Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
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Quel cas doit-on faire
de l'homme ?



CHAPITRE 2

La solution de Dieu au problème de l’homme.

- En Christ, Dieu devient homme
Dieu est amour. Il a voulu dans sa présence des êtres susceptibles d’éprouver cet amour. Il désirait les faire entrer dans la demeure du Fils de son amour (Colossiens 1. 13). Pour concilier sa sainteté intrinsèque avec son amour absolu, il fallait que ces hommes soient de la même nature que Lui-même. Or nous venons de dire que l’homme ne peut s’approcher des demeures célestes car il est poussière et de plus marqué par le péché. Christ a eu pour mission ici bas de glorifier son Père et de rassembler en un les enfants de Dieu dispersés. Christ a laissé sa vie pour revêtir de sa justice ceux qui sont appelés (Romains 8.30). Il les a ainsi justifiés, il les glorifiera par sa propre gloire en les faisant entrer avec Lui-même dans les sanctuaires divins.
Jésus est maintenant un homme parfait glorifié auprès de Dieu, après l’avoir lui-même glorifié sur la terre, capable de rendre semblable, c'est-à-dire parfaits ceux qu’il a rachetés. Nous sommes donc vus agréables dans le Bien-aimé (Éphésiens 1.6), chose extraordinaire au regard des exigences du Dieu saint.

La différence entre la vie de l’homme sur la terre et celle de Christ, c’est d’abord l’origine.
Adam est le seul non issu d’un homme et d’une femme ; Eve est issue d’un homme ; Tous les autres individus, sans exception, sont issus d’un homme et d’une femme ; Christ est né d’une femme, conçu par l’Esprit Saint.
Mais quoique né de femme, Christ n’est pas une créature, Ses origines sont d’ancienneté, dès les jours d’éternité (Michée 5.2).

En devenant homme, Christ n’a rien perdu de ses attributs de Fils de Dieu car son existence, sa relation avec Dieu, et sa nature de Fils de Dieu sont éternelles
Autre différence entre l’homme et l’Homme Christ Jésus :
L’homme est fait à l’image de Dieu selon sa ressemblance ;
Christ, Jésus de son nom d’homme est l’image de Dieu, l’empreinte de sa substance selon les propres termes de l’épître aux Hébreux.
Il est la parfaite manifestation de Dieu ici bas comme "resplendissement de sa gloire" !
Pour parler de l’humanité de Christ, mystère insondable, il convient de rester strictement dans ce que la Parole de Dieu nous enseigne, sans chercher à y ajouter ou à y retrancher quoi que ce soit, à cause de notre dimension humaine, face à l’infini de Dieu.

Les passages de l’Épître aux Hébreux, citation du psaume 40 : "Je viens pour faire ta volonté", et "tu m’as formé un corps", nous font voir le Fils s’offrant pour faire la volonté de Dieu, devenant un homme pour cela, en prenant ainsi la vraie position, le vrai caractère de l’homme, obéissant. Il fallait être Dieu pour entreprendre l’accomplissement du propos de Dieu, mais pour mener à bien une telle entreprise ici-bas, il fallait être un homme. L’Homme Christ Jésus a été sur la terre pour accomplir la volonté de Dieu dans une absolue obéissance. Bien qu’il y ait entre le Père et le Fils une relation d’amour éternelle où il se trouve comme l’Objet des délices du Père, Il est devenu volontairement un homme selon les conseils de Dieu. Il a pris une position de subordination qui convient à l’homme et l’a gardé jusqu’au bout, "Quoiqu’il fut Fils" (Hébreux 5, 8). C’est comme tel que Dieu devenu homme a détruit et détruira les oeuvres de Satan, c’est comme tel qu’Il a accompli l’oeuvre de la rédemption. Il a été ici bas un homme, 
"En toutes choses comme nous, à part le péché " (Hébreux 4. 15).
Avant de continuer il est bon de se souvenir d’une pensée exprimée sur ce sujet par un fidèle conducteur : " Il faut bien prendre garde de ne pas prétendre pouvoir connaître tout ce qui concerne la liaison entre l’humanité et la divinité dans la personne du Seigneur. Cette liaison est inscrutable ". Attachons-nous donc à ne pas nous approcher en deçà "d’un jet de pierre" tels les disciples à Gethsémané, (Luc 22. 41) à cause de notre humanité.

