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57. Sectes qui dénaturent le christianisme. - Les cathares(113).

Le dualisme qui, sous la forme du manichéisme, avait eu tant de partisans dans l'église des premiers siècles et qui était professé, aussi par les Pauliciens, reparut de nouveau sous la forme du catharisme ou de la religion des purs, KaOapot. L'apparente facilité avec laquelle ce système prétendait résoudre, en théorie et en pratique, le problème du mal, l'attrait qu'il avait pour l'imagination par sa couleur mythologique, la moralité austère et incontestée de ses chefs, lui amenèrent autant de disciples qu'en avait eu jadis la doctrine de Manès. Né probablement en Macédoine, il s'était répandu dès le onzième siècle dans diverses contrées de l'Europe occidentale ; on avait découvert et brûlé des cathares, qualifiés de manichéens., en Lombardie, dans le midi de la France, dans l'Orléanais, en Champagne, en Flandre. La persécution n'avait pas arrêté les progrès de la secte ; vers le milieu du douzième siècle elle était établie et fortement organisée dans les pays slaves et grecs, en Italie et dans la France méridionale. Elle avait des traductions du Nouveau Testament (114) , et d'autres livres en langue vulgaire, qui pour la plupart sont perdus ; ses docteurs étaient aussi habiles que ceux du catholicisme.

Le système reposait sur l'antagonisme de deux principes, l'un bon, l'autre mauvais. Sur la nature de ce dernier, les cathares n'étaient pas d'accord; les uns croyaient que les deux principes étaient également éternels; selon les autres, le bon principe est seul éternel, le mauvais, qui est une de ses créatures, n'est tombé que par orgueil. Cette différence se retrouve dans la manière de concevoir l'origine du monde et celle des âmes.

D'après le dualisme absolu, c'est le principe mauvais qui a créé la matière, le bon n'a créé que les esprits ; une partie de ceux-ci furent entraînés sur la terre et enfermés dans des corps ; Dieu consent à ce qu'ils y fassent pénitence et qu'ils passent, de génération en génération, d'un corps à un autre jusqu'à ce qu'ils arrivent au salut. Le dualisme mitigé, admet que Dieu est le créateur de la matière, mais que le principe mauvais en est le formateur ; les âmes ne son[ pas venues sur la terre toutes à la fois ; issues d'un premier couple, elles se multiplient comme l'enseignait l'ancien traducianisme. Pour tout le reste, les cathares des deux partis professent les mêmes doctrines. Le principe mauvais a imposé aux hommes la loi mosaïque, pour les retenir dans la servitude; d'où il suit qu'il faut rejeter l'Ancien Testament. Dieu voulant sauver les hommes de ce joug, leur envoie un esprit supérieur qui, ne pouvant entrer en contact avec la matière, ne prend que l'apparence d'un corps humain. La matière est la cause et le siège du mal ; tout rapport volontaire avec elle devient une souillure; cette doctrine a pour conséquence pratique un ascétisme très rigoureux.

Le pardon des péchés s'obtient par l'admission dans l'église des cathares, moyennant le baptême du Saint-Esprit, lequel est symbolisé par l'imposition des mains ; cet acte s'appelait consolamentum, parce qu'il devait l'aire descendre sur l'homme l'esprit consolateur. Avant de le recevoir, il fallait avoir donné des gages de fidélité et s'être soumis à un jeûne de plusieurs jours. Ceux qui l'avaient reçu étaient appelés les parfaits; en France le peuple les qualifiait de bons hommes, de bons chrétiens par excellence. Ils renonçaient au mariage et à toute propriété, ne se nourrissaient que de pain, de légumes, de fruits, de poissons, voyageaient pour visiter les fidèles, avaient entre eux des signes secrets de reconnaissance, pouvaient enseigner la doctrine et donner le consolamentum. Les femmes par faites avaient les mêmes obligations et les mêmes droits.

