Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

CHAPITRE XXIV.

L'ONCLE ROMUALDO.

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QUEL dommage que M. Baldi soit obligé d'aller aujourd'hui à Tivoli ! s'écriait Elsa en terminant son déjeuner ; nous aurions eu tant besoin de lui pour nous aider dans nos préparatifs de réception. Notre seule consolation est d'avoir au moins un homme : mon cher frère !
Bruce, très flatté dans son amour-propre, de se voir apprécié à sa juste valeur, mettait les morceaux doubles pour être plus vite à la disposition de ces demoiselles.
- Enfin ! continua Elsa, c'est un bonheur que nous ayons tant à faire ; le temps passera moins lentement.

C'était le mardi ; M. et Mme Brindini étaient attendus le jeudi suivant.
- Voyons, Mademoiselle Smith, vous ne songez pas à faire votre sieste cet après-midi, reprit Elsa trop surexcitée pour avoir faim et s'imaginant que tout le monde devait partager son impatience et sa joie.

Mais le chaperon secoua gravement la tête en signe de refus. Comment aurait-elle pu priver ses nerfs ébranlés d'un repos si nécessaire ?
- Ce qui m'enchante, continua la jeune fille, c'est que le comte Romualdo ait si bien disparu, que personne ne sait où le prendre, et que, bon gré, mal gré, nous sommes obligés de garder Moïse ; nous pourrons donc le montrer à mon oncle et à ma tante !

Bruce releva brusquement la tête, et parlant comme un oracle :
- Vous ne savez donc pas que le comte est à sa villa ? Il est arrivé hier soir, et pour vingt-quatre heures seulement ; il repart demain pour le Sahara ou autre lieu de délices pour y passer tout l'hiver. C'est du moins ce qu'on m'a dit au village.

Marguerite ne répondit pas : le sang lui monta aux joues et ses yeux brillèrent d'un plus vif éclat. Elle passa sur le balcon et put voir l'étendard des Brindini qui flottait sur la tourelle de la villa. Il n'y avait pas à en douter, le comte était chez lui. Rita se recueillit un instant ; sans doute, elle demandait la force nécessaire pour remplir son devoir, et sans doute aussi elle l'obtint, car, redressant fièrement la tête, elle dit d'une voix émue :
- Bruce a été bien renseigné : il ne nous reste d'autre alternative que d'envoyer la statue à mon oncle ; si nous retardons d'un jour, il sera reparti ; avec lui, on ne sait jamais à quoi s'en tenir. La première chose à savoir, est comment la lui envoyer.
- Puisque Mlle Smith n'est pas là pour nous donner un conseil, adressons-nous à Nanette, proposa Elsa.

Mme Mactavish proposa d'emballer soigneusement moïse dans une caisse et on envoya un des domestiques au grenier, d'où il revint avec une grande boite.
- C'est tout à fait ce qu'il nous faut, dit Elsa ; ce sera un second berceau.
- Ou plutôt un cercueil, remarqua Bruce.

Et il était dans le vrai.
Moïse fut donc soigneusement emballé et Elsa n'eût de cesse qu'elle ne lui eût mis sur la figure un de ses plus jolis mouchoirs de poche ; elle mit tant de temps à cette opération, que son frère s'aperçut qu'elle pleurait.
- Oh ! oh ! s'écria-t-il ; malgré l'historien sacré qui nous dit le contraire, vous allez voir que Moïse sera noyé.

Et il se hâta de fermer le couvercle pour couper court aux adieux larmoyants de sa soeur.
- Et maintenant, comment allons-nous le transporter ? demanda Marguerite.
- Nous n'avons que l'âne à notre disposition, répondit Bruce ; M. Baldi a envoyé tous les chevaux chez le maréchal-ferrant.
- Nous l'escorterons nous-mêmes, ce qui sera le plus sûr, reprit Marguerite ; nous ne pourrions nous fier à aucun des domestiques. Allons ! ne perdons pas une minute, le plus tôt sera le mieux.
- Et si nous rencontrons le comte ? objecta timidement Elsa.
- Il faut espérer qu'il ne nous mangera pas.,

Les domestiques étaient rassemblés sur le seuil de la porte pour voir partir cet étrange et peu aristocratique cortège.
- Vrai, disaient-ils, quand notre demoiselle a une idée, personne ne l'en ferait démordre.

