Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

DEUXIÈME PARTIE

Le masque enlevé

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« Il faut, dans une foi totale et dans une abnégation sans réserve, il faut dire au Christ :
Ta mort sera ma mort ;
Ta vie sera ma vie ;
Ton exemple sera ma loi ;
Ta Parole sera ma clarté... »

Le P. DIDON ; Lettres, p. 353
Corbara, 11 sep. 1881.


CHAPITRE VI

Saint Pierre et l'Infaillibilité


 Il est donc démontré, d'abord, qu'il n'est jamais entré dans l'intention de Jésus-Christ d'instituer St Pierre chef de l'Eglise. Il est ensuite hors de doute que les prérogatives attachées à la position papale ne furent attribuées ni à lui ni à d'autres, par Jésus, et que Pierre ne s'en reconnaît pas détenteur. Tout ceci découle directement des textes. Mais nous allons en trouver encore des preuves indirectes :

Le principal attribut de la papauté, on le sait, c'est l'infaillibilité.
Or, l'infaillibilité de St Pierre est nettement contestée par l'Écriture, puisque, même après avoir été « confirmé » par le Seigneur, et bien après la Pentecôte, nous voyons Pierre se tromper gravement sur l'attitude à prendre vis-à-vis des païens convertis à la foi chrétienne ; il se trompe, avons-nous vu, au point de s'attirer un blâme public et énergique de l'apôtre Paul scandalisé (Épître aux Galates Il. 11-15).

- « La condescendance de St Pierre était très dangereuse, dit l'Abbé Crampon, en note de sa traduction des Évangiles, puisqu'elle pouvait laisser croire que les observances de la loi conservaient toute leur efficacité au point de vue du salut. Elle risquait d'éloigner ainsi les païens de l'Évangile, et de jeter dans l'Eglise naissante des germes funestes de division » (p. 222).

« Plusieurs docteurs catholiques romains, dit J.-A. Bost, ont cherché à sauver l'infaillibilité du Saint-Siège, et la réputation de Pierre, compromises dans ce débat, en attribuant l'erreur à un autre Céphas, l'un des Soixante-et-dix, qui aurait été plus tard évêque d'Iconium. Mais le sentiment général est qu'il s'agit bien, ici, de St Pierre lui-même.

« St Pierre, dit dom Calmet, reçut cette répréhension avec silence et humilité, et ne se prévalut point de sa primauté pour soutenir ce qu'il avait fait. »

« Cette opinion de dom Calmet, l'un des plus illustres bénédictins du XVIIIe siècle, n'est que celle d'un simple ecclésiastique. Mais ce qui augmente singulièrement sa valeur c'est cette parole du pape Pélage :

« Toute l'Eglise, dit ce pontife, révère l'humilité avec laquelle il a cédé aux raisons de Paul et changé de sentiment (1). »

On n'était alors qu'au VIe siècle, et il n'avait encore jamais été question de l'infaillibilité des papes. Mais la déclaration de Pélage bat singulièrement en brèche ce dogme qui ne vit le jour, on le sait, qu'en 1870, et non sans la désapprobation de plusieurs évêques, membres du Concile, entre autres de Mgr Dupanloup et de l'évêque Strossmayer dont on ne peut lire sans émotion la noble et superbe protestation (2).

En définitive, l'attitude de St Pierre à Antioche ruine irréparablement le dogme de l'Infaillibilité. Dans son ouvrage « La vraie et la fausse Infaillibilité », Mgr. Joseph Fessler, qui fut le Secrétaire Général du Concile du Vatican, définit ainsi ce dogme :
« Le pape est uniquement et exclusivement infaillible quand, en sa qualité de docteur suprême de l'Eglise, il prend, en matière de foi et de moeurs, une décision qui doit être acceptée et tenue comme obligatoire par tous les fidèles » (page 32).
Or ce fut précisément en matière de foi que St Pierre commit son indéniable erreur à Antioche. Et si lui, Pierre, s'est aussi gravement trompé, quel homme, donc, peut prétendre à l'infaillibilité ?
Terminons sur ce beau trait :

Dans sa seconde épître, l'apôtre Pierre parle incidemment des écrits de St Paul. Il est infiniment touchant de voir avec quelle déférence, avec quelle humilité il le fait, quand on se rappelle surtout, la façon énergique - mais nécessaire - avec laquelle l'apôtre Paul avait dû le réprimander, à Antioche, à l'occasion que l'on sait :
- « Notre bien-aimé frère Paul vous l'a aussi écrit, dit-il, selon la sagesse qui lui a été donnée. C'est ce qu'il fait dans toutes les lettres où il parle de ces choses. » (Il s'agit de questions prophétiques.)

