Il est
écrit: TA PAROLE EST LA VERITE (Jean 17.17) Cela me suffit... |
REGARD
Bibliothèque chrétienne online EXAMINEZ toutes choses... RETENEZ CE QUI EST BON - 1Thess. 5: 21 - (Notre confession de foi: ici) |
Il est
écrit: TA PAROLE EST LA VERITE (Jean 17.17) Cela me suffit... |
LE GLAIVE
sous LA CROIX
|
Jésus dit à ses
disciples... |
Je désire, en ce premier jour de
l'année, vous entretenir de la prière
au nom de Jésus.
Lorsqu'en été il fait beau et
chaud, personne ne pense à chauffer sa
demeure. Mais en hiver, si l'on ne veut pas geler
sur place, il faut bien allumer son feu.
Nous avons, nous Suédois, un long
été derrière nous. Nous venons
de vivre de belles années. Nous n'avions
besoin de rien pour nous réchauffer. Nous
n'avions pas besoin de Dieu. Mais maintenant les
temps rudes et froids sont venus et d'autres temps,
plus froids et plus rudes encore,
nous attendent. Et notre âme deviendrait de
glace si nous n'avions pas un Dieu à qui
nous pouvons adresser nos prières.
Bon nombre d'entre nous, les Volontaires
suédois, sont venus ici, donnant suite
à un appel intérieur. Ils ont tous
entendu la même voix qui disait :
- Tu dois aller en Finlande.
Quelques-uns ne donnent pas de nom à
cette voix, ou encore ils l'appellent tout
simplement le « Destin », la
« Fatalité ». D'autres
la désignent sous ce vocable :
« Voix du devoir » ou
« Voix de la
conscience ».
Mais d'autres savent que c'est la voix
même du Seigneur, que c'est Dieu
lui-même qui nous a appelés.
Nous allons combattre pour la
vérité et le droit. Nous sommes venus
ici, entraînés par une sainte
colère. Mais maintenant cet enthousiasme ne
doit pas dégénérer en
brutalité, ni la sainte colère en une
colère non sanctifiée. Un moyen
efficace pour entretenir notre enthousiasme et
éloigner de nous la brutalité, c'est
la prière.
Certains d'entre vous pensent sans
doute :
- Je ne veux, ni ne peux faire de longues
prières !
Ce n'est pas de cela qu'il s'agit ! Que
ceux qui n'ont pas l'habitude de prier adressent
tout simplement un grand et profond soupir à
notre Seigneur. Ce sera déjà un
progrès. Car ce ne sont pas les mots qui
comptent, mais bien la volonté de placer sa
propre vie et celle des autres sous la garde de
Dieu.
Je sais une vieille prière de soldat,
que chacun de nous pourrait et devrait prononcer
chaque matin que Dieu nous donne.
La voici :
« Mon Dieu, si je devais T'oublier aujourd'hui, Toi, « ne m'oublie pas. »
Cette prière est un bon début.
Lorsque, par la suite, vous aurez pris l'habitude
de la prononcer, vous y ajouterez le
« Notre Père » et une
prière pour vos
bien-aimés, qui, à
la maison, vous attendent en priant pour
vous.
Un officier finlandais me racontait hier soir
que lorsqu'il demandait des volontaires pour une
affaire dangereuse, la plupart du temps tout le
monde s'annonçait. Et l'homme
désigné adressait à un ami
quelques lignes pour le prier, s'il devait ne pas
revenir, de prendre soin de sa femme et de ses
enfants. Le plus souvent, ces petites lettres se
terminaient par ces mots :
« Je place tout entre les mains de
Dieu. »
Cela aussi est une prière.
Quand le danger s'approche, Dieu aussi
s'approche de nous. Mais il est trop tard de ne le
prier qu'à l'heure du danger. « On
meurt comme on vit » dit un proverbe.
Quiconque vit comme un ver de terre, mourra ver de
terre. Mais celui qui a su prier sa vie durant,
mourra en priant. Il est donc important de
commencer de prier à temps.
La prière véritable ne doit pas
être une prière pour soi seulement. Il
faut, avant tout, prier pour les autres. Ainsi nous
maintenons le lien spirituel avec nos
bien-aimés en priant pour eux.
