DANIEL,
chap. XI
Ce chapitre est comme un miroir
de
Dieu placé devant les peuples et les
souverains. Il n'est ni réjouissant ni
édifiant, mais il est salutaire et
nécessaire. La première figure que
nous ayons en vue est un des quatre rois dont il
est dit : « Il amassera plus de richesses que
tous les autres; et quand il sera puissant par ses
richesses... »
(2),
il déclarera la guerre
à son voisin. Surviendra un second roi, dont
la fortune sera plus grande encore et il emploiera
ses richesses pour s'armer, puis viendront un
troisième et un quatrième roi, qui
agiront de même, et ainsi se poursuit ce
long, très long chapitre.
Lorsque l'argent et la puissance
ne
suffiront pas pour atteindre leur but, ils
recourront à la ruse. Les moyens les plus
condamnables et les plus pervers ne leur suffiront
pas. L'un d'entre eux prostituera sa propre fille
avec son ennemi «afin de rétablir la
concorde »
(6).
D'un autre il est dit: «Il
se proposera d'arriver avec toutes les forces de
son
royaume, et de conclure la paix avec le toi du
midi; il lui donnera sa fille pour femme, dans
l'intention d'amener sa ruine; mais cela n'aura pas
lieu et ne lui réussira pas »
(17).
Puis vient un roi qui n'aura
pas de succès. C'est celui qui,
immédiatement après son couronnement,
« fera venir un percepteur des impôts
dans la plus belle partie du royaume; mais en
quelques jours il sera brisé, et ce fait ne
se produira ni dans un mouvement de colère,
ni dans une bataille»
(20).
Son successeur a plus de
succès: «Un homme
méprisé, à qui la
dignité royale n'était pas
destinée »
(21).
Il sortira inopinément
de la masse du peuple et montera sur le
trône. Sa principale arme sera la parole:
« Il paraîtra en pleine paix, et
s'emparera du royaume par l'intrigue»
(21).
Sa puissance ira grandissant
et, «à la tête d'une grande
armée, il dépensera sa force et son
ardeur contre le roi du midi »
(25).
Ce mot terriblement actuel
retentit avant la déclaration de guerre et
avant l'ouverture des hostilités : «Les
deux rois, au fond de leur coeur, ne songeront
qu'à se nuire et à la même
table ils se parleront avec fausseté. Mais
cela ne réussira pas »
(27).
Le dernier roi qui apparaît
dans ce miroir des peuples modernes et des
souverains présente cette
particularité qu'il fera ce qu'il voudra;
«il s'élèvera, il se glorifiera
au-dessus de tous les dieux, il dira des choses
incroyables contre le Dieu des dieux»
(36).
Il n'aura égard à
personne, pas même aux lois de la nature:
«Il n'aura égard ni à la
divinité favorite des femmes ni à
aucun dieu, car il se glorifiera au-dessus de
tous»
(37).
Mais, il choisira un dieu
étranger qu'il mettra à la place de
Dieu, (de dieu des forteresses»
(38).
« Avec l'aide de ce dieu
étranger, il attaquera les remparts des
forteresses ; il comblera d'honneurs ceux qui
l'adoreront, il les fera dominer sur plusieurs et
il leur partagera le pays comme
récompense»
(39).
Ainsi, l'ange de l'Éternel
fait défiler sous les yeux de Daniel, dans
une vision étonnante, quelques
siècles de l'histoire du monde. On pense
involontairement à cette parole des Psaumes
: «Tu les mènes comme un fleuve».
Ces rois avec leurs peuples montent et descendent
comme les flots de la mer. L'un renverse l'autre.
Comme une vague succède à une autre,
ils se ressemblent tous. Argent - pouvoir - ruse,
ruse - pouvoir - argent, c'est le vieux chant
toujours actuel, déclamé avec une
monotonie mortelle.
Une seule question ressort de
cette
vision : Où est la Parole de Dieu? N'y
a-t-il vraiment, dans toutes ces cours, aucune
bouche qui s'ouvre de la part de Dieu ? N'y a-t-il
aucun doigt dirigé vers le Très-Haut
? Où est un Abraham qui, sous le ciel
étoilé, joint les mains devant Dieu
en faveur de Sodome et de Gomorrhe? Où est
un Moïse qui monte sur la montagne et confesse
devant Dieu: « Ce peuple a commis un grand
péché.
Ils se sont fait des veaux d'or.
