ENTIÈRE
CONSÉCRATION
IV MIS A PART PAR LE SAINT-ESPRIT
« Il y avait dans
l’Église d’Antioche des
prophètes et des docteurs :
Barnabas, Siméon, appelé Niger,
Lucius de Cyrène, Manahen... et Saul.
Pendant qu’ils servaient le Seigneur dans leur
ministère et qu’ils jeûnaient, le
Saint-Esprit dit : Mettez-moi à part
Barnabas et Saul pour l’oeuvre à
laquelle je les ai appelés. Alors,
après avoir jeûné et
prié, ils leur imposèrent les mains
et les laissèrent partir. Barnabas et Saul,
envoyés par le Saint-Esprit, descendirent
à Séleucie. »
{Ac 13:1-4}
Dans l’histoire que rapporte notre texte, nous
trouverons de précieuses pensées pour
nous guider quant à ce que Dieu demande de
nous et à ce que Dieu veut faire pour nous.
La grande leçon des versets que j’ai
cités est celle-ci : Que c’est
le Saint-Esprit qui dirige l’oeuvre de Dieu
sur la terre. Et ce qu’il nous faut faire
si nous voulons travailler vraiment pour Dieu, et
si nous voulons que Dieu bénisse notre
travail, c’est de veiller à ce que nous
soyons dans une relation juste avec le
Saint-Esprit, que nous Lui donnions tous les jours
la place d’honneur qui lui appartient, et que
dans tout notre travail, et ce qui plus est, dans
toute notre vie intérieure privée, le
Saint-Esprit ait toujours la première place.
Laissez-moi vous faire remarquer quelques-unes des
précieuses pensées que notre texte
suggère.
Et, avant toutes choses, nous voyons que Dieu a
ses plans à Lui à
l’égard de Son royaume. Son
Église à Antioche avait
été fondée. Dieu avait Ses
plans et Ses intentions à
l’égard de l’Asie et à
l’égard de l’Europe. Il les avait
conçus ; ils étaient à
Lui et Il les révélait à Ses
serviteurs. Nous parlons d’une campagne
d’évangélisation dans l’Est
de Londres ; mais ne savons-nous pas tous que
notre Commandant-en-Chef organise la campagne, et
que ses généraux et ses officiers ne
connaissent pas toujours les grands plans ?
Ils reçoivent souvent des ordres
cachetés, et ils doivent compter sur Lui
pour connaître les ordres. Dieu, dans le
ciel, a Ses plans pour l’Est de Londres, nous
n’en doutons pas ; Il a des désirs
et une volonté à l’égard
du travail à faire et de la façon de
le faire. Béni soit l’homme qui
pénètre les secrets de Dieu et qui
travaille selon les ordres de Dieu !
Il y a quelques années, à Wellington,
nous avons ouvert un Institut missionnaire qui est
considéré comme un grand et beau
bâtiment. Aux séances
d’inauguration, le directeur a dit quelque
chose que je n’ai jamais oublié. Il
nous fit remarquer :
« L’année dernière,
nous nous sommes réunis ici à
l’occasion de la pose de la première
pierre, et qu’y avait-il à voir
alors ? Rien que des débris, des
pierres, des briques et les ruines d’un vieux
bâtiment qui avait été
démoli ; un petit nombre de personnes
savaient ce que serait ce bâtiment qu’on
allait édifier. Personne ne le connaissait
parfaitement dans tous les détails, sauf un
homme : l’architecte. Dans son esprit,
tout était clair et, lorsque
l’entrepreneur, les maçons et les
menuisiers se mirent à l’ouvrage, ils
prirent de lui leurs ordres et le moindre
des : ouvriers dut obéir aux ordres, et
ce bel édifice a. été
achevé. De même, ajouta-t-il,
l’inauguration de ce bâtiment
aujourd’hui n’est que la pose de la
première pierre d’un édifice
dont Dieu seul connaît la destinée.
Mais Dieu a Ses ouvriers et Ses plans clairement
dessinés, c’est à nous
d’attendre que Dieu nous révèle
au fur et à mesure ce qu’il est utile
que nous connaissions de sa volonté.
