Entre temps, la préparation militaire du Corps des Volontaires
avait fait en Fin lande des progrès toujours plus grands. On
constitua un Groupe III sous les ordres du lieutenant-colonel
Ekström et, le soir du 12 mars, on put donner à la compagnie de
chasseurs qui, tout en étant administrativement indépendante, était
placée sous les ordres directs du commandant du Corps des
Volontaires, sa première mission tactique.
C'était le même mardi où fut prononcée la conférence d'Upsal, à la
veille de la dernière étape de cette guerre. Depuis le samedi, des
bruits couraient, à Stockholm, d'après lesquels une délégation
finlandaise discutait des propositions de paix à Moscou. Personne
n'hésitait plus à reconnaître que la situation militaire était
devenue intenable dans la Carélie méridionale.
Malgré cela, la nouvelle de la signature de la paix nous surprit si
violemment au matin du 13 mars qu'elle nous fit perdre haleine. Les
conditions en furent plus dures que les exigences formulées par les
Russes avant la guerre et qui pourtant avaient été déclarées
inacceptables. La vie même de la Finlande, en tant qu'État
indépendant, paraissait compromise. Viborg, la deuxième ville du
pays, - et qui n'était plus qu'un monceau de ruines, des champs
fertiles et les prairies grasses de l'isthme carélien, de même que
les grands centres industriels de l'Est finlandais durent être cédés
à l'U. R. S. S.
L'évacuation de ces territoires s'imposait, car la Finlande
ne pouvait abandonner ses enfants à la dictature bolchévique. Le
torrent des émigrés s'écoula le long des routes avec son cortège de
détresses et de lamentations. Les pauvres exilés emportaient leurs
pauvres biens roulés en ballots sur des chars et dans des brouettes,
au milieu d'un profond silence, les dents serrées, car c'est ainsi
que les Finlandais ont coutume de souffrir.
Dès qu'il eut connaissance de la signature de la paix, l'aumônier
voulut rejoindre sa troupe. Un avion lui avait été promis, mais il
ne se trouva pas disponible par la suite. L'aumônier partit donc par
le train, le 13 mars au soir.
Quand on sait avec quelle intensité morale et spirituelle les
Volontaires s'étaient mis au service de leur noble tâche, on
comprend que ce changement abrupt (on disait que la paix avait
« éclaté ») ait provoqué une forte crise psychique. Le
grand but, sur lequel, jusqu'à hier encore, toutes les pensées,
toutes les énergies, tous les efforts, étaient concentrés, s'était
évanoui en l'espace d'une nuit. Le Volontaire se trouvait devant le
néant. Plus rien n'existait de ce qui lui avait rendu acceptable et
supportable la vie dans la neige et dans la glace.
Personne ne s'étonnera en apprenant qu'à la nouvelle de la paix, le
Corps des Volontaires ait réagi par un violent ébranlement
intérieur, et nous fûmes heureux que tous nos camarades aient su
résister, sans que nous ayons eu à déplorer un seul suicide.
Le matin même du jour où fut signée la paix, les Russes canonnèrent
encore le Corps des Volontaires, tant avec leur artillerie que par
avions, ce qui nous coûta la vie de dix des nôtres.
Le dimanche des Rameaux, 17 mars, l'aumônier prêcha derechef en
campagne. Il s'agissait, maintenant de donner un nouveau but à
l'esprit de sacrifice des soldats qui voyaient approcher leur retour
au pays.
La grâce et la paix vous
soient données de la part de Dieu, notre Père, et du
Seigneur Jésus-Christ ! |
Ces mots furent jadis adressés par l'apôtre Paul aux chrétiens de
Philippe. Mais les paroles de la Bible ont le singulier avantage
d'être vivantes en tout temps. C'est pourquoi, aujourd'hui, ce texte
de l'Apôtre nous concerne :
- « Je rends grâces à mon Dieu de tout le souvenir que je garde
de vous. »
Dieu soit remercié des hommes de Suède et de Norvège qui, en dépit de
tout, répondirent à l'appel et vinrent jusqu'ici.
