Quel cas doit-on
faire
de l'homme ?
CHAPITRE 5
Manifestation de la nouvelle nature.
- La marche
Pour le monde les choses les plus importantes sont
reliées à la vie terrestre, la
santé, la famille, les biens, l’argent.
Dans les temps fastes de la Rome impériale,
le peuple désirait et demandait "du pain
et des jeux ", pendant que d’humbles
et fidèles chrétiens se terraient
dans la noirceur des catacombes. Pour eux, desquels
la Parole déclare "que le monde
n’était pas digne"
(Hébreux 11.38),
l’important était en haut, dans les
choses spirituelles. Ils étaient pour la
plus part prêts à connaître ce
qu’Étienne avait connu, le rejet, la
mort pour Christ. Nous sommes bien loin de cet
état de piété, et pourtant
nous possédons comme eux la nouvelle nature,
celle de Dieu communiquée par notre
Seigneur, et une foi que l’Apôtre Pierre
décrit comme très
précieuse.
Alors pourquoi cette différence entre les
premiers croyants et nous-mêmes, à la
fin des temps ? Nous proclamons que notre
vieil homme a été crucifié
à la croix, nous nous en réjouissons
aussi, mais dans la pratique nous faisons trop
souvent des pactes avec lui.
Cela nous est ainsi compliqué et laborieux
de laisser mourir ce vieil homme qu’il y a en
chacun de nous, en ne prenant pas soin de la chair.
Quelle difficulté pour couper le cordon
ombilical qui nous relie à notre vieille
nature ! – Surtout que ce cordon
là a toujours la faculté de se
ressouder !
Le croyant est un être tellement complexe
à cause de l’antagonisme
déclaré entre les deux natures qui
l’habitent. Une part en lui est pour le ciel,
l’autre pour la terre. Paul avait
expérimenté un tel état de
choses lorsqu’il affirme : " le
péché habite en moi ; en moi, en
ma chair, il n’habite point de bien ; le
mal que je ne veux pas, je le fais ".
(Romains 7.18-20). Fallait-il
qu’il ait une profonde connaissance de
lui-même et de ses deux natures pour
émettre de telles paroles ! Qui donc
lui avait donné cette connaissance si ce
n’est l’Esprit de Christ ? Il ne
cherchait point l’amélioration de la
chair, il n’y avait aucune force en lui pour
cela. Le vieil homme correspondait à tout ce
qu’il était avant sa conversion, et il
le réalisait, condition indispensable pour
jouir des bénédictions que nous ne
connaîtrons jamais sans cela.
La marche du chrétien n’est donc pas
l’obéissance à une loi qui
tenterait de contraindre la chair toujours rebelle,
en lui défendant le mal alors qu’elle
aime tout ce qui est opposé à Dieu.
C’est par la manifestation de l’Esprit
dans sa nouvelle nature que le croyant peut
être vainqueur : "Si par
l’Esprit vous faites mourir les actions du
corps, vous vivrez"
(Romains 8.13).
Cette évidence souligne une
nécessité fondamentale, celle de nous
juger. C’est pour cela que nous avons à
juger en nous toute mauvaise pensée qui ne
peut nous conduire qu’à des actions
charnelles.
Reconnaissons que, devant la rivalité de ces
deux forces de nature diamétralement
opposée, toute compromission avec notre
vieille nature produit inévitablement un
déclin spirituel. " Des
étrangers ont consumé sa force, et il
ne le sait pas. Des cheveux gris sont aussi
parsemés sur lui, et il ne le sait
pas "
(Osée 7:9) Ce verset nous
rappelle le danger du déclin spirituel qui
se glisse en nous subtilement et imperceptiblement
lorsque nous oublions les vérités
vitales exposées par Paul dans
l’épître aux Romains. De
là viennent les difficultés à
accomplir une marche en accord avec notre appel.
