Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

CHAPITRE XI

EN SUISSE

 L'AMÉLIORATION de la santé de Miriam ne dura que peu de temps. NI. et m., George Cadbury l'invitèrent à passer quelque temps dans leur belle maison de Wynd's Point, près de Malvern, où elle jouit de l'air pur et vivifiant des collines. L'état général de sa santé s'améliora momentanément, mais une nouvelle, crise s'étant déclarée, Miriam revint chez ses parents.

Sur l'avis de spécialistes qui conseillaient les bains de soleil dans les stations de haute altitude, le Général et Mme Booth firent les arrangements nécessaires pour que Miriam séjourne à Leysin, un village des Alpes suisses. L'infirmière Devis, garde-malade diplômée et officière de l'Armée du Salut, l'accompagnait.

En la transportant du bateau dans le train français, malgré leurs soins, les marins la déposèrent un peu rudement sur la couchette du compartiment. La consternation était peinte sur le visage des porteurs, qui s'attendaient à un cri de la malade et à des reproches de la part de l'infirmière. Mais, lorsqu'une figure pâle, éclairée par un sourire, les regarda, et qu'une voix affectueuse les remercia chaudement : « Oh! merci; que Dieu vous bénisse ! », les hommes restèrent confus, et celui qui retrouva le premier la parole, en ôtant sa casquette, lui répliqua :
- Mademoiselle, vous êtes une vraie héroïne.

Cette phrase devint le refrain de l'infirmière Davis; elle la rappelait chaque fois que sa malade devait affronter quelque épreuve particulièrement redoutable.

Le village de Leysin est presque entièrement consacré au traitement solaire. Il reçoit des malades de toutes les parties de l'Europe.
Miriam écrivit, dans le train, cette description du voyage pour l'Adjudant Simpson :
Ce fut un trajet des plus merveilleux. Combien j'aurais désiré vous avoir auprès de moi pour contempler et admirer ensemble le magnifique paysage, pics après pics se dressaient à l'horizon, à chaque tournant de notre train qui gravissait les multiples sinuosités de la ligne en zigzags de ce pays de montagnes. Les teintes automnales étaient splendides, toutes les nuances, depuis le pourpre le plus sombre, l'orangé et le rouge, jusqu'au jaune le plus pâle, en passant par tous les bruns. Comme nous nous élevions toujours plus, apparut le vert foncé des sapins majestueux et, plus haut encore, plus rien que le roc ébréché et raviné, avec, dans le lointain, la neige.

Elle continue sa lettre en décrivant la 'maison qu'elle devait habiter pendant quelques mois :
Nos chambres se trouvent dans un petit chalet. Elles sont toutes petites et toutes simples, entièrement construites en bois, les parois comme le plafond. Très peu de meubles en dehors du lit, des placards dans les murs et de quelques chaises. J'ai un très joli balcon.

Miriam n'habitait le chalet que depuis quelques jours, lorsque, tout à fait involontairement, son ministère d'amour commença. Les exigences souvent déraisonnables de riches malades qui se trouvent tout à coup isolés de la société et du tourbillon de plaisirs pour lesquels ils vivaient, et privés aussi de bien des aises de leur ancienne existence, rendent le sort de leur entourage rien moins qu'heureux. Parmi les infirmières se trouvait une ancienne salutiste, qui s'était détournée du chemin que lui montrait la vision céleste et avait perdu la paix de l'âme. Elle haïssait ce village, rendez-vous des âmes agitées et des malades du corps. Elle était prête à tout quitter, mais l'arrivée de Miriam lui rendit un nouvel espoir. Parfois, au milieu du jour, le visage inondé de larmes, laissant jaillir un flot de paroles en français, que l'infirmière Davis ne comprenait pas, elle insistait pour voir Miss Booth une minute.
- Oui, la pauvre enfant, laissez-la entrer, disait Miriam.