Pendant ce temps, la susdite demoiselle, sans se douter qu'elle pouvait compromettre la dignité des Brindini, marchait à côté de la charrette, pendant que Bruce conduisait l'âne et qu'Elsa formait l'arrière-garde ; sa terreur du comte l'aurait portée à rester au château, mais elle ne pouvait se résoudre à perdre de vue son cher petit Moïse.
Heureusement le cocher improvisé, connaissant le caractère un peu têtu de son coursier, avait fait une ample provision de biscuits ; en sorte que, lorsque semonces et encouragements restaient sans effet, il marchait en avant un biscuit à la main, et maître aliboron se décidait alors à avancer.

Ils parcoururent ainsi le chemin qui séparait les deux habitations et, après avoir monté l'avenue, se trouvèrent devant la villa. Marguerite, Malgré tous ses efforts pour rester calme, était visiblement émue; elle n'était pas revenue chez son oncle depuis deux ans et une foule de souvenirs se pressaient dans sa mémoire.
- Souvenez-vous, dit-elle à ses cousins, que je déteste le comte. Oui, je le déteste.
- Vous nous l'avez dit assez souvent pour que nous en soyons convaincus, répliqua Bruce.
- Ah ! vous le savez ? Tant mieux, car moi je commençais à en douter. Voyons, Elsa, ne prends pas, cet air effarouché ; je t'ai déjà dit qu'il ne nous mordra pas.
- Tu ne comptes pourtant pas le demander ?
- Je commence à croire que nous y serons bien forcés. Il a la manie de prendre des idiots à son service ; ils seront incapables de transmettre convenablement notre message, et nous n'avons pas songé à écrire un mot.

À ce moment, parut un valet de chambre qui regardait d'un oeil ahuri l'étrange cortège qui approchait.
- Le comte Romualdo Brindini est-il chez lui ? demanda impérieusement Marguerite.

Le domestique, devinant instinctivement à qui il avait affaire, les aurait de suite introduits dans le vestibule si Bruce ne lui avait dit :
- Prenez cette caisse doucement, doucement ; c'est un bébé.
- Il n'est pas en vie, je suppose, s'écria le jeune homme en reculant effrayé.
- Non, non, il est mort, répliqua Bruce, ne trouvant pas dans son mince vocabulaire italien un autre mot pour s'expliquer.
- Au nom de tous les saints, Pierre, tonna une voix du haut du balcon, que faites-vous là-bas ?

Nos jeunes gens relevèrent la tête et virent un vieillard grand, sec, à cheveux blancs, aux yeux perçants, au nez recourbé, au front sillonné de rides.
- Mais c'est mon chef de brigands, pensa Bruce tant soit peu désappointé.
- Répondras-tu, imbécile ? répéta le vieillard.
- Pardon, Excellence, murmura le valet terrifié je crois que c'est... un cadavre !

Là-dessus, le comte et Marguerite échangèrent de profonds saluts et, pendant qu'ils procédaient à cette solennelle cérémonie, à la stupéfaction d'Elsa, le majordome, un vieil ami de Marguerite au temps jadis, s'approcha pour aider l'infortuné. Pierre à décharger la caisse ; puis il introduisit les trois visiteurs dans un des grands salons de réception. Le comte les y rejoignit presque immédiatement.
- Puis-je vous demander, Mademoiselle, dit-il avec une exquise politesse, ce qui me vaut l'honneur de votre visite ?
- Nous avons trouvé quelque chose qui doit vous appartenir, Monsieur le comte. Nous avons découvert ce marbre en creusant sur vos terres.