Pas l'ombre d'une rancune, pas la moindre aigreur : il a reconnu son erreur et il a accepté le blâme. Quel exemple pour beaucoup de chrétiens, éminents à tant d'égards, mais qui n'ont jamais su pardonner sans arrière-pensée quelque petite atteinte portée, bien involontairement quelquefois, à leur réputation ou à leur prestige !...
Et comme ce trait de Simon Pierre met en relief la toute-puissante grâce de Dieu qui transforme, non-seulement les coeurs, mais les caractères. Quelle mansuétude, dans ces deux Épîtres, quelle onction, quelle mesure, quelle humilité, quel amour ! Il est impossible d'y reconnaître le Simon d'autrefois.
C'est que l'apôtre est passé par le creuset des humiliations et de la souffrance. Et la souffrance fut toujours l'âpre, l'austère, mais aussi là grande auxiliatrice de Dieu, aussi bien pour purifier les saints que pour sauver les plus grands pécheurs.
« Simon, Simon, lui avait dit son Maître, voici que Satan vous a réclamé pour vous cribler comme le froment... »

Les mots souffrir, ou souffrance, ne se trouvent pas moins de seize fois dans sa première Épître, si courte pourtant, et le mot épreuve, cinq fois.




CHAPITRE VII

Le Pontificat de Saint Pierre


 Des ouvrages nombreux traitent de l'institution de la papauté et des questions qu'elle soulève. On les consultera avec fruit (3). Mais il n'est pas inutile de dire qu'il faut aller jusqu'au Concile de Nicée, en 325, pour trouver une homologation religieuse officielle des premiers vestiges d'une prééminence de l'évêque de Rome sur tous ses collègues de l'Empire.
Non seulement l'Écriture est muette sur ces prétentions, mais elle en dénie absolument le bien-fondé.

Ces paroles de Jésus à ses disciples, tout d'abord, sont péremptoires - « Vous n'avez qu'un seul Maître, et vous êtes tous frères. Et ne donnez à personne, sur la terre, le nom de père, car vous n'avez qu'un seul Père, qui est dans les cieux. Qu'on ne vous appelle pas non plus maître, car vous n'avez qu'un seul Maître, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Mais quiconque s'élèvera sera abaissé, et quiconque s'abaissera sera élevé ». (St Matthieu XXIII. 8 ... )
Or on sait que le mot pape dérive du grec pappas, qui signifie père ; et que le mot abbé dérive du syriaque abbas, qui signifie également père.

Nous lisons encore ce passage significatif :
« Il s'éleva parmi les Douze une dispute pour savoir lequel d'entre eux devait être estimé le plus grand. »

Parvenu au terme de sa mission divine et sur le point de se séparer des apôtres, Jésus trouvait dans cette discussion l'occasion singulièrement propice de donner une sanction solennelle aux prérogatives qu'Il aurait accordées à Simon Pierre, de consacrer, définitivement, le choix qu'Il aurait fait de lui comme chef suprême de l'Eglise, en son absence.
Quelle réponse va faire le Seigneur ?
- « Jésus leur dit : Les rois des nations dominent sur elles, et ceux qui les commandent impérieusement sont appelés bienfaiteurs. Pour vous, ne faites pas ainsi, mais que le plus grand parmi vous soit comme le dernier, et celui qui gouverne comme celui qui sert. » (St Luc XXII. 24.)

C'est ainsi que Jésus tranche la question - Pas de hiérarchie dans son Église, pas de dignitaire écrasant les autres et les éclaboussant de ses titres et de ses honneurs. C'est l'humilité qui fait grand. C'est le plus modeste qui a le pas sur tous. Au plus humble, Dieu donne droit à la première place.

