Il y a
plusieurs
demeures dans la maison de mon
Père. Je m'en vais vous
préparer le lieu. Jean
14:2.
|
Bien des personnes se confient tellement
dans leur raison que, par leur raison même,
elles se débarrassent de Dieu. Elles
prétendent que Dieu n'est qu'un esprit et
non une personne qu'on puisse voir. Il est un
esprit, c'est vrai, mais il est aussi une personne
; il s'est fait homme, et a foulé de ses
pieds notre terre. L'Ecriture nous déclare
positivement que Dieu a une demeure ; pour cela il
faut qu'il soit une personne. Nous le verrons dans
le ciel qui est le lieu de sa demeure quand
nous-mêmes nous y habiterons.
Dans 1Ro
8:30, nous lisons : «
Daigne exaucer la supplication de ton serviteur et
de ton peuple d'Israël lorsqu'ils prieront en
ce lieu. Exauce du lieu de ta demeure, des cieux,
exauce et pardonne ! » L'idée que le
ciel est partout et qu'il n'est nulle part, n'est
pas scripturaire. Il est l'habitation de Dieu, et
lorsque le Christ est venu dans ce monde, il nous a
appris à dire : « Notre Père qui
es aux cieux. » Cette habitation est
comparée à une cité. Mais
c'est une cité sans cimetière, on n'y
connaît point la mort. S'il en existait une
semblable sur la terre, comme tout le monde y
courrait ! quels efforts on ferait pour s'y
installer ! Mais il n'y en a pas de telle ici-bas.
La cité du ciel ne voit jamais couler de
larmes; Dieu les essuie toutes là-haut. Si
les pleurs sont le lot des mortels ici-bas, ceux
que Dieu introduira dans son paradis n'auront plus
ni chagrins, ni douleurs, ni maladies, ils ne
connaîtront ni les deuils, ni la mort.
L'obscurité aussi en sera bannie : « La
ville n'a besoin ni du soleil, ni de la lune pour
l'éclairer ; car la gloire de Dieu
l'éclaire et l'Agneau est son flambeau.
»
(Apo
21:23.) Le jardin d'Eden lui
était bien inférieur, car le
tentateur put y pénétrer et
séduire nos premiers parents ; tandis que
rien de souillé n'entre dans la cité
céleste. Le tentateur n'y est pas.
Représentez vous un lieu d'où la
tentation sera exclue, où nous serons
délivrés du péché,
exempts de toute souillure et où les justes
régneront à jamais. Figurez vous une
ville que la main des hommes n'a pas bâtie,
dont les édifices ne peuvent vieillir avec
le temps et dont les habitants sont tous inscrits
dans le livre de vie, cet annuaire des cieux. C'est
une ville où l'on n'entend point le tumulte
des affaires, où les corbillards ne
parcourent pas les rues pour apporter leurs tristes
fardeaux dans les cimetières, où les
chagrins, les péchés et les tombes;
les naissances et les mariages, les départs
et les deuils n'existent plus ; une ville qui se
glorifie d'avoir Jésus pour son Roi, des
anges pour gardiens et dont les citoyens sont des
saints.
Nous croyons que le ciel est une ville,
un lieu particulier, aussi bien que Londres, Paris
et New-York. Nous le croyons avec d'autant plus
d'assurance que les cités terrestres doivent
disparaître, tandis que la céleste
sera éternelle ; c'est la cité qui a
de solides fondements, dont Dieu est l'architecte
et le constructeur.
Tyr et Sidon.
Plusieurs des plus grandes villes de ce monde
n'ont pas été bâties sur des
fondements capables de les faire résister
aux injures des temps. Prenez pour exemple Tyr et
Sidon qu'on pourrait comparer à nos plus
importantes capitales. Le patriarche Jacob parla de
Sidon en bénissant ses fils, et lorsque le
pays de Canaan fut partagé par Josué,
Tyr et Sidon furent données à la
tribu d'Aser, sans toutefois que les habitants en
eussent été expulsés
complètement. Il nous est dit dans Marc 3:
8, que « ceux des environs de Tyr et de Sidon,
ayant appris ce que Jésus faisait, vinrent
aussi à lui en nombre. » Le livre des
Actes
(Act
27:3), dit que le
capitaine qui emmenait Paul prisonnier, lui permit,
quand le bateau relâcha à Sidon, d'y
aller visiter ses amis et de recevoir leurs soins.
