Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



Les Enseignements d'un Grand-Père




126ème leçon

On peut avoir été bien près du ciel, être éclairé..., et, en fin de compte, être un réprouvé

Mes chers enfants. Saül devait encore passer dans un autre endroit et y voir d’autres choses précieuses, y apprendre une troisième leçon. "Après cela, tu viendras au coteau de Dieu," lui dit Samuel. C’était un lieu élevé, on s’y trouvait au-dessus des choses de la terre et près de Dieu. Là se trouvaient des ennemis, les Philistins. Ceux-ci n’ont pas pu empêcher les prophètes de descendre vers Saül. Ils avaient devant eux un luth, un tambourin, une flûte et une harpe, et eux-mêmes prophétisaient. Ces choses sont écrites pour nous servir d’instruction. Que Dieu nous donne des yeux pour les voir et des coeurs pour les apprécier. Je tâcherai de vous les expliquer le plus simplement possible. Quand vous serez devenus grands, si vous aimez le Seigneur et que vous mettiez de la diligence pour les méditer, vous les comprendrez mieux et vous en jouirez davantage. Ne vous découragez jamais si parfois vous ne comprenez pas les passages que vous lisez. Ce sont souvent les pages qui nous semblent les plus obscures qui deviennent plus tard les plus brillantes et les plus précieuses à nos coeurs. J’en ai fait l’expérience maintes fois.

Bientôt, nous serons dans le ciel, la maison du Père, mais, en attendant, nous pouvons y pénétrer par la foi, nous élever jusqu’au "coteau de Dieu." Puisque nous sommes déjà assis dans les lieux célestes en Christ, en attendant d’y être assis avec Lui, nous pouvons jouir déjà des choses qui sont dans les cieux. En croyant simplement ce que Dieu nous dit, nous pouvons dès maintenant jouir des choses qui sont dans les cieux. Cette joie se manifeste par des cantiques et de la louange. L’ennemi de nos âmes voudrait bien nous empêcher d’en jouir, de même que les Philistins étaient au "coteau de Dieu" pour tâcher de ravir au peuple d’Israël leurs privilèges. Mais souvenons-nous que nous avons à faire à un ennemi vaincu. Si nous sommes fidèles au Seigneur, Il nous rendra capables de jouir de notre héritage qui est dans les cieux.

Ces hommes descendaient donc du coteau de Dieu, leur joie était grande et les instruments de la louange marchaient devant eux. Le luth a dix cordes. (Ps 33:2) C’est l’instrument de la louange en rapport avec les exigences de la loi qui a dix commandements. Ces dix commandements sont là comme autant de témoins qui se dressent contre nous pour nous accuser. Nous les avons tous violés ; celui qui faillira en un seul point de la loi est coupable sur tous. La loi exigeait la mort du coupable, mais, à la mort de Christ, le Juste a souffert pour les injustes. La loi n’a plus rien à réclamer puisque la mort est intervenue pour la rançon des transgresseurs. Lorsqu’un pécheur a cru cela, il y a bien des cordes harmonieuses qui vibrent dans son coeur, la louange monte devant ce Dieu qui a ainsi justifié le coupable par un moyen qui est digne de lui. Autant de commandements, autant de sujets de louanges qui glorifient un Dieu Sauveur.

Le tambourin exprime la joie de cette délivrance. Marie, la soeur de Moïse, a pris un tambourin quand elle est sortie avec les femmes pour célébrer la délivrance du peuple au travers des eaux de la mer Rouge. (Ex 15: 20)

La flûte, qui est un instrument à vent, nous parle de la grâce de Dieu qui, sous le souffle de l’Esprit de Dieu, vient réjouir le coeur de ceux qui entendent parler de cette grâce.

Enfin la harpe nous parle de la louange dans les cieux. Elle a un grand nombre de cordes, car grande est la multitude des rachetés qui pendant l’éternité donneront gloire à l’Agneau qui a été immolé. Chacun aura un sujet de louange différent, mais tous, à l’unisson, chanteront les louanges de Dieu. Dans cette compagnie qui descendait du "coteau de Dieu," l’Esprit de Dieu saisit Saül et il prophétisa lui aussi. Quelles heureuses rencontres il devait faire sur son chemin ! En dernier lieu il devait descendre à Guilgal et y attendre que Samuel vienne pour y sacrifier. C’est là qu’il montrera si vraiment il a cru Dieu, si sa foi s’est emparée des choses qu’il a vues et entendues. On peut avoir été bien près du ciel, être éclairé, goûter du don céleste, devenir participant de l’Esprit saint, goûter de la bonne parole de Dieu et, en fin de compte, être un réprouvé.



127ème leçon

Gardés du mal et que vous n'ayez pas une fin misérable

Mes chers enfants. Aujourd’hui nous recommencerons notre méditation sur le premier livre de Samuel au chap. 10, v. 9. (1Sa 10:9) Vous n’avez pas oublié quelle heureuse rencontre Saül a faite lorsqu’il est allé vers Samuel ; comment il a trouvé infiniment plus qu’il n’aurait osé espérer en venant vers lui. Il en est toujours ainsi lorsque nous nous approchons de Dieu. Il se plaît à bénir et donne une abondante grâce à ceux qui viennent à Lui ; jamais ils ne sont confus, bien au contraire. En Lui se trouve la source inépuisable de toutes bénédictions pour le temps et pour l’éternité. Dans toutes vos joies, dans toutes vos difficultés, dans vos détresses, et même en présence de toutes vos fautes, cherchez sa présence, adressez-vous à Lui par la prière, et cela en toute confiance, et vous n’en aurez jamais de regrets : "Cet affligé a crié ; et l’Éternel l’a entendu, et l’a sauvé de toutes ses détresses. L’ange de l’Éternel campe autour de ceux qui le craignent, et les délivre. Goûtez et voyez que l’Éternel est bon ! Bienheureux l’homme qui se confie en lui !" a dit le roi David quand il a traversé des circonstances particulièrement douloureuses qui étaient les conséquences de sa folie. (Ps 34:6-8)

