Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



Vous serez mes témoins

Chapitre XIX
LE ROYAUME DE DIEU
(Suite)

Croyons donc de coeur que maintenant tous sont à Lui, ne nous laissons pas ravir cette certitude, ni pour nous, ni pour autrui, car, pour pouvoir prier avec foi pour qui que ce soit, il suffit d'affirmer avec foi, puis de maintenir, qu'ils sont au Seigneur puisque rachetés par le précieux sang de l'Agneau, et que Satan est vaincu et doit lâcher sa proie. Il le fait rarement de suite, mais c'est à nous de nous maintenir dans ces réalités affirmées par la Parole de Dieu, et si nous sommes plusieurs à les affirmer avec foi, cela ira plus vite, en tout cas, ne nous relâchons pas que la victoire ne soit acquise. Ensuite, il faut encore rester vigilant car parfois l'Ennemi essaie de ressaisir ce qui lui a échappé. C'est là le combat de la foi et nul n'en est dispensé. Et puis, il ne nous faut jamais oublier combien nous sommes précieux aux yeux de Dieu car Il nous a payé un haut prix. Il ne pouvait rien donner de plus précieux que Son Fils bien-aimé dans lequel Il avait mis toute Son affection.

Notre seule valeur aux yeux de Dieu est le prix qu'Il a payé pour nous et ce prix est pareil pour chacun de nous. Rien de tel que de penser souvent à cela pour nous délivrer de tout sentiment de supériorité ou d'infériorité.

Au chercheur Nicodème qui demandait au Christ : « Comment cela peut-il se faire ? » (Jean 3. 9), le Seigneur dit : « ... Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l'homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle. » Jean 3. 14-15. Les Israélites mourants, mordus par les serpents brûlants, n'avaient qu'à regarder au serpent d'airain fait par Moïse et fixé sur une perche, image de la croix, et ils étaient guéris. Nous aussi, mordus par le péché qui produit la mort (Rom. 6), nous n'avons qu'à fixer les yeux de notre coeur sur Jésus-Christ mourant sur la croix pour nous, et nous sommes guéris, sauvés, pardonnés de tout notre passé plus ou moins long vécu sans Lui. Quelle joie ! quelle reconnaissance ! et maintenant nous voulons vivre une belle vie de chrétien !

Oui, et alors nous nous apercevons que nous ne le pouvons pas ! Nous passons tous par là. Saint Paul lui-même le dit dans Romains 7 : « Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas. » Rom. 7. 19. Qui me délivrera du corps de cette mort ? Rom. 7. 24, et voici la réponse fulgurante à laquelle on prête trop peu attention : « Grâces soient rendues à Dieu, par notre Seigneur Jésus-Christ ! » Rom. 7. 25. À la croix Jésus-Christ est devenu notre Sauveur, maintenant Il doit devenir notre Seigneur. Voyons le grand discours de Pierre le jour de Pentecôte : « Que toute la maison d'Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié. » Actes 2. 36. « Hommes frères, que ferons-nous ? » (v.37), s'écrient-ils tout épouvantés. Ah ! eux comprenaient de quoi il s'agissait tandis que pour nous les mots ont perdu leur signification. « Seigneur », d'après Larousse, signifie propriétaire, maître absolu. En grec, c'est le même mot employé pour propriétaire d'une pièce de terre, d'un esclave. Il peut bien s'appeler ainsi puisqu'Il nous a rachetés par le sang précieux. Christ veut dire Messie, oint.

Arrivé en haut à l'Ascension, Il fut oint roi à cause de son obéissance. Il reçut le Nom au-dessus de tout Nom devant lequel tout genou doit fléchir. Phil. 2. 9-11. Mais le Roi attend Son royaume, Il attend que chacun de nous l'acclame pour Son roi personnel. Dieu a besoin de nos corps pour les habiter. Ne savez-vous pas que vos corps sont le temple du Dieu vivant ? Nous avons été créés pour Lui. L'extrémité de nos nerfs est réceptrice et émettrice. Nous sommes formés pour recevoir Dieu et l'émettre et nous n'aurons jamais de profondes satisfactions tant que cela ne sera pas réalisé en nous. « Oh ! Dieu, disait saint Augustin, Tu nous a créés pour toi et notre âme ne trouve de satisfaction qu'en toi ! » Et saint Paul supplie - « je vous exhorte donc, frères, par les miséricordes de Dieu, à présenter vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable. » Rom. 12. 1. Rachetés, payés, il nous faut livrer nos corps, une fois décisive et répéter cet acte, cette attitude à chaque instant du jour. Et lorsque nous offrons nos corps en sacrifice, que nous nous lâchons physiquement et totalement, alors Christ vient habiter dans nos coeurs par Son Saint-Esprit. Le Roi vient s'asseoir sur le trône de notre coeur et alors nous devenons une cellule du royaume qui a été commencé à la Pentecôte par l'effusion du Saint-Esprit.

Maintenant seulement, nous pouvons nous tenir debout malgré toutes les influences malignes qui nous entourent et notre Seigneur vient habiter en nous pour nous aider à soumettre notre être entier à Dieu notre Père et nous mettre en contact direct avec Lui. Alors nous devenons participants de la nature divine. Il Pierre 1. 4. L'amour qui est l'essence du Père brûle dans notre coeur et nous remplit d'une joie ineffable et glorieuse malgré les circonstances. Car tout ne va pas toujours pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles, comme on le croit généralement, il semblerait même parfois le contraire, et que tous les limiers de Satan sont lâchés après nous, mais nous n'en avons cure. Il faut que nous soyons tentés de toutes manières afin que nous puissions fournir la preuve à Dieu et à la nuée de témoins qui nous entourent selon Hébreux 12. 11, que nous préférons à tout et à nous-mêmes, faire la volonté de notre Père et réjouir Son coeur. Nous n'y arrivons pas d'une fois, car tout est apprentissage, mais nous avons une force intérieure qui nous soutient et nous pousse toujours vers Dieu. Il nous attire à Lui par des cordeaux d'amour.

Et si nous tombons en faute par ignorance ou manque de vigilance, nous ne pouvons supporter d'être séparés de Lui et de suite nous invoquons le pardon acquis au Calvaire et nous louons et bénissons Dieu pour le don précieux de Son Fils qui nous rétablit dans Sa communion. Au cours des siècles, cellule après cellule se sont ajoutées au Royaume, beaucoup sont déjà entrées dans ce repos d'Apoc. 14. 13. Mais les vivants ne les devanceront pas. 1 Thess. 4. 13-17. Lorsque le nombre des cellules étant au complet, Rom. Il. 25, le Seigneur viendra sur la nue et attirera à Lui, comme un grand aimant, tous ceux qui ont reçu Sa nature ici-bas, alors en un clin d'oeil, nous serons pour toujours avec Lui et nous Lui serons faits semblables parce que nous Le verrons tel qu'Il est. Alors aura lieu l'avènement de notre Seigneur Jésus. 1 Jean 3. 3. Le Prince de notre salut montera sur Son trône, il y aura de grandes fêtes dans les cieux puis nous devrons tous comparaître devant le tribunal de Christ pour être jugés selon le bien ou le mal que nous aurons fait dans notre corps. II Cor. 5. 10. Il y aura alors la distribution des récompenses et des couronnes, mais plus de condamnation. Romains 8. 1.

