« Il faut, dans une foi totale et
dans une abnégation sans réserve, il faut dire au Christ :
Ta mort sera ma mort ;
Ta vie sera ma vie ;
Ton exemple sera ma loi ;
Ta Parole sera ma clarté... »
Le P. DIDON ; Lettres, p. 353
Corbara, 11 sep. 1881.
Il est donc démontré, d'abord, qu'il n'est jamais entré dans
l'intention de Jésus-Christ d'instituer St Pierre chef de l'Eglise. Il
est ensuite hors de doute que les prérogatives attachées à la position
papale ne furent attribuées ni à lui ni à d'autres, par Jésus, et que
Pierre ne s'en reconnaît pas détenteur. Tout ceci découle directement
des textes. Mais nous allons en trouver encore des preuves
indirectes :
Le principal attribut de la papauté, on le sait,
c'est l'infaillibilité.
Or, l'infaillibilité de St Pierre est nettement
contestée par l'Écriture, puisque, même après avoir
été « confirmé » par le Seigneur, et bien après la
Pentecôte, nous voyons Pierre se tromper gravement sur l'attitude à
prendre vis-à-vis des païens convertis à la foi chrétienne ; il
se trompe, avons-nous vu, au point de s'attirer un blâme public et
énergique de l'apôtre Paul scandalisé (Épître
aux Galates Il. 11-15).
- « La condescendance de St
Pierre était très dangereuse, dit l'Abbé Crampon, en note de sa
traduction des Évangiles, puisqu'elle pouvait laisser croire que les
observances de la loi conservaient toute leur efficacité au point de
vue du salut. Elle risquait d'éloigner ainsi les païens de
l'Évangile, et de jeter dans l'Eglise naissante des germes funestes
de division » (p. 222).
« Plusieurs docteurs catholiques romains, dit
J.-A. Bost, ont cherché à sauver l'infaillibilité du Saint-Siège, et
la réputation de Pierre, compromises dans ce débat, en attribuant
l'erreur à un autre Céphas, l'un des Soixante-et-dix, qui aurait été
plus tard évêque d'Iconium. Mais le sentiment général est qu'il s'agit
bien, ici, de St Pierre lui-même.
« St Pierre, dit dom Calmet, reçut cette
répréhension avec silence et humilité, et ne se prévalut
point de sa primauté pour soutenir ce qu'il avait fait. »
« Cette opinion de dom Calmet, l'un des plus
illustres bénédictins du XVIIIe siècle, n'est que celle d'un simple
ecclésiastique. Mais ce qui augmente singulièrement sa valeur c'est
cette parole du pape Pélage :
« Toute l'Eglise, dit ce pontife, révère
l'humilité avec laquelle il a cédé aux raisons de Paul et changé de
sentiment (1). »
On n'était alors qu'au VIe siècle, et il n'avait
encore jamais été question de l'infaillibilité des papes. Mais la
déclaration de Pélage bat singulièrement en brèche ce dogme qui ne vit
le jour, on le sait, qu'en 1870, et non sans la désapprobation de
plusieurs évêques, membres du Concile, entre autres de Mgr Dupanloup
et de l'évêque Strossmayer dont on ne peut lire sans émotion la noble
et superbe protestation (2).
En définitive, l'attitude de St Pierre à Antioche
ruine irréparablement le dogme de l'Infaillibilité.
Dans son ouvrage « La vraie et la fausse Infaillibilité »,
Mgr. Joseph Fessler, qui fut le Secrétaire Général du Concile du
Vatican, définit ainsi ce dogme :
« Le pape est uniquement et exclusivement
infaillible quand, en sa qualité de docteur suprême de l'Eglise, il
prend, en matière de foi et de moeurs, une décision qui doit
être acceptée et tenue comme obligatoire par tous les fidèles » (page
32).
Or ce fut précisément en matière de foi que St
Pierre commit son indéniable erreur à Antioche. Et si lui, Pierre,
s'est aussi gravement trompé, quel homme, donc, peut prétendre à
l'infaillibilité ?