Voici donc Saül qui, maintenant, sait quel est le chemin dans lequel il doit marcher et quelles sont les circonstances qu’il devra traverser en retournant à la maison de son père. Malheureusement le v. 9 (1Sa 10:9) nous rapporte un fait qui, en apparence, était de peu d’importance, mais qui manifestait dans quel état se trouvait son âme. Il nous est dit qu’il tourna le dos à Samuel. Nous savons que jamais Dieu ne nous donne une parole sans un but bien précis et défini. Le coeur de Saül n’avait pas été touché par toutes les choses qu’il avait vues et entendues et par les bontés dont il avait été entouré par l’homme de Dieu. Ainsi est le coeur de l’homme ; il reçoit tout de la part de ce Dieu plein de bonté, et cela avec la plus noire ingratitude. Le coeur de Saül n’était pas avec Samuel. Il était bien différent de celui d’Élisée qui abandonna ses boeufs et son labour pour courir après Élie. (1Ro 19:20) Souvent dans de très petites choses un homme, et même un enfant, donne à connaître quel est l’état de son âme.

Malgré tout l’Éternel a été fidèle envers Saül et Il lui a fait rencontrer les choses que Samuel lui avait annoncées. Venu au coteau de Dieu, l’Esprit le saisit et il se mit à prophétiser. Ceux qui le connaissaient auparavant en étaient surpris, et ils se disaient l’un à l’autre : "Qu’est-il donc arrivé au fils de Kis ? Saül aussi est-il parmi les prophètes ?" Et l’un d’eux dit : "Et qui est leur père ?" Cela montre que, dans leur entourage, on n’avait aucune confiance ni dans le fils, ni dans ses parents. Ce sont nos voisins et les personnes qui sont en contact avec nous chaque jour, ceux qui nous voient et qui nous entendent, qui peuvent, mieux que personne, juger de ce que nous sommes. Nos actes et nos paroles nous recommandent à notre entourage. Là souvent, sans que nous nous en doutions, nous rendons notre témoignage. Chers enfants ! veillez sur vos paroles, sur vos actes et sur toute votre manière d’être et de faire. "Même un jeune garçon se fait connaître par ses actions, si sa conduite est pure et si elle est droite, " lisons-nous dans le livre des Pr 20:11.

Ce qui s’est passé plus tard a bien confirmé que la mauvaise impression des voisins de Saül était justifiée. Plus tard il est devenu un ennemi et un persécuteur de l’oint de l’Éternel et il a fini misérablement sur les montagnes de Guilboa. Chers enfants, retenez bien les enseignements que nous avons dans les pages dont nous nous occupons maintenant afin que vous soyez gardés du mal et que vous n’ayez pas une fin misérable comme, hélas ! bien des jeunes gens qui donnaient beaucoup d’espoir à leurs parents et à leurs amis, mais qui se sont détournés du Seigneur et sont descendus toujours plus bas et, pour finir, ont abandonné tous les enseignements qu’ils avaient reçus dans leur jeune âge.



128ème leçon

L'homme aime toujours mieux avoir quelque chose de visible
que de marcher par la foi en un Dieu qu'il ne voit pas

Mes chers enfants. Maintenant il s’agit d’établir Saül comme roi sur Israël, ainsi que l’Éternel l’avait montré à Samuel. À cet effet, il convoque le peuple devant l’Éternel à Mitspa. C’est une bonne chose que d’être dans la présence de Dieu dans tout ce que nous avons à faire surtout dans les moments solennels de notre vie. Samuel savait bien cela, et certes il avait aussi un but en les convoquant à Mitspa plutôt qu’ailleurs. Vous vous souvenez que c’est à Mitspa que précédemment il avait déjà réuni le peuple quand celui-ci était dans la misère parce qu’il s’était détourné de l’Éternel. (1Sa 7) Dans cette circonstance il leur dit : “Assemblez tout Israël à Mitspa, et je prierai l’Éternel pour vous”. C’était aussi là, entre Mitspa et le rocher, que se trouvait la pierre qu’il avait dressée et qu’il avait appelée "Eben-Ezer," en disant: "l’Éternel nous a secourus jusqu’ici." C’était là aussi qu’il se rendait dans son voyage annuel, rappelant ainsi aux Israélites combien la fidélité de l’Éternel envers eux était grande puisqu’il les avait ainsi secourus. Notre Dieu ne change pas, et certes, nous aussi nous pouvons rendre témoignage à la fidélité de Dieu qui ne nous a jamais abandonnés jusqu’à maintenant. Si, au moins, le coeur du peuple avait été capable de comprendre ces choses et de les apprécier ! Quand Samuel a convoqué les fils d’Israël, il leur a rappelé leur délivrance de l’Égypte et la fidélité du Dieu qui les avait sauvés de toutes leurs détresses. Il leur rappelle aussi, comme un fidèle témoin doit le faire, combien leur faute a été grande de dire : "Établis un roi sur nous".