Pendant ce temps de terribles choses se passeront sur la terre. Tous ceux qui voudront tenir encore pour Dieu seront décapités et mis à mort, tous ceux qui n'auront pas livré leurs corps par amour au Seigneur, devront le donner de force aux suppôts de Satan qui, lui, a été précipité sur la terre et est en grande colère sachant qu'il a peu de temps. Apoc. 12. 12. Tout se terminera en Palestine par la tribulation de Jacob.

Nous pouvons lire dans le prophète Zacharie ce qui se passera lorsque Jérusalem sera prise, et alors le Seigneur viendra du ciel avec tous Ses saints et posera Son pied sur le Mont des Oliviers. L'ennemi sera consumé par le souffle de Sa bouche et Satan sera lié pour mille ans. Ceux qui ont été décapités et mis à mort pour Dieu pendant ce temps, ressusciteront et régneront avec Christ les mille ans. Ce sera alors le temps du rétablissement de toutes choses selon Esaïe 65. 17-25. Chacun sera sous sa vigne et son figuier et Christ régnera avec une verge de fer. Un vieux chrétien disait : « Cette verge sera l'amour. » Chacun devra aimer son prochain, car il ne se fera plus d'injustice, ni de dommage sur ma sainte montagne, dit Dieu. Plus de mort ni de maladie dans ce merveilleux royaume car il n'y aura plus d'enfant qui n'accomplisse ses jours. « Les jours des hommes seront comme ceux des arbres » et « le pécheur âgé de cent ans qui mourra sera appelé jeune », car « le transgresseur sera supprimé chaque matin ». Ce sera encore un temps d'épreuve pour l'humanité, l'épreuve par la prospérité, car il faut que Christ règne jusqu'à ce qu'Il ait mis tous Ses ennemis sous Ses pieds.

Au bout du Millénium Satan est délié pour une suprême épreuve, et, ici, me semble-t-il, se trouve la signature divine de la prophétie, car comment un cerveau humain pourrait-il imaginer qu'après mille ans de prospérité et de bonheur, Satan délié réussirait à attirer une multitude de révoltés après lui pour attaquer le camp des saints ? Dieu intervient alors en flamme de feu. Maintenant tous les « Lucifériens » sont démasqués et sont jetés avec leur maître dans l'étang de feu et de soufre. Apoc. 20. 7-15. Les cieux et la terre qui ont connu le péché seront roulés comme un livre et les morts, petits et grands, depuis le commencement du monde, ceux qui n'ont pas été ressuscités lors de l'enlèvement ou à la venue du Seigneur en gloire, reprennent vie et comparaissent devant le grand Trône blanc. Les livres sont ouverts, et chacun est jugé selon ses oeuvres. Alors, de nouveaux cieux et une nouvelle terre descendront d'auprès du Père, Christ qui devait régner jusqu'à ce que tous ses ennemis soient sous Ses pieds (I Cor. 15. 25), remettra le royaume à Dieu son Père et Dieu sera de nouveau Tout en tous.

Il nous est dit peu de choses sur ce qui se passera ensuite, car toute anticipation humaine est dépassée et notre imagination n'y suffirait pas. Il nous est seulement demandé de prier : « Viens, Seigneur Jésus, viens bientôt ! » et cela nous devons le faire avec zèle et persévérance. C'est notre devoir et privilège. Et quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui-même est pur. 1 Jean 3. 3.

Depuis longtemps je vivais ces choses sans jamais avoir pu les mettre en mots. C'est peut-être le cas de beaucoup de gens. Auprès de mon lit est suspendu un petit écriteau : « Enseigne-moi, ô Dieu, à faire Ta volonté. » Combien de fois, en m'éveillant, ai-je dit : « Oui, Seigneur, je veux faire Ta volonté, mais j'aimerais tant savoir ce que Tu veux. Et, prenant ma Bible pour la lire, je priais : « Seigneur, montre-moi quelle est Ta volonté, afin que je puisse la faire aujourd'hui ! » Et Il m'a guidée et dirigée de merveilleuse manière. Mais quelle joie lorsque nous avons compris le plan du royaume au travers des âges, de pouvoir nous y associer de tout notre être, de toutes nos forces et de toute notre volonté.

Ensuite vint l'épreuve de ce que nous avions compris et appris, et j'ai remarqué que c'est alors que beaucoup flanchent et se laissent voler la bonne nouvelle du royaume.

Un monsieur d'âge moyen demanda à venir quelques mois chez nous en convalescence. Il avait été plusieurs années dans une maison de santé, mais pouvait en sortir guéri, quoique encore trop faible pour reprendre son métier d'ingénieur. En même temps que lui arrivèrent deux jeunes gens. L'un sortait de prison, enfant des rues, méprisé de ses parents ; de mauvaises fréquentations l'avaient amené là et on l'envoyait chez nous pour essayer de le remettre sur le droit chemin. L'autre avait aussi été malade de la tête, et craignant une nouvelle crise, il avait rencontré à la gare de la ville proche, un de nos amis communs et il s'était décidé promptement à se joindre à lui pour venir aussi se réfugier chez nous.

Quelques jours plus tard, ce fut le tour d'un jeune catholique convalescent, un peu bizarre aussi, mais celui-ci ne resta que quelques semaines. Tous ces jeunes s'intéressaient bien aux choses de Dieu, mais avaient de la peine à s'entendre entre eux ; ils se reprenaient pour tout, même pour des fautes de français. Ce fut un temps très éprouvant pour nous tous car il n'y avait plus d'harmonie dans la maison qui, certains jours, ressemblait plutôt à un pandémonium, qu'à une maison chrétienne. Si nous nous étions écoutés nous les aurions mis tous à la porte, mais chacun d'eux était un cas lamentable et nous ne nous sentions pas la liberté de les chasser. Nous nous accrochions à ce verset : « je vous donne toute autorité sur toute la puissance de l'ennemi » et nous y comptions de toutes nos forces, d'autant plus que l'ennemi semblait avoir le dessus dans notre maison et que nous avions le dessous de toutes manières. Il me semblait être une naufragée accrochée par les mains au rebord d'un bateau de sauvetage et sur lesquelles on tape pour les faire lâcher prise. Je répétais : « Seigneur, je crois ta Parole qui est la vérité ! je crois envers et contre tout que Tu nous donnes toute autorité sur toute la puissance de l'Ennemi. »

Mais tout allait plutôt de mal en pis. Au bout de quelques mois, l'ingénieur fut repris par des crises d'épilepsie terribles ; un soir que J'étais auprès de son lit avec mon mari et une amie, le pauvre se débattait dans un paroxysme de souffrance et de grosses voix sortaient de sa bouche parlant en langue inconnue. D'un seul coeur alors nous invoquâmes la victoire du Calvaire, du précieux Sang de l'Agneau et du Nom de notre Seigneur Jésus. Après un cri terrible, il se fit un grand calme, son visage se détendit et, ouvrant les yeux, il nous dit en souriant : « Bonne nuit ! Au revoir ! » Nous quittâmes sa chambre émus jusqu'au fond du coeur.