Ceux qui n'étaient pas parfaits formaient la classe des croyants ; ils n'étaient pas astreints au même ascétisme, ils pouvaient se marier, posséder des biens, faire le commerce et la guerre, se nourrir de n'importe quoi, à la seule condition de recevoir le consolamentum avant leur mort. Ils faisaient avec les ministres de la secte un pacte, convenenza, conventio, par lequel ils s'engageaient à se faire consoler en cas de danger mortel, et à mener la vie des parfaits s'ils revenaient à la santé. Il y en avait de si enthousiastes que, pour ne pas perdre la grâce du baptême spirituel une fois reçu, ils se mettaient en endura, c'est-à-dire qu'ils se laissaient mourir de faim.

 

Le culte cathare, qui excluait tous les éléments matériels, se composait d'une prédication faite par un ministre, de l'oraison dominicale récitée par l'assemblée, de la confession des péchés suivie de l'absolution, enfin de la bénédiction donnée par le ministre et les parfaits (115). Ces derniers, quand ils assistaient à un repas, bénissaient le pain, que les croyants conservaient comme une sorte de talisman.

Le clergé de la secte n'admettait que des évêques et des diacres. L'église était divisée en évêchés, correspondant d'ordinaire aux diocèses catholiques ; les villes, les châteaux, les bourgs formaient des diaconats. Les évêques entretenaient entre eux des relations intimes et fréquentes; il arriva que des députés des pays slaves et de l'Italie assistèrent à des conciles tenus dans le midi de la France.

En somme, ce système, malgré sa prétention de s'adapter au Nouveau Testament en l'interprétant par des allégories, était, moins une hérésie chrétienne qu'une religion différente, mêlée de mythes cosmogoniques, que, dans ce résumé succinct, nous nous sommes abstenus de mentionner.

Pour les autorités de l'église les cathares étaient un objet d'horreur, autant à cause de leur doctrine à moitié païenne qu'à cause de leur influence sur les peuples ; on les traitait d'hérétiques par excellence, c'est à eux que ce nom était spécialement réservé par les auteurs qui ont écrit contre les sectes; c'est aussi à leur occasion que furent décrétées d'abord ces mesures de rigueur qui ont formé la législation inquisitoriale, et sur lesquelles nous aurons à revenir plus tard.

Du temps d'Innocent III ils dominaient en Lombardie, où Milan était leur centre. Protégés par les seigneurs, ils siégeaient dans les conseils des villes, célébraient publiquement leur culte, provoquaient à des disputes les théologiens catholiques. Un de leurs parfaits, Armanno Pungilovo de Ferrare, mort en 1269, avait mené une vie si exemplaire, qu'il fut sur le point d'être canonisé quand on découvrit qu'il n'avait été qu'un hérétique. Parce qu'ils condamnaient le mariage, le peuple leur donnait le même nom depatarins, par lequel au onzième siècle on avait désigné les adhérents du diacre Ariald, adversaire du mariage des prêtres. Les persécutions ordonnées par Innocent III et ses successeurs furent impuissantes; l'inquisition elle-même, organisée par Grégoire IX, rencontra pendant longtemps une résistance opiniâtre; en 1252 un des inquisiteurs, le frère Pierre de Vérone, fut tué par quelques nobles (116). Après cet attentat il y eut une recrudescence de sévérité mais quelque vigilant et quelque implacable qu'on fût, on ne réussit pas encore à extirper la secte, qui était renforcée au contraire par de nombreux réfugiés albigeois. Elle ne commence à décliner en Italie que dans le cours du quatorzième siècle.

