Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
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TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
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LA CRÉATION ou LA PREMIÈRE PAGE DE LA BIBLE



CHAPITRE III

LA LUMIÈRE

« Dieu dit : Que la lumière soit, et la lumière fût. » (Gen. I, 3.)

Cette lumière, créée au premier jour, n'était pas la lumière éternelle au sein de laquelle réside la divinité et dans laquelle les anges et les esprits bienheureux voient la lumière. Ce n'était pas non plus la lumière dans les cieux visibles ; c'était celle que Dieu fit jaillir des ténèbres qui entouraient la terre, ou dont il l'enveloppa comme d'un vêtement. Comment ? Nous l'ignorons. Il est le créateur et le maître de la lumière, et un mot de lui suffirait pour que l'univers tout entier devînt un océan de lumière éblouissante.

La lumière ? Quelle chose splendide, merveilleuse ! Dans le Psaume CIV nous lisons que Dieu s'enveloppe de la lumière comme d'un vêtement. « Il est appelé le Père des lumières » et « demeure dans une lumière inaccessible », invisible aux mortels. Peut-on se figurer ce que serait le monde privé de lumière ?
Quelque chose d'inconcevablement triste, d'indescriptible, comme les ténèbres du dehors ; notre intelligence, toutes nos facultés enchaînées, notre âme sans ressort et sans force, sans connaissance et sans amour !

Qu'est-ce donc que la lumière ? Qui saurait le dire ? Comme elle est la plus glorieuse création de Dieu et sa plus directe émanation, elle est aussi celle qui défie le plus notre pauvre intelligence. Elle est, pour autant que nous le savons, le joyeux frémissement de vie de la matière-éther qui remplit l'univers. Mais que nous parlions d'ondes on de rayons lumineux, d'émissions ou de vibrations de l'éther, nous n'en ignorons pas moins son être et son essence, et l'astronome Flammarion a raison de dire : le fait que des milliards d'ondes (ou comme nous disons à présent d'ions lumineux) se croisent et s'entrecroisent sans cesse en tous sens dans l'espace sans se heurter, se confondre, s'annuler, se détruire réciproquement, et en produisant pour chaque spectateur une image nette et différente, est absolument inexplicable et incompréhensible. « Plus j'étudie depuis des années la lumière, dit-il, moins je la comprends. » (Astron. pop., p. 394.) Nous avons maintenant dans les rayons Roentgen et Becquerel, une lumière qui traverse les métaux, le plomb mais non le verre, qui rayonne sans que sa source diminue, qui bien que nullement chaude, produit, à travers les vêtements qu'elle laisse intacts, des brûlures difficiles à guérir ; et toujours plus nous nous enfonçons dans l'inconnu. Ici aussi la nouvelle physique bouleverse nos idées. Nous nous étions habitués à regarder l'éther comme la matière la plus subtile qui existât, et maintenant des physiciens comme Lord Kelvin et d'autres nous disent que cet éther pourrait être mille millions de fois plus dense que le platine, le métal le plus dense et le plus lourd que nous connaissions. Ce fait, si c'en est un, entraînerait des conséquences effrayantes, et changerait du tout au tout nos idées sur la chimie et la physique de la matière, c'est-à-dire sur l'essence et la structure de la création.

Sans donc trop nous préoccuper de théories encore peu sûres, disons simplement que la lumière est une force vitale émanant de Dieu, et embrassant l'univers entier qu'elle remplit jusque dans ses moindres atomes de mouvement, de vibrations perpétuelles. Plus ces mouvements sont actifs, plus la lumière est intense. Une matière absolument immobile serait aussi absolument morte et invisible, de sorte qu'il est juste de dire, que la lumière représente le mouvement et la vie, et les ténèbres la mort.

Il n'y a pas dans l'univers entier de ténèbres complètes. Dans la cave la plus obscure, dans les mines les plus profondes la plaque photographique reçoit encore des impressions ; et il est plus que probable que les vibrations de l'éther qui produisent la lumière, pénètrent notre planète de part en part. Dans les profondeurs de l'océan, où régnerait pour nous l'obscurité la plus noire, des animaux vivent et cherchent leur proie, s'éclairant d'une lumière propre, qui les fait paraître comme d'immenses lucioles. Et lorsqu'au milieu d'une nuit profonde, il nous semble que le monde est plongé dans les ténèbres, cette nuit qui nous enveloppe n'existe que pour la moitié du globe terrestre tandis que le reste et l'incommensurable espace sont baignés de flots de lumière, volant d'étoile à étoile, de soleil à soleil, dans d'éternels embrasements.