- Sa Naissance
La naissance du Seigneur est la première étape de ce Plan merveilleux de Dieu
Envers son Fils
Envers Satan et le monde
Envers l’homme

Sept à huit cent ans avant cette venue, la terre est avertie : " un enfant nous est né " (Esaïe 9.6). Pour Dieu le temps n’existe pas et le temps employé – selon les différentes traductions - pour citer cet événement dans le livre d’Esaïe, est peu important.
Sur une terre perdue, au sol maudit, l’homme gît dans le péché et dans le mal, sans aucun espoir, ni avenir si ce n’est la mort. Voilà l’annonce de la venue d’un Sauveur.
Que ce livre d’Esaïe est éloquent et précieux lorsqu’il nous parle des pensées de Dieu en grâce : "Ceux qui habitaient dans le pays de l’ombre de la mort… La lumière a resplendi sur eux ".

Une lumière telle que l’homme, même dans l’état d’innocence qui était le sien avant la chute, n’a jamais vu ni même imaginé. Celle d’un homme qui est lumière, en qui il n’habite aucunes ténèbres et qui est la vie. Précieuse annonce et apparition pour la créature déchue qui n’avait que le jugement à attendre.
Tu appelleras son nom Jésus " Marie demande à l’ange" comment ceci arrivera-t-il puisque je ne connais pas d’homme ? "
" L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance de son ombre te couvrira…. " (Luc 1.34-35).

Jésus est né de femme, c’est pourquoi Il est absolument le fils de l’homme, mais son origine humaine est céleste, car il n’a pas été conçu de l’homme mais de l’Esprit Saint dans le sein d’une vierge.
Après la merveilleuse intervention de l’ange, Marie reste humble au lieu de s’élever à ses propres yeux ; elle voit le Tout-puissant et non elle-même dans ce qui va arriver ; elle est, elle reste l’esclave, le vase dans lequel s’accomplira le dessein de Dieu.
Bien que Bethléhem soit la ville de David et que Joseph et Marie soient des descendants du roi, la naissance de Jésus n’a pas lieu dans le luxe ni l’opulence, bien loin de là, " Il n’y avait pas de place pour eux dans l’hôtellerie ", mais toute l’armée des cieux est là, contemplant la venue du Fils éternel, dans la forme d’un nourrisson.

Une étoile, plus particulière, différente des autres est là pour conduire les mages, personnages appliqués à l’étude de la nature. Elle va les guider jusqu’au petit enfant. C’est en quelque sorte, le chemin inverse de la création où le Créateur s’était penché sur sa créature auquel il donnait la vie !
Le créateur peut-il être ce petit bébé couché près d’une femme, choisie pour être sa mère ?
Mystère insondable, inimaginable de l’incarnation de Dieu au milieu des hommes !
Dieu a été manifesté en chair " (1 Timothée 3.16). Le mystère de la piété est si grand !

La Parole nous parlant de Dieu dans le Jardin d’Eden ne nous le montre sous aucun aspect ni apparence. La Majesté qui a tout conçu, tout créé, nourri Adam et Eve, est à Bethléhem, dans la personne d’un nourrisson, apparemment dépendant de sa mère, semblant à la merci d’un cruel et misérable roi, Hérode. Le Fils de Dieu au milieu des hommes, ne peut être vu et considéré que par les yeux de la foi. La bénédiction, le privilège de ceux qui sont là autour de Lui, avec ces yeux de la foi, est inestimable.

