêmes pour nous réfugier EN CHRIST, l'ennemi envoie contre nous toutes ses légions les unes après les autres, pour essayer de nous en déloger. Il est nécessaire de vérifier alors si nous avons bien revêtu toute l'armure de Dieu. Si oui, nous demeurons fermes au mauvais jour, lorsque les esprits du mal nous assaillent de leurs multiples suggestions mauvaises, lorsqu'ils nous environnent de leurs artifices ; et nous avons la victoire.

Toute l'armure de Dieu ! C'est notre Seigneur Lui-même qui est cette armure. Revêtir Christ, c'est demeurer en Christ. En Lui, seulement, nous sommes tout puissants et capables de vaincre toutes les forces de l'enfer.

Pour demeurer en Christ, nous devons avoir la Vérité comme ceinture. Le moindre manquement nous ferait déchoir de notre position victorieuse, en Celui qui est LA VÉRITÉ ; et nous rendrait vulnérables aux coups de l'ennemi.

Puisque nous sommes en Celui qui est la Justice, nous avons revêtu la cuirasse de la Justice ; et ne tolérons dans nos vies quoi que ce soit, qui serait en désaccord avec l'Esprit de Celui dont le sceptre est un sceptre de Justice (Hébreux I, 8).

Appartenant au Seigneur, nous sommes désormais les joyeux messagers de la bonne nouvelle. C'est pour servir que nous sommes sauvés. Obéissons avec promptitude aux indications de l'Esprit, de peur de donner une occasion favorable à l'ennemi.

S'il attaque, s'il décoche contre nous ses dards acérés, ses traits enflammés, levons le bouclier de la foi, et surtout gardons le casque du salut ; de peur qu'il ne pénètre en nos pensées, qu'il ne nous séduise comme il le fit pour Eve et nous détourne de la simplicité de la foi en Christ (2 Cor. XI, 3). Par-dessus tout, faisons un fidèle usage de l’Épée de l'Esprit, qui est la Parole de Dieu : Arme vivante, puissante, plus aiguë qu'une épée à deux tranchants, celle dont se servit le Christ lors de la tentation, et à laquelle l'ennemi ne put résister.

Enfin soyons en relations continuelles avec notre Seigneur ; lui parlant en tous temps, en toutes saisons, priant en tous lieux par l'Esprit (Eph. VI, 18). Ainsi équipés, nous sommes invincibles, et plus que vainqueurs par Celui qui nous a aimés.

Lorsque nous connaissons l'ardeur du combat, et avons compris que lorsqu'un membre tombe, tous souffrent ; nous prions avec persévérance, avec ardeur, pour tous les saints ; et très spécialement pour ceux qui, comme Paul, sont à l'avant-garde des armées de l'Éternel.

Ainsi préparés, ayant appris à rester fermes dans la bataille du Jour du Seigneur, nous sommes envoyés, soldats revêtus de l'éclatante armure, pour combattre l'ennemi, et conquérir sur lui les trophées de la Croix. Et comme autrefois, les prodiges et les miracles accompagnent le message prêché au Nom du Seigneur crucifié, et ressuscité.


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