Chacun sait que sans lumière les corps n'auraient ni forme, ni couleur, ni apparence ; et que c'est elle qui nous révèle la création et le monde des êtres. Ainsi il suffirait du rayon passant par le trou d'une aiguille dans un volet et tombant sur la goutte d'eau exposée au microscope, pour nous faire voir tout un monde vivant, grouillant, s'agitant : des animaux de formes fantastiques, grotesques, presque effrayantes, des rotifères transparents, voguant à toutes rames, avalant à droite et à gauche de plus petits qu'eux, entraînés dans leur tourbillon. D'autres, les amibes, changent constamment de forme, sont tantôt allongées, puis rondes, étendent leurs bras multiples, puis les rentrent de nouveau et se roulent dans une agitation perpétuelle. Elles n'ont pas besoin de bouche, de dents, de gosier, d'estomac ; en quelque partie de leur corps qu'elles touchent une proie, il se forme un enfoncement dans lequel elle est sucée, disparaît et se fond dans la chair de l'amibe. D'autres, comme le paramécium, poursuivent obstinément une proie qu'ils distinguent de toutes les autres. Ils veulent donc sans cerveau et voient sans yeux ! D'autres encore, les vorticelles, se balancent comme un calice de fleur sur une mince tige, et comme frappées de décharges électriques se replient subitement sur elles-mêmes, pour s'épanouir lentement de nouveau. Parmi eux les élégantes desmidiacées, d'un vert d'émeraude, mènent leur vie innocente et rêveuse ; et tous ces animalcules répondent à des buts voulus par Dieu, mais qui nous sont inconnus. Et c'est ce mince filet de lumière qui a peint avec la plus grande richesse de coloris cet étrange tableau dans notre oeil, créé pour la lumière et lui-même un des chefs-d'oeuvre du Créateur.

Si maintenant nous saisissons dans un télescope les rayons qui nous arrivent de la lune, quelle révélation ! Tout à l'heure, à l'oeil nu, un disque lumineux et maintenant un monde, des pays entiers, d'immenses montagnes aux flancs profondément ravinés, des rochers gigantesques, abruptes, menaçants, enfermant dans des cirques nombreux de grandes plaines ; un autre monde que le nôtre ! Là-haut cependant règne un silence absolu. La lune ne possédant pas ou peu d'atmosphère, ne connaît ni la douce brise qui caresse la cime des arbres, ni le ruisseau qui murmure, ni le flot qui mugit, ni le tonnerre qui gronde, ni l'orage, ni la tempête sur la mer, aucune de ces voix de la nature, mélodieuses ou terribles, qui font partie intégrante de notre vie terrestre. Tout cela, c'est le rayon lumineux qui nous l'a révélé.

De plus, la lumière donne naissance aux couleurs et non seulement aux couleurs fondamentales de l'arc-en-ciel, mais à l'infinie variété des nuances intermédiaires. On en compte, dit-on, 75,000 dans la manufacture des Gobelins, et il faut un oeil exercé pour distinguer l'une de l'autre les deux qui se suivent immédiatement. Mais qu'est-ce que cela, quand le physicien nous dit que le rayon violet étant le produit de 816 billions et le rouge foncé de 364 billions de vibrations de l'éther, il est certain qu'à chaque vibration correspond une nuance particulière, et qu'il y en a donc des millions que notre oeil ne perçoit pas, comme notre oreille n'entend pas des milliers d'ondes résonnantes, et comme nous n'avons pas de sens pour voir ou entendre ou sentir toutes les gammes de la chaleur, peut-être aussi belles que celles de la lumière. En tout cas, nous savons qu'il y a des couleurs, appelées ultraviolettes, que nous ne voyons pas, et qui n'en exercent pas moins une forte action chimique. Du reste chaque couleur exerce une influence spéciale sur les corps qu'elle frappe : sous tel rayon, tel végétal se développe plus rapidement que sous tel autre. Pour qu'une photographie réussisse, il faut des conditions particulières d'éclairage. La lumière bleue agit d'une façon calmante sur les hommes et sur les bêtes, et l'on s'en est déjà servi efficacement dans des cas d'aliénation mentale. Le rayon rouge, au contraire, influe d'une manière irritante, excitante même sur des animaux aussi dépourvus de sensibilité que le crocodile, que le rouge met en fureur.

