Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



COURS DE RELIGION CHRÉTIENNE.



INTRODUCTION

(Suite)

 

21
- En résumé, on voit qu'il y a, dans notre état actuel, insuffisance en toutes les choses humaines, et que la destinée de l'homme n'est pas, maintenant, parfaitement conforme à sa nature.
Sa nature est de désirer d'exister, de jouir, de savoir ; sa destinée présente est de ne pouvoir, quoi qu'il fusse, atteindre maintenant à un accomplissement complet de ses voeux : il y a pour nous tous incertitude de vie, insuffisance de bonheur, imperfection de science : Je n'ai rien refusé à mes yeux de tout ce qu'ils m'ont demandé, et je n'ai épargné aucune joie à mon coeur, et voilà tout est vanité et rongement d'esprit. (Ecc. 2. 10. 11)
 
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- En résumé, on voit qu'il y a, dans notre état actuel, insuffisance en toutes les choses humaines, et que la destinée de l'homme n'est pas, maintenant, parfaitement conforme à sa nature.
Sa nature est de désirer d'exister, de jouir, de savoir ; sa destinée présente est de ne pouvoir, quoi qu'il fusse, atteindre maintenant à un accomplissement complet de ses voeux : il y a pour nous tous incertitude de vie, insuffisance de bonheur, imperfection de science : Je n'ai rien refusé à mes yeux de tout ce qu'ils m'ont demandé, et je n'ai épargné aucune joie à mon coeur, et voilà tout est vanité et rongement d'esprit. (Ecc. 2. 10. 11)

- Pour lever ces contradictions entre ce que nous sommes et ce que nous désirons être, il ne suffit pas de dire que par les progrès de l'humanité elles se lèveront d'elles-mêmes, et que les hommes parviendront, soit dans ce monde, soit ailleurs, à un état d'immortalité, de béatitude et de science parfaite. Il resterait toujours à expliquer l'état actuel, où nous en sommes si loin : Pourquoi la lumière est-elle donnée au misérable et la vie à ceux qui ont le coeur déchiré ? (Job 3. 20)
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- Pour tenter de lever autrement ces contradictions entre la nature et la destinée de l'homme, il est indispensable de rechercher quelle est la cause de son existence.
 
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- La cause de son existence est en lui ou hors de lui.
 
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- Elle n'est pas en lui.
Nous sentons très bien que nous ne nous sommes pas créés ; que nous pourrions ne pas exister ; que le monde pourrait exister sans nous ; que nous ne sommes pas nécessaires.
 
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- Si cela est vrai de nous en particulier, cela est vrai de tous les hommes, parce qu'ils sont nos semblables ; comme la cause de notre existence n'est pas en nous, la cause de leur existence n'est pas en eux ; ils pourraient aussi ne pas exister ; ils ne sont pas nécessaires : Si Dieu retirait à lui son esprit et son souffle, toute chair expirerait en même temps, et l'homme retournerait dans la poudre. (Job, 34. 14. 15)

Il ne sert donc de rien d'avancer que nous avons reçu l'existence de nos pères, nos pères des leurs, et ainsi en remontant. Nous devons tous nous entredire : Voici, je suis formé de Dieu, aussi bien que toi ; je suis aussi tiré du limon. (Job, 33, 6) On peut se représenter l'humanité avec une génération de moins, puis avec deux de moins, puis avec trois de moins ; et ainsi les détruisant en idée toutes l'une après l'autre, il en résulte que l'espèce humaine pourrait ne pas exister, qu'elle n'est pas nécessaire.
Faites un simple effort d'imagination, et représentez-vous le genre humain détruit ; il restera la terre et tous les animaux, la belle nature, le soleil, le firmament ; l'homme n'est pas nécessaire au milieu de tout cela, et la terre même qui nous porte renferme la preuve que cette supposition a été autrefois une réalité (67, 68).
 