- « Je rends grâces à mon Dieu... de la part que vous prenez à
l'Évangile depuis le premier jour jusqu'à maintenant. »
Dieu soit remercié des hommes de Suède et de Norvège qui se sont
trouvés disposés à prendre part au travail pour l'Évangile et qui
étaient prêts, le 17 mars, à donner leur vie pour le droit et pour la
vérité.
Ils n'étaient pas très nombreux, mais nous remercions Dieu de ce que
ce petit nombre se soit trouvé disponible et ait pu être envoyé ici.
Il y a donc encore de l'espoir pour la vieille Suède et pour la
Norvège.
Vous êtes venus ici lutter pour la victoire de la Justice. La Justice
n'a pas vaincu. Donc, la lutte n'est pas terminée. Elle doit
continuer. Mais il faudra que vous vous dirigiez vers un autre champ
de bataille.
Nôtre chemin nous reconduit chez vous. Nous nous trouvons placés,
là-bas, devant un ennemi bien pire que celui que nous avons combattu
ici. Cet ennemi s'appelle la paresse, la facilité de vivre,
l'incompréhension. Mais dans la lutte contre cet ennemi, - la Croix et
la Liberté ne sont pas moins en jeu.
Notre peuple est devenu infidèle à son idéal.
- « Ceux qui font du ventre leur dieu, ceux qui laissent bafouer
leur honneur, ceux dont la pensée est terrestre... », dit la
Bible. Le suprême idéal, c'est Christ lui-même. Notre peuple a
commencé de l'oublier. Nous voyons, chez les sans-Dieu, où cela
conduit.
La lutte qui nous attend à la maison est très ardue. Elle est
désespérée pour ceux qui ont perdu leur idéal. Mais qui croit, qui
sait en quoi il peut croire, n'est pas sans espoir. Camarades,
n'avez-vous pas, plusieurs fois, senti la présence de Dieu durant
votre séjour ici ?
Plusieurs d'entre nous l'ont sentie comme jamais encore. Nous ne
comprenons pas les voies de Dieu. Mais nous savons que Lui seul peut
nous donner la victoire finale.
Si nous voulons combattre victorieusement les démons de notre peuple,
il faut que cela soit au nom du Saint-Esprit. Sans cela, nous luttons
vainement. La force du peuple finlandais réside justement dans sa
confiance en Dieu.
L'endurance et le courage du soldat finlandais, le magnifique esprit
de sacrifice des Lottas, qui pourrait les expliquer, sinon par la foi
chrétienne véritable et pure ? Nos camarades tombés nous donnent
aujourd'hui cette consigne :
- Continue la lutte pour laquelle nous avons donné nos vies. Continue
la lutte contre la méchanceté et l'incrédulité. La
lutte pour la justice, pour la vérité et pour la foi
chrétienne... !
Recueillons-nous maintenant dans la prière et ouvrons nos coeurs à cet
appel, afin que nous soyons prêts pour la nouvelle tâche que Dieu nous
réserve :
Seigneur, sois miséricordieux envers les âmes de nos camarades tombés.
Donne à leurs bien-aimés la force de Ta consolation. Bénis et
réconforte les blessés et les malades. Place-nous tous sous Ta garde
et fais de nous Tes enfants ! Amen.
Écoutons maintenant la Parole sainte, telle que nous sommes habitués
de l'entendre lire, dans nos églises, le jour du Vendredi saint.
On nous enseigne que le Christ fut crucifié à la troisième heure.
À la troisième heure - c'est-à-dire à neuf heures. Nous sommes donc
réunis, aujourd'hui, juste à l'heure où commença la passion de
Golgotha.
Le premier, qui, après la mort de Jésus, lui rendit témoignage, était
un soldat. Le centurion qui montait la garde auprès de la croix,
reconnut que ce n'était pas un malfaiteur qui était cloué là.
- « Cet homme était vraiment juste », - tel fut son simple
témoignage.