 

Dans le midi de la France le catharisme était devenu presque la religion nationale, ayant plusieurs évêchés, de nombreux diaconats et des écoles florissantes, fréquentées surtout par les enfants des nobles (117). Après des efforts stériles, tentés contre les hérétiquesalbigeoisdans la seconde moitié du douzième siècle, entre autres par saint Bernard, et au commencement du treizième principalement par saint Dominique, Innocent III chargea le frère Pierre de Castelnau d'être son légat pour l'extirpation de l'hérésie. Pierre, ayant excommunié le comte Raymond de Toulouse, fut assassiné en 1208. Le pape fit prêcher la croisade ; une armée de Français du Nord, sous les ordres de Simon de Montfort, envahit les provinces méridionales et se signala par le massacre de populations entières. Nous n'avons pas à raconter ici les incidents de cette guerre longue et désastreuse (118). Le 12 avril 1229 Louis IX accorda au comte Raymond la paix, à des conditions trop humiliantes pour fonder une réconciliation durable. D'ailleurs, le fanatisme des inquisiteurs excitait une indignation dont les derniers poètes provençaux se firent les organes passionnés; plus les violences augmentaient, plus se fortifiait la résistance des cathares ; leur organisation subsista, les seigneurs continuèrent de les protéger et le peuple de les écouter ; leur cause religieuse se confondait avec la cause nationale. En 1239 le comte de Toulouse, exaspéré par l'oppression, reprit les armes ; il fut une seconde fois forcé de se soumettre. Quand le 29 mai 1242 on tua quatre inquisiteurs à Avignonet, le comte, soupçonné injustement d'avoir été l'instigateur de ce crime, fut excommunié par l'archevêque de Narbonne; il jura de venger la mort des victimes, mais aussi de ne plus tolérer les dominicains comme agents de l'inquisition. Pour témoigner de son dévouement à l'église, il assiégea le château fort de Montségur, dernier refuge des albigeois. Après plusieurs assauts la place dut se rendre ; le 14 mars 1244 près de deux cents parfaits, dont deux évêques, périrent par le feu. L'hérésie ne se maintint plus que péniblement et en secret; beaucoup de membres de la secte se réfugièrent en Lombardie. Après la réunion du comté de Toulouse à la couronne de France, les rois achevèrent la destruction du catharisme, dont les dernières traces se perdent en ce pays dans la première moitié du quatorzième siècle.

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58. Sectes dénaturant le christianisme. Suite.Les frères du libre esprit(119).

 

Amaury de Bennes, dont les opinions panthéistes ont été mentionnées ci-dessus au§ 45, avait laissé des disciples. En 1209 on apprit à Paris que des clercs et des laïques se réunissaient chez un orfèvre nommé Guillaume, pour s'entretenir d'hérésies. L'année suivante ils furent traduits devant un concile, qui en livra plusieurs au bras séculier. Ils avaient tiré de la métaphysique d'Amaury des conséquences pratiques, auxquelles lui-même ne paraît pas avoir songé. Dans la période du Saint-Esprit les sacrements, utiles pendant celle du Fils, n'ont plus de raison d'être; on n'a plus besoin de lois, de formes, de cérémonies extérieures; on devient comme Christ, qui n'a pas été autrement Dieu que tout homme qui se sait un avec lui ; Guillaume s'était même attribué le don de prophétie; il avait annoncé des tribulations pour le peuple, la destruction de la hiérarchie, et l'élévation du roi de France à l'empire du monde.

La sentence prononcée par le concile de 1210 ne fait pas encore mention de doctrines immorales ; mais un spiritualisme exagéré, qui professe le mépris des choses extérieures et la seule réalité de l'esprit, ne pouvait pas manquer d'aboutir à l'indifférence. Aussi des auteurs contemporains assurent-ils que les amalriciens ont enseigné que l'homme qui a le Saint-Esprit ne pèche plus, quoi qu'il fasse. Dans cette proposition il faut distinguer un principe qu'ont pu admettre les hérétiques condamnés en 1210, savoir la perfection idéale de l'homme qui a le Saint-Esprit ; cette impeccabilité est une chimère, mais des enthousiastes ont pu la croire possible ; ce n'est que l'addition : quoi qu'on fasse, qui renverse l'ordre moral ; si elle n'est pas une imputation maligne, elle marque un nouvel et rapide progrès du panthéisme appliqué à la vie pratique.

