Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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- 1Thess. 5: 21 -
(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



LE VRAI BONHEUR



PRÉFACE.

L'histoire n'offre rien de plus utile ni de plus intéressant, a dit un écrivain célèbre, que le récit des derniers moments de personnes remarquables et de leur conduite dans cette heure solennelle.
Qu'y a-t-il, en effet, de plus imposant ici-bas que la vue d'un racheté du Prince de la vie, sur le point de passer dans l'éternité ? Tant de doux liens qui l'unissaient encore à ce monde vont être rompus. Les illusions de la terre ont fini pour lui, car la terre ne peut plus rien lui promettre. Il s'est longtemps agité ; il a fait beaucoup d'efforts, et tout cela n'est que vanité des vanités. Ses joies et ses tristesses, ses espérances et ses craintes, comparées à son état futur, paraissent aussi légères qu'une plume auprès de l'univers, et, malgré l'influence qu'elles ont exercée sur lui pendant sa vie, elles ne peuvent plus émouvoir celui qui va leur dire un éternel adieu.

Le passé n'est qu'une ombre ; mais l'avenir, l'avenir immense, se présente à l'homme, sa dernière heure.
Oh ! quelle vue effrayante pour celui qui n'a pas le véritable soutien ! Oh ! quelle perspective d'une joie ineffable pour celui qui a fondé son espérance sur le Rocher des siècles !

Ici de nouvelles scènes un monde nouveau et inconnu ; - une éternité vaste, sans bornes, sans fin ; - une joie sans mélange, ou une douleur sans soulagement la société des anges, ou les gémissements des réprouvés ; - le sourire miséricordieux, ou la colère juste et immuable du souverain Juge. La vérité a une double force, lorsqu'elle est manifestée chez une personne dans cet état.

Tous meurent, mais il y en a peu qui meurent dans une véritable paix ou dans une sainte joie. Il y en a peu même qui le désirent. Et cependant fut-il jamais chose plus sérieuse, plus grave, plus importante que la mort ? fut-il jamais un bonheur plus grand, plus senti, plus réel que celui des chrétiens véritables au moment de leur départ ? - Que le lecteur ne s'abuse point : le moraliste incrédule peut se moquer des consolations que son système ne saurait lui donner ; mais cette vérité est certaine, positive, rationnelle, et il y aurait plutôt de la déraison à attribuer les joies des chrétiens mourants à un enthousiasme chimérique. L'Écriture proclame elle-même le triomphe sur la mort. « O mort ! où est ton aiguillon ? ô sépulcre ! où est ta victoire ? Grâces à Dieu, qui nous a donné la victoire par Jésus-Christ notre Seigneur (I Cor., XV, 55, 57). » Aussi rien de plus naturel qu'une humble assurance en Jésus, chez celui qui a reçu comme, véritable la bonne nouvelle du salut.

Si un soldat se réjouit en recevant son congé, si le matelot salue avec bonheur le rivage, le chrétien peut aussi, à plus forte raison, se réjouir quand ses combats et ses travaux sont finis, et qu'il aborde au port tranquille de la bienheureuse éternité. En considérant les promesses de Dieu, relatives à la vie future du croyant qui peut s'étonner que la mort des rachetés de l'Agneau soit quelquefois si triomphante ! Celui qui voit la grandeur de ces promesses doit être au contraire surpris que cette joie ne soit pas le partage de tous ceux qui appartiennent au Seigneur Jésus-Christ. Il nous est parlé dans l'Écriture d'une demeure préparée par le Sauveur (Jean, XIV, 2), d'une cité meilleure et même céleste donnée par l'Éternel Dieu (Héb., XI, 16). Il nous est dit que nous serons avec lui (Jean, XVII, 24 que nous serons semblables à lui (1 Jean, III, 2) que nous jouirons du poids éternel d'une gloire infiniment excellente (2 Cor., IV, 17) ; que nous verrons la face de Dieu où se trouve un rassasiement de joie pour jamais (Ps. XVI, 11) ; que nous aurons des trésors dans le ciel où les vers ni la rouille ne gâtent rien, et où les larrons ne percent ni ne dérobent (Matth., VI, 20) ; que nous luirons comme le soleil dans la demeure de notre Père ( Matth., XIII, 43 ) ; que nous serons de ceux qui ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l'Agneau, qui sont devant le trône de Dieu, qui n'auront plus ni faim ni soif, et à qui Dieu essuiera toute larme de leurs yeux (Apoc., VII, 14, 17) ; qui demeureront avec Dieu là où il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni travail (Apoc., XXI, 1, 4) ; en un mot, que nous serons toujours avec le Seigneur (1 Thes., IV, 17).