Depuis lors et à travers tous les temps, de nombreux soldats ont fait
la même expérience. Ce n'est pas seulement lors de ce premier Vendredi
saint que les hommes ont essayé de se débarrasser de Jésus. Chaque
époque l'a fait ; nous aussi, toi et moi, avons agi ainsi. Quand
Jésus est venu à nous et nous a demandé notre coeur tout entier, nous
lui avons tourné le dos. Peut-être même l'avons-nous bafoué, tourné en
ridicule. Nous avons tout fait pour l'écarter de notre chemin.
Et si Jésus venait maintenant en Suède, il ne rencontrerait très
certainement que fort peu de compréhension.
Pourtant, il arrive que nos yeux s'ouvrent et que, comme le centurion
près de la croix, nous nous rendions compte que
Jésus était un juste, le seul juste. Alors notre coeur se réjouit en
apprenant qu'il y a eu, malgré tout, sur cette terre, un homme
toujours juste et plein d'amour. Nous voyons, autour de nous, tant de
fausseté, de duplicité et de mesquinerie, qu'il est magnifique de
poser ses regards sur Jésus, de voir enfin quelqu'un qui ne soit pas
comme les autres !
Jésus suivait son chemin rectiligne. Il savait que sa mission,
l'oeuvre pour laquelle il vivait et travaillait serait consacrée par
sa mort. Il s'en alla courageusement vers la mort. Jusque sur la croix
(au gibet, dirions-nous), il donna la preuve que non seulement il
était sans haine, mais qu'il voulait uniquement notre bien. Il nous a
ouvert le ciel. Il nous a montré ce qu'est Dieu. C'est ainsi qu'il
devint notre Sauveur. C'est parce que Jésus nous a précédés, qu'il est
merveilleux de vivre et de mourir. Amen.
Texte : Le septième acte de la Passion de Notre seigneur
Jésus-Christ.
Le soir du Vendredi saint nous voyons venir Joseph d'Arimathée,
« qui était un disciple de Jésus, mais en secret », et
Nicodème « qui auparavant était allé de nuit vers Jésus ».
Ce que Jésus n'avait pu obtenir de son vivant, sa mort le réalisa. Car
c'est la mort de Jésus qui amena ces deux hommes - Joseph et Nicodème
- à se proclamer ouvertement ses disciples.
Nous autres humains ne comprendrons jamais les voies de Dieu. Dieu est
véritablement le Dieu des surprises. Jamais l'avenir de l'humanité
n'avait paru plus sombre que ce premier Vendredi saint, alors que les
hommes assassinèrent le meilleur et le plus noble qui ait jamais vécu
sur cette terre. Pourtant cette mort fut le début de quelque chose de
nouveau et d'infiniment beau. C'est justement la croix qui en devint
le symbole. Cette croix n'était pas autre chose qu'une potence, un
épouvantable instrument de supplice, réservé aux plus grands
criminels. Et voilà que la croix revêt pour nous, chrétiens, une tout
autre signification : elle nous parle d'espérance et de victoire.
Dieu peut transformer l'ignominie et le mépris en honneur et en
triomphe : voilà la prédication de la croix !
En ce moment, nous autres, membres du Corps des Volontaires, sommes
indécis et prostrés. L'avenir nous apparaît bien
sombre et il nous est difficile de conserver l'espérance. C'est le
moment, mes camarades, de nous rappeler la prédication de la
croix ! Les voies de Dieu sont miraculeuses. Il peut se servir de
la souffrance, de la déception et même de la honte pour créer quelque
chose de nouveau et de grand. N'ayons pas trop peu de confiance en
Dieu. Il a besoin d'ouvriers et il les choisit parmi nous, les hommes.
Dieu peut faire des miracles avec des hommes joyeux, confiants, avec
des chrétiens. Il peut le faire aussi dans notre pays. Beaucoup
d'entre nous ne sont que des chrétiens anonymes - tels Joseph et
Nicodème. C'est pourquoi il n'y a pas en nous de force, pas
d'enthousiasme, pas d'esprit de conquête.