Terminons sur ce beau trait :
Dans sa seconde épître, l'apôtre Pierre parle
incidemment des écrits de St Paul. Il est infiniment touchant de voir
avec quelle déférence, avec quelle humilité il le fait, quand on se
rappelle surtout, la façon énergique - mais nécessaire - avec laquelle
l'apôtre Paul avait dû le réprimander, à Antioche, à l'occasion que
l'on sait :
- « Notre bien-aimé frère Paul vous l'a aussi
écrit, dit-il, selon la sagesse qui lui a été donnée. C'est ce qu'il
fait dans toutes les lettres où il parle de ces choses. »
(Il s'agit de questions prophétiques.)
Pas l'ombre d'une rancune, pas la moindre
aigreur : il a reconnu son erreur et il a accepté le blâme. Quel
exemple pour beaucoup de chrétiens, éminents à tant d'égards, mais qui
n'ont jamais su pardonner sans arrière-pensée quelque petite atteinte
portée, bien involontairement quelquefois, à leur réputation ou à leur
prestige !...
Et comme ce trait de Simon Pierre met en relief la
toute-puissante grâce de Dieu qui transforme, non-seulement les
coeurs, mais les caractères. Quelle mansuétude, dans ces deux Épîtres,
quelle onction, quelle mesure, quelle humilité, quel amour ! Il
est impossible d'y reconnaître le Simon d'autrefois.
C'est que l'apôtre est passé par le creuset des
humiliations et de la souffrance. Et la souffrance fut toujours
l'âpre, l'austère, mais aussi là grande auxiliatrice de Dieu, aussi
bien pour purifier les saints que pour sauver les plus grands
pécheurs.
« Simon, Simon, lui avait dit son
Maître, voici que Satan vous a réclamé pour vous
cribler comme le froment... »
Les mots souffrir, ou souffrance,
ne se trouvent pas moins de seize fois dans sa première Épître, si
courte pourtant, et le mot épreuve, cinq fois.
Des ouvrages nombreux traitent de l'institution de la papauté
et des questions qu'elle soulève. On les consultera avec fruit (3).
Mais il n'est pas inutile de dire qu'il faut aller jusqu'au Concile de
Nicée, en 325, pour trouver une homologation religieuse officielle des
premiers vestiges d'une prééminence de l'évêque de Rome sur
tous ses collègues de l'Empire.
Non seulement l'Écriture est muette sur ces
prétentions, mais elle en dénie absolument le bien-fondé.
Ces paroles de Jésus à ses disciples, tout d'abord,
sont péremptoires - « Vous n'avez qu'un seul Maître, et vous
êtes tous frères. Et ne donnez à personne, sur la terre, le nom de
père, car vous n'avez qu'un seul Père, qui est dans les cieux. Qu'on
ne vous appelle pas non plus maître, car vous n'avez qu'un seul
Maître, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur.
Mais quiconque s'élèvera sera abaissé, et quiconque s'abaissera sera
élevé ». (St
Matthieu XXIII. 8 ... )
Or on sait que le mot pape dérive du grec pappas,
qui signifie père ; et que le mot abbé dérive du syriaque abbas,
qui signifie également père.
Nous lisons encore ce passage significatif :
« Il s'éleva parmi les Douze une dispute
pour savoir lequel d'entre eux devait être estimé le plus
grand. »
Parvenu au terme de sa mission divine et sur le
point de se séparer des apôtres, Jésus trouvait dans cette discussion
l'occasion singulièrement propice de donner une sanction solennelle
aux prérogatives qu'Il aurait accordées à Simon Pierre, de consacrer,
définitivement, le choix qu'Il aurait fait de lui comme chef suprême
de l'Eglise, en son absence.
Quelle réponse va faire le Seigneur ?