Le lendemain, comme je lui apportais son déjeuner, il était déjà levé et me dit avoir passé une des plus belles nuits de sa vie. Il était très long et plutôt laid, se tenait tout recroquevillé sur lui-même habituellement, mais ce matin-là, il était tout droit et avec une telle lumière sur son visage, qu'il était vraiment beau. Il alla se promener et l'après-midi aussi, mais il revint vers quatre heures tellement bizarre que je dus me rendre compte qu'il n'avait plus sa raison. Quoique très calme et tranquille, il disait des mots sans suite. Je courus au téléphone, pas moyen d'atteindre un médecin, je veux téléphoner à son père, il était absent du. bureau, à sa mère, personne ne répondait. Ce fut un moment tragique et si je n'avais pu regarder En haut, je ne sais ce qu'il serait advenu. Enfin. dans la soirée, je pus avoir un médecin qui dit qu'il n'y avait rien d'autre à faire qu'à l'interner, et les parents, répondant enfin, dirent qu'ils viendraient le chercher le lendemain matin. Ce fut une nuit dont nous gardons un bien mauvais souvenir, car nous ne pouvions comprendre qu'il en soit ainsi après une si belle délivrance. Lorsque les parents arrivèrent pour chercher leur fils, celui-ci ne nous reconnaissait déjà plus. Arrivé à l'hôpital, il tomba dans le coma et s'en alla ainsi au bout de deux jours. Le pauvre garçon était pour toujours avec le Seigneur, ce qui était bien le meilleur pour lui, car après tout ce qu'il avait passé, il aurait eu de la peine à reprendre la vie courante.

Le pensionnaire qui avait été malade de la tête eut deux mois plus tard un accident à la main, et dès lors commencèrent des symptômes alarmants. Sa mère vint avec lui chercher ses affaires, il faisait très chaud et à peine arrivé à la gare, il devint fou furieux et il fallut l'interner dans une maison de santé. Il en sortit guéri peu de temps après, mais nous n'eûmes pas le courage de le reprendre, car le troisième garçon nous donnait à lui seul assez de fil à retordre ; fantasque et instable, il ne pouvait rester longtemps dans ses places, il se convertissait et retombait chaque fois plus bas. Mais la souffrance la plus intense provenait de ce que les promesses de Dieu ne semblaient pas jouer. Était-ce notre faute ? Évidemment, car Dieu est fidèle, alors ? Nous avions beau prier et sonder nos voies, nous ne trouvions pas le noeud de la question. Enfin un jour un de nos amis vint, il devait y avoir plusieurs baptêmes dans le lac. Quelques personnes de différents milieux désiraient passer par le baptême par immersion. Nos amis s'étaient approchés de quelques pasteurs de l'église établie, mais favorables à la chose, et un dimanche de juillet fut choisi, un merveilleux dimanche ensoleillé. La plage était abritée par de grands arbres, les baptisés avaient de grandes robes brunes. On aurait pu se croire des milliers d'années en arrière, sur les rives du lac de Génésareth. Josette tenait dans ses bras un bébé dont les parents passaient par les eaux du baptême : « Regarde, lui disait-elle, regarde, on baptise tes parents ! » Cette journée nous laissa un souvenir lumineux.

Mais le jour précédent, notre ami qui travaillait avec d'autres jeunes dans les bas-fonds de leur ville, nous raconta l'incident suivant : La rue où se trouvait leur local était des plus mal famées, et ils avaient peu de résultats car une femme, par la puissance occulte, retenait tous les habitants. Un jour, du seuil d'un café, elle appela notre ami et lui dit : « Moi je suis une fille de Dieu et je réussis, mais vous, vous n'êtes que de pauvres petits rachetés sans puissance ! » « Et le pire, c'est qu'elle a raison, fis-je, et je l'ai assez expérimenté ces derniers mois, mais il faut que cela change, coûte que coûte ! » En ce moment, je vis que j'allais entrer dans un nouveau cycle de souffrances, mais je répétai : « Coûte que coûte ! »

Quelques jours plus tard, je me heurtai la jambe à un ustensile posé par terre, la douleur fut vive, mais j'étais pressée et n'y prêtai pas grande attention. Vers la fin de la soirée, je me sentis tout à coup très lasse pour la première fois, car sans cela j'étais toujours comme portée par des ailes d'aigle selon la promesse d'Esaïe 40. 31 : « Ceux qui s'attendent à l'Éternel revêtent de nouvelles forces : ils prennent un haut vol comme l'aigle, ils courent et ne se lassent pas, ils marchent et ne se fatiguent point. » J'allai me coucher, mais à peine au lit, je me sentis comme serrée dans des bras puissants. Il me semblait être seule sur un chemin pierreux, et tout était obscur autour de moi, et je sus que c'était la Mort qui me tenait enserrée. Je lui dis : « Tu ne peux que me mettre dans les bras de mon Seigneur, c'est le pire que tu puisses me faire, mais : Mourir et être avec Christ c'est ce qu'il y a de meilleur. » je le répétais toujours après chaque nouvelle suggestion : « Que deviendra ton mari sans toi ? et tes enfants ? et ceci et cela ! » La souffrance physique était très grande, mais au dedans de moi, tout était paix et confiance. J'avais le sentiment d'être cachée avec Christ en Dieu et que tant que je n'avais ni peur, ni crainte, l'Ennemi ne me pouvait rien. Cela dura ainsi environ trois heures, puis après avoir affirmé une dernière fois : « Mourir et être avec Christ c'est ce qu'il y a de meilleur ! » l'étreinte mortelle se relâcha et je revins à moi-même. J'appelai alors mon mari pour qu'il m'aide car j'étais brûlante et claquais des dents. Quand quelqu'un me disait qu'il avait les nerfs malades, je me demandais ce que cela pouvait bien être. Je le savais maintenant car chaque petit nerf de mon corps et de ma tête était douloureux et s'étirait puis se nouait. J'avais beaucoup de peine à penser, mais lorsqu'on suggérait de faire venir un médecin, je leur répondais : « Non, non ! tomber entre les mains de Dieu, oui, mais pas en celles des hommes ! » Car je savais que le conflit était spirituel et devait me donner la réponse à bien des questions.
Même ma petite Myriam de treize ans vint auprès de moi, un jour que le médecin devait venir pour un petit pensionnaire malade :
- N'est-ce pas, maman, tu ne veux pas demander le médecin pour toi !
- Sois tranquille, lui répondis-je, je serai bientôt mieux.

En effet, le troisième jour, je fus assez bien pour recevoir quelques pensionnaires et parler avec eux. Dans la soirée, l'un d'eux, pasteur, vint me faire un petit culte, mais c'en était trop pour moi et à peine fut-il parti que mon esprit sombra. Les douleurs dans la tête étaient extrêmement vives, et je ne savais plus ni qui ni où j'étais. Les yeux ouverts je voyais défiler les choses les plus cocasses sur mon rideau blanc tiré au pied de mon lit. Je riais et pensais : « C'est plus beau qu'au cinéma ! » De nouveau, une seule chose était claire en moi : Il ne fallait surtout pas avoir peur, car sans cela l'Ennemi s'introduirait en moi, dans la retraite où régnait le Tout-Puissant.