Il y avait donc alors à Sidon une Eglise
chrétienne; mais les habitants adoraient la
reine des cieux qu'on représentait
couronnée du croissant de la lune.
Maintenant vous le savez, il en est qui
adorent une reine des cieux tenant la lune sous ses
pieds. Les Hébreux eux-mêmes
tombèrent dans la même
idolâtrie, frappés qu'ils
étaient par la sereine beauté de cet
astre. « Les enfants ramassent du bois; les
pères allument le feu, et les femmes
pétrissent la pâte pour
préparer des gâteaux à la reine
du ciel et pour faire des libations à
d'autres dieux afin de m'irriter, » dit
Jérémie
(Jer
7:18). Le peuple lui
répondit: « Nous ne t'obéirons
en rien de ce que tu nous as dit au nom de
l'Eternel, mais nous voulons agir comme l'a
déclaré notre bouche, offrir de
l'encens à la reine des cieux et lui faire
des libations, comme nous l'avons fait, nous et nos
pères, nos rois et nos chefs, dans les
villes de Juda et dans les rues de
Jérusalem. »
(Jer
44:16, 17.)
Nous ne sommes pas étonnés
de trouver plus loin ces paroles : « L'Eternel
n'a pas pu en supporter davantage à cause de
la méchanceté de vos actions,
à cause des abominations que vous avez
commises, et votre pays est devenu une ruine, un
désert, un objet de malédiction comme
on le voit aujourd'hui. » On ne se mariera pas
et l'on ne donnera pas en mariage après la
résurrection, il n'y aura point de reine
dans le ciel.
Josué fait mention de Tyr comme
d'une ville forte; Esaïe et Ezéchiel en
parlent aussi. Nébucadnetzar, Alexandre et
d'autres rois, ont combattu contre elle et bien des
vies ont été sacrifiées pour
conquérir ce qui n'est aujourd'hui qu'un
monceau de décombres : « Ô toi
qui es assise au bord de la mer, s'écrie le
prophète Ezéchiel en décrivant
la splendeur de cette cité, et qui trafiques
avec les peuples d'un grand nombre d'îles !
Ainsi parle le Seigneur, l'Eternel : Tyr, tu disais
: Je suis parfaite en beauté ! Ton
territoire est au coeur des mers; ceux qui t'ont
bâtie, t'ont rendue parfaite en
beauté. Avec des cyprès de
sénir, ils ont fait tous tes lambris ; ils
ont pris des cèdres du Liban pour
t'élever un mât.... Le fin lin
d'Egypte avec des broderies, te servait de voiles
et de pavillon ; des étoffes en bleu et en
pourpre des îles d'Elischa formaient tes
tentures.... Tes richesses, tes marchés et
tes marchandises, tes mariniers et tes pilotes,
ceux qui réparent tes fissures et ceux qui
s'occupent de ton commerce, tous tes hommes de
guerre qui sont chez toi et toute ta multitude qui
est au milieu de toi, tomberont dans le coeur des
mers au jour de ta chute.
Ton coeur s'est élevé
à cause de ta beauté, tu as corrompu
ta sagesse par ton éclat ; je te jette par
terre, je te livre en spectacle aux rois. » Au
chapitre XXVI,
nous trouvons des
prophéties terribles concernant la chute de
Tyr : « Voici j'en veux à toi, Tyr ! Je
ferai monter contre toi des nations nombreuses
comme la mer fait monter ses flots. Elles
détruiront les murs de Tyr, elles abattront
ses tours, et j'en raclerai la poussière. Je
ferai d'elle un rocher nu; elle sera dans la mer un
lieu où l'on étendra des filets, car
j'ai parlé, dit le Seigneur,
l'Éternel . Elle sera la proie des nations.
»
Les voyageurs disent que la place
où cette cité s'élevait n'est
plus qu'un monceau de ruines, d'arceaux et de
voûtes démolis, de tours et de murs
chancelants et qu'elle n'a pour habitants, au sein
de ses décombres, que quelques
affamés fort malheureux. Une grande partie
de la ville est sous l'eau; les pêcheurs
étendent leurs filets sur quelques ruines,
et le reste est en réalité un rocher
nu.