Car eux aussi, soyez-en certains, prient pour
nous. Et leurs prières sont bien meilleures,
bien plus efficaces que les nôtres, car elles
sont dites par des êtres dont la bonté
est réelle. Combien de fois m'a-t-on
répété, avant mon
départ :
« Dites à nos enfants que nous
prions pour eux ! »
Chers amis, ils sont nombreux là-bas, au
pays, ceux qui prient pour nous. D'abord ceux qui,
de tout temps, ont su prier. Et d'autres aussi, qui
auparavant n'avaient jamais prié. Tous
élèvent des prières ardentes
en notre faveur et pour notre cause. Faisons donc,
nous, tout ce qui dépend de nous, pour ne
pas être humiliés par ces
prières.
Nous avons la promesse solennelle que nos
prières, faites au nom de Jésus,
seront exaucées. Lorsque nous demandons
à revoir les nôtres, il est possible -
si Jésus en décide autrement - que
nous ne soyons pas entendus. Mais si, au contraire,
nous demandons dans nos prières qu'Il nous
donne la patience et le courage nécessaires
pour aller jusqu'au bout de notre tâche,
alors, tôt ou tard, nous serons certainement
exaucés car une telle prière est dans
l'esprit du Christ.
Nul, parmi nous, ne sait ce que nous apportera
la nouvelle année. Nous savons seulement
qu'avec cette année nouvelle, une nouvelle
existence commence aussi pour nous. Qu'elle soit
donc aussi nouvelle en esprit. Rapprochons-nous de
Dieu et apprenons à le mieux prier. Et cette
année nouvelle sera réellement une
bonne année.
Voilà les voeux que nous formons les uns
pour les autres, pour chacun de nous et pour nos
familles.
Que Dieu bénisse l'an 1940 ! Amen.
ÊTES-VOUS PRÊTS ? (1)
Jésus étant né
à Bethléhem en Judée,
aux jours du roi Hérode, des mages
d'Orient arrivèrent à
Jérusalem et dirent :
Où est le roi des Juifs qui vient
de naître ? Car nous avons vu
son étoile en Orient, et nous
sommes venus l'adorer. À cette
nouvelle, le roi Hérode fut
troublé, et tout Jérusalem
avec lui. Et ayant assemblé tous
les principaux sacrificateurs et les
scribes du peuple, il s'informa
auprès d'eux où le Christ
devait naître. Ils lui dirent :
C'est à Bethléhem en
Judée ; car voici ce qui a
été écrit par le
prophète : « Et toi,
Bethléhem, terre de Juda, tu n'es
certainement pas la moindre entre les
principales villes de Juda, car c'est de
toi que sortira un chef qui paîtra
Israël mon peuple ». |
Nous lisons aujourd'hui la vieille histoire des
trois Mages venus de l'Orient. Voici le texte de la
Sainte Parole.
Au Nom du Christ, notre Seigneur, Amen.
Que Ta Parole nous éclaire, afin que
nous ne restions point dans les
ténèbres. Amen.
Ne peut-on pas comparer notre situation
à celle des Mages, lorsqu'ils
arrivèrent à
Jérusalem ?
N'avons-nous pas vu, nous aussi, une
étoile ?
Ne nous sommes-nous pas levés pour
suivre l'appel intérieur qui nous
était adressé ?
Nous ne pouvions plus rester à la
maison, nous devions partir, nous devions nous
mettre au service de la lumière et de la
vérité.
Mais nous ne sommes pas encore au but. Les
Mages, eux, parvinrent tout d'abord jusqu'à
Jérusalem, où Hérode, le
rusé monarque, chercha à les induire
en erreur. Ils étaient tout près du
but : onze kilomètres à peine
les en séparaient. Et cependant ils
n'auraient pas trouvé le chemin de
Bethléem s'ils n'avaient été
dirigés par des hommes connaissant les
Saintes Écritures. Et ces hommes, avec les
Saintes Écritures, les conduisirent jusqu'au
but final : à
Jésus !
Nous aussi, nous sommes maintenant dans notre
Jérusalem. Et, pour nous aussi, il n'y a
plus qu'un tout petit bout de chemin avant
d'arriver au but.
Nous aussi, nous avons à faire à
un roi Hérode qui cherche à nous
leurrer. Ce roi Hérode s'appelle la fausse
sécurité. Hérode
désirait tromper les Mages, parce qu'il en
voulait à la vie de l'enfant
Jésus.
La fausse sécurité est à
l'affût, prête à nous faire
abandonner le meilleur et le plus profond de notre
mission.