Vers le matin, la raison revint, mais je restai extrêmement faible, la vie était à son niveau le plus bas. J'avais si froid qu'il fallait m'envelopper d'une toison de mouton. J'étais là étendue dans mon lit comme une morte, couverte d'une grande pièce de tulle pour éloigner les mouches que je ne pouvais plus chasser, car il me fallait faire un effort héroïque pour ouvrir seulement les yeux lorsque quelqu'un venait auprès de moi. Je ne pouvais plus prier, à peine penser, mais je restais toute entière offerte à Dieu lui disant : « Puisque tu veux de la faiblesse, en voilà ! »

Au bout d'une dizaine de jours dans cet état, il y eut un matin un exercice de combat d'avions juste au-dessus du village. Ce fut affreux, il me semblait que ces avions me passaient sur le corps et tous les nerfs tressautaient et se nouaient à qui mieux mieux. On essaya de fermer fenêtre, volet et porte, on me fit des tampons pour les oreilles avec du coton et de la paraffine. Rien n'y faisait. J'implorais : « Seigneur, Seigneur, envoie-les plus loin ! » Inexorablement les avions tourniquaient et revenaient. Enfin, n 1 y tenant plus, je tirai la courtepointe sur ma tête et je perdis connaissance. Deux heures plus tard, je revins à moi, les avions ronflaient toujours, mais cela ne me faisait plus mal. Les nerfs et les oreilles étaient guéris, car une otite était venue encore se greffer là-dessus. Émerveillée, je ne pouvais que dire : « Oh ! quel Dieu Tu es ! Tu m'as délivrée dans et au plus fort de l'épreuve ! »

Les jours suivants, on put me porter au verger où je restais tout le jour étendue comme une plante, mais aspirant à pleins poumons le bon air et le soleil, et un soir je pus rentrer dans la maison en m'appuyant sur un bras ami, et dès lors les progrès furent rapides et je pus bientôt reprendre ma tâche. J'avais appris ce que Dieu appelle la faiblesse, et dès lors, je gardai intérieurement ce sentiment de faiblesse afin que Sa force puisse agir en moi et à travers moi. Mes filles avaient justement leurs vacances pendant le temps de ma convalescence ; elles avaient auparavant formé de beaux projets de voyage à vélo et de camping. Au lieu de cela elles durent me remplacer, mais elles le firent de si bon coeur et si joyeusement que ces quinze jours furent merveilleux, et lorsqu'elles reprirent leur travail, une amie vint quelques semaines me seconder. Et lorsque celle-ci dut partir, ce fut une autre qui vint m'aider. Notre Père ne nous épargne par la souffrance car elle est nécessaire à notre formation de fils de Dieu, mais je suis souvent touchée jusqu'aux larmes de constater Ses tendres soins et comme Il ne permet pas que l'épreuve dépasse nos forces, mais Il pourvoit à tout selon les richesses de Sa grâce et ce n'est pas peu dire. J'avais aussi appris que nous n'avions rien à craindre car l'Ennemi est vaincu, par le Sang précieux de l'Agneau de Dieu, par la parole du témoignage, témoignage rendu en face de Satan et de ses alliés, que nous tenons par-dessus tout à notre Seigneur et à Sa Parole, et que nous n'aimons pas notre vie jusqu'à craindre la mort. Apoc. 12. 11.

Une année plus tard, des amis nous avaient demandé de faire de grandes réunions de jeunesse dans notre maison et cela du samedi au lundi après-midi. Nous acquiesçâmes avec joie et nous en fîmes de tout coeur les préparatifs. Nous voulions nous effacer complètement et laisser toute la place à nos hôtes. Il y avait avec nous un pasteur qui avait fait de très belles expériences et nous nous attendions à beaucoup, mais il y avait quelque chose qui ne jouait pas et que je ne pouvais discerner. Lorsque nous demandions aux responsables de parler, ils refusaient en disant que c'était au Seigneur à nous révéler Sa volonté.
- Chantons alors !
- Non ! pas de chants !
- Prions !

Mais les prières se traînaient. Nous passâmes une bonne partie de la nuit à attendre quelque chose qui ne venait pas, et le lendemain nous recommençâmes de même. J'étais désespérée et le soir, quand la plus grande partie des jeunes s'en allèrent sans avoir rien reçu, je cherchai un coin solitaire pour pouvoir pleurer à mon aise. Nous n'étions plus qu'une douzaine le soir, et l'attaque sembla se concentrer contre moi. On voulait que je fasse ou que je dise je ne savais quoi, aussi je proposai que nous nous retirions de bonne heure, mais il paraît que les jeunes gens passèrent une bonne partie de la nuit en prières. Le lendemain matin, plusieurs avaient l'air gêné en me regardant, mais quelques-uns me lançaient des regards furibonds. Calme, je ripostai par l'amour et j'attendais la suite des événements grandement intriguée aussi de ce qui se passerait encore.

Vers les dix heures, nous nous réunîmes de nouveau dans la grande chambre. Les attaques contre moi devinrent plus violentes. Une missionnaire norvégienne en séjour chez nous essaya de prendre mon parti, mais elle dut quitter la chambre, puis ce fut le tour d'une autre amie et l'un des assistants courut après elle en ricanant.

Ces jeunes gens d'à peine vingt ans demandaient à Dieu dans la prière de m'apprendre ce que c'était que la mort à soi-même. Cela aurait été ridicule si ce n'avait été poignant pour moi au suprême degré car tous ces jeunes je les aimais de tout mon coeur, trop peut-être, car ils représentaient pour moi l'avenir et le royaume de Dieu. Devant tant d'incompréhension, j'étais brisée et je sanglotais encore lorsqu'on vint nous appeler pour le repas de midi. Ensuite, comme il faisait un temps radieux, chacun resta dehors à causer ou à se promener.
Vers deux heures, je m'approchai des principaux et leur dis :
- Si vous voulez faire encore une réunion, faites-la maintenant, car je dois recevoir des pensionnaires vers quatre heures et je ne serai plus libre.

Ce n'est pas que j'en eusse envie, mais je désirais aller au fond des choses afin d'aider nos amis. Je commençai par les supplier d'être francs et de me dire simplement ce qu'ils voulaient, que je lâcherais tout, sauf la présence de Christ en moi, s'il le fallait. Ils ne voulurent rien dire et ils commencèrent à prier. J'étais entièrement ouverte et offerte à Dieu, prête à tout, quand tout à coup, du tréfonds de mon être, montèrent ces paroles : « Au nom du précieux Sang de l'Agneau, de la victoire du Calvaire, et du Nom de notre Seigneur Jésus ! » je me redressai sur mon siège et répétai mentalement ces paroles. Tout à coup, tous s'élancèrent hors de la chambre, si rapidement que je me demandai si certains n'avaient pas sauté par la fenêtre. Très étonnée, je me tournai vers les deux amies qui étaient restées assises à côté de moi : « Que se passe-t-il ? » Tout à coup, le pasteur revint dans la chambre marchant rapidement vers moi :
- Qu'y a-t-il, monsieur ? lui demandai-je. Je viens d'invoquer intérieurement le Sang de l'Agneau, la victoire du Calvaire et le Nom de notre Seigneur Jésus, et vous courez hors de la chambre.