On sait de quelles intrigues furent souvent faites les élections des conclaves, d'où sortent les papes nouveaux, et quel écho ont toujours eu, dans ces cénacles, les volontés des « grands » de ce monde. Les rouages de la politique internationale du Saint-Siège sont peut-être plus compliqués et plus étendus que ceux d'aucune autre nation du monde.
En sorte que l'on est conduit à demander à celui auquel est donné le nom de Vicaire de Jésus-Christ sur la terre, s'il tient suffisamment compte de la parole de Jésus : « Mon royaume n'est pas de ce monde ». (St Jean XVIII. 36).

Comme elle fait contraste la simplicité de l'apôtre - pauvre comme son Maître, et comme lui, « sans une pierre où reposer sa tête » - avec le faste que déployèrent, par la suite, les pontifes romains.
« Je n'ai ni argent ni or, dit un jour St Pierre au mendiant infirme assis à la porte du temple de Jérusalem, mais ce que j'ai je te le donne : Au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche ! »

L'humilité de Simon Pierre offre un contraste non moins frappant avec la façon dont les papes acceptent le tribut d'hommages royaux, divins même. Nous en avons le plus touchant exemple lors de la conversion de Corneille. Le païen Corneille vient demander un entretien à l'apôtre. Selon la coutume du temps, Corneille tombé aux pieds de Pierre et se prosterne. Pierre proteste aussitôt. Il n'admet pas, cela lui est insupportable, que l'on puisse l'égaler à Dieu en lui accordant un honneur dû à Dieu seul. Il sent profondément sa faiblesse et sa misère, et avec une sainte brusquerie il relève Corneille par ces mots : « Lève-toi ; moi aussi je suis un homme ». (Actes X. 25-27.)

Lisons, d'ailleurs, les paroles qui ouvrent le chapitre V de la première Épître de St Pierre :
- « Voici les exhortations, que j'adresse aux anciens qui sont parmi vous, moi, ancien comme eux... »

Il adresse des exhortations, il ne donne pas d'ordres, et il parle aux anciens, c'est-à-dire aux prêtres des Églises, comme à des égaux. Le mot « ancien », en effet, correspond exactement au mot « prêtre » qui dérive du grec presbuteros ; prêtre, ancien, sont deux mots absolument synonymes.

Ces mots : moi, ancien comme eux, et, d'autre part, les versets suivants de cette même Épître : « Paissez le troupeau de Dieu, non par contrainte... en dominateurs des Églises... etc. », écartent absolument, pour tout esprit non prévenu, l'idée d'un pontificat, ou d'une autorité souveraine et sans appel qui aurait été confiée à un seul homme, dans l'Eglise de Jésus-Christ. L'apôtre Pierre ne s'en est jamais prévalu.

Nous trouvons une nouvelle et non moins décisive confirmation de ceci dans le Livre des Actes.
Nous lisons au chapitre VIII : « Les apôtres, qui étaient à Jérusalem, ayant appris que la Samarie avait reçu la parole de Dieu, y envoyèrent Pierre et Jean... »
Y envoyèrent !... Quand a-t-on vu un pape recevoir délégation des cardinaux et être envoyé en mission par eux ?

On dit : « Ce fut par une marque spéciale de dignité et de pouvoir que St Pierre se rendit à Samarie ».
- Alors, pourquoi lui adjoindre Jean ? Délégué dans le même but, nanti des mêmes pouvoirs, comme l'établit le reste du récit, St Jean, en accompagnant St Pierre à Samarie, est plus qu'un coadjuteur, il est un alter ego.
Or, l'équivalence du pouvoir, ici comme partout, est la négation de l'institution d'un pouvoir unique et souverain.
St Pierre ne va donc point à Samarie en tant que pape.
Il n'était donc point pape.