Quelques-uns se laissent prendre aux appeaux
extérieurs : la vieille histoire du vin
et des femmes. Voyons ! Nous ne sommes tout de
même pas venus en Finlande pour nous conduire
comme des pourceaux au « Funk »
(2) ou dans
d'autres endroits !
L'étoile qui nous a conduits ici
n'attend-elle pas autre chose de chacun de
nous ?
D'autres trébuchent sur des arguments
intérieurs. Ils oublient de quoi il
retourne. Ils oublient qu'ils sont venus ici, au
risque de leur vie, pour mener en faveur de la
vérité, du droit et de la
liberté, une lutte sanglante.
Je ne veux pas chercher à vous alarmer
par des visions d'horreur. Mais je ne veux pas non
plus que notre Corps de Volontaires aille au devant
du danger dans une sorte de fausse
sécurité. Nous devons regarder la
vérité brutale en face. Et elle nous
dit : Dans un mois, une partie de ceux qui ont
pris place ici, appartiendront à un autre
monde, et d'autres, frappés de blessures
terribles, seront invalides pour le reste de leur
vie. Chers amis, êtes-vous prêts
à cette éventualité ? Ou
la fausse sécurité vous conduit-elle
à penser que cela pourrait ne pas être
aussi grave ? Alors votre réveil risque
bien d'être brutal et sans gloire pour le
Corps des Volontaires suédois !
Seul vivra et mourra, ou vivra et vaincra,
comme l'ont fait nos glorieux ancêtres
suédois et finlandais celui qui, regardant
en face le danger et la détresse, sait tout
remettre à Dieu.
Nous sommes maintenant dans notre
Jérusalem. La fourberie d'Hérode
s'efforce de nous diriger sur de fausses voies.
Mais, de même que les Mages venus d'Orient
furent guidés par des hommes intègres
et par les Saintes Écritures, nous aussi
nous atteindrons notre but avec l'aide de nos
camarades et conduits par la divine Parole.
Que celui qui a de l'expérience en fasse
bénéficier son voisin. Il faut bien
que l'un de vous donne le bon exemple aux autres.
Je veux que nous soyons tous
pénétrés d'un vigoureux esprit
de corps, que, de tout en haut jusque tout en bas,
du général jusqu'au plus modeste de
nos soldats, cet esprit entraîne les faibles
et soutienne les indécis !
Cherchons nos consignes toujours davantage, et
de plein coeur, dans la Parole de Dieu. Un homme
seul est trop faible pour se tenir sur ses jambes.
Nous ne pouvons tenir avec nos propres forces
seulement. Or, pourles hommes,
c'est impossible, mais pour Dieu, toutes choses
sont possibles.
Acceptons maintenant, en cette église,
en cet instant même, et humblement, la force
que Dieu nous offre. Car le plus courageux dans la
lutte sera celui qui sait que ni la vie ni la mort
ne peuvent nous séparer de l'amour de
Dieu.
C'est pourquoi nous Te demandons, Seigneur
Jésus, de permettre que l'étoile de
Bethléhem nous conduise auprès de Toi
seul. Amen.

Le jour suivant, le Commandant du Corps des
Volontaires, le général Linder,
arrivait à Tornea, accompagné de son
chef d'état-major, le lieutenant-colonel
Ehrensvärd.
Le Groupe I, sous les ordres du
lieutenant-colonel Dyrssen, avait
déjà recruté la moitié
de son effectif.
Une petite escadrille aérienne se
formait plus à l'Est et des pièces
d'artillerie anti-aérienne entrèrent
en action pour la défense de la ligne du
chemin de fer.
Le 9 janvier, le Maréchal
Mannerheim, commandant en chef de l'armée
finlandaise, décida qu'aussitôt son
organisation suffisamment avancée, le Corps
des Volontaires serait engagé sur le front
Nord.
Et, déjà le 12 janvier,
cette troupe reçut le baptême du feu.
L'aviation, sous les ordres du major Beckhammer,
attaqua les positions ennemies près de
Märkäjärvi et détruisit
quatre avions russes. Mais ses pertes furent
grandes : trois avions de bombardement perdus,
dont deux par télescopage.
Notre aviation, très affaiblie,
dut désormais se borner à contribuer
à la défense de nos propres
bases.
L'AMOUR DE DIEU EST NOTRE JOIE (3)
Dans l'un des textes liturgiques consacrés à ce dimanche, l'Apôtre nous dit :
Soyez joyeux dans l'espérance, patients dans l'affliction, persévérants dans la prière. |
À chaque instant, la Bible nous
répète que nous serons heureux, que
nous posséderons la joie parfaite.
