Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



Cellule 33



 Lundi de Pâques, 2 avril 1945.

QUE LA GRÂCE ET LA PAIX VOUS SOIENT DONNÉES DE LA PART DE DIEU NOTRE PÈRE ET DE JÉSUS-CHRIST NOTRE SEIGNEUR ! AMEN.

Nous trouvons l'Évangile de ce jour au chapitre 20 de saint Jean, versets 11-18 :

Cependant Marie se tenait dehors près du sépulcre, et pleurait. Comme elle pleurait, elle se baissa pour regarder dans le sépulcre ; et elle vit deux anges vêtus de blanc, assis à la place où avait été couché le corps de Jésus, l'un à la tête, l'autre aux pieds. Ils lui dirent : Femme, pourquoi pleures-tu ? Elle leur répondit : Parce qu'ils ont enlevé mon Seigneur, et je ne sais où ils l'ont mis. En disant cela elle se retourna, et elle vit Jésus debout ; mais elle ne savait pas que c'était Jésus. Jésus lui dit : Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? Elle, pensant que c'était le jardinier, lui dit : Seigneur, si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis, et je le prendrai. Jésus lui dit : Marie ! Elle se retourna, et lui dit en hébreu : Rabbouni ! c'est-à-dire, Maître ! Jésus lui dit : Ne me touche pas; car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais va trouver mes frères, et dis-leur que je monte, vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. Marie de Magdala alla annoncer aux disciples qu'elle avait vu le Seigneur, et qu'il lui avait dit ces choses.

Pâques ! Un cri d'allégresse retentit à travers toute la chrétienté : « Le Seigneur est ressuscité, il est vraiment ressuscité ! »

Il semble que la création entière s'y associe. La puissance de l'hiver est brisée une espérance printanière parfume l'atmosphère une nouvelle joie de vivre émerge à la lumière et semble s'écrier : « Toutes choses doivent changer ».

Ne blâmons pas ces dispositions pascales. Il est permis de se réjouir de la venue du printemps et de la sève qui monte, faisant gonfler les bourgeons d'où sortiront bientôt les fleurs. Soyons aussi reconnaissants de la croissance du blé qui nous donnera le pain grâce auquel, Dieu le veuille, la vie de millions d'êtres sera prolongée, malgré toute la misère qui nous entoure.

Il y a une chose, cependant, dont nous devons nous abstenir, si nous voulons célébrer Pâques dignement et éprouver la joie que procure le vrai message de la résurrection de Jésus-Christ : il ne faut pas que le charme des phénomènes de la nature nous entraîne à ne voir dans ce message qu'une sorte de parabole de cette victoire de la vie sur la mort, que nous croyions observer chaque année au printemps. Ce n'est là d'ailleurs qu'une manière de parler. Nous savons fort bien que cette vie qui est en train de fleurir est, elle aussi, périssable et mortelle. En nous y attachant, nous ne faisons que nous défendre contre la pensée de la mort et contre un pessimisme stérile, bien que justifié en soi.

Non. Pour bien fêter Pâques, il nous faut écouter la nouvelle que Dieu nous annonce dans sa Parole. Il n'y est pas question d'une prétendue loi naturelle, d'après laquelle la vie serait plus forte que la mort, le Bien plus puissant que le Mal, et je ne sais quoi encore, qu'affirment tant de dogmes idéalistes auxquels d'ailleurs personne ne croit plus guère.

À l'aube du matin de Pâques, une femme solitaire se tient près de la tombe de Jésus. Elle y était déjà venue aux dernières heures de la nuit et avait constaté avec effroi que le tombeau avait été ouvert et que la lourde dalle qui en fermait l'entrée avait été poussée de côté. Elle était alors retournée chercher deux des disciples de Jésus, Pierre et Jean. Tant accourus, ils ne trouvèrent qu'un tombeau vide. Marie-Madeleine les avait suivis et elle était restée là, après le départ des autres.