Ainsi passe la gloire de ce monde ! La
Bible nous parle de la splendeur de cette grande
ville qui, après avoir existé, a
été détruite. Elle nous parle
aussi d'une autre ville plus belle, que nos yeux
n'ont point encore vue, mais qu'ils verront un
jour, si seulement nous suivons la route qui y
conduit.
- Sombre et froide est la nuit. Sur les plus hautes cimes,
- Seul un terne rayon perce l'obscurité,
- Et l'ange de ta mort plane sur les abîmes
- D'un monde dévasté.
- Mais j'aperçois déjà les splendeurs éternelles,
- Et les portails d'or pur qui m'ouvrent les saints lieux,
- Et l'ange qui descend sur ses brillantes ailes,
- Pour me montrer tes cieux.
Nos noms sont écrits dans les cieux.
On raconte que deux hommes se prirent de dispute
un matin, en voulant chacun désigner
à quel point de l'horizon le soleil se
lèverait. Ils finirent par se battre si
méchamment, qu'ils ne furent plus en
état de voir l'astre du jour au moment
où il apparut à l'orient. De
même, il est des gens qui discutent à
propos du ciel à tel point qu'ils finissent
par ne pas pouvoir y entrer, et d'autres, plus
nombreux encore, qui se disputent à propos
de l'enfer jusqu'à ce qu'ils y
soient.
Les livres des Hébreux nous
parlent de trois ciels différents.
L'atmosphère qui nous entoure est le
premier, le firmament où sont les astres est
le second, et au-dessus encore, le
troisième, où est le trône de
Dieu et où résident, dans la
lumière et dans la paix, les bienheureux
rachetés et leur Rédempteur. C'est le
lieu dont il nous est parlé dans
Deutéronome
(De
10:14) : « Voici, à
l'Éternel ton Dieu, appartiennent les cieux
et les cieux des cieux, la terre et tout ce qu'elle
renferme. » Paul, en parlant de
lui-même, dit : «Je connais un homme en
Christ qui fut, il y a quatorze ans, ravi jusqu'au
troisième ciel ; si ce fut dans son corps,
je ne sais ; si ce fut hors de son corps, je ne
sais. »
(2Co
12)
Le troisième ciel, c'est
l'endroit ou Dieu habite et que ne troublent jamais
les orages de notre monde ; c'est là que
siège un Juge incorruptible. Paul y entendit
des paroles ineffables qu'il n'est pas permis
à l'homme d'exprimer et vit des choses qu'il
ne put même raconter. Plus notre niveau
spirituel s'élève, plus notre
âme vit près du ciel. Là, tous
nos désirs seront enfin satisfaits : «
Je demande à l'Éternel une chose que
je désire ardemment, s'écriait le
psalmiste. Je voudrais habiter toute ma vie dans la
maison de l'Éternel pour contempler la
magnificence de l'Éternel et pour admirer
son temple. »
(Ps
27: 4.) Si nous sommes à
Christ, nos noms sont écrits dans les cieux.
Nous lisons dans Luc
10: 20 ces paroles de
Jésus à ses disciples : « Ne
vous réjouissez pas de ce que les esprits
vous sont soumis, mais réjouissez-vous de ce
que vos noms sont écrits dans les cieux.
»
Peu de temps avant, il les avait
envoyés au nombre de soixante-dix, deux
à deux, pour prêcher l'Évangile
dans la Galilée et la Judée. De nos
jours, bien des personnes ne croient pas à
la possibilité d'un réveil ;
cependant, le plus grand que le monde ait jamais vu
eut lieu durant les trois ou quatre années
où Jean-Baptiste, le Sauveur et après
lui les apôtres, annoncèrent le
royaume de Dieu. Tout le pays fut remué.
Peut-être alors aussi plusieurs s'y
opposaient, l'appelaient spasmodique et refusaient
d'y croire ; ils disaient que ce
phénomène serait passager et qu'il
n'en resterait rien. Les hommes de ce temps
parlaient sans doute comme ceux d'aujourd'hui.