L'une des découvertes modernes les plus merveilleuses est celle de l'analyse spectrale, qui consiste à reconnaître dans la composition d'un rayon lumineux la nature du corps dont il émane. Quand on brise, par exemple, un rayon de lumière au moyen d'un verre taillé en prisme, on le décompose en une longue bande claire, qui se trouvera traversée par des centaines de lignes fines, noires ou colorées. Ces lignes nous renseignent sur la nature des matières constituantes du corps auquel appartient le rayon décomposé, que ce soit une bougie ou une lampe à pétrole, le soleil ou une étoile fixe, placée à une distance incalculable. L'astronome peut aussi découvrir, en analysant le rayon d'un de ces astres lointains, si celui-ci contient de l'eau, du fer, de l'or, de l'oxygène ou du sel, etc. ; de plus il saura si cet astre est liquide ou gazeux ou solide, s'il a une atmosphère et même, si dans sa course il se rapproche de la terre ou s'en éloigne ! Et qu'il est exact, infaillible ce langage de la lumière ! Kirchhoff et Bunsen, qui ont découvert l'analyse spectrale, ont montré que le spectroscope indique nettement un trois mille millionième de gramme de natrium, c'est-à-dire une quantité imperceptible à tous nos sens et invisible dans nos plus forts microscopes ! Combien de choses encore pourraient nous révéler ces rayons, visiteurs de mondes inconnus, si nous savions les lire et les comprendre à fond. Ici-bas il faudra nous en tenir à l'alphabet de ces merveilles sublimes, dont l'étude approfondie formera une des plus grandes jouissances de l'éternité !

Grandioses sont les effets de la lumière. Pour arriver jusqu'à nous, les rayons du soleil franchissent une distance d'environ 36 millions de lieues, et pourtant leur efficacité est encore assez grande pour faire verdir et fleurir la végétation dans toutes les zones du globe terrestre et prêter des forces vitales aux hommes et aux animaux, tandis que tout ce qui végète dans l'obscurité reste incolore et chétif. Mais il y a plus encore. On se rappelle qu'il y a une soixantaine d'années, un artiste français, nommé Daguerre, était tenu pour fou, parce qu'il avait conçu l'idée fantasque de fixer et de rendre visible, sur une plaque de verre, les images données par les rayons du soleil. Aujourd'hui, chaque enfant sait qu'on peut photographier tous les objets éclairés, c'est-à-dire fixer l'image lumineuse qui s'en dégage. Cela prouve que tous ces objets, et nous aussi, produisons des images qui, invisibles pour nous, volent dans l'espace.

Or, avec toute sa vitesse de transmission, la lumière emploie toujours un temps quelconque pour traverser un espace. On est parvenu à calculer que la lumière du soleil met 8 minutes et 13 secondes, et celle de l'étoile polaire 33 ans pour arriver jusqu'à nous ! Devant de telles révélations on reste confondu. Ainsi, soumis à l'analyse, le rayon de cette étoile ne saurait nous en apprendre la condition actuelle, parce qu'il y a trente-trois ans qu'il a quitté son foyer ! C'est à peu près, comme si, de quelque village écarté de la Chine ou de la Nouvelle-Guinée, on recevait une lettre, écrite par un ami six mois auparavant. Cette lettre nous apprendrait bien comment il se portait alors, quels étaient ses projets, ses occupations, mais ne pourrait aucunement nous renseigner sur sa condition présente. Dans l'intervalle il pourrait avoir perdu sa fortune, sa santé ou même la vie. Il en est de même, toutes proportions gardées, de l'étoile polaire. Ce que nous contemplons présentement, c'est la photographie, l'image de ce qu'elle a été il y a trente ans. Si cet astre s'était éteint, il y a une dizaine d'années, nous continuerions pendant vingt ans encore à le voir luire au firmament !