Saül était caché parmi les bagages. Ici, comme dans une autre circonstance, (1Sa 9:21) il montre de l’humilité. Il avait d’aimables qualités naturelles, mais ces choses, sans la possession d’une vie nouvelle, n’ont pas de valeur aux yeux de Dieu. Il faut être né de nouveau pour pouvoir entrer dans le royaume de Dieu, dit le Seigneur à Nicodème. (Jn 3:3-5) Ces qualités naturelles ne peuvent être victorieuses au jour de l’épreuve. Dieu reconnaît les choses aimables qui peuvent être dans l’homme, mais, malgré cela, l’homme est un pécheur coupable devant Lui, car "il n’y a point de juste, non pas même un seul." (Ro 3:10) Saül était modeste, il était soumis à son père, il écoutait volontiers un conseil, même de la bouche d’un de ses serviteurs ; malgré cela, plusieurs fois, il a cherché à faire mourir David. De fait, il était un meurtrier. Or aucun meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui.

Samuel fit approcher les tribus d’Israël, puis les familles, laissant ainsi à l’Éternel le soin de désigner celui qu’Il avait choisi comme roi pour son peuple. La tribu de Benjamin fut prise, puis la famille de Saül et, enfin, ce fut lui qui fut pris. Tout était de Dieu. Nous remarquons aussi quelle a été la sagesse de Samuel dans toute cette affaire, comme aussi dans presque toute sa vie. Saül n’étant pas là, Samuel interroge l’Éternel qui indique le lieu où il se trouve.

Voici, enfin, le roi désiré qui se trouve devant les yeux du peuple, et celui-ci pousse des cris de joie et dit : "Vive le roi !" Vous remarquez qu’ils ne louent pas l’Éternel ; leurs yeux étaient fixés sur le roi qui était grand et beau, mais où était leur coeur pour l’Éternel qui le leur avait donné ? Il ne semble pas qu’ils aient pensé à Lui. Nous savons que leur coeur était bien loin de ce Dieu qui les avait tirés de l’Égypte et les avait introduits dans le bon pays qu’ils possédaient. C’est du reste pourquoi ils avaient demandé un roi. Ne sachant se confier en Dieu, ils désiraient être comme toutes les autres nations qui ne connaissaient pas l’Éternel et qui avaient un roi pour les conduire. L’homme aime toujours mieux avoir quelque chose de visible devant les yeux que de marcher par la foi en un Dieu qu’il ne voit pas.

Ensuite Samuel dit au peuple quel était le droit du royaume et l’écrivit dans un livre qui fut déposé devant l’Éternel. Tout a été fait dans un ordre parfait et Dieu même en a été le témoin. L’Éternel pourra-t-il répandre sa bénédiction sur son peuple par le moyen de ce roi ? La suite de l’histoire de Saül nous le fera savoir ; mais nous pouvons bien dire d’avance qu’il est écrit : "Maudit l’homme qui se confie en l’homme, et qui fait de la chair son bras, et dont le coeur se retire de l’Éternel." (Jer 17:5) La chose ne s’est que trop réalisée dans la suite pour le pauvre peuple d’Israël. Malgré cela ceux dont l’Éternel avait touché le coeur suivirent et servirent le roi puisqu’il était l’élu de l’Éternel. De la même manière maintenant, nous avons à obéir à ceux que Dieu a élevés en dignité dans le monde, quels qu’ils soient, et à les servir. Ils sont les ministres de Dieu, et nous leur devons tout honneur.



129ème leçon

Il ne suffit pas de bien commencer, mais il faut aller jusqu'au bout

Mes chers enfants. Le commencement du chap. 11 du premier livre de Samuel (1Sa 11) nous fait connaître les circonstances pénibles que traversait le peuple de Dieu dans ces temps-là. Nakhash, un Ammonite, campait contre Jabès de Galaad. En cherchant sur une carte vous trouverez sans trop de peine où se trouve cette ville qui est mentionnée plusieurs fois dans les Écritures. Elle se trouve de l’autre côté du Jourdain, au nord du torrent de Jabbok qui aussi est bien connu des lecteurs de la Parole de Dieu. Vous savez que les Ammonites étaient des descendants de Lot, le neveu d’Abraham. Plusieurs fois nous les trouvons en guerre avec le peuple d’Israël. Souvent les proches parents qui ne font pas partie du peuple de Dieu en sont les pires ennemis. Ne sachant pas se confier en Dieu pour leur délivrance, les hommes de Jabès demandèrent de faire une alliance avec Nakhash. L’incrédulité se prive de toute la puissance que Dieu met à la disposition des siens, et n’en reçoit qu’opprobre et humiliation, tandis que ceux qui se confient en Dieu ne seront jamais confus. Ce méchant descendant de Lot consent à faire alliance avec eux à la condition de leur crever à tous l’oeil droit. Il trouvait sa satisfaction dans une telle cruauté en pensant qu’il y en aurait de l’opprobre sur tout le peuple de Dieu. C’est du reste ce que l’ennemi de nos âmes cherche à faire en tout temps, car, en mettant de l’opprobre sur le peuple de Dieu, il en met par conséquent sur Dieu lui-même. Si nous manquons de foi nous devenons les jouets de l’ennemi, et le résultat final en est de l’opprobre sur le Seigneur et sur les siens. Les ennemis du peuple de Dieu se réjouissent lorsqu’ils ont pu arriver au bout de leurs desseins et que les saints sont dans la confusion.