Depuis lors, il y en a toujours eu qui se sont
opposés à l'oeuvre de Dieu uniquement
parce qu'elle ne s'opérait pas de la
manière qu'ils voulaient ; quelques-uns
faisaient cependant profession d'appartenir
à Christ. Quand l'Esprit agit, il le fait
à sa manière ; il ne nous appartient
pas de lui tracer son chemin.
Les disciples revinrent auprès du
Maître. L'Esprit avait manifesté par
eux sa puissance, les démons avaient
été chasses, les malades
guéris à leur parole, l'ennemi
était vaincu, et ils marchaient de
succès en succès. Ils étaient
ravis et triomphants, quand Jésus arriva et
leur dit : « Ne vous réjouissez pas de
ce que les esprits vous sont soumis, mais
réjouissez-vous de ce que vos noms sont
écrits dans les cieux. » C'est
l'assurance du salut qui est ici annoncée.
Je connais des chrétiens de tout rang qui
n'acceptent pas cette doctrine ; ils croient que
nous ne pourrons jamais savoir ici-bas si nous
sommes sauvés ou non. S'il en était
ainsi, que signifieraient donc les paroles du
Christ que nous venons de citer? Comment puis-je me
réjouir de ce que mon nom est écrit
dans les cieux si je l'ignore ? Les disciples
devaient se réjouir d'être inscrits
sur le livre de vie, car le nom de tout enfant de
Dieu y est marqué à l'avance.
Quelques Américains allant de Londres
à Liverpool, descendirent à
l'hôtel du Nord-Ouest ; mais toutes les
chambres étaient déjà retenues
pour plusieurs jours. Fort
désappointés, ils se
préparaient à reprendre leurs bagages
pour partir, quand ils s'aperçurent que
l'une des dames qui voyageaient avec eux se
disposait à rester.
- Est-ce que vous ne venez pas avec
nous? lui demandèrent-ils.
- Non, dit-elle, j'ai ici des chambres
prêtes pour moi.
- Mais comment cela se fait-il ?
- Simplement parce que j'avais
télégraphié à
l'avance.
C'est précisément ce que
font les enfants de Dieu ; ils envoient leurs noms
d'avance pendant qu'ils sont sur la terre et
s'assurent ainsi des places dans les demeures
célestes. Si nous sommes vraiment des
chrétiens, nos noms nous ont devancés
et nos places seront réservées au
terme du voyage. Ici-bas nous sommes en voyage loin
de la maison paternelle. Pendant la guerre
d'Amérique, les soldats se contentaient de
dormir sous des tentes, mais ils soupiraient
après le moment où la paix serait
conclue afin de retourner chez eux. Ils ne
désiraient pas d'avoir des palais et des
châteaux sur le champ de bataille.
Nous sommes maintenant au milieu de
terribles combats sur cette terre ; mais quand les
conflits auront pris fin, notre Dieu nous
rappellera dans la maison céleste
auprès de lui. Des tentes nous suffisent
pendant que nous traversons le désert de ce
monde. Le voyage ne dure qu'une nuit, puis
apparaîtra un jour éternel.
Le Livre de vie.
Deux dames se rencontrèrent dans le
même train, l'une allant au Caire, l'autre
à la Nouvelle-Orléans. Avant de se
séparer, elles se lièrent intimement
et la première dit à l'autre
:
- Je voudrais vous garder avec moi
pendant quelques jours au Caire.
- J'y consentirais avec plaisir,
répondit son amie, mais j'ai emballé
mes effets, je les ai expédiés
à l'avance et n'ai gardé que les
vêtements que je porte; ils me suffisent pour
mon voyage.
J'ai retiré une leçon de
cette parole. Il faut très peu de bagages
pour voyager; il vaut mieux avoir des joies et des
consolations en réserve pour nous au ciel,
que de tout épuiser durant notre fatigant
pèlerinage terrestre.
Dans les cieux, la victoire et le
triomphe; ici-bas, la lutte et la bataille;
là-haut les lauriers et les couronnes ; ici
les armes de guerre et les combats. Quel
tressaillement de bonheur éprouveront les
bienheureux quand la conquête
définitive sera remportée, quand la
mort elle-même, le dernier ennemi, sera
vaincue, et que Satan sera traîné
comme un captif derrière le char du Christ !
Les hommes peuvent repousser cette précieuse
doctrine de l'assurance du salut, elle n'en est pas
moins enseignée fort clairement dans les
Écritures.