On découvrit de ces hérétiques dans plusieurs diocèses de la France eu jusque dans les provinces du Midi. A Valence il y avait vers 1230 des sectaires qui prétendaient que l'âme humaine est le Saint-Esprit, qu'à la mort du corps elle rentre en Dieu, qu'il n'y a ni purgatoire ni enfer, que l'homme parfait est fils de Dieu au même titre que Jésus-Christ, que les divers moments de la vie de ce dernier ne sont que des formes symboliques figurant la naissance spirituelle de l'homme, les persécutions que lui font subir ses adversaires, et son retour à Dieu, qu'enfin les sacrements n'ont pas de valeur comme actes extérieurs (119a).

 

Ce fut surtout en Allemagne que la nouvelle hérésie trouva des adeptes. Un des premiers propagateurs futOrtliebde Strasbourg, qui pourrait bien avoir été à Paris un des disciples d'Amaury de Bennes (120). Dieu est tout, disait-il, le monde est sa manifestation éternelle, l'esprit de l'homme est un avec Dieu; Adam, qui a eu conscience de cette unité, l'a perdue par le pécbé l'arche de Noé est l'église spirituelle une première fois rétablie ; de nouveau menacée de ruine, elle a été restaurée par Jésus-Christ, qui avait été amené à la connaissance de la vérité par sa mère; le Verbe s'était fait chair, quand les paroles de Marie étaient entrées au coeur de son fils ; la passion de celui-ci a consisté dans la pénitence qu'il avait dû faire avant sa régénération, elle est soufferte par quiconque aspire à devenir fils de Dieu ; dans le premier âge de l'humanité le Père a régné seul ; le Christ est devenu la deuxième personne de la trinité, la troisième est saint Pierre, dans lequel s'était incarné le Saint-Esprit. Les partisans de ces fantaisies avaient une espèce de culte, mais rejetaient les pratiques de l'église; ils condamnaient le mariage et ne voulaient que des unions spirituelles; ils espéraient enfin que le pape et l'empereur se convertiraient un jour à leur secte, dont tous les adversaires seraient anéantis.

En 1216 cette hérésie était professée çà et là en Alsace et en Suisse. Le nom d'ortliebien ne tarda pas à disparaître; la secte se confondit avec celle de l'esprit libre ou de l'esprit nouveau, qui avait les mêmes doctrines panthéistes et dont on trouve des traces en 1250 à Cologne et peu après dans diverses parties de l'Allemagne du Sud. Elle reparaîtra au commencement du quatorzième siècle avec une énergie nouvelle et en partie sous une forme nouvelle.


Table des matières

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113 Eckbertus (vers 1163), Adversus catharorum errores. Cologne 1530, et Bibl. Patrum maxima, T. 23, p. 601. - Ebrardus, Liber antihoeresis, publie d'abord par Gretser sous le faux titre contra waldenses, dans la Trias scriptorum adversus waldenses. Ingolst. 1614, in-4° Bibl. Patrum max., T. 24, p. 1525. - Ermengaudus, Opusculum contra hoereticos, dans l'ouvrage cité de Gretser, et dans la Bibl. PP. max. T. 24, p. 1602. - Luc, évêque de Tuy, De altera vita fideique controversiis adversus albigenses. lngolst. 1612, in-4°. - Bonacursus, Manifestatio hoeresis catharorum, chez d'Achéry, Spicilegium, T. 1, p. 9.08; avec des additions, dans les Miscellanea de Baluze, éd. de Mansi, T. 2, p. 581. - Le débat d'Yzarn et de Sicart de Figueiras, poème provençal publié par Paul Meyer. Nogent-le-Rotrou 1880. (Sicart a été un évêque cathare, Yzarn un inquisiteur; le poème est postérieur de peu d'années à 1244). - Molinier, Un traité inédit du treizième siècle contre les cathares. Annales de la faculté des lettres de Bordeaux, 5e année, n° 2 - Les ouvrages d'Alain, de Rainerius et de Monéta cités note M.