Nous avons simplement à être
fidèles dans l’obéissance,
accomplissant ses ordres. Dieu a un plan pour Son
Église sur la terre et pour Son
Église dans notre pays. Mais
hélas ! nous faisons trop souvent nos
propres plans et nous nous imaginons savoir ce qui
doit être fait. Nous demandons d’abord
à Dieu de bénir nos faibles efforts,
au lieu de refuser absolument d’aller si Dieu
ne marche pas devant nous. Dieu a fait des plans
pour l’oeuvre et pour l’extension de Son
royaume. C’est l’oeuvre
particulière du Saint-Esprit.
« L’oeuvre pour laquelle Je les ai
appelés. » Que Dieu nous aide tous
à avoir peur de porter la main
« sur l’arche de Dieu »,
à moins que nous ne soyons poussés
par le Saint-Esprit.
Et voici la seconde pensée : Dieu
peut et veut révéler à Ses
serviteurs Sa volonté. Oui,
béni soit Dieu, des communications
descendent encore du haut des cieux. Comme
nous lisons ici ce que le Saint-Esprit a dit, de
même l’Esprit Saint parlera à Son
Église et à Son peuple. Dans ces
derniers temps, Il l’a souvent fait. Il
s’est révélé à
certains hommes en particulier, et par Son
enseignement divin, Il les a conduits vers des
champs de travail que les autres ne pouvaient
d’abord ni comprendre, ni approuver ; Il
les a conduits à employer des
méthodes qui ne se recommandaient pas
à la majorité ; Il les a fait
passer par des chemins que les autres
n’approuvaient pas. Le Saint-Esprit enseigne
encore Son peuple de notre temps. Remercions Dieu
de ce que, dans nos sociétés
missionnaires et dans nos missions
antérieures, et dans mille autres formes de
travail, la direction du Saint-Esprit est
connue ; mais nous sommes tous prêts
à confesser, je crois, qu’elle est
trop peu connue. Nous n’avons pas
suffisamment appris à nous attendre à
Lui, et nous voulons ici faire une
déclaration solennelle devant Dieu : O
Dieu, nous voulons nous attendre davantage à
Toi pour que Tu nous révèles Ta
volonté !
Ne demandez pas seulement à Dieu la
puissance. Plus d’un chrétien a ses
propres plans sur lesquels Dieu doit envoyer la
puissance. L’homme travaille avec sa
volonté propre et Dieu doit accorder la
grâce, c’est une des raisons pour
lesquelles Dieu accorde souvent si peu de
grâce et si peu de succès. Prenons
tous notre vraie place devant Dieu et disons :
La force de Dieu ne manque pas à ce qui est
fait selon la volonté de Dieu ; ce qui
est fait selon la volonté de Dieu doit avoir
la puissante bénédiction divine. Et
qu’ainsi notre premier désir soit que
la volonté de Dieu nous soit
révélée.
Si vous me demandez : est-ce chose facile de
recevoir des communications d’En-Haut et de
les comprendre ? Je puis vous donner la
réponse : c’est chose facile pour
ceux qui sont en relations étroites avec le
ciel et qui comprennent ce que c’est que de
s’attendre à Dieu. Bien souvent, nous
demandons : Comment peut-on connaître la
volonté de Dieu ? Et quand nous sommes
dans la perplexité, nous prions avec ferveur
pour que Dieu nous réponde
immédiatement. Mais Dieu ne peut
révéler Sa volonté
qu’à un coeur qui, est humble, tendre
et vide. Dieu ne peut révéler Sa
volonté dans les perplexités et les
difficultés spéciales
qu’à un coeur qui a appris à Lui
obéir et à l’honorer loyalement
dans les petites choses et dans la vie de tous les
jours. Cela m’amène à la
troisième pensée. Remarquez les
dispositions de ceux à qui le Saint-Esprit
révèle la volonté de Dieu.