Celui qui croit en ces promesses et qui, fondé sur la Parole de Dieu, a l'assurance qu'elles lui sont applicables, peut se réjouir en pensant à sa céleste patrie. Il est vrai qu'il est telle situation où des disciples dévoués de Christ peuvent demander un plus long séjour dans ce monde, si c'est selon la volonté de Dieu - ce n'est pas là l'indice d'un coeur joyeux dans la foi, mais ce n'est pas non plus le signe d'un état désespéré : cela montre seulement combien les chrétiens ont besoin de s'écrier : « Nous croyons ; aide-nous, Seigneur, dans notre incrédulité. »

Ces dernières réflexions ne peuvent pas être applicables à ceux qui, après avoir vécu sans manifester en eux l'influence de la piété, meurent dans une joie, dans une confiance qui ne sont, hélas ! souvent qu'une funeste illusion.

Beaucoup de malades promettent de se consacrer à Dieu si la santé leur est rendue, mais peu y songent ensuite, si donc vous voulez être soutenu par les consolations de la piété, recherchez-les quand vous vous portez bien ; si vous voulez en jouir à l'heure de la mort, faites dès à présent votre principale affaire de les obtenir et de les conserver, regardez comme une perte toutes choses à cause de Christ ( Phil., III, 7 ).

Prenez garde de vous tromper. On a lieu de penser que des âmes immortelles ont été perdues pour avoir abusé des paroles de chrétiens sincères, lorsqu'ils ont dit qu'il n'était jamais trop tard pour se repentir en citant l'exemple de la conversion du brigand sur la croix et d'autres malfaiteurs repentants. Il est à craindre que plusieurs n'aient dit : Péchons afin que la grâce abonde ! Il est à craindre que plusieurs, s'endormant sur cet oreiller de sécurité, ne soient arrivés au tombeau sans avoir jamais connu la véritable foi. Il est même à craindre que, parmi ceux-là qui glorifiaient Dieu des lèvres, il n'y en ait eu qui ne l'aimaient point, ne le louaient point, n'espéraient point en lui du fond de leur coeur. Tout ce qui brille n'est pas or ; cela est aussi vrai pour la religion que pour les choses du monde matériel. Louez la grâce divine les anges ne peuvent assez la louer ; mais discernez la grâce du Seigneur, et n'appelez point de ce nom une dangereuse folie, une illusion mensongère que Satan seul a inventée pour donner le change aux âmes faciles à tromper.

Ce petit ouvrage renferme de nombreux et importants témoignages rendus par des mourants à la vérité de l'Évangile. C'est alors que se manifestent la paix solide, la joie céleste, fruit de cette religion dont le centre est la croix d'Emmanuel, Dieu avec nous. Mais comme la beauté d'un paysage enchanteur est rehaussée par le contraste d'un aride désert, de même les charmes et le prix de la piété des chrétiens délogeant de ce monde sont plus frappants quand on les compare à la tristesse pleine d'effroi et au morne désespoir de ceux qui meurent tout souillés de péchés non pardonnés.

Ce petit volume offre quelques-uns de ces derniers exemples. Puissent-ils être un avertissement salutaire pour ceux qui négligent leur éternel salut.

La plupart de ceux dont la fin bienheureuse est racontée dans ce volume avaient été pieux dès leur jeunesse. L'auteur les a considérés comme des exemples de la puissance de la piété qui commence dans les jours de la jeunesse.

La date en tête de chaque récit a pour but d'indiquer celle de la mort.

Cet écrit est extrait de deux volumes intitulés Consolations qui découlent des vérités évangéliques.


Table des matières

 

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