Elle pleure ; ce tombeau vide augmente sa douleur. On a enlevé son Seigneur, et elle ignore où se trouve son cadavre. Jésus avait été pour elle, en particulier, un bienfaiteur. Il avait tiré son âme de la plus profonde détresse - l'évangéliste Luc raconte qu'elle avait été délivrée de sept démons - aussi sa mort avait-elle été pour elle comme un coup d'assommoir. Et par surcroît, la disparition de son corps lui faisait éprouver plus cruellement son total abandon.

Cette femme sait combien vraie est la parole du Seigneur : « Vous aurez des afflictions dans le monde ». Elle sait que pour elle, dans sa misère et sa détresse, une vie sans le Seigneur Jésus-Christ n'est pas supportable. Et la voici, les yeux fixés sur ce tombeau et n'y trouvant rien qu'un sombre et morne désespoir, malgré les anges vêtus de blanc qui, selon l'évangéliste, essayent en vain de s'intéresser à son chagrin.

Cette femme sera la toute première à connaître la consolation et la joie du message de Pâques. Le premier acte, du Ressuscité sera de lui venir en aide.

Un trait commun à tous les récits, pourtant très divers, des apparitions du Ressuscité, c'est le fait qu'il n'y est question que de personnes déjà unies à lui par un lien spirituel et que la certitude de Pâques s'empara d'elles alors qu'elles étaient dans un état de prostration et de frayeur. La résurrection du Seigneur n'est pas une sorte d'Évangile universel que n'importe qui puisse s'approprier sans plus. Celui qui s'imagine pouvoir, par ses propres moyens, résoudre le problème de sa vie et de sa mort - qui est satisfait de soi-même et du monde, ou qui s'est tiré d'affaire par un compromis, de manière à garder son équilibre, celui-là manque de l'organe réceptif, c'est-à-dire des yeux pour voir le Seigneur ressuscité et des oreilles pour entendre sa voix. Celui, en revanche, qui ne sait plus où se tourner, parce que la grande pitié de l'humanité et la sienne propre consument son âme ; celui qui se sent terrassé par le sentiment d'être, avec le monde entier, abandonné de Dieu - comme cette femme éplorée ou comme les disciples honteux de leur pitoyable lâcheté et de leur ingratitude à l'égard, de Celui à qui ils doivent le meilleur d'eux-mêmes - pour tous ceux-là, il y a une espérance. Pour eux, la nouvelle de la résurrection du crucifié a un sens. Cet Évangile s'adresse lui aussi aux travaillés et chargés, et rien qu'à eux.

Aussi bien n'est-ce probablement pas pour rien que dans notre situation présente Dieu nous fait éprouver avec intensité que ce monde gît dans le mal, selon l'expression de l'apôtre, et qu'en dehors du secours de Dieu, il ne nous reste aucune possibilité de venir à bout du problème de la vie, à moins d'un total endurcissement spirituel, ce qui signifierait en somme que c'est la vie qui a eu raison de nous et non l'inverse. Je pense que ce n'est pas sans raison que ces impressions nous sont données car il faut avoir perdu l'illusion que tout finira bien par s'arranger - souffrir en son for intérieur de voir le Mal triompher et le Bien cloué sur la croix ; il faut, dis-je, désespérer de découvrir une lueur annonçant pour nous et pour l'humanité une aube nouvelle, et meilleure. Celui qui en est là est plus près du Seigneur ressuscité qu'il ne le pense, même s'il ne le voit pas encore et ne perçoit pas sa voix.


Voilà bien ce qui se passe dans l'âme, de cette femme éplorée dont parle l'Évangile. Il n'y a plus pour elle que chagrin et douleur ; elle ne voit rien que le tombeau vide et obscur ; elle ne sait que devenir sans son Seigneur et Maître. Et tandis qu'elle en est là, Jésus se tient lui-même derrière elle, sans qu'elle s'en doute. Mais lorsque dans son désarroi elle regarde autour d'elle et le voit, elle ne le reconnaît pas et le prend pour le gardien du cimetière. Même lorsqu'il lui adresse la parole et s'informe de la cause de son chagrin, ce n'est pas encore la lumière qui se lève en elle, mais une minuscule étincelle d'espoir ; peut-être cet homme pourrait-il lui dire ce qu'il est advenu du cher disparu. « Si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis et j'irai le chercher ! »