C'est là un rappel solennel de notre
faiblesse, et en même temps c'est un
avertissement afin d’être sur nos gardes
quant aux incitations de la vieille nature. Il y a
bien longtemps, au temps des Juges, Samson, sous
l'influence des Philistins, renia sa relation avec
l’Éternel, se tournant vers le monde et
perdit tout le secret de sa puissance "Or il ne
savait pas que l'Éternel s'était
retiré de lui "
(Juges 16.20). Mais bien avant que
cela n'arrive, il y avait déjà eu un
affaiblissement de son lien secret avec Dieu.
Pour nous, cela correspond à un abandon de
l'affection personnelle pour Christ. Le Seigneur
nous avertit de manière grave "J’ai
contre toi que tu as abandonné ton premier
amour "
(Apocalypse 2.4).
La perte d’affection pour le Seigneur est le
commencement du déclin, il s’ensuit le
manque de vigilance du serviteur : "Mon
maître tarde à venir "
(Luc
12.45). Lui, voit les premiers
signes du déclin, quelles que soient les
apparences extérieures, et son amour
toujours fidèle nous invite à revenir
à Lui : " S’il entend ma
voix, Je souperai avec lui et lui avec
moi "
(Apocalypse 3.20).
Tous ces reproches, avertissements ou invitations
sont supposés avoir des conséquences
pratiques pour nous ; ils nous appellent
à juger chaque aspect, chaque détail
qui conduit au déclin spirituel.
Si les dangers et leurs causes sont mis en
évidence dans les Écritures, nous ne
pouvons avoir aucun doute quant au remède.
Le seul remède efficient est de se tourner
vers l'unique source de puissance, toute suffisante
en toutes circonstances. Malgré nos
faiblesses, le Seigneur désire toujours nous
restaurer et nous maintenir dans une affection
constante tout au long de notre course afin de nous
identifier à Lui. Son désir est
même que nous demeurions en
Lui " Demeurez en moi, comme moi en
vous "
(Jean
15.4). Obstacles et
empêchements ne peuvent venir que de
nous-mêmes. Restons conscients du but
qu’il poursuit, le renouvellement de notre
amour pour Lui. Lorsque Étienne dans son
martyre, prie pour le pardon de ses bourreaux,
est-ce la volonté d’imiter Christ
intercédant pour ceux qui le
crucifiaient ? N’est-ce pas plutôt
les résultats de son amour pour Christ, qui
le font alors être revêtu des
perfections de son Maître ? Il semble
que dans cet état d’extase devant son
Seigneur, il ne ressente même plus les
douleurs physiques.
Cette attitude du premier martyr est plus
qu’un exemple ; si nous contemplons le
Seigneur sans qu’il y ait d’obstacle
à cela "le ciel étant ouvert" nous
aurons toute capacité pour vivre et agir
selon Lui, sans que notre volonté tenace,
produit du vieil homme, vienne s’immiscer,
occultant alors les manifestations de la nouvelle
nature.
Pour l’Apôtre Paul le moteur de son
engagement était la connaissance de son
Seigneur ; cette perspective constante
assurait en lui la mortification de sa vieille
nature et ainsi de tout ce qui l’attire. Les
choses les plus séduisantes devenaient alors
des ordures. Lui-même se traitait sans
ménagement, allant même jusqu'à
dire" Je ne fais aucun cas de ma vie, ni ne
la tiens pour précieuse à
moi-même "
(Actes 20.24)
Toutes ces considérations ne peuvent en
aucun cas autoriser le chrétien à
négliger son corps, celui-ci étant
assujetti à la terre et aux
conséquences du péché. Ce
corps misérable et dépérissant
attend le merveilleux instant de sa transformation
en la conformité du corps de gloire du
Seigneur. En attendant sa métamorphose il
doit être soigné, entretenu, mais"tenu
en bride" par l’homme intérieur
agissant dans l’influence de la vie de Christ.
Même déjà présentement
sur la terre "le corps est pour le Seigneur"
(1 Corinthiens 6.13).
Le croyant est invité à avoir un
réel respect pour son corps puisque ce corps
a été acheté à prix, et
qu’il est le temple du Saint-Esprit
(1 Corinthiens 6.19).