Le maître de la villa jeta un regard indifférent sur le colis déposé sur le parquet. Elsa, craignant qu'il ne méconnût la valeur de leur trouvaille, s'empressa, de lui dire :
- Oh ! Monsieur ! nous croyons que c'est le bébé de Jokébed, le petit Moïse, qui manque à votre magnifique statue.

Le comte dressa les oreilles.
- Qu'est-ce que vous dites là ? demanda-t-il.
- Nous allons le déballer, répondit Bruce qui se mit à l'oeuvre, aidé d'Elsa.

Celle-ci enleva en dernier lieu le mouchoir qui cachait le visage du petit enfant.
- Voilà Moïse ! dirent les deux Maxwell.

Le comte s'approcha. Il n'eut pas plus tôt vu la statue, qu'il se répandit en exclamations si incohérentes, si joyeuses, que tous les assistants en furent saisis.
- Ce Moïse perdu ! Je le crois bien ! Est-il beau ! Quel bijou ! Et pas du tout endommagé ! continuait-il en passant ses mains ridées sur le corps et le visage du bébé. Sur quel coin de la terre avez-vous trouvé ça ?
- Pas sur la terre, mais dedans, et cela chez vous, tout près de chez mon oncle Robert, si près que nous croyions même avoir trouvé cette statue chez lui. C'est M. Baldi qui nous a dit que nous avions chassé sur vos terres, et vous pouvez croire que cette nouvelle ne nous a pas réjouis.

Le comte se tourna vers Marguerite. Son visage s'était adouci :
- Vous êtes généreuse, Mademoiselle...

Mais elle l'interrompit soudain.
- Ne vous y trompez pas, comte. Ce n'est pas de gaieté de coeur que nous vous rapportons cette statue. J'aurais préféré la brûler que de vous la rendre.
- Alors, pourquoi n'avoir pas suivi votre penchant ?
- Parce que, répondit la jeune fille moitié en colère et moitié souriante, parce que la proposition de ma cousine, Mlle Maxwell, de brûler le propriétaire au lieu de la statue m'a paru un plan préférable au mien.

Elsa, terrifiée des conséquences d'une pareille déclaration, s'empressa d'ajouter :
- Laissez-moi vous expliquer...
- Peu importent les explications ; je les ai en horreur ! Je ne suis pas surpris des sentiments que vous venez d'exprimer, Mademoiselle Marguerite ; on m'a dit que vous aviez appris à détester votre grand-oncle...
- Et n'en ai-je pas mille fois raison ? Lui, l'ennemi de mon père ?
- C'est ainsi qu'il m'appelle ?
- Non ; jamais il ne vous a donné pareil nom ; il dit...
- Que dit-il ? répétez-le-moi. Vite ! vite ! mon enfant.

Presque involontairement (car elle avait toujours trouvé son père trop modéré) Rita reprit :
- Il répète sans cesse que quelqu'un l'a desservi près de vous, que quant à lui il ne pourra jamais en vouloir à quelqu'un qui lui a toujours témoigné une affection paternelle et pour lequel il conserve une profonde reconnaissance.
- Comment ? Il m'aime encore mon Robert, mon cher Robert ?

Et le comte se mit à arpenter le salon pour cacher son émotion. Il se rapprocha de Rita dont le visage s'adoucissait peu à peu.
- Vous êtes seuls au château, n'est-ce pas ? C'est du moins ce que votre ami le père Gaspard m'a dit.
- Le père Gaspard n'est pas mon ami, Monsieur le comte, dit Marguerite d'une voix stridente.
- Voilà d'étranges paroles ! On m'a donné à entendre que lui et Mme Corvietti étaient vos seuls amis en ce monde, les deux seuls qui osaient vous soutenir contre votre père, qui vous brisait le coeur en s'opposant a ce que vous entriez au couvent. Ce sont leurs propres expressions.