L'étrange clair-obscur où se déroule cette rencontre, nous le trouvons dans la plupart des récits d'apparitions du jour de Pâques : les proches et les intimes n'ont pas reconnu aussitôt le Ressuscité et ne surent pas discerner celui qu'ils avaient devant eux, jusqu'à ce que Christ lui-même leur dît ou leur fît comprendre : « C'est moi ! » Les disciples d'Emmaüs cheminèrent et conversèrent avec lui pendant une heure et plus, sans que son extérieur ni sa voix trahissent l'identité de leur compagnon de route ; et Thomas ne put admettre qu'il avait le Ressuscité devant lui qu'après avoir mis le doigt dans la marque des clous et la main dans son côté. Un mystère entoure ses allées et venues ; il apparaît et disparaît tour à tour, on ne sait comment ; il semble même parfois qu'on l'ait vu de façon simultanée en divers lieux.

Dès lors on n'a pas de peine à comprendre qu'il soit impossible d'harmoniser entre eux les divers récits de la résurrection et des apparitions, contenus dans les écrits de l'apôtre et des évangélistes, comme cela se peut aisément pour l'histoire de la Passion de Jésus. Sa résurrection, en effet, à la différence de ses souffrances et de sa mort, n'est pas ce qu'on a coutume d'appeler un événement historique. Aucun oeil incrédule n'a perçu le Ressuscité ; aucun observateur critique ne l'a vu. Il n'y a aucun moyen de prouver que la résurrection du Seigneur est un fait. On ne peut qu'en rendre témoignage, témoignage qu'il nous est loisible d'accepter par la foi ou de repousser avec incrédulité, tout comme la parole : « pour vous, pour la rémission des péchés », par quoi le Seigneur indique le sens de sa mort.

Par là Dieu respecte notre liberté personnelle. Il ne nous fait pas violence et ne force personne à croire et à obéir ; il nous laisse libres de nous décider. Si la résurrection était démontrable, nous serions contraints de l'admettre, car devant la preuve il n'y a pas de non possible. Nous devons prendre nous-mêmes une décision, qui est une affaire toute personnelle et privée, à laquelle nous invite le témoignage que Jésus rend de lui-même et que lui rendent ses disciples et apôtres. Il s'agit de croire ou de ne pas croire.

Ainsi s'explique le fait que le Seigneur ressuscité ne se fait pas connaître immédiatement, mais se borne à manifester sa présence, de manière à susciter en nous la décision de la foi.


Pour la malheureuse Marie en larmes, il suffit pour cela d'un seul mot de Jésus. Il l'appelle par son nom : « Marie ! » Aussitôt elle se retourne, car dans cette unique parole elle a entendu tout ce qu'elle a besoin d'entendre. « Oui, c'est moi, lui dit cette voix, je te connais et je ne t'ai pas abandonnée. J'étais mort, il est vrai, mais la mort n'a pu me séparer de toi ni toi de moi ; je suis ici comme le vivant et je ne le délaisse pas ; ma main te gardera et te conduira encore à l'avenir, et tous les démons ne te pourront rien.
Tu es et tu restes à moi ! Crois-tu cela ? Crois-tu en moi ? »
Et Marie répond également par une seule parole :
« Rabbouni », « mon Maître », et cette parole contient toute sa confession de foi : « Oui, je crois ce que tu me dis : tu as vaincu la mort et tu es le vivant pour l'éternité. Tu es près de moi et tu me conduiras, et personne ne peut me ravir de ta main. J'étais insensée de m'affliger, de pleurer et de chercher le vivant parmi les morts ; j'étais aveugle et sourde, maintenant je sais et je crois que mon Sauveur est vivant, que tu vis ! » Ainsi Marie se trouve être la première à posséder la foi au Ressuscité.