- La prière
Le vieil homme peut avoir peur de Dieu,
comme aussi ne pas craindre de lui
désobéir. Il n’éprouve
aucune envie d’être dans la
présence de Dieu, et s’il lui arrive de
désirer prier c’est pour lui demander
sa propre volonté ou par souci de se servir
lui-même. Il en est tout autre de la nouvelle
nature qui a un ardent besoin de s’approcher
du Seigneur et de dépendre de Lui.
C’est bien à cet usage que
l’Esprit le conduit à s’adresser
à Dieu par des prières, des
supplications, des intercessions et des actions de
grâce.
" L'Esprit nous est en aide dans notre
faiblesse ; car nous ne savons pas ce qu'il
faut demander comme il convient ; mais
l'Esprit lui-même intercède par des
soupirs inexprimables"
(Romains 8.26). Le terme
"inexprimable" semble souligner la
différence entre le côté de
notre vieille nature incapable de parler avec Dieu
et l’homme intérieur qui a des
communications particulières avec Dieu par
l’Esprit.
Il ne s’agit donc pas de commander à
Dieu d’agir selon nos désirs, mais,
tout en lui exposant nos besoins, de nous en
remettre à sa sagesse et à sa
bonté qui sont bien au-dessus de nos propres
pensées. Il nous écoute et
répond à nos prières, nous
accordant ce qu’il ne nous donnerait pas sans
elles : "Vous n’avez pas, parce que
vous ne demandez pas"
(Jacques.
4:2).
C’est ainsi la preuve continuelle que nous
avons affaire avec le Dieu vivant, et nos
âmes sont amenées à une
communion plus profonde avec lui. Hélas,
bien trop souvent nous mêlons de
nous-mêmes dans des prières qui
peuvent alors devenir charnelles. Et n’ayant
plus l’intelligence de l’Esprit saint
comme guide, il ne peut alors en résulter de
bénédiction : "Vous demandez,
et ne recevez pas, parce que vos demandes sont
mauvaises, afin de dépenser pour vos
voluptés. "
(Jacques
4. 3). Si la prière
requiert des conditions morales, et si nous sommes
donc invités à nous examiner pour
connaître ce qui nous fait prier,
n’étant nullement empêchés
de le faire comme le Seigneur nous y invite :
"sans cesse"
(1 Thessaloniciens 5.17) ;
"en tout temps "
(Éphésiens
6.18) ;
"en toutes choses"
(Philippiens
4: 5) ; "
En tout lieu"
(1
Timothée 2.8).
Dieu répond toujours à un coeur
brisé qui réalise, d’une part sa
misère, et d’autre part le
privilège de s’adresser à Lui,
mais Il ne répond pas au vieil homme, qui ne
peut connaître le coeur du Père. Le
Seigneur enseignait aussi à ne pas faire de
vaines redites, mais à se servir de la
prière d’une manière
spontanée à l’instar de celui
qui, manquant de nourriture, frappait hardiment
à la porte de son ami, sur le minuit
(Luc
11.5). Le coeur de Dieu
connaît tous nos besoins et il est disponible
à toute heure, ne craignons pas de le
déranger ni de le fatiguer, mais honorons-le
de notre confiance.
Nous ne savons quand sera le moment du retour de
Christ, mais nous en sentons l’imminence. Pour
nous placer dans l’attitude de ceux qui
attendent patiemment leur Maître, la Parole
nous enjoint de garder un comportement
fidèle " soyez donc sobres et
veillez pour prier "
(1
Pierre 4.7).
En attendant ce moment solennel, la prière
reste le précieux instrument de
communication entre le Seigneur et notre
âme.
- Rendre culte
Jusqu’à la conversion,
c'est-à-dire la nouvelle naissance,
l’homme ne peut atteindre la gloire de Dieu,
c'est-à-dire sa présence, sa
proximité, ce que la Parole décrit
"le royaume du Fils de son amour"
(Colossiens
1.13). Lorsque à
notre conversion nous recevons une nouvelle nature,
sainte et capable de percevoir ce qui convient
à sa position devant Dieu, le Saint-Esprit
intervient alors dans nos coeurs pour nous
communiquer les choses concernant
l’adoration.