Autour de l’Enfant Dieu, il y a des coeurs humains transpercés par la flèche de la Vie.
Ces coeurs ne sont plus sur la terre mais dans les cieux avec les anges qui adorent sans comprendre ce suprême mais mystérieux abaissement. La foi donne aux bergers de reconnaître cet événement comme la plus grande manifestation divine sur la terre.
Le commencement du chemin de Christ est sublime par sa majesté et par sa simplicité mais aussi par son mystère.
Nous ne pouvons en aucune manière éclaircir ce mystère, sinon, cela ne serait pas un mystère, mais nous pouvons penser que la terre, cette minuscule planète au milieu d’une immensité, est bien le lieu où Dieu a voulu régler le mystère du mal symbolisé dans le jardin d’Eden par le tentateur, le serpent rusé, Satan.

Régler la question du mal ? Peut-on penser que la créature ait été pressentie pour un tel accomplissement ? Certainement pas à cause de sa fragilité et de sa vulnérabilité face à un adversaire aussi puissant et rusé que Satan. Non ! Il fallait un homme appelé selon Apocalypse 19, 13 "La Parole de Dieu ", nommé ailleurs : "Merveilleux" "Prince de paix’". Il fallait Jésus ! Le moment est venu. L’artisan de Dieu est là dans la forme chétive d’un nourrisson
Trois choses merveilleuses sont annoncées par l’armée céleste :
- Gloire à Dieu dans les lieux très-hauts
- Sur la terre paix
- Bon plaisir dans les hommes

Le Fils de Dieu entre dans l’humanité par sa naissance, Il quittera l’humanité en passant par la porte de la croix, mais il restera à toujours l’homme parfait, l’homme Christ Jésus qui doit juger un jour la terre habitée. (Actes 17.31)
Satan sait qu’un homme venu du ciel, qui ne peut-être que divin, est là dans l’étable de Bethléhem. Il va s’employer à entraver le cours de son cheminement, en se servant des autorités : Hérode (Matthieu 2), César Auguste (Luc 2), plus tard un autre Hérode, et même les dirigeants du peuple de Dieu. Mais l’oeuvre de l’ennemi, si funeste soit-elle, se tournera contre lui à la croix, à cause de Jésus qui, par sa mort triomphante, le rendra impuissant (Hébreux 2.14).

- Son enfance

Quelques passages des évangiles permettent d’être enseigné sur l’enfance parfaite de Jésus : "L’enfant croissait et se fortifiait, étant rempli de sagesse ; et la faveur de Dieu était sur lui" (Luc 2:40). C’est l’espace de temps qui s’étend de sa naissance jusqu’au moment où l’enfant Jésus a douze ans. Si la Parole est si sobre sur les circonstances de la vie de ce divin enfant, elle nous décrit le développement physique et intellectuel de Jésus, comme le serait celui de tout enfant : "Il croissait et se fortifiait". Nous pourrions ajouter ; "comme chez tout enfant normal et en bonne santé", mais l’Esprit saint ajoute "Étant rempli de sagesse, et la faveur de Dieu était sur lui". La sagesse implique la connaissance de Dieu, des hommes et de soi-même. C’est bien déjà ce qui caractérisait cet enfant se développant à l’abri du mal. Né dans le monde, il se développait avec la conscience constante de ce qui convenait ou non à la volonté de son Père, volonté qu’il était venu accomplir. Il était déjà, petit enfant "bon plaisir de Dieu dans les hommes".

Malgré le peu de détails sur son enfance, la Parole nous instruit aussi sur la soumission de cet enfant divin, qui à douze ans, trouvait son plaisir dans le temple, lieu qui évoque la piété, la proximité de Dieu et la séparation de l’agitation des foules.