- « Jésus leur dit : Les rois des
nations dominent sur elles, et ceux qui les commandent
impérieusement sont appelés bienfaiteurs. Pour vous, ne faites pas
ainsi, mais que le plus grand parmi vous soit comme le dernier, et
celui qui gouverne comme celui qui sert. » (St
Luc XXII. 24.)
C'est ainsi que Jésus tranche la question - Pas de
hiérarchie dans son Église, pas de dignitaire écrasant les autres et
les éclaboussant de ses titres et de ses honneurs. C'est l'humilité
qui fait grand. C'est le plus modeste qui a le pas sur tous. Au plus
humble, Dieu donne droit à la première place.
On sait de quelles intrigues furent souvent faites
les élections des conclaves, d'où sortent les papes nouveaux, et quel
écho ont toujours eu, dans ces cénacles, les volontés des
« grands » de ce monde. Les rouages de la politique
internationale du Saint-Siège sont peut-être plus compliqués et plus
étendus que ceux d'aucune autre nation du monde.
En sorte que l'on est conduit à demander à celui
auquel est donné le nom de Vicaire de Jésus-Christ sur la terre, s'il
tient suffisamment compte de la parole de Jésus : « Mon
royaume n'est pas de ce monde ». (St
Jean XVIII. 36).
Comme elle fait contraste la simplicité de l'apôtre
- pauvre comme son Maître, et comme lui, « sans une pierre où
reposer sa tête » - avec le faste que déployèrent, par la suite,
les pontifes romains.
« Je n'ai ni argent ni or, dit un jour
St Pierre au mendiant infirme assis à la porte du temple de Jérusalem,
mais ce que j'ai je te le donne : Au nom de Jésus-Christ de
Nazareth, lève-toi et marche ! »
L'humilité de Simon Pierre offre un contraste non
moins frappant avec la façon dont les papes
acceptent le tribut d'hommages royaux, divins même. Nous en avons le
plus touchant exemple lors de la conversion de Corneille. Le païen
Corneille vient demander un entretien à l'apôtre. Selon la coutume du
temps, Corneille tombé aux pieds de Pierre et se prosterne. Pierre
proteste aussitôt. Il n'admet pas, cela lui est insupportable, que
l'on puisse l'égaler à Dieu en lui accordant un honneur dû à Dieu
seul. Il sent profondément sa faiblesse et sa misère, et avec une
sainte brusquerie il relève Corneille par ces mots : « Lève-toi ;
moi aussi je suis un homme ». (Actes
X. 25-27.)
Lisons, d'ailleurs, les paroles qui ouvrent le chapitre
V de la première Épître de St Pierre :
- « Voici les exhortations, que j'adresse
aux anciens qui sont parmi vous, moi, ancien comme eux... »
Il adresse des exhortations, il ne donne pas
d'ordres, et il parle aux anciens, c'est-à-dire aux prêtres des
Églises, comme à des égaux. Le mot « ancien », en effet,
correspond exactement au mot « prêtre » qui dérive du grec presbuteros ;
prêtre, ancien, sont deux mots absolument synonymes.
Ces mots : moi, ancien comme eux, et,
d'autre part, les versets suivants de cette même Épître : « Paissez
le troupeau de Dieu, non par contrainte... en dominateurs des
Églises... etc. », écartent absolument, pour tout esprit
non prévenu, l'idée d'un pontificat, ou d'une autorité souveraine et
sans appel qui aurait été confiée à un seul homme, dans l'Eglise de
Jésus-Christ. L'apôtre Pierre ne s'en est jamais prévalu.
Nous trouvons une nouvelle et non moins décisive
confirmation de ceci dans le Livre des Actes.
Nous lisons au chapitre
VIII : « Les apôtres, qui étaient à Jérusalem,
ayant appris que la Samarie avait reçu la parole de Dieu, y
envoyèrent Pierre et Jean... »
Y envoyèrent !... Quand a-t-on vu un pape
recevoir délégation des cardinaux et être envoyé en mission par
eux ?
On dit : « Ce fut par une marque spéciale
de dignité et de pouvoir que St Pierre se rendit à Samarie ».