"Tu te prosterneras devant
l’Éternel, ton Dieu. Et tu te
réjouiras. "
(Deutéronome. 26:10, 11).
Les enseignements concernant le culte nous sont
donnés aussi bien dans l’Ancien que
dans le Nouveau Testament, " Le Père
cherche des adorateurs qui l’adorent en esprit
et en vérité "
(Jean
4.24).
Mais ce service rendu en esprit doit
l’être aussi selon les enseignements de
la Parole car la liberté de
l’Esprit ne peut aller avec
l’indépendance de l’homme conduit
par la chair. Craignons et redoutons que celle-ci
se mêle à ce service chrétien
qui est de toute importance, et qui pourtant est
simple car Dieu ne nous demande pas des choses
impossibles. Un merci profond rempli de
reconnaissance et d’amour exprimé
simplement, sincèrement est une action de
grâce que Dieu apprécie de la part de
ceux qui l’aiment et l’honorent. La
présence de la moindre parcelle de
l’homme dans le culte est une atteinte
à la gloire de Dieu, une perte et une pierre
d’achoppement pour l’ensemble des
croyants réunis au nom de Jésus. Dieu
tient compte de toutes nos faiblesses mais Il ne
peut tolérer qu’il lui soit
présenté "un feu étranger", ce
que les fils d’Aaron offrirent avant
d’être repris et châtiés
par la discipline divine
(Lévitique 10.1) Il peut nous
arriver de nous tromper tout en étant
persuadés d’être dirigés
par l’Esprit, alors qu’en fait nous
présentons ce qui provient de
nous-mêmes. Dieu se plaît à
instruire et à fortifier, afin que puisse
lui être présenté, dans la
puissance de l’Esprit, un culte vrai, encore
faut-il que nous respections ce que sa Parole nous
enseigne à ce sujet.
Réalisons avec sérieux que le
jugement de nous-mêmes est indispensable pour
que la fin de l’homme dans la chair et notre
association avec un Christ mort et
ressuscité soient réels. Craignant de
ne pas voir offrir à Dieu ce qui est de
Christ, seul thème précieux pour son
coeur, mais ce qui est de l’homme,
l’Esprit nous engage à nous
éprouver, et tout particulièrement
pour la cène du Seigneur, " Que
chacun s’éprouve soi-même, et
qu’ainsi il mange du pain et boive de la
coupe. ", afin que nous ne soyons
pas coupables à l’égard du
corps et du sang du Seigneur
(1 Corinthiens. 11:28) ;
- Nourriture, édification.
Nous avons à croître dans
l’homme intérieur.
"Si même notre homme extérieur
dépérit, toutefois l’homme
intérieur est renouvelé de jour en
jour"
(2 Corinthiens 4.16).
La Parole présente le chrétien comme
un être évolutif, à
l’inverse du vieil homme stagnant qui ne peut
s’améliorer. Il est certain que Dieu a
soin de l’état de ceux qui
l’aiment et qu’il travaille à les
"accomplir" à les parfaire pour
l’éternité. Paul encore nous
montre son assurance dans ce travail de
préparation qu’il confiait
entièrement à Dieu :
" Le Seigneur me délivrera de toute
mauvaise oeuvre et me conservera pour son royaume
céleste "
(2 Timothée 4,18).
Il entrevoyait la part céleste de
l’homme nouveau et l’activité du
Seigneur à cet effet.
Mais notre responsabilité est engagée
pour que nous laissions Dieu nous modeler, nous
façonner selon sa volonté. Il nous a
laissé toutes les ressources suffisantes,
par la prière et la Parole. Si, comme nous
l’avons vu, la prière est la
respiration de notre âme
régénérée, la Parole en
est la véritable nourriture.
Face aux dangers venant de l’extérieur,
notre nouvelle nature n’a en elle-même
aucune force pour les combattre. Il lui faut les
moyens provenant de Dieu, l’armure
complète, parfaitement définie dans
l’Épître aux
Éphésiens. C’est avec celle-ci
que le croyant peut tenir ferme contre les
artifices du diable, " Car notre lutte
n'est pas contre le sang et la chair, mais contre
les pouvoirs, contre les autorités, contre
les dominateurs de ces ténèbres,
contre la puissance spirituelle de
méchanceté qui est dans les lieux
célestes. C'est pourquoi prenez l'armure
complète de Dieu afin qu'au mauvais jour
vous puissiez résister et, après
avoir tout surmonté, tenir ferme "
(Éphésiens
6.12,
13).