Que pouvait-il demander déjà dans cette candeur juvénile, propre à son âge, douze ans ? Son âme pure et sainte, si sensible devait sonder la rugosité et la religiosité de ces docteurs qu’il écoutait et interrogeait. Ses parents anxieux, occupés à le chercher, ne se rendent pas compte que c’est eux-mêmes qui ont manqué d’attention. Leur question " pourquoi nous as-tu fait ainsi ? " ne fait que les accuser. Auraient-ils posé une telle question, s'ils avaient eu davantage conscience de l’origine de cet enfant ? N’étaient-ils pas bien placés pour connaître les relations de l’enfant Jésus avec son Père céleste, et en témoigner ? Auraient-ils cherché Jésus ailleurs que dans ce seul endroit ou ils pouvaient le trouver ?

En quelques mots, Jésus enfant, définit le rôle du messie attendu, et en même temps ouvre comme une première échappée sur le mystère de sa vie intime avec Dieu, dans l’insaisissable secret des relations d’amour entre Père et Fils.
Bien qu’enfant, il y avait en Lui la puissance de la relation, avec son Père, et avec ses parents, une puissance à juger le bien et le mal, le portant à obéir : Il leur était soumis, tout en étant aux affaires de son Père. Ce n’est pas un compromis, les compromis c’est l’affaire des hommes. Pour Jésus ici bas tout est clair, tout est lumière !

- Sa vie cachée 

Lorsque nous entendons parler, par les médias, de la "vie cachée" de quelqu’un, généralement il s’agit de personnes célèbres. Il est bien rare que ce qui est alors révélé soit élogieux à l’égard de la personne en question. Il est plutôt souvent question de périodes troubles, immorales ou malsaines. La vie cachée de Christ est diamétralement opposée à tout cela. Ce qui nous est caché, précieux au coeur de Dieu, dépasse ce que nous appelons vertus. Mais si cette partie de sa vie nous est voilée c’est peut être parce que nous ne sommes pas non plus en mesure d’y discerner ce que le Père seul y voit.

La période qui suit son enfance est véritablement enveloppée de ce que nous pourrions appeler un voile d’intimité profonde entre le Dieu Saint et l’Homme parfait, entre le Père et le Fils. Il sera bon de scinder en deux ces différentes relations lorsque nous aborderons la partie de son ministère public.
Jusqu’à trente ans, Jésus mène à Nazareth la vie simple et active d’un charpentier. Il ne nous est pas permis d’extrapoler ni d’imaginer sur cette vie secrète. Elle est d’ailleurs cachée par la Parole elle-même, qui ne nous en parle que d’une manière très voilée.

Les traits dont Jésus émaillera plus tard ses récits, et ses paraboles prouvent qu’il avait cette connaissance pratique, humaine du travail de l’homme sur la terre, non seulement la connaissance absolue du Dieu créateur mais une connaissance propre à son abaissement.
Nous pourrions posséder la connaissance parfaite d’une ruche ou d’une fourmilière, connaître tous les détails du fonctionnement, physique, biologique, nous ne pourrons jamais entrer dans la ruche ni dans la fourmilière pour y ressentir toutes les expériences pratiques que nous pourrions connaître. Dieu créant l’homme à son image a envoyé son Fils pour s’identifier à sa créature au sein même du monde : un monde corrompu par le péché et dans lequel il a institué le travail comme résultat de la faute de l’homme. Ainsi le Seigneur ici bas s’est identifié à l’homme dans son travail.

Il semble certain que la vie secrète de Jésus se soit passée à Nazareth, ville dont Nathanaël et les juifs disaient : " Peut-il venir quelque chose de bon de Nazareth ? " (Jean 1.47).
Aussi un Nazaréen devait-il être un homme méprisé, dont on ne faisait guère de cas.
Beaucoup de prophètes avaient annoncé, toujours d’une manière voilée, que Christ devait être humilié, abaissé, méprisé, aussi peu estimé qu’un habitant de Nazareth.
Malgré le mystère qui entoure ainsi la vie de notre Seigneur depuis l’âge de l’adolescence jusqu’au moment de son appel au ministère public, la Parole nous arrête sur l’approbation de Dieu et sa satisfaction à voir marcher un homme dont la pensée ne va pas au-delà des mots et des paroles selon ce que révèle le Psaume 17.