Une poignée de main, une brève prière, ou une parole encourageante, et, apaisée et bénie, l'infirmière retournait avec une patience nouvelle à son travail. Quelque temps après, elle se donna à nouveau à Dieu et se résolut à porter sa croix pour l'amour de Jésus jusqu'à la fin, Miriam resta en relation avec elle; la liste de sa dernière collecte pour la Semaine de Renoncement porte le nom de « soeur Alice ».

Pendant un temps, une dame de la haute société, qui occupait une chambre voisine de celle de Miriam, se montra hostile à la Capitaine; elle semblait faire constamment ce qui pouvait ennuyer la salutiste. Miriam ne pouvait dormir qu'à l'aube, et cette malade se mettait intentionnellement à chanter à pleine gorge à cinq heures du matin, et elle continuait jusqu'à ce que la fatigue l'obligeât de s'arrêter. Des remontrances lui ayant été faites à ce sujet, elle se défia de son entourage. À une certaine période de son traitement, cette dame dut se rendre à la clinique du docteur pour quelques jours; mais Madame était grosse et lourde : la transporter constituait toute une entreprise. Soeur Alice vint trouver Miriam et lui confia leur grand embarras. L'occasion que l'infirmière Davis et elle avaient attendue se présentait enfin, pensa Miriam.
- Dites à Madame qu'elle aura l'aide de mon infirmière, déclara-t-elle.

L'infirmière Davis vint donc à la rescousse. À son retour au chalet, Madame se montra la plus reconnaissante des obligées, et infiniment gracieuse envers la salutiste.
Miriam envoyait ses journaux anglais à une Anglaise en traitement, le Cri de Guerre allemand à une Allemande, et elle essaya d'aider une jeune fille solitaire, originaire des frontières de la Russie.

La propriétaire elle-même, parfois exténuée par ses efforts pour plaire à toute une maisonnée de malades, trouvait dans la chambre de Miriam un lieu calme, les verts pâturages et les eaux paisibles du Psalmiste. Elle venait conter ses ennuis et pleurer auprès de Miriam, au grand amusement de l'infirmière, bien que cela ne lui convienne pas toujours. Chaque fois, la pauvre éplorée sortait consolée de cette visite.
Mais Miriam remplit son ministère le plus agréable auprès de l'unique enfant de la maison, le petit-fils de la propriétaire. Sa mère et sa grand'mère étaient constamment occupées à l'entretien de la maison, son père était employé dehors, et le petit garçon passait bien des heures solitaires.

Apprenant qu'il y avait un enfant dans la maison, Miriam demanda à le voir. À partir de ce moment, chaque fois que sa santé le permettait, elle recevait la visite d'Henri. De bonne heure le matin, le petit bonhomme se postait sur l'escalier en face de la chambre de Miriam; lorsque la porte s'ouvrait, il criait de sa voix musicale, les premières syllabes sur un ton élevé, les suivantes en decrescendo :
- Bonjour, Mademoiselle!

Et Miriam répondait sur le même ton
- Bonjour, Henri.

Les dernières paroles du petit gamin, le soir, étaient :
- Bonsoir, Mademoiselle!

Et Miriam lui criait:
- Bonne nuit !

Elle lui lisait les histoires du Jeune Soldat français; le dimanche se distinguait par un plaisir particulier, car Miriam tenait pour lui une réunion de la « Jeune Armée », elle lui donnait la leçon biblique étudiée par les enfants de l'Armée du Salut à travers le monde entier. Le petit Henri était enseveli dans les ténèbres de l'ignorance la plus épaisse au point de vue religieux, mais sous le rayonnement de l'amour de Miriam, l'âme de l'enfant s'épanouit comme une fleur de ses montagnes sous les rayons du soleil printanier, elle s'ouvrît à l'amour du Sauveur. Le dimanche d'avant Noël, il entendit pour la première fois, de la bouche de Miriam, l'histoire de l'enfant Jésus.

Un jeune officier de l'armée britannique, en visite au chalet, pendant le séjour de Miriam, disait à quelqu'un :
- Que c'est dur, d'être malade dans un endroit aussi désolé!