Que lisons-nous ici ? Il y avait là
plusieurs hommes servant le Seigneur dans leur
ministère et jeûnant, et le
Saint-Esprit vint et leur parla. Il y a des gens
qui comprennent ce passage comme s’il
s’agissait d’une séance de
Comité missionnaire. Nous voyons ici un
champ qui s’ouvre, nos missions sont
établies dans d’autres champs et nous
allons prendre pied dans ce champ-là. La
chose est virtuellement décidée et
nous allons : prier à ce sujet. Mais,
dans ces temps anciens, les choses se
présentaient d’une manière toute
différente. Je doute qu’aucun
d’entre eux ait pensé à
l’Europe, car plus tard Paul lui-même
essaya de retourner en Asie, jusqu’à ce
qu’une vision dans la nuit
l’appelât par la volonté de Dieu.
Regardez ces hommes. Dieu avait fait des choses
merveilleuses. Il avait étendu
l’Église à Antioche et Il avait
accordé de riches et grandes
bénédictions. Maintenant, voici ces
hommes servant le Seigneur dans leur
ministère, dans la prière et dans le
jeûne. Quelle profonde conviction ; ils
ont que tout doit venir directement du ciel !
Nous sommes en communion avec le Seigneur
ressuscité ; nous devons rester
étroitement unis à Lui, et :
d’une manière ou d’une autre, Il
nous fera connaître ce qu’il
désire. Et ils étaient là,
vides, ignorants, sans forces, mais heureux et
remplis ! de joie, dans une profonde
humilité. O Seigneur, semblent-ils dire,
nous sommes Tes serviteurs, et dans le jeûne
et la prière, nous nous attendons à
Toi. Quelle est Ta volonté à notre
égard ?
Est-ce qu’il n’en fut pas de même
pour Pierre ? Il était sur la terrasse,
jeûnant et priant, loin de penser à la
vision et au commandement d’aller
prêcher l’Évangile à
Césarée. Il ignorait ce que son
travail pourrait être. Que Dieu nous accorde
que cela devienne notre position et que nous
réalisions tous que c’est dans des
coeurs entièrement livrés au Seigneur
Jésus, dans des coeurs qui se
séparent du monde et même des.
exercices religieux ordinaires, et qui
s’adonnent à la prière fervente
et s’attendent à Dieu, que c’est
dans des coeurs comme ceux-là que Dieu
manifestera Sa céleste volonté.
Vous savez que le mot
« jeûnant » est
répété une seconde fois (dans
le troisième verset) : « Ils
jeûnaient et priaient. » Quand vous
priez, vous aimez à entrer dans votre
cabinet, comme Jésus le recommande, et
à fermer la porte. Vous mettez dehors toutes
les affaires, la société, le plaisir
et quoi que ce soit qui puisse vous distraire, et
vous voulez être seul avec Dieu. Mais quand
même, sous une forme, le monde
matériel vous suit : vous avez besoin
de manger. Ces hommes voulaient échapper
à l’influence du matériel et du
visible, et ils. jeûnaient. Ce qu’ils
mangeaient était juste de quoi subvenir aux
besoins de la nature, et dans l’ardeur de leur
âme, ils voulaient exprimer leur abandon de
toutes choses sur la terre en jeûnant devant
Dieu. Oh ! que Dieu nous donne cette
intensité dans le désir, cette
séparation de tout parce que nous voulons
nous attendre à Dieu, afin que le
Saint-Esprit nous révèle de Dieu la
volonté bénie !
Quelle est maintenant la volonté de
Dieu : comme le Saint-Esprit la
révèle ? Elle tient en quelques
mots : Mis à part par le
Saint-Esprit. Voici la note dominante du
message du ciel : « Mettez-moi
à part Barnabas et Saul pour
l’oeuvre à laquelle je les ai
appelés. C’est mon oeuvre, j’en
prends soin moi-même, j’ai choisi et
appelé ces hommes, et je vous demande,
à vous qui représentez
l’Église de Christ sur la terre, de les
mettre : à part pour
moi. »
Considérez ce message du ciel sous son
double aspect. Ces hommes devaient être
mis à part par le Saint-Esprit, et
c’était à
l’Église de faire ce travail de mise
à part. Le Saint-Esprit pouvait se fier
à ces hommes pour le faire dans un bon
esprit. Ils étaient là, demeurant
dans la communion de l’invisible, et le
Saint-Esprit pouvait leur dire : Faites le
travail de me mettre à part ces deux hommes.