Devenons des confesseurs ! Aurions-nous honte d'être à
Jésus ? Voilà notre grand péché : ne pas prendre au sérieux
Jésus. Rendons-lui donc en ce Vendredi saint, le témoignage qui lui
est dû et demandons à Dieu de faire de nous des chrétiens meilleurs et
plus courageux...
Nous lisons le récit de Pâques, au dernier chapitre de St Marc.
La coutume veut qu'en ce jour nous nous souhaitions d'« heureuses
Pâques ! » Ce n'est point un hasard. De tout temps, les
Pâques chrétiennes ont été la fête de la joie : Pâques et joie
vont de pair. Voilà pourquoi nous disons aujourd'hui :
- Joyeuses Pâques !
C'est la joie de la résurrection de Jésus qui donne aux hommes la joie
de Pâques. Cette résurrection est devenue le grand tournant.
Auparavant, les disciples étaient abattus, découragés, désespérés. La
résurrection de Jésus changea tout cela. Non seulement ils furent
quelque peu consolés, mais le miracle de la résurrection fut aussi la
cause d'un miracle dans l'âme des disciples eux-mêmes. Leur petit
troupeau anxieux et défaillant se métamorphosa en une communauté
rayonnante, qui partit à la conquête du monde. Le joyeux enthousiasme
des premiers disciples fit tache d'huile. On savait que le monde
possédait désormais un Vainqueur, un Sauveur qui avait détruit la mort
elle-même.
C'est ainsi que la fête de Pâques, célébrée en souvenir du Christ
victorieux, devint la principale solennité chrétienne. La foi au
Ressuscité prit triomphalement son essor à travers ce monde.
Quant à nous, nous ressemblons bien davantage aux disciples d'avant la
résurrection : découragés, accablés, sans
espoir. Aussi longtemps que nous resterons ainsi, nous ne pourrons
conquérir le monde. Pourtant, nous voudrions bien maintenant rentrer à
la maison et conquérir la Suède. Nous voudrions susciter, dans notre
peuple somnolent, l'enthousiasme pour tout ce qui est juste, vrai et
honorable. Mais si nous voulons créer cet enthousiasme, nous devons en
être pénétrés les premiers. Si nous voulons gagner les autres, il faut
que nous soyons nous-mêmes saisis. Ce n'est pas en étant amers et
déprimés que nous irons de l'avant.
De l'enthousiasme et de la joie, voilà ce dont la Suède a besoin. Le
christianisme peut communiquer un tel enthousiasme et une telle joie.
Il le peut, car il ne table pas seulement sur des forces humaines,
mais avant tout sur des miracles divins.
Quiconque a ressenti en son propre coeur quelque chose du miracle de
Pâques croit fermement que ce miracle peut aussi survenir chez autrui.
Il croit inébranlablement que Jésus peut créer une vie nouvelle, non
seulement chez ceux qui sont tombés au combat, mais aussi chez les
survivants.
À toi, Dieu peut donner un nouvel esprit de confiance. Toi aussi, tu
peux devenir un serviteur de Dieu, pour travailler au réveil de la
Suède. Amen.