Une autre étoile dans la constellation des Pléiades (Job IX, 9 ; Amos V, 8.), la belle Alcyone, est si éloignée de nous que sa lumière met cinq siècles à nous parvenir, de sorte qu'elle pourrait avoir disparu avant la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb, et nous la verrions briller encore ! Bref, tous ces corps lumineux nous les voyons tels qu'ils étaient, non tels qu'ils sont, et c'est le passé, non le présent, qui des profondeurs de la voûte céleste se révèle à nous. Si donc, en sens inverse, un habitant astral de l'une des Pléiades pouvait braquer un télescope sur notre terre, il la verrait telle qu'elle était à l'aurore du XVme siècle ! L'espace immense est donc rempli d'images lumineuses de tous les événements successifs de l'histoire universelle avec tous les êtres qui en font partie. Sans doute il ne nous est pas donné de déchiffrer ces caractères, et nous ignorons si sur l'un ou l'autre des corps célestes roulant dans l'espace il existe des êtres qui en soient capables. Mais nous pouvons admettre que les anges qui, pour exécuter les commandements de Dieu, volent de monde en monde, voient dans l'océan de lumière où ils nagent, se dérouler sous leurs yeux ces tableaux successifs de l'histoire de l'humanité à travers les siècles. Et Dieu surtout les voit, Lui devant qui toutes choses sont nues et entièrement découvertes ; Lui, le Créateur de l'oeil, comment ne verrait-il pas ? Pour nous le présent et le passé sont entièrement distincts ; pour l'Être suprême tout est présent. Et ne voit-il pas l'avenir même ?

Toutes ces merveilles, et combien d'autres encore, cachées à nos yeux, sont le résultat de la Parole créatrice : « Que la lumière soit ! » Mais que signifie cette lumière qui éclaire notre globe terrestre à côté de la vraie, de l'éternelle lumière dont nous rend témoignage la Parole de Celui dont il est dit qu' « Il est la lumière et qu'en Lui il n'y a point de ténèbres. » Et nous, ses enfants, nous sommes appelés à être participants de cette éternelle lumière, en dehors de laquelle il n'y a que les ténèbres du dehors, avec leur éternelle ignorance. La nature nous apprend qu'en la lumière et par elle nous avons la joie, la connaissance et la vie, sans elle et hors d'elle règnent la tristesse, la faiblesse et la mort. Or nous avons la promesse qu'un jour nous vivrons au sein de la lumière et que nos corps ressuscités luiront comme des soleils dans la maison du Père. Comme cette pensée devrait nous stimuler à briller déjà ici-bas comme de vrais enfants de lumière au milieu d'un monde si ténébreux !

L'incrédule objecte quelquefois à propos de la création du premier jour : « Comment ! la lumière existe dès le premier jour et ce n'est qu'au quatrième qu'apparaissent le soleil, la lune et les étoiles ! » Il ignore que la lumière et le soleil ne sont nullement inséparables. Qui n'a entendu parler des splendides aurores boréales qui éclairent si souvent les nuits polaires ? Les comètes aussi possèdent une lumière propre et les astronomes voient au ciel des milliers de nébuleuses, c'est-à-dire de nuages, d'océans d'une douce lumière, bien des millions de fois plus grands que la terre. Peut-être la terre flottait-elle une fois dans une de ces mers de lumière, d'où par concentration l'astre du jour a plus tard été formé, comme il est certain que dans l'espace flottent des soleils éteints. La lumière, disent les physiciens modernes, a été la première manifestation de la matière, de l'éther qui remplit l'univers, et Dieu, s'il le voulait, pourrait remplir d'une lumière éblouissante l'univers entier.