C’étaient là les. hommes que le
Saint-Esprit avait préparés, et Il
pouvait dire d’eux : Qu’ils soient
mis à part pour Moi.
Nous en arrivons à la racine, à la
vie même de nos besoins comme ouvriers du
Seigneur. La question que nous nous posons est
celle-ci : Que faut-il pour que la puissance
de Dieu repose sur nous avec plus de force, pour
que la bénédiction soit
répandue avec plus d’abondance
parmi : ces pauvres gens et ces
pécheurs qui périssent, parmi
lesquels nous travaillons ? Et la
réponse du ciel est celle-ci :
J’ai besoin d’hommes mis à part
par le Saint-Esprit. Qu’est-ce que cela
signifie ? Vous savez qu’il y a deux
esprits sur la terre : Christ a dit en parlant
du Saint-Esprit « que le monde ne peut le
recevoir » ; Paul a dit :
« Nous n’avons pas reçu
l’esprit du monde, mais l’Esprit qui
vient de Dieu. » Voilà le plus
grand besoin de chaque travailleur : que
l’esprit du monde s’en aille et que
l’Esprit de Dieu entre pour prendre possession
de la vie intérieure et de l’être
tout entier. Je suis sûr qu’il y a des
serviteurs de Dieu qui crient souvent à Dieu
pour que le Saint-Esprit descende sur eux comme un
Esprit de puissance pour leur oeuvre, et quand ils
sentent cette puissance en eux et qu’ils sont
bénis, ils en remercient Dieu. Mais Dieu
veut quelque chose de plus et de mieux. Dieu veut
que nous recherchions le Saint-Esprit et sa
puissance dans notre propre coeur et dans notre
vie, pour vaincre le vieux moi, pour rejeter le
péché, et pour que l’image
magnifique et bénie de Jésus soit
reproduite en nous.
Il y a une différence entre la puissance du
Saint-Esprit comme don, et la puissance de
l’Esprit qui nous donne la grâce de
mener une vie sainte. Un homme peut souvent
posséder une mesure de la puissance de
l’Esprit, mais s’il n’a pas une
grande mesure de l’Esprit en tant
qu’Esprit de grâce et de
sainteté, cette lacune sera apparente dans
son travail. Il peut être le moyen de
conversions, mais il ne saura pas aider les autres
à s’élever à un niveau
plus haut de vie spirituelle, et quand il viendra
à disparaître, une grande partie de
son oeuvre périra avec lui. Mais un homme
qui est mis à part par le Saint-Esprit est
un homme qui s’est donné pour
dire : Père, que le Saint-Esprit ait
plein pouvoir sur moi, dans mon foyer, dans mon
caractère, dans chaque parole de ma bouche,
dans chaque pensée de mon coeur, dans mes
sentiments à l’égard des
autres ; que le Saint-Esprit ait les pleins
pouvoirs. Est-ce cela qui a été le
désir le plus ardent et l’alliance de
votre coeur avec votre Dieu, d’être un
homme ou une femme mis à part par le
Saint-Esprit ? Je vous prie
d’écouter la voix du ciel :
« Mettez-moi à part, dit le
Saint-Esprit, Barnabas et Saul. »
Oui, je le répète, mis à part
par le Saint-Esprit. Que Dieu fasse que cette
parole pénètre au tréfonds de
notre être pour nous sonder, et si nous
découvrons que nous ne sommes pas sortis
entièrement du monde, si Dieu nous
révèle que la vie propre, la
volonté propre et l’exaltation du moi
sont en nous, humilions-nous devant Lui. Nous avons
besoin de prendre du temps pour nous humilier
devant Dieu et pour demander à Dieu que
Lui-même nous humilie sous Sa puissante main.
Homme, femme, frère, soeur, vous êtes
un ouvrier mis à part par le Saint-Esprit.
Est-ce bien vrai ? Est-ce cela qui a
été votre désir le plus
ardent ? Est-ce pour cela que vous vous
êtes livrés entièrement ?