Mais Miriam voyait les choses autrement. Elle écrivait à une amie :
C'est un pays splendide. Oh! les montagnes, les montagnes; c'est une fête continuelle pour les yeux et pour l'âme'. Si puissantes, si calmes, si majestueuses. Elles me parlent toujours de Dieu. De ma fenêtre, on découvre de magnifiques vues. Des montagnes, encapuchonnées de neige, se dressent au-dessus de pies rocheux et chaotiques; un peu plus bas, les collines, toutes vêtues de la sombre draperie des sapins, et enfin les pentes gazonnées, les chalets de bois et les divers signes de la présence de l'homme. Vous aimeriez ces paysages. L'infirmière Davis est avec moi. Elle est si aimable et m'apporte un tel réconfort! Ainsi, vous le voyez, je suis tout à fait bien.

Quand l'automne eut fait place à l'hiver, maintes misères mirent sa patience à l'épreuve. La neige, la pluie, les ouragans se succédèrent pendant des semaines sans arrêt, Miriam écrivit :
Le froid continue à mordre. Une tempête de neige fait rage : la véritable tempête de neige. Au dehors, tout est froid et blanc; à l'intérieur, tout est froid, mais pas blanc. Nous devons inventer toutes espèces de moyens pour nous réchauffer. L'eau et le lait gèlent dans ma chambre la nuit.

Son traitement était entravé par l'absence de soleil; malgré ce désappointement, elle ne voulait pas s'abandonner à la tristesse et au découragement. Elle avait encore tant de raisons d'être reconnaissante, et Dieu était si bon! Retenue prisonnière par la maladie, elle aimait cependant voir le bonheur des autres. Un jour, où il faisait un peu meilleur, elle écrit :
Les passants ont un air joyeux et animé. Quelques écoliers viennent de se lancer sur la pente raide, en face du chalet, avec des traîneaux, aussi gais que des écoliers en liberté peuvent l'être. Les cris qui m'arrivent, lorsqu'ils sont hors de vue, me signalent une magnifique culbute.

Et encore :
Les bobsleighs et les traîneaux glissent joyeusement. C'est bien plus facile pour les chevaux de les traîner que de tirer les lourdes voitures par ces routes escarpées.

Heureuse de la joie des gens qui s'amusaient, elle était peinée et souffrait de les voir oublier Dieu, et sa lettre continue :
Dimanche, il y avait des courses de bobsleighs. Les foules se pressaient, les musiques jouaient et le soleil brillait. Quelle gaieté! Mais c'était dimanche, et tout cela me parut bien triste. Je me demande combien de personnes dans cette foule eurent une pensée pour Dieu.

Noël vint pendant le séjour de Miriam en Suisse. Des semaines auparavant, la préparation de simples cartes doubles, portant les armes de l'Armée, et ces mots du livre de Job : « Ce que je ne vois pas, montre-le-moi... », lui causa un vif plaisir. Ce texte était la prière ardente de son coeur, car tout en s'efforçant de retrouver la santé, elle ne négligeait pas son bien-être spirituel, comme le prouve l'extrait suivant de sa correspondance :
C'est un de mes défauts de ne pas faire les choses à temps. Elles exigent tout autant de temps pour se faire en retard et d'une manière générale, elles ne sont pas aussi utiles que lorsqu'elles sont faites au moment voulu. Mon cerveau ne semble pas travailler assez vite. Je me rappelle l'anniversaire de quelqu'un le lendemain au lieu de la veille; je pense à un billet que j'aurais dû écrire quand il est trop tard pour qu'il apporte le plaisir et le réconfort qu'il aurait dû fournir. Cependant j'essaye de me corriger, et, connaître ses fautes, c'est déjà en être à demi-guéri.