Sans dire mot, il s'en retourna aussi rapidement qu'il était venu, non sans lancer une flèche mauvaise à un de nos pensionnaires qu'il alla trouver dans sa chambre. Puis, ils firent dare-dare leurs préparatifs de départ, courant comme des fourmis, et partirent dans un temps record, nous laissant tout éberlués. Plusieurs mois plus tard, Confiance rencontra les auteurs de cet incident et leur demanda pourquoi ils étaient sortis aussi rapidement.
- Il nous sembla tout à coup que nous étouffions et nous avons dû courir hors de la chambre !

Cette leçon ne fut pas perdue pour nous et je suis même reconnaissante à ceux qui ont contribué à nous l'apprendre. Nous, eûmes plusieurs victoires en prononçant du fond du coeur cette invocation.
Quelque temps plus tard, la missionnaire norvégienne voulut retourner chez elle, elle était venue pour perfectionner son français car elle travaillait dans une colonie française. Mais elle n'avait pas assez d'argent pour son billet de retour et ne pouvait en faire venir de son pays. Elle ne voulait pas que je lui avance cette somme, alors nous l'avons demandée à notre Seigneur. Et voici que je reçus un mandat postal de cent quarante francs envoyé d'une ville où je ne connais personne. Il y avait un gros point d'interrogation à la place de l'expéditeur et au verso ce verset : « J'ai crié à l'Éternel et Il m'a répondu. » C'était juste ce qu'il fallait et nous avons remercié notre bon Père céleste.

Plus tard, je reçus d'une des participantes de notre fameuse réunion, des journaux américains « Herald of Life » dont le thème principal est la guérison que Christ nous a acquise au Calvaire en portant nos maux en son corps sur le bois, Esaïe 53, Lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris, I Pierre 2. 24. Certes je croyais à la guérison divine, je l'avais expérimentée assez de fois, mais il me manquait une base scripturaire ferme. J'avais raconté une fois la guérison de ma cousine à une garde-malade qui l'avait soignée autrefois. Celle-ci me dit :
- Alors que ferons-nous si tous nos malades guérissent ?

Interloquée, je répondis :
- Oh ! il vous en restera assez qui n'ont pas la foi !
- C'est ça les plus mauvais, alors ! Et si ce n'est pas la volonté de Dieu de guérir !
- Ah ! mais, si ce n'est pas la volonté de Dieu de guérir les malades, pourquoi les soignez-vous donc ?

Elle ne sut plus que dire. Si nous nous appuyons sur la victoire du Calvaire et que nous croyons que nous avons été guéris, alors nous sommes sûrs d'être dans la volonté de Dieu et nous pouvons nous attendre à être guéris par la foi en cette victoire, il avais justement de vilains ulcères aux deux jambes lorsque je fis la lecture de ces journaux. Je pris la chose au mot et la première réaction fut une subite aggravation du mal, une jambe enfla et devint violette, affreuse à voir. Je ne me laissai pas décourager, mais au contraire j'affirmai de plus en plus que j'avais été guérie au Calvaire et le mal dut lâcher prise.

Je raconterai ici la guérison dont je fais allusion plus haut. Ma cousine souffrait depuis plusieurs mois de douleurs continuelles aux jambes ; ses médecins la soignèrent d'abord pour des rhumatismes et de la sciatique, mais comme la souffrance augmentait, un médecin proposa une radiographie qui révéla une spondylose. (Ce sont les vertèbres qui se soudent l'une à l'autre, coinçant des nerfs, ce qui cause ces grandes douleurs. C'est une maladie lente dont la science n'a pas encore trouvé le remède. Lorsque toutes les vertèbres sont soudées, on ne peut plus remuer que les yeux, mais comme aucun organe essentiel n'est atteint, on peut vivre encore longtemps dans cet état.) En voyant cette radiographie, ma cousine fut effrayée même davantage que si une mort immédiate avait été devant elle. C'était justement le temps où nous vivions le second Réveil et où nous voyions de merveilleuses guérisons, et je lui avais souvent offert de lui envoyer l'évangéliste qui opérait des merveilles ici. Mais elle avait toujours refusé car elle suivait des traitements. Toutefois, maintenant qu'elle savait que la science ne pouvait plus rien pour elle, elle demanda à son médecin de la laisser essayer avec Dieu. Elle eut sept impositions des mains successives et le mal semblait plutôt empirer. Elle souffrait jour et nuit et était courbée en deux. À la septième fois, l'évangéliste lui proposa de mettre de côté tous ses calmants et de s'en remettre entièrement à Dieu, ce qu'elle fit. Dès ce jour l'amélioration s'amorça jusqu'à totale guérison, à l'étonnement de tous. Mais elle me raconta plus tard qu'il lui fallait garder constamment l'attitude de refus envers la puissance de l'Ennemi comme complément à la foi en la puissance du Sauveur pour guérir.

Toujours à la même époque, une amie m'écrivit qu'elle souffrait de calculs biliaires, je demandai à l'évangéliste de oindre un mouchoir d'huile en priant pour la guérison de cette personne. il envoyai le mouchoir, et lorsque la malade le reçut, avec révérence, elle lut une portion de la Bible, puis pria et enfin posa le mouchoir sur la partie douloureuse, puis elle s'endormit. Or, le manque de sommeil était sa principale souffrance depuis de longues années. Elle s'éveilla complètement guérie.

Depuis que j'ai écrit ces lignes, j'ai pu expérimenter maintes fois que par ses meurtrissures nous avons été guéris, 1 Pierre 2. 24. Dans son livre « Bible et médecine », page 197, le Dr Tournier cite ces mots du professeur Courvoisier : « La guérison, toute guérison, est une victoire de Dieu, victoire de Dieu en Jésus-Christ sur le péché et la mort. » Si c'est une victoire à gagner pour Dieu, allons-y donc de toutes nos forces et de tout notre zèle, soyons les imitateurs de ceux qui, par la foi et la patience, ont hérité des promesses, Hébreux 6. 12.
Je veux relater encore la plus frappante des guérisons qui me soit arrivée.

À la page 153 je raconte qu'après avoir dit « coûte que coûte », je tombai malade. C'était une première crise d'urémie, mal héréditaire dans notre famille, ma mère, mon grand-père, plusieurs oncles et tantes en sont morts, je le savais, mais je savais aussi que ceci était une épreuve spirituelle au premier chef. C'est pour cela que je ne voulus ni médecins, ni remèdes, non que je les méprise, car ils ont leur raison d'être et trop de chrétiens ont encore peur de la mort et n'osent pas aller « tout outre » avec Dieu seul ; il leur faut des aides et des soutiens pour leur foi.
Cet état dura plusieurs années ; le mal empirait de plus en plus, mais je tenais bon, malgré les supplications de ma parenté et de mes amis, car je voulais savoir par expérience si ces versets étaient bien pour nous.