- Homme de douleur
Lorsque Pilate, à l’issue du procès inique, s’adresse aux juifs, leur présentant Jésus, la solennité de la déclaration qu’il fait est renforcée par un singulier :
"Voici l’homme ! "
Ce moment précis est un tournant dans la relation entre Dieu et les hommes. Un moment situé entre la vie parfaite de Jésus et sa mort expiatoire qu’Il va accomplir. Dieu a par son conseil défini et sa pré-connaissance, préparé cet instant où Jésus va être présenté publiquement - il le sera plus tard, bientôt, universellement, à la face du monde – comme l’Homme que Dieu agrée et glorifie.

À la vue, à la connaissance de tous, l’homme véritable est ainsi manifesté. Cette expression est en elle-même la conclusion de la marche parfaite de Christ, et la terre est maintenant témoin que malgré le péché, et toutes ses conséquences il y a les traces d’un homme parfait sur son sol.
À l’inverse d’Adam et de sa descendance qui n’a laissé que traces d’imperfection et de misère, Jésus a tracé une ligne impeccable, un sillon magnifique de lumière, d’amour et de sainteté.
Ne nous hâtons pas pour considérer chacun des pas de notre Seigneur sur cette terre.

La lumière de Dieu luit d’une manière éblouissante dans les quatre évangiles lorsqu’elle évoque Christ, sa langueur, sa fatigue, sa souffrance, sa joie de servir, celle d’approcher sa créature déchue.
Arrêtons-nous devant le tableau de la crucifixion décrit par Jean :
"ils le crucifièrent, et avec lui deux autres, un de chaque côté, et Jésus au milieu. " (Jean 19.18).
Il y a là, au lieu appelé Lieu du Crâne, trois croix. Sur chacune de ces croix, la cruauté humaine y a cloué trois personnes. Chacune de ces personnes représente un type de l’homme.
Au milieu - ce n’est pas un hasard - l’Homme parfait. Il est Juste n’ayant rien fait qui ne se dut faire, mais on l’a condamné à cet affreux supplice. Il est au milieu comme présenté par Dieu, à la manière de Pilate clamant quelques instants auparavant "Voici l’homme". Maintenant c’est le Dieu saint qui déclare :
"Voilà l’Agneau, qui ôte le péché du monde " (Jean 1.29).

De chaque côté les deux hommes sont injustes et coupables, non seulement devant les hommes mais devant Dieu. Cependant la Parole nous fait connaître une immense différence entre ces deux malfaiteurs. L’un des deux déclare" souviens-toi de moi Jésus, quand tu viendras dans ton royaume ". Cet homme a reconnu en Jésus celui qui donne la vie, le grand Roi qui possède le royaume des cieux. Jésus lui déclare " Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis " Il est sauvé, il a la vie éternelle. Celui qui était un brigand est propre à être dans les lieux célestes comme nous-mêmes, par grâce (Colossiens 1.12). L’autre condamné qu’en est-il advenu, est-il resté sur l’amertume de ses injures et ses blasphèmes ? La Parole ne nous le précise pas.
À Golgotha, Dieu est là en Christ, identifié à sa créature par amour pour elle. Il se trouve entre ces deux hommes qui représentent chacun l’humanité : l’homme dans ses péchés et le racheté justifié. Au milieu d’eux Celui qui sépare les habitants du monde en deux camps, les vivants possédant la vie de Christ, et les autres.
À Golgotha, " Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, ne leur imputant pas leurs fautes et mettant en nous la parole de la réconciliation. " (2 Corinthiens 5.19)

- La simplicité et pureté de la vie de Christ.