Pendant quelques secondes, le saisissement coupa la parole à Marguerite ; son oncle l'observait avec étonnement.
- Oncle Rom, qui a pu vous dire un pareil mensonge ?
- Un mensonge, dis-tu ? Un mensonge ? Combien du même genre m'en a-t-on donc fait ? Peux-tu me le dire ?

La jeune fille se rapprocha de son oncle ; une pensée soudaine venait de la saisir.
- Pourquoi avez-vous pris cette hypothèque sur les biens de mon père ? Est-ce parce que vous le haïssez ? Parce que vous voulez le ruiner ? Parce que son second mariage vous a déplu ?
- Voilà sans doute ce qu'on vous a dit, interrompit le comte, le visage contracté, car il commençait à soupçonner la vérité. Eh bien ! écoutez la version que m'ont donnée à moi vos prétendus amis. On m'a dit que si je tenais votre père en mon pouvoir, grâce à cette hypothèque, et si je le menaçais (avez-vous jamais pu supposer que ce fût plus qu'une menace ?) oui, on m'a persuadé que ce serait le seul moyen de lui faire entendre raison et de l'obliger à vous laisser suivre votre vocation. La pensée que vous vouliez entrer au couvent m'était odieuse, car j'ai ces établissements en horreur ; mais du moment où c'était votre désir, j'étais décidé à faire tout au monde pour vous permettre de suivre vos goûts. Comment ? tonna le comte en voyant la contradiction écrite sur le front de Marguerite. M'aurait-on trompé ? Dites-moi pourquoi votre père, qui prétend m'aimer, - mais cela ne peut être vrai, - pourquoi n'a-t-il jamais répondu à aucune de mes lettres ? Je lui ai écrit et réécrit, lui disant : Oublions le passé et soyons unis comme nous l'étions jadis ; et, pour toute réponse, je recevais de froids accusés de réception, paraissant ignorer les avances que je lui faisais. Lui, m'aimer ? Allons donc ! vous vous moquez de moi !

Marguerite était confondue ; secouant sa stupéfaction, elle posa sa main sur le bras du comte.
- Mon oncle, je puis vous assurer que mon père n'a jamais reçu de vous que de simples lettres d'affaires, sèches et froides, sans un mot d'affection, et que depuis deux ans il vous a écrit maintes et maintes fois. Il m'a montré plusieurs de ses lettres et je vous jure qu'elles étaient celles d'un fils s'adressant à un père bien-aimé.

Le comte regardait Marguerite sans la voir ; il ne pouvait arriver à comprendre qu'ils eussent été le jouet du père Gaspard. Tout à coup, il sortit de cet état d'affaissement pour entrer dans une rage indescriptible, tapant du pied, parcourant le salon avec fureur, montrant le poing à un être invisible.

- Gérome, cria-t-il à son majordome qui venait d'entrer, tenez-moi ! Je crois que je deviens fou Mon âme et mon corps ne tiennent plus ensemble Mademoiselle Jokébed, continua-t-il en s'adressant à Elsa, ne vous évanouissez pas, n'ayez pas peur de moi. Je suis un vieux bonhomme pas méchant, pas violent. Oh ! jamais !