Est-ce à cela que vous vous êtes
attendus par la foi en la puissance de notre
ressuscité et tout-puissant Seigneur
Jésus ? Sinon, voici l’appel de la
foi et voici la clé de la
bénédiction : Mis à
part par le Saint-Esprit. Que Dieu grave cette
parole dans nos coeurs.
J’ai dit que le Saint-Esprit avait
parlé à cette église en tant
qu’église capable de faire ce travail.
Le Saint-Esprit se fiait à elle. Que Dieu
fasse que nos églises, nos
sociétés missionnaires, nos unions de
travailleurs chrétiens, que tous nos
directeurs, nos membres du Conseil et nos membres
de Comité soient des hommes et des femmes
qualifiés pour la tâche de mettre
à part des ouvriers par le Saint-Esprit.
Nous pouvons aussi demander cela à Dieu. Que
chacun demande à ses frères et
à ses soeurs de s’unir à Lui
dans la prière, dans ce but.
Cette sainte association avec te Saint-Esprit
dans son oeuvre nous rend conscients de nos
responsabilités et nous pousse à
l’action. Ces hommes, que
firent-ils ? Ils mirent à part Paul et
Barnabas, et il est écrit, concernant ces
deux hommes, qu’étant envoyés
par le Saint-Esprit, ils descendirent à
Séleucie. Oh ! quelle union ! Le
Saint-Esprit dans le ciel fait une partie du
travail, et l’homme sur la terre fait
l’autre partie. Après que ces hommes
eurent été consacrés sur la
terre, il est écrit, dans la Parole
inspirée de Dieu, qu’ils furent
envoyés par le Saint-Esprit.
Et remarquez que cette association est un appel
à un renouveau de prière et de
jeûne. Depuis un certain temps,
peut-être depuis quelques jours, ils avaient
servi le Seigneur dans leur ministère et
jeûné ; et le Saint-Esprit parle
et ils doivent faire le travail et s’associer,
et sur l’heure, ils se rassemblent pour prier
et jeûner encore. Voilà dans quel
esprit ils obéissent au commandement du
Seigneur.
Et ceci nous enseigne que : c’est non
seulement au début de notre travail
chrétien, mais pendant toute la durée
de notre ministère que nous avons besoin de
puiser notre force dans la prière. S’il
y a une pensée : concernant
l’Église de Christ qui par moments
m’accable de chagrin, s’il y a une
pensée en ce qui concerne ma propre vie,
dont j’ai honte, s’il y a une
pensée que l’Église de Christ
n’a pas encore acceptée et saisie,
s’il y a une pensée qui me pousse
à crier à Dieu. :
« Oh ! enseigne-nous par Ta
grâce des choses
nouvelles ! », c’est la
pensée de la merveilleuse puissance que la
prière doit avoir dans le Royaume de Dieu.
Nous nous en sommes encore si peu servis !
Nous avons tous lu ce passage du « Voyage
du Chrétien », de Bunyan,
où Chrétien découvre
qu’il a dans son sein la clé qui ouvre
la porte du donjon (7).
Nous avons la clé qui peut ouvrir le donjon
de l’incrédulité et du
paganisme. Mais, oh ! nous sommes beaucoup
plus occupés de notre travail que de
là prière. Nous croyons plus efficace
de parler aux hommes que de parler à Dieu.
Apprenons de ces hommes que l’oeuvre que le
Saint-Esprit nous commande de faire doit nous
appeler à un renouveau de jeûne et de
prière, à une nouvelle
consécration à Dieu et à une
nouvelle union avec lui. Ces hommes
s’adonnèrent au jeûne et à
la prière, et si dans notre travail
chrétien nous faisions Une plus large place
à la prière, il y aurait plus de
bénédiction dans notre vie
intérieure. Si nous sentions, prouvions et
rendions témoignage au monde que notre seule
force consiste à garder à chaque
minute le contact avec Christ, ce qui permet
à Dieu de travailler en nous à chaque
minute, si tel était notre esprit, nos vies
ne seraient-elles pas plus saintes par la
grâce de Dieu ? Ne porteraient-elles pas
beaucoup plus de fruits ?