Les Livres ouverts.
On se moque souvent de l'idée qu'il y a
des livres dans le ciel. Nous lisons cependant dans
le prophète Daniel
(Da 12)
: « En ce
temps-là, se lèvera Micaël, le
grand chef, le défenseur des enfants de ton
peuple ; et ce sera une époque de
détresse telle qu'il n'y en a point eu
depuis que les nations existent jusqu'à
cette époque. En ce temps-là, ceux de
ton peuple qui seront trouvés inscrits dans
le livre de vie seront sauvés. » «
Et toi aussi, fidèle collègue, dit
Paul
(Phi
4:3), je te prie de les aider,
elles qui ont combattu pour l'Évangile avec
moi et avec Clément et nos autres compagnons
d'oeuvre, dont les noms sont dans le livre de vie.
« Et il ajoute, en parlant à ces
mêmes chrétiens de Philippe au milieu
desquels il avait souffert jusqu'à
être emprisonné : « Saluez de ma
part les frères et soeurs qui ont
travaillé avec moi et dont les noms sont
écrits dans le livre de vie. » On
enseignait donc déjà la doctrine de
l'assurance du salut aux premiers jours de
l'Église ; pourquoi ne pas l'accepter et
l'enseigner maintenant?
Des voyageurs m'ont raconté que
les Chinois ont dans leur palais de justice deux
grands livres. Lorsqu'un accusé est
trouvé innocent, on inscrit son nom dans le
livre de vie ; s'il est reconnu coupable, on
l'inscrit dans le livre de mort. Je crois fermement
que chaque créature humaine a le sien
écrit là-haut, soit dans le livre de
vie, soit dans le livre de mort. Le même nom
ne peut se trouver à la fois dans les deux
livres, car nul ne peut être destiné
à la vie et à la mort en même
temps. Dans l'Apocalypse
(Apo
13: 8), il est dit : «
Et
tous les habitants de la terre l'adoreront
(l'antéchrist), ceux dont le nom n'a pas
été écrit dès la
fondation du monde dans le livre de vie de l'Agneau
qui a été immolé. » Et
encore au chapitre 20
(Apo
20:12) : « Je vis les
morts, grands et petits, qui se tenaient devant le
trône. Des livres furent ouverts. Et un autre
livre fut ouvert, celui qui est le livre de vie. Et
les morts furent jugés selon leurs oeuvres
d'après ce qui était écrit
dans ces livres. » Plus loin encore, au
chapitre 21
(Apo
21:27) : « Il n'y entrera
rien de souillé, ni personne qui se livre
à l'abomination et au mensonge ; il
n'entrera que ceux qui sont écrits dans le
livre de vie de l'Agneau. »
Il ne saurait y avoir de
véritable paix, d'espérance certaine,
de vraie consolation dans l'incertitude. Je ne suis
pas du tout propre à accomplir un service
pour Dieu, je ne puis travailler pour lui si j'ai
des doutes à l'égard de mon salut.
Pas moyen de douter!
Une mère dont l'enfant est malade, n'a
aucun repos tant qu'elle le voit suspendu entre la
vie et la mort. Si l'un de vos amis était
parti dans un train, et que vous entendissiez dire
que ce train a déraillé et que vingt
personnes ont été blessées ou
tuées sans que vous puissiez savoir leurs
noms, vous seriez dans une grande
anxiété; vous n'auriez aucun repos
jusqu'à plus amples informations. Si tant de
gens ne se mettent pas à l'oeuvre dans nos
Eglises, c'est qu'ils ne sont pas sûrs
d'être sauvés eux-mêmes; si
j'étais sur le point de mourir, je me
trouverais fort peu disposé à soigner
les autres. Pour retirer de l'eau quelqu'un qui va
se noyer, il faut être sur le rivage et se
tenir solidement. Nous pouvons, si nous le voulons,
obtenir une complète assurance ; il ne nous
suffit pas d'avoir le sentiment que tout va bien,
il faut le savoir avec certitude; il importe que
nos droits au royaume des cieux soient
évidents à nos yeux : « Nous
sommes maintenant enfants de Dieu, » dit
l'apôtre Jean ; il ne dit pas que nous allons
le devenir.