Si notre vieille nature doit être le plus
possible laissée dans la mort, la nouvelle
possède un ardent désir
d’être nourrie de la vie de Christ, par
la Parole et par l’Esprit.
Dieu permet aussi à beaucoup de ses
bien-aimés de pouvoir se réunir sur
les bases des promesses du Seigneur :
"Là où deux ou trois sont
assemblés en mon nom, je suis là au
milieu d’eux "
(Matthieu 18.20).
Il y a, pour ceux qui se rassemblent ainsi sur ce
fondement, des bénédictions toutes
particulières, dans le domaine de la
prière, du culte, comme des réunions
de lecture de la Parole, car l’Esprit dans sa
fonction de conducteur connaît parfaitement
nos besoins et il y pourvoira en donnant à
nos âmes la juste et précise portion
de la Parole comme nourriture. " La parole
de sa grâce… a la puissance
d'édifier et de vous donner un
héritage avec tous les
sanctifiés "
(Actes 20.32).
Demeurons dans l'amour de Dieu, trouvant notre joie
et notre repos au milieu des croyants, là
où l'Esprit est libre d'agir !
"Mais vous, bien-aimés, vous
édifiant vous-mêmes sur votre
très sainte foi, priant par le Saint-Esprit,
conservez-vous dans l'amour de Dieu, attendant la
miséricorde de notre Seigneur Jésus
Christ pour la vie éternelle "
(Jude 20 -21).
-
Évangélisation
Comment un instituteur instruirait-il ses
élèves si lui-même n’avait
appris auparavant ? Les disciples que le
Seigneur a envoyé évangéliser
dans le monde entier, avaient pour eux-mêmes
saisi ce qu’était la bonne nouvelle du
salut. La première chose requise pour un
évangéliste est donc d’avoir
saisi, enregistré et accepté pour
lui-même toutes les vérités
qu’il va proclamer. Mais cela ne suffit pas
seulement. Dieu connaît la fin d’une
chose avant que celle-ci s'accomplisse, et cette
vérité s’applique aussi, bien
sûr, au salut des âmes qui doivent
venir à Christ. Elles sont préconnues
et suivies par Dieu. Dans le livre des Actes se
trouve l’expression :
- "ceux qui devaient être
sauvés" ;
- "ceux qui étaient destinés
à la vie éternelle".
L’Épître aux Hébreux
confirme cette évidence par :
"ceux qui vont hériter du salut".
Si devant ces passages nous comprenons la
pré connaissance de Dieu, gardons-nous
toujours de nous mettre à sa place en
essayant de voir et de discerner ce que nous
n’avons pas à connaître ici-bas,
comme par exemple, le sort des âmes que nous
côtoyons. Si nous pouvons souvent être
assurés du salut de ces âmes, nous
ignorons tout de beaucoup d’autres et du
dessein de Dieu quant à elles. Tout cela est
très important pour le croyant qui
évangélise car cela démontre
qu’il peut, soit être utile à
Dieu, soit faire n’importe quoi et perdre son
temps tout en se donnant peut être bonne
conscience.
L’exercice de la prière est ainsi
très important avant d’entreprendre
quelque contact que ce soit, et cela devrait nous
faire mesurer l’importance de la
première prière que nous adressons
dés notre réveil le matin. Prier
après les contacts que nous avons eus
n’est pas moins indispensable, si nous
désirons rester dans la communion du
Père qui travaille au salut des âmes.