Une année, c'était au commencement de juillet, nous étions au verger un après-midi avec quelques amies et je me sentais peu bien ; tout à coup je tombai dans le coma et me mis à râler ; j'étais consciente de tout ce qui se passait autour de moi, mais je ne pouvais plus ouvrir ni mes yeux, ni ma bouche. Effrayées, mes amies, tout en criant à Dieu, me secouèrent jusqu'à ce que je revîns à moi, puis elles me traînèrent à la maison.
Suivirent plusieurs jours de faiblesse totale ; des pensionnaires allaient arriver mais je refusai qu'on leur écrive de ne pas venir. La jeune volontaire vint me donner son congé, en ayant assez d'être commandée par plusieurs personnes. Mon amie qui devait rester avec nous pour m'aider ce mois de juillet dut rentrer à la maison, des visites inattendues lui arrivant de l'étranger pour plusieurs semaines. Une jeune femme du village qui m'avait promis de venir m'aider pendant la grande presse de juillet-août, tomba aussi malade et dut s'aliter. Mes deux filles non mariées étaient l'une à la veille de ses examens et l'autre dans l'impossibilité de venir à la maison.
Devant de si nombreux contre-temps, il ne me restait que Dieu, Lui qui ne m'avait jamais fait défaut dans toutes mes détresses. Je m'attendis à Lui et restai parfaitement calme et confiante, me réjouissant même de voir comment Il viendrait à mon secours. Et voici, un de nos amis, qui ne savait rien de tout cela, m'offrit une jeune Alsacienne pour quelques semaines. Puis je pus me lever et marcher avec deux cannes : « Oh ! maman, me disait ma seconde fille, tu dis que tu as été guérie au Calvaire, mais tu « cannes ».
- Certainement, lui répondis-je en riant, mais tu vas voir si je ne serai pas bientôt entièrement guérie.

Puis une autre jeune fille vint en vacances au village et s'offrit pour m'aider quelques heures. Bref, tout se passa le mieux du monde et mes pensionnaires ne furent pas incommodés par mon manque de forces car, sans cesse, je disais à mon Père : « Tu vois ma faiblesse, mais Tu as promis que Ta force s'accomplirait dans notre faiblesse. » Et il en fut bien ainsi.
Quelques mois plus tard, me voilà de nouveau « fauchée ». Un de nos amis vint me voir et me dit : « je ne vous comprends pas, si vous faisiez venir un médecin, il pourrait du moins vous soulager. Et puis vous n'avez pas confiance ? »
- Ah ! lui dis-je, pas confiance dans les hommes mais confiance entière en Dieu. Ceci est une expérience, je voudrais savoir si Esaïe 53 et 1 Pierre 2. 24 sont bien pour nous et si nous pouvons les prendre au mot... Laissez-moi essayer encore.

Quelques mois plus tard, ce pasteur revint chez nous, je lus dans ses yeux la surprise de me voir aller et venir gaie et alerte.
- Vous voyez, lui dis-je, si je vous avais obéi, on dirait maintenant : « Quel bon médecin, quels bons remèdes ! », tandis que je puis rendre toute gloire à Dieu seul.

Et voici comment s'opéra la délivrance : un matin, je m'éveillai très souffrante ; je m'habillai avec peine et je traversai la chambre en geignant, tant les douleurs étaient fortes. Tout à coup, près de la porte, mes yeux tombèrent sur un tableau et particulièrement sur la Croix qui en occupe le centre ; je me redressai et affirmai : « Envers et contre tout, je crois à la victoire du Calvaire, je crois que je suis guérie par les meurtrissures de mon Seigneur... » « Oui, cela est vite dit, mais comprends-tu par quel abîme de souffrance Il a passé pour que tu sois guérie ? » je ne puis exprimer ce qui se passa en moi à ce moment-là, mais il me fut donné de réaliser en un instant toute l'horreur des souffrances endurées par notre Sauveur et il me fut dit : « Et si tu négliges ce côté du salut, ton Seigneur sera privé d'une partie de la récompense de Ses souffrances... » « Ah ! non, m'écriai-je, je ne veux pas qu'Il soit privé de quoi que ce soit par ma faute. Il doit tout avoir de moi et pour Lui, je veux toucher tout mon héritage... »
À ce moment une grande joie m'envahit, une si grande joie que je ne me rendis pas tout de suite compte que j'étais guérie, mais je le constatai quelques jours plus tard lors d'une circonstance qui d'habitude m'aurait clouée au fond du lit et qui ne me causa absolument aucun mal.

Ce fut une grande leçon pour moi ; pendant ces années de souffrances, j'avais affirmé des centaines de fois ma croyance aux versets cités plus haut, mais cette fois-ci, ce n'était plus être guérie seulement que je voulais, mais que mon Seigneur recueille du fruit du travail de Son âme et soit satisfait. Esaïe 53. 11.

Pendant quelques années sans grand événement, le principal ennemi à combattre avait été la torpeur spirituelle qui voulait toujours m'envahir. Une amie m'envoya alors le journal « Herald of His coming » qui me fit le plus grand bien. Surtout l'article « Satan vaincu au Calvaire » fut comme un coup de clairon. Je le transcris ici :

 
Satan vaincu au Calvaire
par Ch. Usher

 

« C'est maintenant que le Prince de ce monde sera jeté dehors. Et moi, quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi. » Jean 12. 31-32.

« Maintenant, le salut, la puissance et l'empire sont à notre Dieu et l'autorité à son Christ, car il a été précipité l'accusateur de nos frères. Ils l'ont vaincu par le sang de l'Agneau et par la parole de leur témoignage et ils n'ont pas aimé leur vie, jusqu'à mourir. » Apoc. 12. 10-11.

Il n'y a pas de victoire durable pour l'enfant de Dieu, s'il n'a pas discerné que Satan a été vaincu par Christ, au Calvaire, et s'il n'applique pas cette victoire sur le diable, dans sa vie quotidienne. Il doit aussi en rendre témoignage, le dire. Enfin, l'Eglise ne peut s'opposer aux invasions sataniques qui déferlent sur le monde, en cette fin de l'Âge, si elle ne fait pas sienne la victoire du Calvaire. Engagée dans son dernier combat, elle ne pourra vaincre que sur le terrain du Calvaire, où Jésus a vaincu Satan.

Dans tous les domaines, aujourd'hui, les puissances des ténèbres sont agissantes, menaçantes : dans les gouvernements des Nations, où ceux qui dirigent, ne savent que faire ; au sein du monde religieux, où elles sapent le fondement même de la Foi. Cependant, Dieu prépare un peuple de vainqueurs, qui, guidés, aidés par le Saint-Esprit, doivent s'opposer aux légions sataniques et les vaincre. « Quand l'ennemi viendra comme un fleuve, l'Esprit de l'Éternel le mettra en fuite. » Esaïe 59. 19.