J'écris sur le balcon, la vue est magnifique, le ciel d'un bleu sombre, sur lequel les pics neigeux se détachent avec une netteté sans pareille. La terre est blanche de neige, mais un commencement de dégel a débarrassé les branches des sapins de leur fardeau neigeux, et ils apparaissent sous leur sombre vêtement plus majestueux que jamais.

Ma chambre, continue-t-elle, est tout à fait gaie avec ses décorations. Nous avons installé un rayon pour y ranger nos cartes, et j'ai un peu de gui; ainsi, tout autour de moi, je vois quelques petite souvenirs de ceux que j'aime et qui m'aiment.

Le matin du nouvel an, elle écrit :
Il y a eu grand souhait d'heureuse nouvelle année. J'ai serré la main à la bonne qui me monte mon déjeuner, et j'ai envoyé mes souhaits à la cuisinière et à sa petite aide. À notre grande surprise, elles vinrent toutes deux nous rendre notre politesse. C'était la première fois que je voyais la cuisinière. Pauvre femme, elle était si heureuse que quelqu'un ait songé à elle! Les servantes sont très gentilles pour nous, mais nous ne pouvons faire que peu de chose pour elles, en dehors d'une parole aimable de remerciement.

Miriam, reçut peu de visiteurs pendant son séjour à Leysin, mais le Commissaire Oliphant, alors à la tête de l'oeuvre de l'Armée en Suisse, la visita à son passage a Aigle, le poste, de l'Armée le plus proche de Leysin; il ranima son esprit. Elle mentionne aussi dans une lettre la visite des officières de ce poste d'Aigle :
Elles vinrent au village hier, écrit-elle, et elles y tinrent une réunion. mais nous n'en savions rien. Elles reviendront le mois prochain et alors mon infirmière ira à la réunion « en force », emmenant plusieurs personnes de la maison avec elle. La Capitaine est une gentille petite femme, elle travaille avec succès dans son poste. Je l'ai mise en relation avec l'infirmière française, j'ai dit à la Capitaine qu'il fallait en, faire un vaillant soldat. Après la prière en français et en anglais, et après avoir reçu nos dons, elles partirent joyeusement leur visite nous a fait du bien. La camaraderie dans l'Armée n'est-elle pas chose merveilleuse ?

L'infirmière Davis parle ainsi du temps passé avec Miriam :
Je regarde comme le plus grand honneur de ma vie salutiste mon service auprès d'elle. Elle était parfaitement bonne et il n'y avait ni fébrilité, ni refroidissements dans sa vie spirituelle, mais toujours cette même atmosphère ensoleillée, radieuse. Elle vivait réellement près de Dieu. Il ne semblait y avoir en elle la moindre trace d'égoïsme.
Malgré les tuyaux d'eau chaude qui étaient sensés chauffer les chambres, je souffrais cruellement du froid. Miriam s'inquiétait toujours de moi :
- Avez-vous chaud ? Vous devriez placer une bouillotte d'eau chaude sur vos genoux. Mettez-la maintenant sous vos pieds...

Et toujours ainsi. Elle désirait connaître ma famille, elle lui envoyait ses amitiés chaque fois que j'écrivais à la maison.
Le soir nous lisions ensemble la portion indiquée dans le Guide du Soldat, et nous priions à tour de rôle. Parfois, lorsque sa température dénonçait de la fièvre ou qu'elle avait eu une mauvaise journée, je lui disais : « Je vais prendre votre tour aujourd'hui »; mais elle refusait toujours et elle priait si bien.

Combien elle aimait l'Armée et son oeuvre. Si elle connaissait quelqu'un en peine, elle lui écrivait, ne ménageant ni ses fatigues, ni ses peines, pour encourager lu éprouvés et elle priait pour eux. Elle aurait parlé des heures entières de ces pauvres gens, dont elle s'était occupée à Barnet, à Tottenham et 'à Shoreditch. Elle espérait se rétablir et se marier à l'Adjudant Simpson pour l'aider dans son travail, et c'était magnifique, mais en même temps pathétique, de l'entendre exposer ses plans d'avenir.
- Je ne veux aucune de ces personnes que l'on voit ordinairement aux noces, lorsque je me marierai. Je vais vous dire ce que j'aimerais...