Nous avons tous, petits et grands, à faire
l’oeuvre d’un évangéliste,
que ce soit à temps complet, que ce soit
"saisissant l’occasion" lorsqu’elle se
présente. :
"Si j'évangélise, en effet, ce
n'est pas pour moi un motif de gloire : car
c'est une nécessité qui m'est
imposée ; oui, malheur à
moi si je n'évangélise pas "
(1 Corinthiens 9.16)
Le champ du Seigneur est grand : pour les uns,
ce sera une évangélisation
ressemblant à une culture intensive, pour
les autres, un tout petit jardin ;
l’important, est de laisser de
côté notre vieille nature et de
rechercher dans l’humilité et la
prière les voies que Dieu voudra nous
montrer, là où Il nous a
placés. Nous pourrons alors marcher dans ces
"bonnes oeuvres qu’Il a
préparées à l’avance
"
(Éphésiens
2.10)
- Les relations
Dés que l’homme a
été créé, Dieu a dit
"il n’est pas bon que l’homme soit
seul ". C’est alors qu’Il lui a
suscité une compagne correspondante à
ses besoins relationnels.
Bien que ce récit fasse allusion à
l’Homme parfait qui devait venir sur la terre
y chercher l’Épouse
préparée par le Père, il nous
montre aussi la nécessité des
relations pour l’homme. Il est logique que ce
besoin s’affirme pour les enfants de Dieu,
lorsqu’il s’agit d’échanger,
de donner, de recevoir, dans le cadre de notre
commune nouvelle vie en Christ. Le croyant en bon
état éprouve
généralement de la joie dans des
contacts avec d’autres croyants, car les uns
et les autres sont unis par la vie de Christ dans
l’amour de Dieu.
L’amour est le fruit de la nature divine, et
celle-ci ne peut pas ne pas aimer
(1
Jean 5:1) Le croyant devrait donc
le manifester à l’égard de tous.
Mais l’amour va de pair avec la
vérité
(1 Corinthiens 13.6), et ne peut
ainsi qu’être en accord avec la Parole
puisqu’il a la même origine.
Bien qu’étranger dans le monde,
j’ai le devoir de faire des bonnes oeuvres
selon les critères de Dieu qui est
Lumière et Amour. Cela est bon et utile aux
hommes, à tous quels qu’ils soient
(Tite
3. 8) Il est donc clair que ces
oeuvres ne peuvent être le fruit de la chair
du croyant.
La Parole nous présente dans son ensemble,
d’une part, l’amour de Dieu pour
l’homme quel qu’il soit, et d’autre
part, sa désapprobation pour le monde qui
gît dans le méchant, car Il a le mal
en horreur.
C’est exactement sur cette base que le croyant
est invité à agir, aimer tous les
pécheurs, mais fuir le monde et haïr le
mal
(Romains 12. 9). Cet amour pour les
hommes doit être le fruit de notre nouvelle
nature, un amour toujours
désintéressé provenant de
l’action de l’Esprit dans nos coeurs
(Romains
5.5). Un amour qui ne serait
pas versé dans nos coeurs par l’Esprit
Saint ne saurait être en aucune
manière" l’amour de
Dieu ". Pour ceux qui sont maintenant
"lumière dans le Seigneur" il est donc
demandé de ne pas avoir de participations
avec les ténèbres
(Éphésiens
5.7). Cela
nous enseigne sur la conduite à tenir avec
les incrédules, sans jamais être en
opposition avec l’amour que nous avons
à manifester à tous les hommes, ainsi
que ce que le Seigneur désire. De telles
injonctions, "aimez vos ennemis’",
"faites du bien à tous" ne sont bien
sûr réalisables dans l’amour pur
qu’à condition d’avoir
dépouillé le vieil homme et
revêtu le nouvel homme qui est en Christ.
(Colossiens
3.10) ; Le
chrétien, à cause de son nom - venant
à la suite de Christ - ne devrait jamais
être influencé par le rang social, la
culture ou quoi que ce soit des valeurs humaines,
sous peine de n’être plus
crédible lorsqu’il professe qu’il
a été racheté à cause
de l’insondable grâce divine.
Si nous n’avons pas à faire
d’acception de personnes
(Proverbes 28.21), il nous est
cependant demandé d’apporter encore
plus d’attention et de soins à nos
frères en Christ" Faisons du bien
à tous, mais surtout à ceux de la
maison de la foi. "
(Galates.