Les circonstances qui peuvent nous amener à la décision de la foi sont aussi multiples et variées que la vie elle-même. Pour rendre notre coeur réceptif, Dieu mène chacun de nous par un chemin particulier : l'un par le silence d'une maladie, l'autre par la solitude de la captivité, un troisième au bord d'une tombe, un quatrième, devant les ruines fumantes de ses biens terrestres. Mais toujours le Seigneur Jésus-Christ se tient derrière nous quand nous cherchons aide et consolation, il nous appelle par notre nom, comme Marie, et nous rappelle qu'il n'est pas un inconnu : « M'as-tu oublié ? N'es-tu pas baptisé en mon nom ? ! C'est moi qui ai donné ma vie sur la croix et, voici, je suis le vivant, le même hier, aujourd'hui et pour l'éternité. C'est moi qui te parle, ici et maintenant, et je veux te conduire par le vrai chemin. À toi de te décider : veux-tu te laisser conduire, châtier, redresser, avertir, solliciter et consoler par moi ? On bien veux-tu être ton propre Seigneur et Maître ? Sache cependant ceci : pour toi j'ai accepté la mort et pour toi je suis ici comme le Vivant ! »

Devant cet appel, nous pouvons nous récuser, car rien ne nous contraint. Nous pouvons répondre : « Tu n'es qu'un mythe, un mort depuis deux mille ans. Je préfère suivre mon chemin ! » Nous verrons ensuite où et jusqu'où cela nous mène. Or c'est ici que nous avons à prendre une décision dont nul ne peut se charger pour nous, à savoir si vraiment nous pouvons raisonner ainsi, ou si plutôt nous ne devons pas confesser : « Oui, Seigneur, je le sais ; ta Parole est vraie et le chemin que tu veux me faire suivre est le bon. Pardonne-moi d'avoir préféré mes propres voies, et reprends ma vie dans tes mains : Rabbouni, mon Maître, mon Seigneur et mon Dieu ! » Si cet aveu jaillit de notre coeur, si nous en venons à parler ainsi, c'est que nous croyons au Seigneur Jésus-Christ comme en Celui qui, non seulement a été crucifié, mais est ressuscité pour nous. Si, en revanche, notre décision est autre et que, nous détournant de lui, nous nous replions sur nous-mêmes, il importe peu que nous croyions que Jésus est ressuscité des morts ou que nous nous imaginions qu'on ait d'une manière ou d'une autre fait disparaître son corps. Ce ne sont plus alors que des opinions sans influence sur nous et sur notre vie.

Le Seigneur ressuscité nous rencontre dans sa Parole et dans les sacrements. C'est là qu'il nous aborde et nous, fait entendre sa voix, qu'il se manifeste à nous comme le Vivant, tout en restant voilé, afin que nous ne le reconnaissions pas d'emblée, mais afin que nous puissions le trouver par la foi. On comprend donc que parfois, surtout en temps d'épreuves, de tribulations, nous aspirions à quelque chose de plus solide et de plus sûr. Nous voudrions voir la face du Ressuscité, savoir comment il est, sentir ma main dans sa main qui me conduit.

Marie-Madeleine semble avoir éprouvé cela lorsqu'elle eut reconnu son Seigneur et son Maître en celui qu'elle croyait être le jardinier. Elle veut se précipiter vers lui, étreindre ses genoux, se persuader qu'aucun doute n'est possible, que c'est vraiment Lui et qu'elle n'est pas dupe de son imagination. Mais elle n'a même pas le temps de faire un pas en avant ; le Seigneur le lui interdit : « Ne me touche pas ». Étrange parole, si nous comparons ce récit à celui du même évangéliste, où Jésus exauce un voeu semblable, de Thomas et va jusqu'à lui ordonner : « Mets ici ton doigt et regarde mes mains ; avance ta main et mets-la dans mon côté ». De même chez Luc, lors de la première apparition de Jésus aux disciples assemblés qui croyaient, dans leur frayeur, voir un fantôme : « Voyez mes mains et mes pieds ; c'est bien moi. Touchez-moi et regardez ; un esprit n'a ni chair ni os, ce que j'ai, comme vous le voyez ».