Alors, d'une façon charmante, elle vous décrivait comment elle aimerait remplir le Congress Hall de vieillards de nos maisons de retraite et des bas-fonds de Londres, ceux qu'elle aimait à Shoreditch et à Bethnal Green, et des enfants des orphelinats de l'Armée et ceux de Hackney Wick.
- Voilà les invités que j'aimerais avoir à mes noces, disait-elle; mais, en attendant, nous avons, vous et moi, à travailler dur à mon rétablissement.

Pendant un moment, il sembla que notre amour, nos espoirs et nos prières seraient récompensés; mais peu à peu je me mis à craindre que le traitement ne nous désappointât. Une douce confiance nous unissait, et je compris que Miriam partageait mes craintes. Elle devint calme et pensive. Je vis qu'elle livrait son suprême combat, et je ne pouvais l'aider que par la prière et la sympathie silencieuse.

Un jour, elle me dit qu'elle avait fait une découverte : le père du petit Henri avait été occupé à réparer les toits du village après une tempête, et le petit garçon l'avait raconté à Miriam.
- Mais, le toit de cette maison ne s'abîme jamais; comment cela se fait-il ? demanda-t-elle.

Et Henri de répondre :
- Mon père a bâti cette maison et le travail qu'il fait ne cloche jamais.

Miriam ajouta :
- Vous savez, nurse, je suis venue ici pour me rétablir. Peut-être serais-je déçue, mais le petit Henri m'a enseigné que le travail de mon Père céleste est toujours bien fait, et je suis entre ses mains.

Elle faisait cette expérience dont Faber a écrit :

Le mal qu'Il bénit est notre bien,
Mais le bien qu'Il ne bénit point est un mal.
Et ce qui nous semble le pire est un bien,
Si c'est selon sa sainte volonté.

Peu de temps après cela, le docteur, convaincu que le traitement ne réussissait pas à Miriam, conseilla le retour immédiat. La Commissaire Catherine vint à Leysin pour organiser ce voyage de retour.
Elle était bien plus malade qu'à son départ d'Angleterre, et le retour était si différent de tout ce qu'elle avait pu rêver. Cependant, pas une ombre ne ternit son âme, tandis qu'elle fit face aux difficultés du voyage.

Une auto devait les conduire à Montreux, où elles prendraient l'express pour Paris; mais un avis leur parvint qu'à la suite d'un ouragan de neige, la route était impraticable, l'auto ne pouvait les prendre comme il était d'abord convenu. Une tempête de neige faisait rage, les arrangements pour le train et le bateau étaient pris; si Miriam ne partait pas tout de suite, il était à craindre qu'elle ne puisse plus voyager plus tard. Aussi décida-t-on le départ coûte que coûte. Le docteur envoya sa victoria, et Miriam fut couchée sur un brancard qui reposait en avant sur le siège du cocher et sur la capote à l'arrière. Elle était soutenue d'un côté par sa soeur la Commissaire Catherine, et de l'autre par l'infirmière; et ainsi, par la nuit sombre, au milieu de tourbillons de neige, elles se dirigèrent vers la petite gare du chemin de fer de montagnes. Pendant tout le voyage, Miriam fut secouée et ballottée par ce petit train à en avoir le mal de mer, mais la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, garda le coeur et l'esprit de Miriam calme et joyeux.

Elle fut rencontrée en gare d'Aigle, par le Commissaire Albin Peyron, alors Officier Provincial en Suisse romande, qui aida à transporter la chère malade dans le train qui devait la conduire à Calais.

À la fin, le Homestead fut atteint sans accident et, nichée dans sa petite chambre ensoleillée, entourée de l'amour de ses bien-aimés, Miriam goûta le repos et le bonheur. Elle était rentrée au foyer pour y mourir, mais la sombre vallée devait être longue à parcourir.




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