Revenant au récit biblique, nous lisons : « Et Dieu nomma la lumière Jour et les ténèbres Nuit. » Ceci nous donne à entendre que dans le récit de la création les termes « jour » et « nuit » ne signifient point une durée respective de douze heures, alors qu'il n'existait pas encore de soleil pour mesurer le temps. C'étaient, la Bible le déclare ici expressément, des périodes alternatives de lumière et de ténèbres, dont nous ne connaissons pas la durée, mais qui, d'après des observations astronomiques sur les « variables » et sur les résultats de la géologie, peuvent avoir embrassé des siècles et même des milliers d'années. La déclaration biblique que « devant le Seigneur mille ans sont comme un jour et un jour comme mille ans », ainsi que l'expression « le jour du Seigneur » désignant la période entière des derniers jugements, nous font voir que, dans la bouche de Dieu, les termes ne sont pas limités à notre faible entendement. Un jour, qui déjà aux pôles de la terre dure six mois, dure quarante ans sur la planète Uranus ; un jour, nous le répétons, et surtout dans la langue hébraïque où les substantifs ont une signification plus ample et plus générale que les termes correspondants des langues modernes, c'est une époque de lumière, comme une nuit est une époque de ténèbres. L'homme, d'ailleurs, n'étant pas encore créé, il ne pouvait alors être question de jours humains. C'étaient des « jours de Dieu », c'est-à-dire des temps de lumière et d'un développement gigantesque, entrecoupés de temps d'arrêt, de repos, de ténèbres.

Nous avons appelé la lumière une force de Dieu. Il n'y a pas de chose créée où la correspondance de la matière et de l'esprit se montre aussi clairement. La divinité, nous dit sa Parole, « habite une lumière inaccessible qu'aucun homme ne peut voir, ni n'a vue. » (1 Tim. VI, 16.) « 0 Dieu ! Toi qui t'enveloppes de lumière comme d'un vêtement. » (Ps. CIV, 2.) De toute vie corporelle, intellectuelle et spirituelle, il nous est écrit : « Par devers toi est la source de la vie, et en ta lumière nous voyons la lumière. » (Ps. XXXVI.) Satan a créé les ténèbres : « Le Dieu de ce siècle obscurcit l'entendement de ceux qui périssent. » (2 Cor. IV, 4.) C'est le propre du pécheur de haïr la lumière et de rechercher pour faire le mal les ténèbres matérielles ; aussi tout homme qui redoute de se montrer, d'être vu et connu tel qu'il est, a-t-il en lui un reste d'obscurité.

Un Dieu juste rend à chacun selon ses oeuvres, et a jeté « dans des chaînes éternelles d'obscurité pour le jugement » (2 Pierre II, 4 ; Jude, 6.) les anges créés dans la lumière et « qui n'ont point gardé leur origine. » Qu'est-ce qui pourrait en effet tenir ainsi captifs et réduire à l'impuissance des esprits dont l'origine était la lumière ? Dans la nuit absolue, toute connaissance, toute notion, toute mesure du temps et de l'espace cessent ; ici et là, loin et près n'ont plus de sens ; des centaines ou des milliers de siècles ne se distinguent plus ; un mouvement rapide ou lent, une action quelconque n'a plus de but, partant plus de sens. Complète est leur impuissance, absolue leur immobilité, comme celle des Égyptiens ! (Exode X, 23.) Terrible châtiment pour des esprits créés pour la lumière, mais « qui ont mieux aimé les ténèbres, parce que leurs oeuvres étaient mauvaises. » (Jean III, 19.)

Quant à l'homme, le péché lui a non seulement obscurci l'intelligence de la création, mais a effectué pour lui une séparation entre la création matérielle et la création spirituelle, entre l'esprit et la matière ; mais la Bible nous enseigne leur réunion et leur intime et parfaite harmonie comme le but de la nouvelle création ; car dans le Dieu un, tout est unité.

Comme l'impie donne toujours malgré lui raison à la Parole de Dieu, ici encore il est étonnant de voir ceux qui s'appellent « amis des lumières » croire à leur fin et à celle de toutes choses dans les ténèbres du dehors. Les planètes, disent-ils, tomberont dans les soleils ; les soleils les uns dans les autres et puis quand ce grand embrasement s'éteindra, le silence, le froid absolu, la nuit éternelle remplacera ce qui avait été l'univers !
Nous autres chrétiens, nous croyons à un monde de lumière, où nous-mêmes luirons comme le soleil éternellement. Vous, incrédules, croyez aux ténèbres perpétuelles. Nous avons tous raison. « Qu'il te soit fait selon que tu as cru », sera un jour l'arrêt de la justice divine.


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