Et il ébranlait le plancher par ses soubresauts, reprenant ses mouvements de plus en plus rapides ; « Romualdo Brindini, » s'écriait-il, « as-tu été assez aveugle ? assez stupide ? »
- Mon oncle, dit doucement Marguerite en lui passant les bras autour du cou, moi aussi j'ai été bien aveugle, et comme papa j'aurais du voir qu'il y avait quelque machination contre nous, et j'aurais dû savoir, par-dessus toutes choses, que jamais je ne pourrais parvenir à vous détester. J'ai cru y être arrivée, mais quand je suis rentrée dans votre maison, j'ai compris que je vous aimais toujours de tout mon coeur. C'est Dieu qui m'a conduite ici aujourd'hui afin que nous sachions, vous et moi, que rien ne pouvait nous séparer.
Ce que le vieillard répondit n'arriva pas aux oreilles des jeunes Maxwell ; mais ils ouvraient de grands yeux en voyant les démonstrations, tout italiennes, auxquelles se livraient l'oncle et la nièce.
Elsa, qui ne comprenait que très imparfaitement leur langage, n'avait pu suivre leurs explications ; en les voyant s'embrasser, elle comprit que la paix était faite, et son coeur aimant se réjouit. Bruce, supposant que ces épanchements méridionaux pouvaient durer un certain temps, pensa à maître aliboron.
- Il trouve le temps long, dit-il tout bas à sa soeur ; il me reste un biscuit ; je vais le lui porter et lui dire que lorsqu'on aura fini de crier, de pleurer et de s'embrasser, nous repartirons.
- Peux-tu deviner, Rita, quel est le scélérat qui a fait toute cette vilaine besogne ? Il est bien trop intelligent et trop habile pour être un démon ordinaire.
- Oui, je devine sans peine.
- Tu soupçonnes tes deux amis ?
- Pas tante Cécile ; oh ! non pas elle ! Jamais elle n'aurait été si cruelle, de son plein gré du moins.
- C'est possible, car je suis convaincu que, depuis trente ans, Cécile Corvietti n'a plus d'autre volonté que celle de son directeur, qui la conduit tout droit en enfer ! C'est donc le secrétaire particulier du comte Romualdo qui est seul responsable, le misérable ! Quand attends-tu ton père, carissima mia ?
- Après demain, répondit Bruce revenu de sa visite sympathique à son âne ; c'est dommage que vous partiez si vite pour le Sahara.
- Je ne partirai pas. Qui vous a dit que je partirais ? Ne puis-je pas rester chez moi si cela me plaît ? et je dînerai ce soir à Roccadoro si on veut bien m'inviter. Vous voudrez bien peut-être (en souriant) m'offrir la place de Moïse, dans votre équipage ?

Elsa rougit en pensant au cortège qui avait accompagné le petit Moïse. Marguerite de même, mais pour une autre raison.
- Craignez-vous que le pudding ne soit pas assez gros ? demanda Bruce à demi-voix. Je lui donnerai ma part.
- Le pudding ! répéta le comte ; ne vous en inquiétez pas. Je fournirai le mien.
- Il est certain que nous avons ce soir un maigre dîner, dit en riant la jeune maîtresse de maison ; mais je vais courir à la maison voir de quelles ressources dispose Dorothée.
- Bêtises ! Marguerite ; tu sais bien que tous les jours de l'année Maxime me prépare un repas, dont ni vous, ni moi ne viendrons jamais à bout, et qui suffirait à un régiment. Gérôme ! Gérôme ! Dites à Maxime d'envoyer tous les comestibles dont il dispose au château de Roccadoro. Comment, vous n'êtes pas encore parti ? Pourquoi n'avez-vous pas apporté des rafraîchissements ? Vous savez bien que je ne vous garde qu'à la condition que vous remplissiez convenablement votre office ; sans quoi, je vous chasse ! Combien de fois vous l'ai-je déjà dit ?
- Pas plus de dix fois par jour, Excellence.
- Je mets tout mon monde à ta disposition, Rita mia, pour t'aider dans tes préparatifs de réception ; ce sera donc après-demain que je reverrai Robert, mon cher Robert !

Il recommença une nouvelle promenade dans le salon.
- Ainsi, tu ne te soucies que médiocrement de recevoir ton vieil oncle ce soir ? Tu attends du monde ? Mme Clarence, probablement ? Eh bien ! si elle vient, je serai enchanté de faire sa connaissance, ainsi que de tous ceux qui pourraient se présenter.

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