Je ne connais pas d’avertissement plus
solennel dans la Parole de Dieu que celui que nous
trouvons dans Galates 3, où Paul
demande : « Après avoir
commencé par l’Esprit, voulez-vous
maintenant finir par la chair ? »
Comprenez-vous ce que cela signifie ?
C’est un terrible danger dans le travail pour
Christ, comme dans une vie chrétienne
commencée avec beaucoup de prières,
commencée par le Saint-Esprit ; et la
parole s’adresse à nous :
Après avoir commencé par
l’Esprit, voulez-vous maintenant finir par la
chair ? Dans les premiers temps de notre
impuissance et de nos perplexités, nous
avons beaucoup prié et Dieu a
répondu, et Il a béni, et notre
organisation s’est perfectionnée, et
notre équipe de travailleurs a grandi ;
mais graduellement, l’organisation, le travail
et l’a hâte ont tellement pris
possession de nous que la puissance du
Saint-Esprit, dans laquelle nous avons
commencé quand nous n’étions
qu’un petit nombre, s’est presque perdue.
Oh ! je vous en supplie, remarquez-le bien.
C’est avec un renouveau de jeûne et de
prière, avec plus de prière et de
jeûne que cette compagnie de disciples a
exécuté le commandement du
Saint-Esprit : « Mon âme, ne
t’attends qu’à Dieu
seul. » C’est là notre
travail le plus élevé et le plus
important. Le Saint-Esprit descend en
réponse à la prière de la
foi.
Quand Jésus fut monté au ciel et
qu’il s’assit sur son trône, le
marchepied du trône fut pendant dix jours le
lieu où les disciples dans l’attente
crièrent à Lui. Et c’est la loi
du Royaume : le Roi sur son trône, les
serviteurs sur le marchepied. Que Dieu nous trouve
là sans cesse !
Voici la dernière pensée :
Quelle merveilleuse bénédiction quand
nous permettons au Saint-Esprit de conduire et de
diriger le travail et quand nous lui
obéissons. Vous connaissez l’histoire
de la mission pour laquelle Barnabas et Saul furent
envoyés. Vous savez quelle puissance il y
avait avec eux. Le Saint-Esprit les avait
envoyés et ils allèrent de lieu en
lieu et reçurent de grandes
bénédictions. Le Saint-Esprit
était celui qui les conduisait. Vous vous
souvenez comment ce fut, par l’Esprit, que
Paul fut empêché de retourner en Asie
et qu’il fut conduit en Europe. Oh !
quelle bénédiction reposait sur ce
petit groupe d’hommes et sur leur service pour
le Seigneur !
Je vous en prie, apprenons à croire que Dieu
a une bénédiction pour nous. Le
Saint-Esprit, dans les mains duquel le Seigneur a
placé le travail, a été
appelé « le pouvoir
exécutif de la Sainte
Trinité ». Le Saint-Esprit
n’a pas seulement la puissance, mais Il est
l’Esprit d’amour. Il se meut sur ce
sombre monde, Il se meut sur notre pays et sur
chaque sphère de travail et Il est
désireux de bénir. Pourquoi n’y
a-t-il pas plus de
bénédictions ? Il ne peut y
avoir qu’une seule réponse : nous
n’avons pas honoré le Saint-Esprit
comme nous aurions dû le faire.
Quelqu’un peut-il dire : ce n’est
pas vrai ? Est-ce que chaque chrétien
qui réfléchit n’est pas
prêt à s’écrier : Mon
Dieu, pardonne-moi de n’avoir pas
honoré le Saint-Esprit comme j’aurais
dû le faire. Je l’ai contristé,
j’ai permis au moi, à la chair et
à ma volonté propre de travailler
là où le Saint-Esprit aurait dû
être honoré ? Que Dieu me
pardonne d’avoir permis au moi et à la
chair, et à ma volonté propre,
d’occuper la place que Dieu réservait
au Saint-Esprit. Oh ! le péché
est plus grand que nous ne le savons. Quoi
d’étonnant qu’il y ait tant
d’échecs et de faiblesses dans
l’Église de Jésus-Christ !
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