Ce même jour, deux d'entre les disciples allaient à un bourg nommé Emmaüs qui était à soixante, stades de Jérusalem ; et ils s'entretenaient de tout ce qui s'était passé. Or il arriva, comme ils s'entretenaient et discutaient ensemble, que Jésus lui-même s'approcha et se mit à marcher avec eux. Mais leurs yeux étaient empêchés, de le reconnaître. Il leur dit : - Quelles sont ces paroles que vous échangez entre vous chemin faisant ? Et ils s'arrêtèrent tout tristes. L'un d'eux, nommé Cléopas, lui répondit : - Es-tu le seul étranger à Jérusalem, qui ne sache pas ce qui s'y est passé ces jours-ci ? - Et quoi ? leur dit-il. Ils lui répondirent : - Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, qui était un prophète puissant en oeuvres et en paroles, devant Dieu et devant tout le peuple ; comment les principaux sacrificateurs et nos magistrats l'ont livré pour être condamné à mort, et l'ont crucifié. Pour nous, nous espérions que ce serait lui qui délivrerait Israël ; mais, avec tout cela, voici le troisième jour que ces choses sont arrivées. Il est vrai que quelques femmes, qui sont des nôtres, nous ont fort étonnés : elles sont allées de grand matin au tombeau, et, n'ayant pas trouvé son corps, elles sont venues dire que des anges leur sont apparus et leur ont dit qu'Il était vivant... Alors Jésus leur dit : - O gens sans intelligence et d'un coeur lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes ! Ne fallait-il pas que Christ souffrît ces choses, et qu'Il entrât ainsi dans sa gloire ? Puis, commençant par Moïse et continuant par tous les prophètes, il leur expliqua, dans toutes les Écritures, ce qui le concernait... |
Combien nous comprenons les deux disciples qui quittaient Jérusalem
tout attristés ! Ils avaient tant espéré, ils avaient cru avec
une telle vaillance. Ils avaient espéré que Jésus délivrerait le
peuple, ils avaient cru qu'Il était l'Élu du Seigneur, le Messie. Et
maintenant, pour eux, tout s'était écroulé. Jésus, le prophète,
n'avait rien pu faire. Au contraire, il avait été rejeté par le peuple
et cloué à la croix.
Tel est le point de départ de notre récit. Puis, nous voyons se
joindre aux deux disciples un troisième, un pèlerin inconnu. Et quand
celui-ci quitte les deux premiers, tout est transformé : les deux
disciples, auparavant si découragés, ont recouvré la foi. Ils ont vécu
un miracle, le miracle d'un renouveau :
- « Notre coeur ne brûlait-il pas, alors qu'Il causait avec nous
sur la route, pendant qu'Il nous expliquait les
Écritures ? »
Les deux disciples avaient appris que, pour réaliser ses projets, Dieu
emprunte souvent d'autres chemins que nous ne pensons. Ils avaient cru
savoir exactement comment les choses devaient se passer pour que tout
aille bien. Et voilà que l'Écriture leur révélait que le chemin de la
gloire passe par la souffrance. Ils avaient été sans intelligence et
lents à croire. Or, maintenant, grâce aux explications de Jésus, ils
eurent comme une vision des intentions cachées de Dieu. Jésus lui-même
devint pour eux la preuve du miraculeux pouvoir divin. Leur coeur
brûlait...
Chez nous aussi l'accablement peut se transformer en ardent
enthousiasme. Nous aussi, nous pouvons éprouver la présence de Jésus,
et obtenir la certitude que malgré tout Dieu nous conduit par la
souffrance à la gloire. Car les individus, comme les peuples, ne
parviennent à la joie et à la paix qu'en passant par la souffrance.
C'est pourquoi nous acceptons avec reconnaissance les contrariétés et
les peines comme un chaînon indispensable de l'éducation que Dieu nous
accorde. Souvenons-nous que notre Maître a vaincu la mort. Il a
vaincu, ses disciples ont toujours vaincu, et ils vaincront encore.
Amen.
Parmi les Volontaires, la Semaine sainte se passa dans le deuil et
dans la désillusion. Il s'agissait, pour leur aumônier, de faire
briller à travers cette obscurité terrestre la lumière de l'éternité.
Le dimanche après Pâques - désigné par l'Eglise comme « le
dimanche blanc » - c'est une autre note qui résonne. Le
combattant s'est virilement ressaisi. La lutte continue ; il faut
s'engager à nouveau, sur un autre front.
Ce que nous allons voir tout à l'heure est extrêmement important. Il
s'agit d'un présent de Dieu. La guerre en Finlande n'aura pas été
vaine. Elle aura fait mûrir une moisson, qui maintenant pourra être
récoltée. En ce « dimanche blanc », la « paix
noire » est changée en victoire pour un petit groupe de
chrétiens.
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