- Alors, pourquoi lui adjoindre Jean ? Délégué
dans le même but, nanti des mêmes pouvoirs, comme l'établit le
reste du récit, St Jean, en accompagnant St Pierre à Samarie, est plus
qu'un coadjuteur, il est un alter ego.
Or, l'équivalence du pouvoir, ici comme partout,
est la négation de l'institution d'un pouvoir unique et souverain.
St Pierre ne va donc point à Samarie en tant
que pape.
Il n'était donc point pape.
Au surplus, si la suprématie des évêques de Rome
sur tous les autres avait été instituée par Jésus-Christ,
n'aurait-elle pas dû faire force de loi dès le début ? Pourquoi
ne la voyons-nous proclamée qu'en 607, par Boniface Ill, après de
longs débats engagés avec les évêques d'Asie ? Et pourquoi
faut-il arriver jusqu'en 1049, au Concile de Reims, présidé par Léon
IX, pour que l'évêque de Rome soit déclaré « primat apostolique
de l'Eglise universelle ? »
Cette répugnance invincible des évêques d'Asie à
accepter la suprématie de l'évêque de Rome, d'où provenait-elle ?
serait-ce d'un orgueilleux entêtement ?
Non, leur attitude s'inspirait de mobiles qui
commandent notre respect :
Les évêques d'Asie avaient pieusement conservé la
mémoire de l'apôtre St Jean qui avait exercé dans les Églises de leur
ressort un ministère de plus de cinquante années. N'était-il pas
logique et naturel qu'ils ne pussent se décider à admettre que le
grand apôtre, « celui que Jésus aimait » comme il est appelé
dans le quatrième Évangile, fût placé, de son vivant, hiérarchiquement
au-dessous d'évêques qui n'avaient pas fait partie du Collège
Apostolique ?
Cette raison est de la plus haute gravité, et il
vaut la peine de s'y arrêter un instant. Il nous semble impossible
qu'elle n'ait point frappé l'esprit de tout catholique pieux, logique
et sincère.
Il est admis par tout le monde que St Pierre mourut
vers l'an 67.
D'après la liste chronologique des papes, tirée du
catalogue officiel de la curie romaine, le successeur de St Pierre fut
St Lin, de l'an 67 à 78. Il s'agit probablement ici du Linus
mentionné par St Paul dans sa seconde Épître à Timothée, datée de
Rome.
À St Lin, succède St Clet, de l'an 78 à 90. À St
Clet, succède St Clément, de l'an 90 à 100.
Or, vers cette dernière date, un, au moins, des
apôtres vivait encore, St Jean. Selon Irénée, l'apôtre Jean a vu
l'avènement de l'empereur Trajan, en 98, et il est mort à Éphèse, où
l'on a longtemps montré son tombeau.
Il y avait probablement l'apôtre Simon, dit le
Zélote, que certaines traditions font évêque de Jérusalem, et martyr
sous Trajan.
Fort probablement aussi, l'apôtre Thomas, que les
traditions font, les unes évangéliser les Parthes et mourir à Edesse,
d'autres passer aux Indes et mourir martyr.
Peut-être y en avait-il d'autres ? On a, en
tout cas, la certitude qu'il y avait St Jean.
Nous demandons alors : N'était-ce pas à ce
dernier, tout au moins, qu'aurait dû revenir la primauté sur les
autres évêques, avec le siège de St Pierre ? Qui, de préférence à
lui, qui, mieux que lui, pouvait l'occuper ? lui qui fut associé,
comme St Pierre, à toutes les heures graves et les plus solennelles du
ministère terrestre du Sauveur, lui, l'auteur du quatrième Évangile,
de trois Épîtres et de l'Apocalypse ?
Le fait qu'ait pu être évincé du siège pontifical
n'importe lequel des apôtres vivants, mais tout particulièrement St
Jean, constitue la preuve, la plus péremptoire assurément, que ce
siège n'existait pas aux temps de la primitive Église, et, à coup sûr,
jusqu'à la mort du dernier survivant des apôtres de Jésus.