Les réponses de plusieurs
personnes, quand on leur demande si elles sont
sauvées, sont souvent des plus
étranges : Eh bien! eh bien, disent-elles,
je pense que je le suis ; j'espère que oui.
- Supposez qu'un homme vienne me demander si je
suis Américain; répondrai-je : Eh
bien! eh bien, j'espère; oui,
j'espère que je le suis ! Je sais que je
suis né dans ce pays-là, et je sais
tout aussi bien que je suis né de l'Esprit
de Dieu il y a plus de vingt ans. Tous les
incrédules du monde ne parviendraient pas
à me persuader que je n'ai pas un esprit
différent de celui qui m'animait avant de
devenir chrétien. « Ce qui est
né de la chair est chair, ce qui est
né de l'Esprit est esprit. » On peut
bientôt reconnaître cette
transformation par le renouvellement qu'elle
amène dans une vie. L'Esprit de Christ
produit l'amour, la paix, la joie,
l'humilité, la douceur; il nous est donc
facile de savoir si nous le possédons ou
non. Nous ne sommes pas obligés de demeurer
dans l'incertitude sur ce point-là. Job, qui
vivait il y a si longtemps, avait une parfaite
assurance. Quand les sombres vagues de
l'adversité fondirent sur lui, sa voix
s'éleva au-dessus de cette tempête
pour dire : «Je sais que mon Rédempteur
est vivant! » Ce n'était pas chez lui
une simple conjecture.
Tel homme a eu son nom écrit dans
les fastes de l'histoire la plus ancienne, mais les
archives de cette histoire ont été
perdues. Les noms gravés sur le marbre
peuvent être détruits par les injures
du temps; même, s'ils ont été
rattachés à des institutions de
charité, on a pu les oublier; tandis que
ceux inscrits sur le livre de vie ne seront jamais
effacés. Autant vaudrait écrire le
sien sur le sable de la plage que de chercher
à le rendre immortel dans la mémoire
des hommes; il faut le graver sur le Rocher des
siècles, aux rivages éternels. Vous
ne direz pas que Ponce Pilate fût un saint
parce que le symbole en fait mention On a dit qu'en
considérant l'oeuvre de notre sanctification
dans nos coeurs, nous pouvions y lire nos noms tels
qu'ils sont écrits dans le livre de vie. Il
n'est pas nécessaire pour cela que des voix
célestes nous aient parlé, ni que
nous ayons vu des signes merveilleux ou
éprouvé des sensations
inaccoutumées ; il suffit de pouvoir
constater que notre coeur hait le
péché , désire Christ et veut
obéir aux lois divines.
Certes! ce qui nous sauvera, ce ne sera
pas d'appartenir à une Eglise, bien que tout
chrétien doive se rattacher à une
Eglise. Quand Daniel mourut à Babylone, nul
ne dut aller feuilleter quelque vieux registre pour
voir s'il y était inscrit. Lorsque Paul fut
décapité par Néron, on ne
consulta pas des archives pour savoir s'il
était un témoin de
Jésus-Christ. Les apôtres vivaient de
manière à être reconnus pour
tels par le monde. « Je suis persuadé,
disait Paul, qu'il a la puissance de garder mon
dépôt jusqu'à ce
jour-là. » Et voici comment il affirme
son assurance : « Qui nous séparera de
l'amour de Christ? Ni la mort, ni la vie, ni les
anges, ni les dominations, ni les choses
présentes, ni les choses à venir.
» Il défie toutes ces choses de le
séparer de l'amour qu'a pour lui son
Sauveur. C'est déshonorer Dieu que de ne
faire qu'espérer et espérer encore
qu'on sera un jour sauvé.
Les fausses professions.
Mais il est des personnes pour lesquelles
l'assurance du salut serait une dangereuse
illusion, par exemple les membres inconvertis d'une
Eglise et ceux dont la conduite n'est pas d'accord
avec leur profession de piété . Ils
sont semblables à cet homme qui entra dans
la salle du festin sans avoir un habit de noce, ou
comme ces lis qui ont une belle apparence mais dont
l'odeur est fétide. Ce sont des coques
sèches sans amandes. Les croisés
portaient une croix peinte sur leur épaule ;
de même, bien des personnes se chargent,
dé nos jours, de croix tout aussi
légères, de purs ornements, des
passeports d'immortalité, afin d'obtenir une
récompense pour des combats qu'ils n'ont
point livrés et pour une couronne qui n'a
jamais été gagnée.