Malgré tout Dieu veillait sur son peuple et Il se servit de cette occasion pour que celui qu’Il avait choisi pour roi sur son peuple fût un moyen de délivrance dans sa main. Les hommes de Jabès envoyèrent à Guibha de Saül des messagers qui rapportèrent les paroles de Nakhash au peuple, et celui-ci se mit à pleurer. Vous savez que Dieu entend nos paroles et qu’Il n’est pas sourd à nos larmes. Lisez le Ps 39:12, il est bien propre à encourager ceux qui prient et qui pleurent. Dans le prophète Esa 38:5, l’Éternel envoie dire à Ézéchias : "J’ai entendu ta prière, j’ai vu tes larmes." Nous avons affaire à un Dieu qui est plein de compassion. Il est comme une tendre mère qui entend son enfant qui crie et qui pleure. N’y tenant plus, elle quitte tout pour aller au secours de son enfant bien-aimé, elle le délivre, l’entoure de ses bras et le console, comme ce même prophète disait : "Une femme oubliera-t-elle son nourrisson... ? Même celles-là oublieront ; mais moi je ne t’oublierai pas." (Esa 49:15) Dans vos peines, dans vos détresses, en présence de tous les dangers qui vous guettent, criez, pleurez même. N’a-t-il pas dit : "Bienheureux ceux qui mènent deuil, car c’est eux qui seront consolés ?" (Mt 5:4) L’Éternel a vu la détresse de son peuple et pour le délivrer Il va se servir du roi qu’Il lui a donné.

Saül emploie un étrange moyen pour rassembler le peuple pour la guerre : Il menace de mettre en pièces les boeufs de ceux qui ne sortiraient pas après lui. Au lieu de faire appel à leur amour pour leurs frères qui étaient dans la détresse, il se sert de la peur pour les faire agir. C’est un moyen qui peut être efficace pour des hommes du monde, mais qui ne manifeste nullement les caractères du Dieu d’amour. C’est la frayeur qui tombe sur le peuple et ils sortent comme un seul homme. Malgré tout Dieu est fidèle et Il opère une si grande délivrance en faveur des habitants de Jabès qu’il ne reste pas deux ennemis ensemble. Ceux qui ne furent pas tués furent dispersés. Ce fut un jour heureux pour ceux qui, peu de temps auparavant étaient dans une grande détresse. Après une si éclatante victoire, la royauté fut affermie et Samuel renouvela la royauté. Le peuple se réjouit, et il y eut de la reconnaissance envers l’Éternel, et ils lui offrirent des sacrifices de prospérités. Saül lui-même, dans toute cette circonstance, montra un esprit de bonté et de pardon. Nous avons déjà remarqué dans ce roi d’aimables dispositions. Malheureusement, dans la suite, il ne persévéra pas dans une telle voie. Il ne suffit pas de bien commencer, mais il faut aller jusqu’au bout. L’homme naturel peut bien aller un moment dans un chemin qui semble bon, mais s’il ne naît pas de nouveau, tôt ou tard, il succombera. C’est ce que nous verrons plus tard dans l’histoire de Saül.



130ème leçon

Ne laissez pas tomber en terre les paroles de l'Eternel et priez régulièrement

Mes chers enfants. La royauté étant donc établie, le ministère de Samuel comme juge était en quelque sorte terminé au milieu du peuple d’Israël. Il parle encore une fois à ce peuple, au commencement du chap. 12, et il leur demande de témoigner devant l’Éternel et devant le roi qui venait d’être établi, si en quelque chose il avait manqué de fidélité dès sa jeunesse ; c’est-à-dire pendant une longue vie, puisqu’il était un vieillard. Le peuple reconnaît que jamais il ne leur a fait tort, qu’il ne leur a point fait de violence et qu’il n’a jamais pris de présent de leur main. L’Éternel en était témoin. C’est un beau témoignage rendu à la fidélité de ce juge dont je vous parle depuis longtemps. Nous l’avons vu jeune garçon servant l’Éternel ; il a continué son service fidèlement jusqu’à ses cheveux blancs. C’est un bel exemple que le Seigneur met devant vos yeux.
Ne désirez-vous pas, chers enfants, lui ressembler ? Le secret pour cela, ou plutôt, les deux secrets, nous les avons déjà mentionnés au cours de nos entretiens. Premièrement, il ne laissait tomber en terre aucune des paroles de l’Éternel. Vous aussi, lisez cette bonne Parole, qu’elle soit votre seule et unique règle de conduite en tout temps et en toutes circonstances. Le second est une vie de prières continuelles. Vous vous souvenez que sa mère était une femme de prières. Lui aussi a profité de l’exemple qu’il a eu dans cette pieuse femme, et il a été un homme de prières et un grand homme de Dieu. Regardez vous-mêmes combien de fois nous le trouvons en prières dans le récit que Dieu nous donne de sa vie. Le Ps 99 aussi, v. 6, (Ps 99:6) nous rappelle qu’il était un de ceux qui ont invoqué le nom de l’Éternel et qui ont crié à lui. La parole et la prière sont comme les deux grands ressorts qui font mouvoir toute la vie des fidèles croyants et des grands serviteurs de Dieu. Puissiez-vous vous en souvenir en tout temps.

Dans ce chapitre 12 nous trouvons une autre grande leçon ; c’est que Samuel a agi avec vérité envers le peuple et leur a montré combien leur infidélité envers l’Éternel a été grande et combien leurs fautes ont été nombreuses. C’est ce qu’il fait dans les v. 6 à 17. (1Sa 12:6-17) Il leur rappelle ce que l’Éternel a fait pour eux depuis le jour où Il les a tirés du pays d’Égypte jusqu’à ce jour, et chaque fois ils ont été rebelles. Ce n’est pas dans le but de les accuser qu’il leur rappelle ces choses, mais dans le but de les avertir.