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- Si, comme il est évident, la cause de l'existence de l'homme n'est pas en lui, elle est hors de lui ; et puisqu'il pourrait ne pas exister, il faut bien que quelqu'un ait voulut qu'il existât : L'Éternel donne la respiration au peuple qui est sur la terre, et l'esprit à ceux qui y marchent » (Esa. 42. 5)
 
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- Celui qui est la cause de notre existence, qui a voulu que nous existions, qui est, en un mot, notre Créateur, celui-là est nécessaire ; s'il ne l'était pas, il serait dans la même situation que nous ; nous pourrions nous représenter toutes choses existant sans lui, comme nous nous représentons très facilement toutes choses existant sans nous. Alors il n'aurait pas en lui la cause véritable et réelle de notre existence. Ainsi le signe certain auquel nous devons reconnaître le Créateur, c'est qu'il est nécessaire. Dieu dit à Moïse : Je suis celui qui suis. (Ex. 3. 14)
 
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- Ce Créateur est-il à trouver dans la nature visible qui nous environne ? Non. Les choses qui se voient n'ont point été faites de choses qui apparussent (Héb. 11. 3) ; rien dans la nature n'est nécessaire, ni dans le nombre des objets qui la composent, ni dans leurs mouvements, ni dans leurs formes, ni dans leurs couleurs.

Il n'est pas nécessaire qu'il y ait dans le firmament le nombre d'étoiles qui y brillent chaque nuit, ou dans une prairie le nombre de brins d'herbe qui y poussent chaque printemps : Les oeuvres de l'Éternel sont en grand nombre (Ps. 104. 24), et nous nous représentons le firmament avec une étoile de plus ou de moins, une prairie avec un brin d'herbe de plus ou de moins. Quelqu'un a donc voulu qu'il y eût précisément ce nombre d'astres dans le ciel et ce nombre de plantes dans la prairie : Dieu compte le nombre des étoiles, il les appelle toutes par leur nom (Ps. 147. 4) ; Dieu revêt l'herbe des champs. (Matt. 6. 30)

Il n'est pas nécessaire que les astres se lèvent en orient et se couchent en occident. Tous ces grands mouvements pourraient s'exécuter en sens contraire sans qu'il en résultât le moindre désordre. Quelqu'un a donc voulu que le lever des astres se fît en orient et leur coucher en occident : Dieu a donc fait, les deux avec intelligence. (Ps. 136. 5)
Il n'est pas nécessaire que le tronc du peuplier soit lisse et que celui du chêne soit noueux : Dieu a fait germer de la terre tout arbre désirable à la vue et bon à manger. (Gen. 2. 9)
Il n'est pas nécessaire que les roses soient rouges ni que les lis soient blancs : Ils ne travaillent ni ne filent, et cependant Salomon, même dans toute sa gloire, n'a pas été vêtu comme l'un d'eux. (Matt. 6. 28, 29)
Une volonté supérieure est donc intervenue pour déterminer la forme de ces arbres et la couleur de ces fleurs.

On peut multiplier à l'infini ces preuves et ces exemples. Est-il nécessaire que le miel ait une saveur si douce et l'absinthe un goût si amer ? Est-il nécessaire que la violette ait un parfum si agréable, que la valériane ait une odeur infecte, et que la tulipe n'en ait aucune ? Il y a donc quelqu'un qui a voulu que ces choses fussent telles que nous les voyons : Toi seul, ô Éternel, tu as fait les cieux, la terre, les mers, et toutes les choses qui y sont. (Néh. 9. 6)
 
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Si rien dans la nature n'est nécessaire, la nature n'est pas Dieu, et celui qu'on ne peut se représenter comme n'existant pas, qui a en lui-même la raison de sa propre existence, qui a voulu qu'il y eût ce nombre d'étoiles dans le ciel et ce nombre de plantes cette année, ni plus ni moins ; celui qui a voulu que les astres se levassent en orient plutôt qu'en occident ; qui a voulu que les fruits et les fleurs eussent les formes, les couleurs, les saveurs et les parfums qu'ils ont et qu'ils pourraient ne pas avoir, celui-là est le vrai Dieu, le vrai Créateur, le seul Être nécessaire.
Tous les autres existent, parce qu'il le veut ; seul il existe par lui-même. Il n'y a point de maison qui n'ait été bâtie par quelqu'un ; or, celui qui a bâti toutes ces choses, c'est Dieu. (Héb. 3. 4) Nous avons tous un même Père, et un seul Dieu fort nous a tous créés. (Mal. 2. 10)
 
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- L'être nécessaire est unique ; il n'y a qu'un Dieu : Sache donc aujourd'hui et rappelle en ton coeur que l'Éternel est Dieu, et qu'il n'y en a point d'autre. (Deut. 4. 39) Nous n'avons qu'un seul Dieu. (1 Cor. 8. 6)
 