Chez nous, la plupart des gens ne voient de
lien entre eux et les paroles de la Bible que
lorsqu'interviennent la souffrance et le deuil. On
s'imagine que le christianisme est l'apanage
exclusif de vieilles femmes, de malades et de ceux
qui sont dans la peine. Mais que ce christianisme
puisse contenir un message à l'intention
d'un être jeune et sain, cela paraît,
à plusieurs, insensé.
Et pourtant, il en est ainsi. La religion
n'est pas faite seulement pour le deuil et la mort.
Elle a aussi quelque chose à donner à
la joie et à la vie. Personne, parmi nous,
ne peut, sans christianisme, vivre comme il doit
vivre. Personne ne peut, sans être
chrétien, se sentir heureux comme on doit
l'être.
Soyez joyeux dans
l'espérance.
Être joyeux est le devoir de chaque
chrétien. Qui ne sait pas être joyeux,
rompt avec la Loi divine.
Un acteur bien connu des studios, mort
récemment, a proposé cette
devise : « Vivre en
riant ». Pris dans son meilleur sens, ce
slogan pourrait être une devise
chrétienne. Mais les
grands hommes du film n'ont-ils pas faussement
interprété ce que doit être la
vraie joie ? Ils croyaient que la joie se
transmet du dehors au dedans. Un visage souriant,
une bouche rieuse, et nous voilà heureux...
Quelle énorme erreur !
La vraie, la véritable joie va du
dedans au dehors. Elle naît au fond du coeur
et trouve son expression extérieure dans le
sourire ou dans le rire. Mais il ne suffit pas,
pour être heureux, de sourire à la
vie. Celui qui est joyeux dans le fond de son
âme ne peut faire autrement que
s'épanouir. Comment faire pour toujours
être joyeux ? Est-il possible de
l'être ?
Seul, celui qui possède quelque
chose dont il est joyeux peut l'être
toujours.
Celui qui cherche son bonheur dans
l'alcool, cesse d'être heureux quand il n'a
plus d'alcool. Celui qui place sa joie dans le
plaisir, cesse d'être joyeux, lorsque les
plaisirs sont passés. Celui qui se
réjouit égoïstement devient
triste dès qu'il va mal. Celui qui se
réjouit dans sa famille, perd sa joie quand
sa famille lui est enlevée. Seul, celui qui
place son bonheur dans quelque chose qui dure,
restera joyeux, parce qu'on ne pourra lui enlever
l'objet qui fait sa joie.
Il n'y a qu'une seule chose qui dure
à travers tous les temps, à travers
tous les changements de fortune de cette vie
terrestre : l'amour divin. Qui sait que Dieu
vit et que Dieu est amour, doit pouvoir être
toujours heureux. Seule l'espérance
chrétienne, que notre famille et
nous-mêmes, notre pays, nos concitoyens, en
un mot que tous nous vivons par la grâce de
l'amour divin, seule cette certitude peut, à
la longue, maintenir vivante notre joie.
Celui qui possède cette certitude
est patient dans l'épreuve, car il sait que
cette épreuve n'est que passagère et
qu'elle est légère à porter.
Quand l'épreuve s'abat sur lui, il se
souvient que le Sauveur a passé par le
même chemin pour parvenir - par la
détresse - à la
gloire et à la félicité. Et
quand l'épreuve s'abat sur d'autres, qui
nous sont proches, et que notre coeur est
prêt à défaillir de peur et de
désespoir - alors aussi nous nous inclinons
devant l'insondable Volonté divine. Nous
sommes persuadés que, pour eux aussi, cette
période ne sera que de courte durée,
comparée, à la joie et à la
félicité éternelle.
Mais comment donc acquiert-on une telle
espérance ? En
persévérant dans la
prière.
Celle-ci est la fonction respiratoire de la
vie chrétienne. Sans prière, la vie
de l'âme dépérit.
Nous aurons, nous aussi, et,
peut-être, bien plus tôt que nous ne le
prévoyons, à supporter des efforts
immenses. Alors il nous faudra savoir être
joyeux dans l'espérance et savoir
prier.
Nous avons ici un devoir magnifique :
lutter pour la vérité et la
liberté, et témoigner de
l'espérance chrétienne.
Que Dieu nous donne la force d'être
joyeux, patients, et persévérants
jusqu'à la victoire finale. Amen.
Table des
matières Page précédente:
Page suivante:
|
|