6. 10).
Tout cela est bien vite dit, et aussi promptement
lu, mais la pratique est bien plus difficile
à réaliser. Possédant la vie
de Dieu, nous contenterions-nous de relations
fraternelles dont le véritable mobile ne
serait pas l’amour selon Dieu, mais la
recherche d’amitiés,
d’affinités, d’affection ayant
pour but nos satisfactions personnelles
réciproques ? Plutôt que de
rechercher en chacun de nos frères un "vase
communiquant" pour contenir le peu d’amour
divin que nous sommes capables de recevoir. Que de
dégâts et de ravages l’ennemi ne
fait-il pas, en s’insinuant, en nous, pour
toucher la susceptibilité si sensible de
notre vieil homme. Il peut nous rendre critique
envers nos frères, jaloux, amers, tout ce
qui est opposé au caractère de
l’homme nouveau
"revêtus de l'amour, qui est le lien de la
perfection"
(Colossiens.
3. 14).
Nous aimons bien affirmer que "l'amour de Dieu
est versé dans nos coeurs"
(Romains
5.5), mais nous ne pouvons
le faire jaillir vers notre prochain que s’il
procède d'un coeur pur, d'une bonne
conscience et d'une foi sincère
(1
Timothée 1.5). Soyons
vigilants dans nos relations avec nos
frères. Nous pouvons leur faire beaucoup de
tort, par des paroles trop vives, et vexantes, mais
plus encore par la flatterie. Combien devrait-on
redouter la flatterie ; Dieu ne flatte jamais.
Flatter son frère c’est le pousser dans
une voix destructrice, "L'homme qui flatte son
prochain étend un filet devant ses pas"
(Proverbes. 29. 5).
À la manière dont le pilote
d’avion consulte ses instruments de
contrôle, je dois consulter le
manomètre de contrôle de
l’activité de ma nouvelle nature.
Où en est mon affection pour mes
frères ? Si l’aiguille est au plus
bas, c’est qu’il en est de même
pour mon amour envers le Seigneur. Ai-je eu des
pensées inconvenantes, des paroles
méchantes envers mon frère ?
L’instrument doit indiquer l’alerte, je
serai alors responsable de ne pas continuer dans la
voie de mon coeur naturel, et forcé de
demander pardon au Seigneur puis à celui que
j’ai offensé. Paul a dû
écrire aux Corinthiens :
" Examinez-vous vous-mêmes, et voyez
si vous êtes dans la foi ;
éprouvez-vous vous-mêmes "
(2 Corinthiens 13.5).
L’Apôtre déplorait
déjà : " Tous cherchent
leurs propres intérêts, non pas ceux
de Jésus-Christ "
(Philippiens 2.21), Triste attitude,
fruit de la chair, qui est hélas trop
fréquente pour nous, peut être par la
forte pression de l’esprit du monde au milieu
duquel nous vivons
(Philippiens. 2:21).
Dans l’épître à
Philémon que l’on reconnaît comme
la lettre de l’amour dans la vie quotidienne,
l’accent est mis sur l’importance de
l’amour que le croyant doit avoir pour le
Seigneur en tout premier lieu. Puis Paul utilise
à trois reprises le terme "entrailles" comme
pour faire ressortir la profondeur de l’amour
que Dieu verse dans nos coeurs, lorsque ceux-ci
sont dépouillés de la chair. Que nous
sachions toujours faire la part des choses entre
les sentiments humains et l’amour selon Dieu,
pour Christ et pour les siens. Ils ne proviennent
pas de la même nature. Nous sommes facilement
portés à oublier que suite à
notre condition de pécheurs nous avons
acquis un coeur de pierre. Mais Dieu dans sa
grâce a voulu le transformer, selon sa
promesse : " Je vous donnerai un
coeur nouveau, et je mettrai au-dedans de vous un
esprit nouveau ; et j'ôterai de votre
chair le coeur de pierre, et je vous donnerai un
coeur de chair "
(Ézéchiel 36.26).
Cette chose est réalisée pour tous
ceux qui sont ses enfants.
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