Au surplus, si la suprématie des évêques de Rome sur tous les autres avait été instituée par Jésus-Christ, n'aurait-elle pas dû faire force de loi dès le début ? Pourquoi ne la voyons-nous proclamée qu'en 607, par Boniface Ill, après de longs débats engagés avec les évêques d'Asie ? Et pourquoi faut-il arriver jusqu'en 1049, au Concile de Reims, présidé par Léon IX, pour que l'évêque de Rome soit déclaré « primat apostolique de l'Eglise universelle ? »

Cette répugnance invincible des évêques d'Asie à accepter la suprématie de l'évêque de Rome, d'où provenait-elle ? serait-ce d'un orgueilleux entêtement ?
Non, leur attitude s'inspirait de mobiles qui commandent notre respect :

Les évêques d'Asie avaient pieusement conservé la mémoire de l'apôtre St Jean qui avait exercé dans les Églises de leur ressort un ministère de plus de cinquante années. N'était-il pas logique et naturel qu'ils ne pussent se décider à admettre que le grand apôtre, « celui que Jésus aimait » comme il est appelé dans le quatrième Évangile, fût placé, de son vivant, hiérarchiquement au-dessous d'évêques qui n'avaient pas fait partie du Collège Apostolique ?
Cette raison est de la plus haute gravité, et il vaut la peine de s'y arrêter un instant. Il nous semble impossible qu'elle n'ait point frappé l'esprit de tout catholique pieux, logique et sincère.
Il est admis par tout le monde que St Pierre mourut vers l'an 67.

D'après la liste chronologique des papes, tirée du catalogue officiel de la curie romaine, le successeur de St Pierre fut St Lin, de l'an 67 à 78. Il s'agit probablement ici du Linus mentionné par St Paul dans sa seconde Épître à Timothée, datée de Rome.
À St Lin, succède St Clet, de l'an 78 à 90. À St Clet, succède St Clément, de l'an 90 à 100.
Or, vers cette dernière date, un, au moins, des apôtres vivait encore, St Jean. Selon Irénée, l'apôtre Jean a vu l'avènement de l'empereur Trajan, en 98, et il est mort à Éphèse, où l'on a longtemps montré son tombeau.
Il y avait probablement l'apôtre Simon, dit le Zélote, que certaines traditions font évêque de Jérusalem, et martyr sous Trajan.
Fort probablement aussi, l'apôtre Thomas, que les traditions font, les unes évangéliser les Parthes et mourir à Edesse, d'autres passer aux Indes et mourir martyr.
Peut-être y en avait-il d'autres ? On a, en tout cas, la certitude qu'il y avait St Jean.

Nous demandons alors : N'était-ce pas à ce dernier, tout au moins, qu'aurait dû revenir la primauté sur les autres évêques, avec le siège de St Pierre ? Qui, de préférence à lui, qui, mieux que lui, pouvait l'occuper ? lui qui fut associé, comme St Pierre, à toutes les heures graves et les plus solennelles du ministère terrestre du Sauveur, lui, l'auteur du quatrième Évangile, de trois Épîtres et de l'Apocalypse ?
Le fait qu'ait pu être évincé du siège pontifical n'importe lequel des apôtres vivants, mais tout particulièrement St Jean, constitue la preuve, la plus péremptoire assurément, que ce siège n'existait pas aux temps de la primitive Église, et, à coup sûr, jusqu'à la mort du dernier survivant des apôtres de Jésus.
- Oui, mais St Jean n'était pas évêque de Rome, à la mort de St Pierre.
- Le pape Pie XI l'était-il davantage ? ou Boniface VII, qui n'était que diacre, quand il fut élu pape en 974 ? ou Benoît, IX, qui n'avait que dix ans quand son père, consul de Rome, lui fit obtenir la papauté, en 1033 ?

Il y a enfin une dernière objection de fait dont l'importance n'échappera à personne L'existence des sept Lettres de l'Apocalypse (4) aux Églises d'Asie (Chapitres Il et lIl).
Quelle encyclique fut jamais solennelle et sacrée comme chacune de ces sept Lettres ? N'émanent-elles pas du Seigneur lui-même ? Ne font-elles point partie de la dernière des révélations faites à son Église par le Sauveur, après sa résurrection ?
Or à qui, par l'entremise de St Jean, ces Lettres sont-elles adressées ? - À l'ange de chacune de ces Églises. Ange est un terme allégorique, pour désigner le conducteur spirituel de l'Eglise locale.