Vous avez peut-être vu un poisson
mort emporté par le courant, mais jamais
nageant contre le courant. Tel est le
chrétien qui fait une fausse profession de
piété, tel est l'hypocrite.
Professer, c'est descendre le courant ; confesser,
c'est le remonter quelque rapide qu'il soit.
L'homme sanctifié et celui qui ne l'est pas,
regardent vers le ciel d'une façon tout
à fait différente. Le dernier choisit
naturellement le ciel de préférence
à l'enfer puisqu'il faut aller dans l'un des
deux. Si l'on offrait au propriétaire d'une
ferme un terrain dans une contrée
éloignée qui pourrait bien contenir
une mine d'or, il ne serait pas du tout
tenté de quitter ce qu'il possède
pour s'en aller courir des risques. Mais s'il vient
à être banni de son pays, et si on lui
donne le choix entre un désert et une mine
de charbon à creuser ou une mine d'or, alors
il n'hésite plus. L'homme
irrégénéré
préfère le ciel à l'enfer,
mais il aime encore mieux ce monde que tout le
reste. Quand la mort vient le regarder, en face, il
pense qu'il voudrait bien aller dans le paradis.
Tandis que le vrai croyant affectionne le ciel
par-dessus tout ; il est toujours prêt
à laisser le monde. Chacun désire
aller jouir du ciel après sa mort, mais bien
peu comprennent la nécessité de
s'affectionner aux choses qui sont en haut pendant
cette vie. La patrie céleste est promise au
vrai chrétien ; il a une entière
certitude à cet égard et ne peut
avoir aucun doute.
Pendant qu'il est encore un enfant,
l'héritier d'un grand domaine fait plus de
cas de l'écu qu'il a dans sa poche que de
son héritage futur tout entier. De
même aussi, les chrétiens de
profession sont parfois plus ravis d'un plaisir qui
passe que de leur titre à la gloire
éternelle.
Dans peu de temps nous serons
là-haut ; que cette pensée est
glorieuse ! Tout est préparé ; Christ
est monté au ciel pour cela. Nous prendrons
bientôt notre vol vers ces demeures
d'où les ombres ont disparu.
Immortel.
- Il est un mot fatal qu'imprime la lumière
- En rayons fugitifs vers la fin d'un beau jour,
- Sur les nuages d'or que la brise éphémère
- Emporte dans son vol sans espoir de retour....
- Ce mot est répété dans toute la nature,
- Par le glas qui frémit, par le soupir des vents,
- Et par les bruits du soir, dont le triste murmure
- Nous redit : Tout finit ! tout passe avec le temps.
- Sur les tombes des morts, dans le champ du silence
- Où tous nos bien-aimés dorment dans leur cercueil,
- On lit encore ce mot, ce mot sans espérance
- Pour le vieillard qui pleure affaissé sous son deuil.
- Sur des traits amaigris, sur la fleur qui s'effeuille,
- Dans le vent qui gémit en balançant le flot,
- Dans la graine qui tombe et que nul ne recueille,
- Dans la barque qui sombre, on lit encor ce mot.
- Mais il n'est point écrit sur mon âme immortelle,
- Dont le germe fécond plein de l'esprit d'amour,
- Prendra bientôt l'essor, en déployant son aile,
- Pour monter vers son Dieu dans l'éternel séjour.
- Mais il n'est point gravé sur l'oeuvre de mon Maître !
- Je sème dans la nuit, et sa grâce en tous lieux
- Fait germer et mûrir.... Le jour fera connaître
- Quelle riche moisson j'assemble pour les cieux.
- Si tout ici finit, tout dans le ciel commence.
- Sur les portes d'or pur de la sainte cité,
- Il est un mot divin, un mot plein d'espérance
- Qui réjouit mon coeur; c'est : Immortalité!
- Ah ! vous le graverez sur ma funèbre pierre !
- Comme un rayon du ciel, il vous consolera....
- Il brille sur le front des enfants de lumière,
- Pour jamais sur le mien il étincellera.
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