La fin du livre de Malachie au chapitre 3 nous parle d’un messager préparant le chemin du Seigneur. Nous savons que ce messager appelé Jean a présenté la venue de Christ avec puissance. La susceptibilité des juifs en a été heurtée, lorsqu’il les invitait à la repentance. Jean annonçait la fin de la période en cours, celle de la loi, et par cela le terme de la prééminence juive, la fin du premier Adam, "Le premier homme était tiré de la terre - poussière - le second homme est venu du ciel. " (1 Corinthiens 15. 46 )

À l’entrée dans son ministère Jésus reçoit l’approbation publique de Dieu lui-même. Les cieux s’ouvrent et comme la colombe que Noé envoie sur une nouvelle terre purifiée par l’eau du déluge, l’Esprit de Dieu descend sur le Fils bien-aimé.
Dieu fait part de la satisfaction qu’Il trouve en son serviteur car depuis son jeune âge et pendant trente ans, celui-ci a été aux affaires de son Père. Dans le secret, dans l’anonymat, il a goûté avec Dieu, en tant qu’homme, une intimité, ce qu’Adam n’a pu réaliser à cause de sa transgression. Car il ne peut être question de communion avec Dieu dés lors qu’une parcelle de mal, si infime soit-elle, s’immisce dans la relation.
C’est un contraste frappant et saisissant que celui qui apparaît mettant en parallèle l’occupant du jardin d’Eden et le pèlerin s’engageant maintenant dans le désert pour quarante jours.

Le premier fait du ministère de l’Homme Christ Jésus est sa rencontre avec l’ennemi Satan, celui qui enchaîne l’homme. La puissance de cet ennemi, a d’abord détourné l’homme de la présence de Dieu. Satan sera ensuite le régisseur de l’empire de la mort.
La manière qu’utilise Satan pour affronter l’homme parfait est la même qu’en Éden : entraîner l’homme hors de la volonté de Dieu en lui faisant miroiter des choses agréables. Parfait, Jésus n’a pas voulu satisfaire le premier des besoins d’un homme, la faim, sans la volonté de Dieu.

Jésus est là dans le désert, placé en face de la puissance de Satan, prête à tout faire, à tout tenter contre lui. Bien que seul et sans ressource matérielle, il possède comme homme parfait, une arme absolue, l’obéissance à la Parole. Satan est vaincu par cette obéissance et il se retire, pour un temps, est-il dit. La prochaine attaque aura lieu dans le jardin de Gethsémané. Deux attaques, toutes les deux différentes, mais toutes deux, terribles ! Entre les deux, Jésus déclarera : " le chef de ce monde vient " démontrant ainsi l’avancement des événements reliés à son oeuvre, et l’intensité du combat entre Lui, Homme divin et les puissances spirituelles de méchanceté (Éphésiens 6.12). Ces inattaquables puissances seront vaincues, la justice divine triomphera et un peuple d’hommes nouveaux naîtra "parce qu’Il a fait ces choses" selon la prophétie du Psaume 22.

Au désert, devant Satan, Jésus est placé dans les conditions que tout homme peut rencontrer dans le monde, faim, soif, convoitise. Il s’est présenté dans les mêmes circonstances qu’Adam, avec l’infinie différence que pour Lui ce n’était point un jardin de délice mais l’inhospitalité d’un désert !
Jésus n’a pas dit" je suis Dieu ", ni " arrière de moi Satan ", Il a cité par trois fois la Parole de Dieu donnée à l’homme, et par cette obéissance ancrée dans son coeur il a triomphé du tentateur. Satan ne s’était pas donné autant de peine pour séduire nos premiers parents, il avait engagé la conversation avec Eve et avait atteint facilement son but.

Devant Jésus se présente maintenant une longue marche de trois ans et demi au milieu d’un monde hostile, sans un endroit pour se reposer. Son obéissance et la joie qu’Il avait à servir son Père ne lui enlevaient pas le sentiment de contrainte qu’il subissait à cause du péché : "combien je suis à l’étroit" … (Luc 12,50) déclare-t-il dans son isolement terrestre.