C. Schmidt, Histoire et doctrine de la secte des cathares. Paris 1849, 2 vol. - Osokina, Histoire des albigeois (en russe). Kazan 1860, 2 vol. - Abbé Douais, Les Albigeois, leurs origines. Paris 1878. - Du laurier, Les Albigeois ou les Cathares du midi de la France. Cabinet historique, 1880

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114 Un manuscrit de la version romane est conservé à la bibl. de Lyon. Reuss, Fragments, etc. Revue de théol., déc. 1852 et févr. 1853.

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115 Ein Katharisches Ritual, herausgeg. von Cunitz. Iéna 1852; d'après un manuscrit de Lyon.

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116 Il fut canonisé sous le nom de saint Pierre-Martyr. - Perrens, Saint Pierre-Martyr et l'hérésie des patarins à Florence. Revue hist. , 1re année, T. 2, p. 337.

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117 En France les adversaires donnaient aux cathares les noms de pobIicans et de bulgares ou boulgres ; ces noms avaient été rapportés par les croisés ; poblican est une altération de paulicien.

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118 Pierre de Vaux-Cernay, Historia Albigensium et sacri belli in cos, écrite en 1218, publ. par Camusat, Troyes 1615, et dans le Recueil des historiens de la France, T. 19; trad. par Sorbin. Paris 1658. - Guillaume de PuyLaurens, de Podio Laurentii, Ghronica super historia negotii Francorum adversus Albigenses, continuée jusqu'en 1272; Ducbesne, Scriptores hist. franc., T. 5, appendice, p. 666. - Histoire de la croisade contre les hérétiques albigeois, écrite en vers provençaux, publ. par Fauriel. Paris 1837, in-4°. Nouv. édition : La chanson de la croisade contre les Albigeois, commencée par Guillaume de Tudèle et continuée par un poète anonyme, éditée et traduite par Paul Meyer. Paris 1875, 2 vol. - Guibal, Le poème de la croisade contre les Albigeois, ou l'épopée nationale de la France du sud au treizième siècle. Paris 1863. - Barrau et Darragon, Histoire des croisades contre les Albigeois. Paris 1843, 2 vol.

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119 Jundt, Histoire du panthéisme populaire au moyen âge, Paris 1875.

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119a Voir p. 294 des Extraits d'Étienne de Bourbon cités § 53, note 99. Le même passage se trouve aussi chez d'Argentré, Coll.jud. T. 1, p. 88. Étienne attribue ces erreurs aux vaudois; il les rapporte comme lui ayant été communiqués par un quidam catholicus pendant un séjour à Valence vers 1230. Je ne conteste pas le témoignage de ce catholique, je crois seulement qu'Étienne a fait une confusion et qu'il ne s'agit pas de vaudois, mais d'amalriciens. La distance entre la tendance pratique et peu mystique des premiers et la fausse spiritualité des seconds est trop grande pour qu'on puisse admettre un mélange des deux doctrines. Étienne affirme qu'il n'a écrit les renseignements reçus à Valence que 25 ans plus tard, et qu'au moment où il les reçut, il ne savait pas encore grand'chose des vaudois. Dans la suite il fut chargé de l'inquisition contre eux; il en interrogea beaucoup ; aucun de ces interrogatoires ne confirme comme leur appartenant les erreurs panthéistes.

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120 Dans l'ouvrage de l'inquisiteur de Passau cité note 111 on rencontre déjà 97 propositions de la secte, qui est appelée ici secta novi spiritus. Ce sont probablement celles qu'avait recueillies Albert le Grand et qu'avait encore connues le dominicain Jean Nider, Formicarius, Strasb. 1517, in-4°, f° 45a.

Le même inquisiteur de Passau a aussi un passage sur les ortliebiens, reproduit Bibl. PP. Max., T. 25, p. 264. Un autre fragment sur les mêmes, d'après un manuscrit de l'ancienne bibl. de Strasb., Zeitschr. für hist. Theol. 1852, p. 246. - Preger, Deutsche Mystik, T. 1, p. 191.

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