Le Seigneur Jésus-Christ procède individuellement, lorsqu'il place un homme devant la question de la foi. Il ne demande à personne plus qu'il ne peut donner ; mais il ne lui offre rien de plus que ce qui lui est salutaire. Chez Marie, une seule parole suffit à son amour pour garder la mémoire de cette rencontre et avec elle la foi. Pour Thomas, le douteur loyal, le chemin est plus ardu ; aussi obtient-il un secours proportionné à ses difficultés, de même que les disciples intimidés qui par peur des Juifs n'osaient se réunir que derrière les portes closes.

Mais, enfin de compte, tous en sont tout de même réduits à la foi, aucun n'obtient une certitude tangible de la résurrection du Seigneur. Les apparitions cessent, Jésus-Christ remonte vers son Père céleste, et ce n'est qu'à l'heure de son retour dans la gloire, quand se réalisera la communion parfaite des croyants avec lui, que la foi fera place à la vue, que l'espérance s'accomplira, tandis que l'amour reste le même pour l'éternité.

La parole de Jésus à Marie : « Ne me touche pas » nous concerne également. Nous n'avons aucune preuve tangible que le Sauveur est vivant et nous n'avons pas à compter sur des apparitions corporelles du Ressuscité. Nous en sommes entièrement réduits à la foi et nous ne trouvons notre Seigneur que dans la révélation voilée contenue dans la Parole et les sacrements. Il ne nous apprend pas plus qu'il n'est bon pour nous de savoir, mais nous pouvons être assurés qu'il n'attend pas de nous ce qui dépasse nos forces.

Il reste donc toujours dans notre foi une place pour l'attente et l'espérance qui nous portent en haut et en avant. Mais notre attente est libre de toute crainte et notre espérance ne comporte pas le moindre doute. Le Ressuscité nous salue, nous qui croyons en lui, comme ses frères et nous permet d'appeler notre Père son Père céleste vers lequel il est retourné. Sa mort et sa résurrection nous ont ouvert un chemin qui mène hors de ce monde du péché et de la mort dans le monde de Dieu, où règnent la paix et la vie : « Va vers mes frères et dis-leur que je monte vers mon Père et vers votre Père, vers mon Dieu et vers votre Dieu ».

Chargée de cette mission, Marie-Madeleine retourne auprès des disciples. Elle n'essaye pas de retarder le moment de l'adieu. Elle sait que le Seigneur est proche. Ses larmes sont séchées. Elle devient la première messagère de la résurrection : « J'ai vu le Seigneur et il m'a dit ces choses »

Le message de Pâques n'est pas un Évangile universel. Il est avant tout une question très personnelle posée à chacun d'entre nous : Cherches-tu l'homme qui a expiré sur la Croix au Vendredi-Saint ? As-tu besoin de lui pour trouver la paix de ton coeur agité et tourmenté ? Si oui, aie confiance il n'est pas dans le tombeau, son tombeau est vide ; lui-même « est » et il est près de toi, il veut être ton Seigneur et ton Maître, ton Sauveur et ton Roi, si tu crois en lui. Il est ressuscité.

Mais ce message ne reste pas dans l'ombre, il veut se répandre, et partout où il trouve la foi, des oreilles ouvertes et des coeurs réceptifs, il se forme une communauté, une Église du Seigneur vivant, et c'est elle qui propage le cri d'allégresse : « Le Seigneur est ressuscité ». Cette Église sait que le Seigneur Jésus-Christ, dont la royauté est aujourd'hui cachée aux yeux du monde, viendra en vérité pour accomplir sa promesse : « Voici je fais toutes choses nouvelles ! »

Et le printemps de la nature, tout ce qu'il peut y avoir encore de beauté et de vie dans ce monde de la mort, sera pour nous qui connaissons le Ressuscité, une parabole de la vie victorieuse de notre Seigneur, grâce auquel nous avons une espérance joyeuse et vivante.

Amen.


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