Il est écrit que le Seigneur a aussi participé à la chair et au sang, afin que par la mort, il anéantît celui qui a la puissance de la mort, c'est-à-dire le diable ; et qu'il délivrât tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans la servitude, Hébreux 2. 14-15. Anéanti par Christ au Calvaire, Satan n'a plus aucun droit sur les rachetés, et ceux-ci doivent leur résister. Ne point le faire, c'est mépriser la délivrance acquise à si grand prix. Et ne point la proclamer, c'est laisser, dans l'esclavage du diable, nombre de ceux qui gémissent sous sa domination, et aspirent à la liberté.
Le fait que la victoire du Seigneur sur le diable n'est ni comprise, ni prêchée, est sans doute l'une des causes, sinon la cause, de cette somnolence où sont plongés tant de chrétiens qui devraient travailler à la conversion des perdus ; la cause de leur passivité devant les maux qui dévastent l'humanité. Pourquoi les effroyables progrès des fausses doctrines, du modernisme, du spiritisme, etc., sinon parce que les chrétiens (la plupart d'entre eux) n'ont pas compris que le Prince de ce monde, Satan, a été vaincu au Calvaire. S'ils ont compris sa défaite, ils ne l'ont pas appliquée à leur vie. Ils ne s'en sont pas armés dans leur service pour la délivrance des victimes du diable. Celui-ci hait cet aspect de la victoire de la Croix ! Aussi, comme il essaie d'aveugler les rachetés de Jésus sur ce point ! Que lui importent les doctrines sur le sacrifice du Calvaire ! Ce qu'il redoute, c'est la réalité. Or, par la Croix, Dieu nous a délivrés de la puissance des ténèbres et transplantés dans le royaume de son Fils bien-aimé, Colossiens 1. 13. Délivrés du péché ! Délivrés de la puissance satanique ! Prenons garde, cependant, que d'être sans péché ne garantit pas que nous sommes immunisés contre Satan et ses pièges. Eve, sans péché, qui tomba dans le piège du diable, nous en donne la preuve irréfutable. S'il ne trouve pas en nous le terrain favorable du péché, le diable essayera d'agir sur le terrain de l'ignorance.

Avons-nous été transplantés dans le royaume de son Fils bien-aimé ? Et nous conduisons-nous en citoyens de ce royaume, bien que vivant encore en ce monde ? C'est ici-bas que Jésus est venu pour briser les liens du monde, qui nous enlacent si facilement. Le monde, c'est le filet dont Satan se sert pour asservir les âmes. Ce que sont la toile pour l'araignée, l'amorce pour le pécheur, le piège pour l'oiseleur, tel est le monde pour Satan. Or, il faut rompre toute alliance avec le monde, pour être affranchi de toute domination satanique. Est-ce bien là notre cas ?

L'Apôtre parle de lui et des Colossiens comme demeurant déjà en Christ, dans le royaume du Fils bien-aimé. Ne sommes-nous pas en danger, pour ce qui nous concerne, de reléguer dans l'avenir, la bénédiction de cette transplantation ? En danger de nous considérer comme étant toujours sous la domination de l'Adversaire, mais gardés par Dieu ? En danger de combattre sur le même plan que le diable, et d'être souvent vaincus ? En danger d'accepter ses attaques comme une discipline voulue par Dieu, puisqu'il les permet ?

Or, que disent les Écritures ? Que Satan a été vaincu à la croix. « En Lui, vous avez été circoncis d'une circoncision que la main n'a pas faite ; mais de la circoncision de Christ, qui consiste dans le dépouillement du corps de la chair... » « Christ a dépouillé les dominations et les autorités et les a livrées publiquement en spectacle en triomphant d'elles par la Croix. » Colossiens 2. 11-15. S'il n'y a pas eu dépouillement du corps de la chair, laquelle est un terrain d'action favorable pour Satan, il ne saurait y avoir de délivrance de la domination des puissances des ténèbres. Le Moi est toujours actif. Or, il doit être constamment crucifié. Satan ne peut nous suivre à la croix. Là, nous sommes hors de son atteinte. Il faut être profondément enseveli avec Christ en sa mort, pour pouvoir s'élever avec Lui, et en Lui, jusqu'à cette place de règne, de domination, sur les puissances des ténèbres.

Jésus a nommé Satan, le Prince de ce monde, titre qu'il ne lui aurait pas donné si celui-ci ne lui avait pas appartenu. « Maintenant, le Prince de ce monde sera jeté dehors. » Jean 12. 31. En séduisant Eve, en conduisant le premier couple à la désobéissance, et par là, en le séparant de Dieu, Satan a assuré sa domination sur le monde. Jésus est venu pour l'en chasser. Certes, d'un mot, celui par qui et pour qui toutes choses ont été faites, aurait pu détruire le diable. Cependant, venu pour racheter l'homme perdu, il a voulu agir légalement, en quelque sorte, aller jusqu'à la croix, et payer le prix de la rançon en donnant sa vie. À la croix, Satan perd ses droits, et l'homme voit tomber ses chaînes. Plus clairement il le comprend, plus énergique est son offensive contre la puissance des ténèbres.

Remportons-nous la victoire sur Satan dans les circonstances de nos vies ? Et, pour cela, sommes-nous capables de discerner ce qui vient de Dieu, et ce qui est de Satan ? Discernement possible, seulement, avec le secours du Saint-Esprit. Alors nous comprenons que, dans nos vies, nous ne pouvons pas accepter toutes choses passivement, comme procédant de Dieu ; que nous devons contrôler en quelque sorte nos circonstances par la prière, et résister aux incursions du diable, lesquelles sont toujours camouflées. Nous considérons toutes choses comme appartenant à Christ, et comprenons que nous sommes des administrateurs responsables, pour lui.

Et c'est la guerre. Car Satan contestera chaque pouce de terrain. Une guerre où le combattant doit revêtir toute l'armure que Dieu a pourvue pour lui, Éphésiens 6. 10-18.

S'agit-il du monde des affaires ? Comment le chrétien, transplanté dans le royaume du Fils bien-aimé, pourrait-il les traiter comme le font ceux du monde ? Se conformer aux pratiques du présent siècle mauvais, c'est se placer sous la domination de Satan, c'est être vaincu d'avance. Et cette règle s'applique à tous les serviteurs de Dieu, quel que soit le domaine de leur activité.

S'agit-il de ce que l'on possède ? Celui qui se reconnaît comme l'économe de Dieu dans ce qui lui est confié, a placé son dépôt hors des atteintes du diable : « L'or et l'argent sont à moi, dit l'Éternel. » Aggée 2. 8. Mais l'homme prend souvent ce qui est à Dieu ; il s'en sert pour ses convoitises charnelles, et par là, le donne au diable. Que les chrétiens agissent avec sagesse. Les uns, considérant l'argent comme chose mauvaise en soi, s'en débarrassent de façon plus ou moins intelligente, alors qu'ils devraient le faire valoir pour Dieu. Ce qui est mauvais, c'est l'amour de l'argent. Le chrétien doit veiller à ce que l'État ne le dépouille pas de son capital. Il peut agir, par la prière, sur les lois de son pays. Qu'il veille aussi à ne pas se laisser limiter ou ruiner par les demandes excessives de sa famille. Tout ceci s'applique aux pauvres comme aux riches. La pauvre veuve ne mit qu'une pite dans le trésor. Et cela lui valut l'éloge de Jésus. Cher lecteur, si Dieu ne règne pas sur ce que tu possèdes, c'est peut-être parce que tu n'as pas vaincu Satan dans ce domaine ? Manque de prière, peut-être ? Ou bien terrain donné à l'ennemi dans le passé ? À toi de le découvrir ; puis, de résister au diable, pour que Dieu puisse agir.