- Oui, mais St Jean n'était pas évêque de Rome, à
la mort de St Pierre.
- Le pape Pie XI l'était-il davantage ? ou
Boniface VII, qui n'était que diacre, quand il fut élu pape en
974 ? ou Benoît, IX, qui n'avait que dix ans quand son père,
consul de Rome, lui fit obtenir la papauté, en 1033 ?
Il y a enfin une dernière objection de fait dont
l'importance n'échappera à personne L'existence des sept Lettres de
l'Apocalypse (4) aux Églises d'Asie
(Chapitres
Il et lIl).
Quelle encyclique fut jamais solennelle et sacrée
comme chacune de ces sept Lettres ? N'émanent-elles pas du
Seigneur lui-même ? Ne font-elles point partie de la dernière des
révélations faites à son Église par le Sauveur, après sa
résurrection ?
Or à qui, par l'entremise de St Jean, ces Lettres
sont-elles adressées ? - À l'ange de chacune de ces
Églises. Ange est un terme allégorique, pour désigner le
conducteur spirituel de l'Eglise locale.
Nous sommes ainsi placés devant ce dilemme :
Ou bien, le Saint-Esprit ignore l'existence de la suprême autorité
terrestre de l'Eglise, et cela serait inconcevable si cette autorité
était réelle ; ou bien, Il défait d'un mot ce qu'Il vient
d'instituer, en transmettant directement aux conducteurs mêmes
des sept Églises ces communications divines. L'hypothèse est
irrecevable dans les deux cas.
Chaque lettre se termine par ces mots, qui
reviennent invariablement, comme un septuple désaveu de la souveraine
médiation de Rome :
« Que celui qui a des oreilles entende ce que
l'Esprit dit aux Églises ».
Écoutons, maintenant, une voix que nul ne
suspectera de partialité, celle de Mgr Duchesne. La déclaration que
l'on va lire n'est pas faite à la légère, comme on peut bien le
penser. Celui qui parle est un éminent historien. Plus encore, un
évêque catholique. L'Académie française, en ouvrant ses portes à Mgr
Duchesne, s'est grandement honorée, car elle a rendu hommage non
seulement à l'érudition de l'historien, mais à la rare indépendance
d'esprit, à la haute probité scientifique de l'homme.
Pesons donc soigneusement chaque terme de cette
déclaration. Réfléchissons bien à sa gravité.
Exposant les origines de l'Eglise romaine, Mgr
Duchesne écrit :
« ... On voit les empereurs organiser des
enquêtes religieuses, assembler des Conciles, s'intéresser de très
près à leurs travaux, en dresser le programme, s'ingérer jusque dans
la rédaction des formules et dans le choix des évêques...
« Il n'y avait pas un pouvoir directeur, une « expression
efficace de l'unité chrétienne.
« La papauté, telle que l'Occident la connut
plus tard, était encore à naître au commencement du Ve siècle. La
place qu'elle n'occupait pas encore, l'État s'y installa sans
hésitation.
La religion chrétienne devint la religion de
l'empereur, non seulement en ce sens qu'elle était professée par lui,
mais en ce sens qu'elle était dirigée par lui. Tel n'est pas le droit,
telle n'est pas la théorie, mais tel est le fait (5). »
Et ce fut seulement en l'an 455 que le triste
empereur Valentinien III, approuvant les revendications des évêques de
Rome, Innocent 1er et Léon le Grand, publia un édit qui soumettait
absolument à l'évêque de Rome tous ceux de l'Empire.
Ainsi, lorsque l'on affirme que l'institution de la
papauté est uniquement d'ordre divin, dit-on bien l'exacte
vérité ? La houlette du pasteur fut
certainement donnée à St Pierre, par Jésus. Mais quant à la tiare et
au glaive, ceux qui se sont appelés « les successeurs de
Pierre » ne les ont tenus que de César.
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