- Sa marche
Il faut que je marche aujourd’hui et demain et le jour suivant (Luc 13.33).
Il ressort de sa marche des faits absolument caractéristiques. Nous ne voyons jamais Jésus se presser, ou se dépêcher. Sa marche est toujours ponctuée par des "il faut", véritable signe d’obéissance à Dieu. Il confirmera la parole, plus tard après la résurrection en disant : " Il fallait ". Matthieu 16.21 - Luc 24.44.
Recherchez dans la vie de Jésus des moments d’empressement ou d’agitation, de même que des moments d’inattention, d’oublis ou de distraction ; vous n’en trouverez pas ; On imagine l’étonnement de ceux qui, lui ayant parlé de la maladie de Lazare, l’ont vu demeurer deux jours, sans sembler se soucier de l’état de celui qu’il aimait plus que quiconque. Qui d’entre nous n’aurait pas réagit avec empressement ?

Christ est le Maître du temps, toute sa vie terrestre est organisée pour servir. Il fallait qu’il marche … (Luc 13,33). Même durant ses nuits il n’utilisait que le strict minimum pour le sommeil allant même jusqu’à passer la nuit en prière (Luc 6,12). Y a-t-il eu un autre habitant terrestre vivant ainsi ? Nous n’avons qu’à jeter un regard sur nos emplois du temps, sur nos activités ! Que d’accélération, de stress, d’empressement, d’attente et de temps perdu ! Une partie de notre vie se passe à attendre, une autre à s’empresser.

Pour Christ, c’est une marche programmée par l’horloge céleste. Son Père l’a envoyé, pour l’oeuvre, la seule oeuvre de vie qu’un homme ait accomplie, et patiemment, courageusement, sans aucun empressement ni aucun flegme Il avance dans ce chemin de peine, de souffrance, avec des yeux dirigés vers le ciel, vers Celui qu’Il est venu servir. Son âme en paix anticipe déjà la joie des résultats éternels de sa venue.

- Son calme
La paix de son coeur se perçoit dans chacun de ses pas, dans chacune de ses actions, parce que le mobile de son coeur était la gloire de son Père.
Son premier miracle public, à Cana, est une explosion de puissance dans une atmosphère de calme, de simplicité et de paix qu’imprime sa Personne. La présence de Jésus à cette cérémonie domine tout l’événement et son contexte.
Avec quelle sérénité il s’occupe de la maladie de Lazare ! Puis rempli de quiétude, il s'adresse à Dieu son Père pour transmettre une deuxième fois la vie à cet homme. Son coeur dans la paix communique avec le ciel comme s’Il s’y trouvait à ce moment précis. À maintes reprises Jésus est agressé de manière blasphématoire par les juifs qui vont jusqu’à l’accuser d’avoir un démon ! Que répondrions-nous et quelles seraient nos réactions devant un tel mépris ? Le Seigneur ne réagit pas, il agit dans un parfait équilibre. Il répond avec douceur, calme et simplicité, mais sans pour cela user de complaisance : " Je n'ai pas un démon, mais j'honore mon Père, et vous, vous jetez du déshonneur sur moi " (Jean 8.49). 

Les pas de l’homme parfait sont sur la terre, et chacune de ses traces détaillent les preuves de son infaillibilité, mais son coeur est toujours avec le Père dans les cieux.
Son objectif : Accomplir l’oeuvre de Dieu
Son emploi du temps : Jour et nuit au service de son Père
Sa volonté : Faire celle de son Père

Aucune légèreté de sa part : l’avez-vous vu décrit, une seule fois, riant ou plaisantant ? Non, la Parole le présente à plusieurs reprises attristé par les coeurs endurcis, par l’incrédulité, angoissé par la perspective de la croix. Tout ce qui l’affligeait était lié aux résultats du péché de l’homme. Il a même pleuré au tombeau de Lazare. Il ressentait profondément les émotions, mais son coeur ne pouvait être réjoui par les événements d’une terre de misère ! Quelques coeurs sincères et aimants parmi ceux qui l’entouraient, l’ont consolé, mais sa vraie joie se remarque et s’affirme dans sa consécration à l’oeuvre que son Père lui avait confiée.


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