... Jésus ayant vaincu Satan, comment se fait-il que nous, ses disciples, nous soyons tellement indifférents concernant ses droits au trône, au gouvernement de la terre ? Comment n'entrons-nous pas dans sa victoire, pour vaincre à notre tour, et chasser le diable de nos vies, de nos familles, de nos milieux, et y faire Jésus, Roi ? « Résistez au diable, il s'enfuira de vous. »

Pourquoi l'Eglise ne résiste-t-elle pas, par la prière, aux mouvements politiques qui font la guerre à Dieu ? Ainsi, le communisme, et le bolchevisme ? L'ennemi est derrière ces mouvements.

Il faut le comprendre et combattre. Et l'arme victorieuse de ce combat, c'est le témoignage que Satan a été vaincu au Calvaire. « Ils ont vaincu Satan par le Sang de l'Agneau, et par la parole de leur témoignage. » Apoc. 12. 11. Quelle influence cela peut-il avoir, pensez-vous peut-être ? Certainement une influence qui restreindrait l'activité satanique, ce qui est du ressort de l'Eglise, aussi longtemps qu'elle est laissée ici-bas. Lisez II Thess. 2. 7-8.

Et nos foyers, devraient-ils être des endroits où Satan a le dessus ? S'il est vainqueur chez nous, comment pourrions-nous espérer de le vaincre au dehors ? Uni au Christ, le racheté doit avoir la victoire : dans sa famille, d'abord ; au dehors et dans ses affaires, ensuite. Que les chefs de famille sachent bien que, sur tous ces points, ils sont responsables devant Dieu.

« Il m'a envoyé... annoncer aux captifs la délivrance ... ; et pour rendre libres les opprimés. Luc 4. 18. Message de la plus haute importance pour ceux qui ont quelque membre de leur famille dans les maisons de grands nerveux, ou atteints de quelque désordre mental. Ces malades sont oubliés par l'Eglise ; par leur famille, aussi, parfois ; abandonnés aux soins et aux méthodes du monde. Si nous croyons que Satan a été vaincu au Calvaire, pourquoi ne nous emparons-nous pas de la victoire en faveur de nos bien-aimés ? N'est-ce pas parce que l'Eglise n'a jamais fait sienne, dans la pratique, cette victoire sur le diable au Calvaire ? Or, c'est sur cette base que les disciples peuvent combattre et vaincre les puissances des ténèbres. Le coeur, la pensée du chrétien qui est entré dans ce combat, sont remplis d'une allégresse, d'une espérance que rien d'autre ne peut produire. Découvrir que l'Adversaire vaincu n'a plus aucun droit sur la vie personnelle, fait naître, chez l'enfant de Dieu, une foi qui lui permet de vaincre à son tour, dans la puissance de l'Esprit.

Bien plus, il perçoit une vision de délivrance possible, pour les autres victimes de la puissance de Satan. Pour eux, il a un message de libération des chaînes qui les retiennent captifs. Église de Dieu ! Réveille-toi ! Lève-toi de la poussière. Revêts l'armure! Que les captifs soient délivrés ; et les prisonniers libérés.

De suite je me mis à maintenir la victoire du Calvaire et réclamai la mise en liberté de plusieurs victimes de l'Ennemi.

La première réaction fut que tout le village fut mis sens dessus dessous par diverses histoires et calomnies, et finalement celui qui jouait le rôle principal dans toutes ces histoires et pour lequel je priais spécialement, proposa une confrontation générale chez nous, ce que j'acceptai avec empressement. Au soir dit, chacun déballa ses griefs et il y en avait des plus inattendus. Je n'aurais jamais cru que des gens sensés par ailleurs puissent ainsi accueillir des suggestions de l'Ennemi et se laisser aigrir par elles. C'était bon que toutes ces choses viennent au jour afin d'être redressées et anéanties. Par moment, il semblait que tout était perdu, mais nous étions quelques-uns qui maintenions sans trêve la victoire du Calvaire et que Satan n'avait plus aucun droit sur ces rachetés par le précieux Sang. Enfin, vers une heure du matin, la victoire fut gagnée et le principal suggéra que nous nous réunissions tous chaque semaine pour une réunion de prières, solution bien inattendue mais désirée depuis longtemps.

L'Ennemi, délogé pour un temps, revient de temps en temps à la charge, mais nous n'ignorons pas ses desseins et nous savons comment lui tenir tête. Il essaie toujours de s'arroger des droits sur nous ou les nôtres, mais nous levons le bouclier de la foi et faisons usage de l'épée de l'Esprit qui est la Parole de Dieu, et il doit s'enfuir loin de nous. Tant que cette dispensation durera nous devons envisager le combat, mais qu'est-ce que cela lorsque nous savons que toute victoire a été gagnée au Calvaire ? Il nous suffit de tenir ferme revêtus de toute l'armure de Dieu. Ephés. 6. 10-20. Nous sommes parvenus dans les derniers temps, derrière l'Ecclésia, le royaume de Dieu, se profile la fausse église. Satan est le singe de Dieu, disait déjà saint Augustin, et il travaille à ce mystère d'iniquité qui est, qui n'est pas et qui sera, Apoc. 17. 8. Pour Dieu, ne sont connus de Lui que ceux qui sont en relation d'amour avec Lui. Ceux qui sont tirés hors du monde pour recevoir Christ en eux font partie de Son royaume éternel, mais pour ceux qui ne voient que leur congrégation et ne travaillent que pour elle, quelque nom d'église qu'elle puisse porter, et par le seul fait qu'ils croient qu'eux seuls sont dans la vérité, ceux-là sont dans l'erreur et travaillent à l'édification de la fausse église qui sera pleinement révélée après l'enlèvement de la vraie et recevra l'Antéchrist à sa tête. On comprend dès lors que tous les moyens sont bons pour attirer dans cette église-là, théâtre et choses du monde dont l'amour est inimitié contre Dieu. Jacques 4. 4. On l'appelle notre mère l'église et on contraint les gens d'y entrer, même les petits enfants par le baptême. Mais, les âmes qui se laissent attirer par ces succédanés de la vérité sont rares, et le résultat en est plutôt déplorable, car c'est du Dieu vivant et vrai que les âmes ont soif et elles ne peuvent être satisfaites à moins. Le simple bon sens leur fait rejeter toutes ces imitations.

Mais l'heure est venue où Dieu doit trouver enfin ses adorateurs en esprit et en vérité, ceux qu'Il cherche depuis si longtemps, qui ont vaincu Satan par le Sang de l'Agneau, la parole de leur témoignage, qui n'ont pas aimé leur vie jusqu'à craindre la mort, Apoc. 12. 11, et qui peuvent s'asseoir avec Lui sur Son trône comme Il s'est assis Lui-même sur le trône de Son Père, Apoc. 3. 21.

L'heure est venue où Dieu doit être enfin Dieu pour nous et où nous devons reprendre au mot toute Sa Parole.

Puissent ces simples lignes y contribuer, c'est là mon ardent désir et ma prière, afin qu'une foule de témoins se lèvent pendant qu'il en est encore temps.

« Puis donc que toutes ces choses doivent se dissoudre, quels ne devez-vous pas être par la sainteté de la conduite et par la Piété, attendant et hâtant l'avènement du jour de Dieu, jour à cause duquel les cieux enflammés se dissoudront et les éléments embrasés se fondront ? Mais nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera. » Il Pierre 3. 11.


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