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- L'être nécessaire est nécessaire aujourd'hui, il l'était hier, il le sera demain ; il est toujours nécessaire, Dieu est donc éternel : Avant que les montagnes fussent nées, et que tu eusses formé la terre habitable, d'éternité en éternité, tu es et tu seras le Dieu fort. (Ps. 90. 2) Un jour est devant le Seigneur comme mille ans, et mille ans comme un jour. (2 Pierre, 3. 8)
 
33
- L'être nécessaire est nécessaire où nous ne sommes pas autant que là où nous sommes, ici, ailleurs, en tous lieux. Dieu est donc immense et présent partout : Je remplis les cieux et la terre, dit l'Éternel. (Jér. 23. 24) Où irons-nous loin de son esprit, où fuirons-nous loin de sa face ? (Ps. 139. 7)
 
34
- L'être nécessaire n'est pas tantôt plus, tantôt moins nécessaire ; il l'est sans cesse également. Dieu est donc immuable : Toi, ô Dieu ! tu es toujours le même. (Ps. 102. 28) Il n'y a point en Dieu de variation ni d'ombre de changement. (Jacq. 1. 17)
 
35
- L'être nécessaire, qui existe par lui-même, se suffit à lui-même. Dieu est donc souverainement heureux : Dieu n'a besoin de quoi que ce soit. (Act. 17. 25)
 
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- Nous ne sommes rien de tout cela : À qui ferez-vous ressembler le Dieu fort (Esa. 40. 18) ? et en conséquence, Dieu est tellement différent de nous, et nous sommes si petits devant sa majesté suprême, qu'il nous sera impossible de sonder sa nature et de la connaître parfaitement (213). Ces mystères et ces ténèbres ne pourront affaiblir notre foi en son existence, qui repose sur la certitude que nous avons de la nôtre. Personne ne connaît ce qui est en Dieu, si ce n'est l'esprit de Dieu. (1 Cor. 2. 11)
 
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- Néanmoins, notre foi en Dieu, comme créateur universel, ne nous explique pas encore les graves et tristes contradictions que nous avons remarquées entre ce que nous sommes et ce que nous voudrions être ; car, puisque Dieu nous a créés, pourquoi ne nous a-t-il pas créés tels que nous puissions, dès maintenant, voir parfaitement se remplir notre désir d'exister, de jouir et de savoir assez ? Ainsi, nous sommes naturellement amenés à nous demander pourquoi Dieu nous a créés ; en d'autres termes, quel a été le but de la création ?
 
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- Nous sommes en droit de poser cette question, parce que nous remarquons en toutes choses un but : L'Éternel a fait toutes ses oeuvres avec sagesse. (Ps. 104. 24) Il est bien certain que le soleil a été fait pour répandre la lumière et la chaleur, que les sucs de la terre ont été faits pour servir à la croissance des plantes, l'air qui nous environne pour entretenir notre respiration, la main pour saisir, l'oeil pour voir, l'oreille pour entendre, etc., etc. Et il est essentiel de remarquer que, par conséquent, les choses qui nous semblent inutiles et ne servir à rien, ont, sans nul doute, un but qui nous échappe.

Ainsi, tous les jours on découvre l'utilité de choses qui semblaient n'en pas avoir. La première fois que les hommes ont entendu gronder un orage, savaient-ils que les orages servent à épurer les airs ?
Tout a donc été fait dans un but : L'Éternel a possédé la sagesse dès le commencement de ses voies ; avant qu'il fit aucune de ses oeuvres, elle était déjà avec lui (Prov. 8. 22) ; et l'homme, pourquoi a-t-il été fait ?
 
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- Voici d'ailleurs qui montre avec évidence que tout a été fait dans un but. Si Dieu a créé tout ce qui existe, il existait seul avant la création : Dieu est celui qui a appelé dès le commencement ceux qui devaient naître. Moi, l'Éternel, je suis le premier. (Esa. 41. 4)
 
40
- Ce temps incompréhensible et mystérieux, où Dieu existait seul, aurait pu durer à toujours ; car Dieu était libre de créer ou de ne créer point. Aucune contrainte ne le forçait à tirer du néant ce monde, les hommes, les plantes, ou quoi que ce soit : Toutes les nations sont devant lui comme un rien. (Esa. 40. 17) Il a créé volontairement ; donc il a eu un but. Quel est-il ?
 

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