L’amour va avec la vérité. Certes Samuel aimait le peuple de Dieu, mais ce n’est pas vraiment aimer que de cacher la vérité et de ne pas avertir ceux qu’on aime quand ils font le mal ou quand ils sont en danger de le faire. Samuel était, en quelque sorte mis de côté puisque le peuple avait voulu un roi. Maintenant qu’ils l’avaient, ils allaient continuer de marcher dans l’obstination de leur mauvais coeur, ne faisant aucun cas de la loi de l’Éternel et servant les idoles. Samuel leur donne un solennel avertissement en leur faisant savoir que, s’ils n’écoutaient pas la voix de l’Éternel, ils périraient, eux et leur roi ; avertissement accompagné de tonnerres et de pluie au temps de la moisson des froments.

Une crainte salutaire est tombée sur le peuple à la vue de ces éléments déchaînés. Les fils d’Israël savaient bien que Samuel était un homme de prières puisqu’ils s’adressent à lui afin qu’il prie l’Éternel, son Dieu, en leur faveur. Cela les a amenés à reconnaître qu’ils ont péché. Malheureusement il arrive fréquemment que des personnes, sous le coup d’épreuves ou d’avertissements solennels, reconnaissent leur culpabilité, mais pour un temps seulement. L’épreuve finie, les difficultés ayant disparu, leur piété s’en va aussi. C’est bien ce qui a caractérisé ce pauvre peuple d’Israël. Le psalmiste dépeint leur manière d’agir : "Avec tout cela ils péchèrent encore, et ne crurent point par ses oeuvres merveilleuses ; et il consuma leurs jours par la vanité, et leurs années par la frayeur. S’il les tuait, alors ils le recherchaient, et ils se retournaient, et cherchaient Dieu dès le matin ; et ils se souvenaient que Dieu était leur rocher, et Dieu, le Très-Haut, leur rédempteur ; mais ils le flattaient de leur bouche, et ils lui mentaient de leur langue." (Ps 78:32-36)



131e leçon

Ni les uns ni les autres ne savaient se confier en l' Éternel

Mes chers enfants. Nous arrivons maintenant au chapitre 13 qui commence une nouvelle division de notre premier livre de Samuel et traite d’un nouveau sujet, savoir de la manière dont Saül s’acquitta de sa responsabilité de roi du peuple de Dieu. Avant d’entrer dans quelques détails sur ce sujet important, j’aimerais vous dire encore quelques mots de Samuel dont le service, comme juge en Israël, était terminé. Il ne montre aucune amertume à la pensée d’être ainsi mis de côté à cause de l’ingratitude du peuple envers lui. C’est un des beaux traits de la vie de cet homme de Dieu. Il acceptait de n’être rien, pourvu qu’il y eût de la bénédiction pour le peuple de Dieu. Même après avoir averti le peuple, il leur dit : "Quant à moi aussi, loin de moi que je pèche contre l’Éternel, que je cesse de prier pour vous." Tant qu’il accomplissait son service de juge en faveur du peuple, il priait pour eux ; maintenant qu’il était mis de côté, il continuait ce précieux service d’intercesseur en leur faveur. À ses yeux, cesser de prier pour eux était un péché contre l’Éternel, car après tout ils étaient son peuple. Quel dévouement et quelle noble recherche du bien du peuple de Dieu ! Chers enfants, vous avez là un bel exemple devant les yeux. Il n’est pas nécessaire d’être âgé pour accomplir un tel service. Un enfant peut prier aussi bien qu’un vieillard.

Maintenant nous allons nous occuper de Saül. Le voici roi sur Israël, le peuple de Dieu, comme Samuel le lui avait annoncé lors de sa première rencontre avec lui. A-t-il conscience de la grandeur de la tâche qui lui incombe et de la responsabilité qui repose sur lui ? Va-t-il mettre en pratique tous les enseignements qu’il a reçus de ce vénéré serviteur qui lui a enseigné tant de choses ? Rien ne nous le fait penser car, pour peu qu’il eût conscience de sa faiblesse, nous l’aurions vu en prières. Jamais nous ne le voyons sur ses genoux. Il n’avait donc pas pris exemple sur Samuel qui, si souvent, invoquait l’Éternel. Saül se choisit trois mille hommes, faisant ainsi de la chair son bras. Il n’avait pas compris ce que le prophète Jérémie a enseigné plus tard : "Maudit l’homme qui se confie en l’homme, et qui fait de la chair son bras." (Jer 17:5) Il les choisit lui-même au lieu de laisser l’Éternel lui choisir son armée. C’est sa propre sagesse qui le conduit, et il oublie que toute la sagesse de l’homme n’est que folie aux yeux de Dieu. Deux mille hommes sont avec lui sur la montagne de Béthel, et mille avec Jonathan, son fils, à Guibha de Benjamin. C’est la première fois que nous trouvons le nom de ce fils de Saül qui était un vrai homme de foi, et aussi, ainsi que nous le verrons dans la suite, une des plus nobles et sympathiques figures de ces temps-là.

Alors que Saül était ainsi avec son armée, voici que son fils, avec son unique millier, frappe les ennemis, Saül s’en attribue toute la gloire et, au son de la trompette, fait publier cette victoire par tout le pays. C’est souvent ce qui arrive : des hommes sans foi et sans puissance s’attribuent des choses que seule la foi peut opérer et s’en glorifient. Saül dit : "Que les Hébreux l’entendent. " Pourquoi ne dit-il pas "Israël ?" C’est que Saül ne voyait dans le peuple qu’une nation comme les autres nations qui l’entouraient. Les Philistins pouvaient dire : Les Hébreux, oubliant ou ne connaissant pas les glorieux privilèges du peuple d’Israël. Israël veut dire prince de Dieu. Ce mot Hébreu vient de Héber qui était un descendant de Sem, fils de Noé, et un des ancêtres d’Abraham. En disant Hébreu, Saül méconnaissait la foi glorieuse d’Abraham et la position élevée dans laquelle l’Éternel avait placé Jacob en l’appelant Israël et en faisant de sa postérité son peuple.