Nous sommes ainsi placés devant ce dilemme : Ou bien, le Saint-Esprit ignore l'existence de la suprême autorité terrestre de l'Eglise, et cela serait inconcevable si cette autorité était réelle ; ou bien, Il défait d'un mot ce qu'Il vient d'instituer, en transmettant directement aux conducteurs mêmes des sept Églises ces communications divines. L'hypothèse est irrecevable dans les deux cas.

Chaque lettre se termine par ces mots, qui reviennent invariablement, comme un septuple désaveu de la souveraine médiation de Rome :
« Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Églises ».

Écoutons, maintenant, une voix que nul ne suspectera de partialité, celle de Mgr Duchesne. La déclaration que l'on va lire n'est pas faite à la légère, comme on peut bien le penser. Celui qui parle est un éminent historien. Plus encore, un évêque catholique. L'Académie française, en ouvrant ses portes à Mgr Duchesne, s'est grandement honorée, car elle a rendu hommage non seulement à l'érudition de l'historien, mais à la rare indépendance d'esprit, à la haute probité scientifique de l'homme.

Pesons donc soigneusement chaque terme de cette déclaration. Réfléchissons bien à sa gravité.
Exposant les origines de l'Eglise romaine, Mgr Duchesne écrit :
« ... On voit les empereurs organiser des enquêtes religieuses, assembler des Conciles, s'intéresser de très près à leurs travaux, en dresser le programme, s'ingérer jusque dans la rédaction des formules et dans le choix des évêques...




« Il n'y avait pas un pouvoir directeur, une « expression efficace de l'unité chrétienne.
« La papauté, telle que l'Occident la connut plus tard, était encore à naître au commencement du Ve siècle. La place qu'elle n'occupait pas encore, l'État s'y installa sans hésitation.

La religion chrétienne devint la religion de l'empereur, non seulement en ce sens qu'elle était professée par lui, mais en ce sens qu'elle était dirigée par lui. Tel n'est pas le droit, telle n'est pas la théorie, mais tel est le fait (5). »
Et ce fut seulement en l'an 455 que le triste empereur Valentinien III, approuvant les revendications des évêques de Rome, Innocent 1er et Léon le Grand, publia un édit qui soumettait absolument à l'évêque de Rome tous ceux de l'Empire.

Ainsi, lorsque l'on affirme que l'institution de la papauté est uniquement d'ordre divin, dit-on bien l'exacte vérité ? La houlette du pasteur fut certainement donnée à St Pierre, par Jésus. Mais quant à la tiare et au glaive, ceux qui se sont appelés « les successeurs de Pierre » ne les ont tenus que de César.


1. J.-A. Bost : Dictionnaire de la Bible. 

2. Membres du Concile : 533 ; ont voté contre : 2 ; abstentions : 50.

3. Les Écoles du doute et l'École de la foi, A. de Gasparin. L'Évangile dans le Paroissien, Benjamin Arbousset. L'Anatomie du Papisme, Napoléon Roussel. Lucile ou la lecture de la Bible, Adolphe Monod. Roma papale, L. Desanctis. L'histoire ancienne de l'Eglise, Mgr Duchesne. Le compagnon du chrétien évangélique, Histoire de l'Eglise primitive, par Ed. Backhouse et C. Tylor. Appel pressant à nos frères catholiques, par M. de Sch. Histoire des dogmes de l'Eglise chrétienne, par F. Bonifas, etc. (Librairie Fischbacher, 33, rue de Seine ; Librairie Évangélique, 33, rue des Saints-Pères, Paris, etc ... )


4. On sait que l'Apocalypse de St Jean, dernier livre de la Sainte Écriture, renferme les ultimes révélations de Dieu à l'humanité - au sens théologique absolu du mot révélation. Tout ce qui n'est pas contenu littéralement, ou enseigné clairement dans l'un des 66 livres de l'Écriture ne peut être proposé, encore moins imposé, à la Foi chrétienne. 

5. Mgr Duchesne, Histoire ancienne de l'Eglise, Tome II p. 659-661. L'Eglise catholique a cru devoir mettre à l'index cet ouvrage, véritable monument élevé à la fidélité historique. L'attitude de l'Institut de France vis-à-vis de Mgr Duchesne fait un singulier contraste avec celle de l'Eglise. Mais l'Eglise pouvait-elle faire autrement ? Non, sous peine de se désavouer ! 
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