Saül pensait rassembler le peuple autour de lui en faisant ainsi publier la victoire de Jonathan. C’est ce qui eut lieu en effet. Mais aussi les ennemis se rassemblaient et combien ils sont nombreux ! Comme le sable qui est sur le bord de la mer ; et trente mille chars, et six mille cavaliers. Que va faire le peuple en présence de tous ces ennemis ? Va-t-il invoquer l’Éternel ? Le roi qu’il s’est choisi le conduira-t-il à Celui qui seul peut le délivrer ? Non ! c’est la détresse et la débandade. Le peuple se cache dans les cavernes, dans les broussailles, dans les rochers, dans les lieux forts et dans les fosses. Ils avaient demandé un roi qui les conduisit dans leurs guerres. Maintenant qu’ils en avaient un, il ne leur était d’aucun secours en présence de leurs ennemis. Ni les uns ni les autres ne savaient se confier en l’Éternel.



132ème leçon

Dieu a parlé, je dois obéir sans me préoccuper des conséquences et des résultats

Mes chers enfants. Lors de notre dernière leçon nous avons trouvé le peuple de Dieu dans la détresse et la plus profonde misère. Le roi qu’ils avaient demandé ne leur était d’aucun secours : ni lui, ni eux ne savaient se tourner du côté de l’Éternel qui seul pouvait les délivrer de toutes leurs détresses. Les voici sans ressources en présence des Philistins qui étaient leurs pires ennemis, et ils sont réduits à se cacher dans les lieux désolés de la terre. La différence entre eux et ceux qui ont affaire avec Dieu dans toutes leurs circonstances est grande. Pauvre Saül ! Dans cette extrémité, il se souvient que Samuel lui avait dit d’attendre à Guilgal pendant sept jours jusqu’à ce qu’il descende vers lui, (1Sa 10:8) et qu’il lui ferait savoir ce qu’il aurait à faire. Il attend jusqu’au jour assigné, mais, voyant que le peuple se dispersait d’auprès de lui, il dit : "Amenez-moi l’holocauste et les sacrifices de prospérités. " Et le voici qui offre l’holocauste lui-même sans que l’homme de Dieu soit avec lui. Il montre ainsi son manque de confiance en la parole qu’il lui avait dite et par conséquent en la parole de l’Éternel dont Samuel était le porteur. Il a patienté un moment, mais il n’a pu soutenir l’épreuve jusqu’à la fin.

Comme il achevait d’offrir l’holocauste, voici Samuel qui arrive. Quelle confusion pour Saül ! "Qu’as-tu fait ?" lui dit Samuel. Saül avoue qu’il n’a pas fait la seule chose qu’il aurait dû faire en pareille circonstance : il n’a pas supplié l’Éternel. Quand nous sommes dans les difficultés, dans les peines, dans les détresses, notre ressource est toujours en Dieu lui-même, et c’est à Lui que nous avons à nous adresser en toute confiance : "Dieu est notre refuge et notre force, un secours dans les détresses, toujours facile à trouver," disait le psalmiste. (Ps 46:1) Il est le Dieu des délivrances. Il entend nos cris et Il y répond dans la puissance d’un amour qui ne varie jamais.

Dans tout cela Saül a montré qu’il n’y avait aucune relation entre son âme et Dieu, et qu’il ne possédait pas cette foi de grand prix sans laquelle il est impossible de Lui plaire, et sans laquelle nous ne pouvons que nous égarer. "Tu as agi follement," lui dit Samuel, "tu n’as pas gardé le commandement de l’Éternel." La conséquence désastreuse pour Saül en a été que son règne n’a pas subsisté et qu’un autre a été roi à sa place.

Nous avons là bien des enseignements pratiques. Premièrement je vous ferai remarquer, chers enfants, l’importance de la foi qui croit Dieu sur parole et qui agit en conséquence ; ensuite l’obéissance absolue en sa Parole, obéissance qui ne calcule, ni ne raisonne, mais qui simplement dit : Dieu a parlé, je dois obéir sans me préoccuper des conséquences et des résultats de ce que je ferai.

Le peuple était dans un pauvre état : il n’y avait plus que six cents hommes avec Saül. Où étaient les trois mille qu’il s’était choisi lui-même ? La plus grande partie, n’ayant pas plus de foi en l’Éternel que leur roi, s’était enfuie. La peur des ennemis leur avait fait abandonner le roi qu’ils avaient désiré et dans lequel ils s’étaient réjouis quand ils avaient crié : "Vive le roi !" Voici le résultat de la confiance en l’homme. Seul un petit nombre restaient attachés au roi ; malgré tout, c’était l’Éternel qui l’avait établi sur eux, et ils lui devaient obéissance et fidélité. Jonathan était avec eux, et, bien différent de son père, il savait se confier en Dieu ; c’est lui qui allait être un instrument puissant dans sa main pour la délivrance du peuple. Si l’homme montre son incapacité, et il ne saurait faire autre chose, par contre la foi brille dans tout son éclat, lorsqu’en apparence tout lui est contraire. C’est ce que nous verrons dans la suite de notre récit.

Il y a une autre chose que j’aimerais vous faire remarquer : Les ennemis avaient réduit le peuple à l’impuissance en l’empêchant de forger des armes. Comment aller à la guerre sans cela ? Pour nous, deux armes puissantes et invincibles sont entre nos mains. Ne laissons pas nos ennemis nous les ravir. La première est la Parole de Dieu, qui est l’épée de l’Esprit. Elle est vivante et opérante, plus pénétrante qu’aucune épée à deux tranchants ; elle pénètre jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles. Les épées des hommes apportent la mort là où elles pénètrent ; la nôtre produit la vie, la vie éternelle, dans les coeurs qu’elle transperce. Ne négligez pas la lecture de ce saint Livre afin de bien le connaître et de pouvoir vous en servir contre toutes les ruses de votre grand ennemi Satan. Vous savez que notre Seigneur s’est toujours servi de cette épée quand il a été tenté par ce redoutable adversaire. Il l’a vaincu simplement en disant : "Il est écrit..." "Il est encore écrit." Battu sur toute la ligne, il a dû le laisser et s’en aller confus. La seconde arme est la prière. Par elle nous faisons intervenir Dieu dans nos circonstances. Qui peut résister à ce Dieu puissant quand Il intervient en notre faveur ? C’est ce que nous verrons dans le chapitre suivant.



133ème leçon

La foi ne peut rester associée avec l'incrédulité, ni avoir affaire avec elle dans l'oeuvre de Dieu 

Mes chers enfants. Vous vous souvenez que, lors de notre dernière leçon, nous avons vu le peuple de Dieu dans une grande détresse, caché qu’il était dans les cavernes, dans les broussailles, dans les rochers, dans les lieux forts et dans les fosses : un peuple sans armes en présence d’un redoutable adversaire. Sur eux était un roi sans puissance, sans ressources ; même son armée se débandait d’auprès de lui ; et, ce qui était le pire de tout, ce roi, sans foi, ne savait pas même crier au Dieu qui lui avait donné son trône et qui seul pouvait le délivrer. Voici le résultat de la folie du peuple qui avait voulu un roi comme les autres nations.

Par contre Jonathan, le fils de Saül, qui était un homme de foi, avait déjà remporté une victoire sur les ennemis. Cette victoire, loin de les abattre et de les humilier, n’avait eu pour résultat que de mettre la haine dans le coeur de ces ennemis, et les voici qui, de nouveau, rassemblent une armée nombreuse comme le sable qui est sur bord de la mer. La foi de Jonathan ne se laisse pas arrêter par de telles difficultés, au contraire, c’est pour elle une occasion de remporter de nouvelles victoires, ainsi que nous allons le voir dans le chap. 14 que nous lirons ensemble aujourd’hui. (1Sa 14)

Vous remarquez que, dans le commencement de ce chapitre, Jonathan est seul avec son jeune homme, celui qui portait ses armes. Celui-ci était un homme de foi comme son maître, un inconnu du monde ; nous ne savons pas même quel était son nom, mais soyons bien certains qu’il était bien connu de Dieu et que, dans un jour à venir, il aura une place glorieuse parmi ses grands hommes. C’était un précieux serviteur qui suivait son maître et qui lui obéissait sans raisonnement, même en présence de difficultés qui paraissaient insurmontables. Il pouvait lui dire : "Fais tout ce qui est dans ton coeur ; va où tu voudras, voici, je suis avec toi selon ton coeur. " (1Sa 14:7) Heureux les jeunes qui possèdent en partage une foi de pareil prix et qui la montrent, non en faisant des choses qui brillent aux yeux des hommes, mais simplement dans l’obéissance à la parole de Dieu, en marchant dans le sentier de la foi. Je dis "sentier," car le chemin dans lequel les fidèles ont à marcher est toujours un chemin resserré et étroit ainsi que nous allons le voir. Vous savez, du reste, où conduit le chemin large. Lisez Mt 7:13-14 où nous voyons où aboutissent les deux chemins.

Jonathan n’était donc pas avec son père dans ce moment et il ne lui fit pas connaître ce qu’il allait faire. La foi ne peut rester associée avec l’incrédulité, ni avoir affaire avec elle dans l’oeuvre de Dieu : ce sont deux choses absolument incompatibles. Il vaut mieux, infiniment mieux, être seul avec Dieu que dans la compagnie des incrédules, même avec toute une armée. Pour Jonathan, voir les ennemis prospérer et le peuple de Dieu dans l’oppression et la souffrance, était une chose insupportable, aussi dit-il à son jeune homme : "Viens, et passons jusqu’au poste des Philistins qui est là, de l’autre côté." Ignoré du peuple de Dieu et de son roi, il entreprend une oeuvre qui pouvait paraître téméraire, même impossible. Mais la foi compte sur un Dieu qui sauve avec beaucoup ou peu de gens. Les Philistins s’étaient établis dans un poste qui paraissait imprenable. Deux rochers à pic en défendaient l’approche, et seul un passage resserré et abrupt pouvait conduire Jonathan vers eux. Ce chemin était si difficile à escalader qu’il fallait s’y agripper avec les mains et les pieds. Fallait-il donc s’y aventurer ? C’est Dieu qui va le leur dire, et cela par la bouche même de leurs ennemis ! Si les Philistins leur disaient de se tenir où ils étaient, c’était bien ; ils les attendraient sur place et ils pourraient les recevoir avec la puissance infinie du Dieu qui combattait pour eux et qui fait ce qu’Il veut dans les cieux et sur la terre. Si les ennemis leur disaient de monter vers eux, ce qui était encore plus dangereux, il n’y avait qu’à le faire, malgré le rude chemin par lequel il fallait s’approcher d’eux.

Mais comment donc Jonathan et son compagnon pouvaient-ils les combattre puisque même leurs mains étaient nécessaires pour escalader le rocher ? Soyez sans crainte, glorieux champions de la foi ! C’est Dieu qui combattra pour vous et vous verrez la délivrance qui vient de l’Éternel, les ennemis de son peuple ne sont devant lui que du chaume emporté par le vent. "Monte après moi," dit le valeureux Jonathan à son serviteur, "car l’Éternel les a livrés en la main d’Israël." Parole merveilleuse. Il ne dit pas : l’Éternel les a livrés en mes mains, ce qui pourtant était le cas, mais en la main d’ Israël. Dans sa victoire il reste associé au peuple de Dieu. Ce n’est pas sa propre personne qui est en jeu dans toute cette scène, mais bien le peuple bien-aimé de Dieu. Lui, Jonathan, n’était rien à ses propres yeux ; il ne voyait que le bien du peuple. La frayeur de Dieu est sur tous les ennemis. Où est Saül et son armée ? Loin du lieu de la victoire de la foi. Ainsi sont toujours les incrédules: ils ne voient, ni ne connaissent les merveilles du Dieu tout puissant.



134ème leçon

Avez-vous la vie éternelle ? Êtes-vous nés de nouveau ?

Mes chers enfants. Voici donc Jonathan et son serviteur qui ont remporté une grande victoire. Les sentinelles de Saül regardèrent et virent la multitude des ennemis qui s’en allaient et s’entre-tuaient. Ignorant ce qui s’était passé, Saül montre son incapacité en présence de la victoire comme il l’avait montrée en présence des ennemis. Non seulement cela, mais, aussi, il est une entrave aux résultats définitifs de la victoire. Il montre ici comme toujours ce qu’est la chair lorsqu’elle s’ingère dans les choses de Dieu et veut s’associer à son oeuvre dans le monde. Peut-être ne comprenez-vous pas bien ce que veut dire ce mot "la chair." Lisez à ce sujet le chap. 8 de l’épître aux Romains ; (Ro 8) là vous trouverez plusieurs fois ce mot en contraste avec "l’Esprit."

Dieu appelle la chair, la mauvaise nature qui est dans l’homme à cause de sa désobéissance à la volonté de Dieu. Adam avait été créé innocent, ne connaissant pas le mal ; dans le paradis terrestre il était capable de jouir de Dieu, son créateur, et de tout ce que ce Dieu plein de bonté avait mis à sa disposition ; mais, ayant écouté la voix de l’ennemi, qui l’a trompé, l’homme est devenu pécheur, aimant le mal, craignant Dieu, le haïssant et s’éloignant de Lui de plus en plus. Ses pensées sont obscurcies et il ne sait discerner, ni ce qui est bon, ni ce qui est agréable à Dieu. Sa nature est mauvaise et incurable. C’est cette nature, mauvaise qui est appelée la chair. Elle peut avoir une belle apparence, comme c’était le cas chez Saül ; mais, malgré cette apparence, il était toujours opposé aux pensées de Dieu. C’est pourquoi il est dit que "la pensée de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas. Et ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu." (Ro 8,6-7) C’est pourquoi aussi le Seigneur dit à Nicodème : "Il faut être né de nouveau." Pourtant Nicodème était un docteur de la loi, et, par conséquent, un homme très religieux. (Jn 3:1-10) Malgré tous ses privilèges, il lui fallait une nouvelle nature, une nouvelle vie pour pouvoir entrer dans le royaume. Il lui fallait être né de nouveau. Cette nouvelle vie s’acquiert par la foi au Seigneur Jésus.

Lisez le v. 16 de ce chap. 3 de Jean (Jn 3:16) et vous y verrez que celui qui croit a la vie éternelle. Il est donc né de nouveau puisqu’il possède une vie qu’il n’avait pas auparavant. Chers enfants, avez-vous la vie éternelle ? Êtes-vous nés de nouveau ? C’est une des questions des plus solennelles. Pour en avoir la certitude, il ne faut pas regarder au dedans de soi, mais croire simplement ce que Dieu dit. Croyez-vous au Seigneur Jésus ? Oui ! Eh bien ! vous avez la vie éternelle, vous êtes nés de nouveau. C’est Dieu qui le dit ; le Dieu qui ne peut mentir le déclare dans sa Parole. Cette vie nouvelle aime Dieu, se réjouit en Lui, le sert et Lui obéit, Lui est agréable. Ceux qui la possèdent ne sont plus dans la chair, mais dans l’Esprit, car c’est le Saint-Esprit qui produit cette vie par le moyen de la parole qui opère en puissance dans le coeur et la conscience de l’homme qui est né de nouveau. J’aime à penser que vous croyez simplement ces choses. C’est par la foi qu’on les possède. Or "la foi est de ce qu’on entend, et ce qu’on entend par la parole de Dieu." (Ro 10:17)

Vous voyez la différence bien marquée entre Saül et Jonathan. Le premier, malgré ses aimables qualités, n’agissait jamais avec Dieu ; il était un homme dans la chair. Jonathan, son fils, au contraire, était un homme de foi. Il faisait intervenir Dieu dans ses actes et Dieu lui manifestait ses pensées et déployait en lui sa puissance. Il était un instrument de bénédiction pour le peuple de Dieu, ainsi que nous l’avons déjà vu deux fois. Nous aurons l’occasion plus tard de voir de nouvelles manifestations de sa foi.




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