Pardonne maintenant leur péché I
Sinon, efface-moi de ton livre que tu as
écrit»? N'y a-t-il donc nulle part un
Nathan qui s'élève contre
l'abomination du roi et lui dise en face : «
Tu es cet homme-là » ? Et où est
ici Daniel qui montre à ces rois leurs
limites ? N'y eut-il point de Jean-Baptiste qui dit
à Hérode: «Il ne t'est pas
permis d'avoir la femme de ton frère »
? Pourquoi n'y a-t-il pas d'Amos qui dise :
«À cause de trois crimes, même de
quatre, je ne révoque pas mon
arrêt»? Non. Ce sont les siècles
pendant lesquels «la parole de Dieu est rare
dans le pays ». Cependant il y a une
Église. Mais elle remplit trop mollement sa
mission sainte de sentinelle. Elle s'est comme
éclipsée de la terre et le malin agit
sans être contrecarré. Ces longs
versets parlent puissamment de ce qu'ils taisent
(ils rappellent en cela le chapitre V).
Le silence parle aussi. De
même que le désert soupire
après la rosée du ciel, ces versets
exhalent une soif ardente de l'Église,
porteuse de la Parole de Dieu.
Vers la fin de ce chapitre se
passe
quelque chose comme lorsque dans le lit d'un
ruisseau desséché, l'eau qui coulait
sous terre reparaît soudain, à la
surface. Un de ces rois, le dernier et le plus
violent de tous, rencontre une résistance
nouvelle. Les rois précédents ont eu,
comme adversaires, leurs pareils, et ils en sont
venus à bout, jusqu'au moment où un plus fort est
survenu qui
les
vainquit tous. Le dernier roi rencontre une
résistance d'une tout autre nature. Soudain
et sans avertissement il est question d'une «
alliance ». A différentes reprises il
est fait allusion à cette «alliance
sainte »
(28,
30,
32)
contre laquelle le roi «
sera hostile dans son coeur »
(28).
Nous arrivons ici à ce
mystère plein de consolation qui demeure, au
travers des temps les plus sanglants et les plus
pervers, et qui est le fait de l'alliance de Dieu
avec les hommes. Il y a eu dès les jours de
Noé, perpétuellement, jusqu'à
nous, un arc tendu entre le ciel et la terre pour
servir de signe. Dieu n'a jamais entièrement
abandonné la terre, même lorsqu'il y
eut des temps où sa parole parut
s'être tue à jamais et où il ne
donna aucun «signe de vie ». Même
si le lumignon ne jette qu'une lueur si faible que
l'oeil puisse à peine la discerner, Dieu ne
l'a jamais éteint. Dieu n'a jamais
tranché le dernier cordage qui relie
l'embarcation terrestre au rivage de
l'éternité. Ceci est le
mystère admirable de l'Église sur la
terre. Souvent, il est vrai, il n'y eut plus qu'un
seul homme à qui Dieu jeta, tel un lasso, la
corde de l'alliance. Souvent, il y eut des
périodes pendant lesquelles aucun homme ne
sut qui était cet élu, ni comment il
s'appelait. Mais Dieu relia cet élu au monde
d'en-haut.
Cet homme unique qui incarnait
l'alliance avec Dieu appartenait à un peuple
mis à part, que Dieu s'est choisi parmi les autres
peuples.
Un petit peuple seulement, peut-être le plus
petit et le plus inutile de tous. Mais
déjà dans l'alliance que Dieu conclut
avec l'Hébreu Abraham, il a en vue «
l'alliance éternelle » avec tous les
peuples : «Toutes les nations de la terre
seront bénies en toi ». Toutes les
nations! Dieu veut adresser sa parole à
toutes les nations : «Allez par tout le monde,
faites de toutes les nations des disciples ».
Ainsi retentit l'ordre de marche du Seigneur de
l'Église. Le même Seigneur reviendra
à la fin des temps «et toutes les
nations seront assemblées devant lui».
Les peuples, comme peuples, ne lui sont pas
indifférents. Le salut des nations lui tient
à coeur autant que celui d'une seule
âme.
Il n'y a aucun peuple sur terre
avec
lequel Dieu n'ait conclu «l'alliance sainte
» en Jésus-Christ. L'Église
chrétienne, depuis son origine, est pour
ainsi dire une Église nationale, parce
qu'elle est une Église des nations. Mais
prenons garde! L'Église de Christ n'est une
Église nationale que dans ce sens restreint
que Christ a établi son Église dans
chaque nation. Jamais elle ne peut être
l'Église du peuple dans ce sens fatal qu'un
peuple comme tel serait l'Église, et que,
par là, l'Église et le peuple se
confondraient comme une feuille se confond avec une
autre feuille. Jamais un peuple ne pourra, comme
tel, représenter l'Église de Christ.
Le Christ seul est le fondement et la pierre
angulaire de
son
Église, jamais un peuple, même pas le
«peuple de l'Église ». Jamais
l'Église ne peut recevoir sa mission de la
part d'un peuple, ni même d'un pouvoir
d'État, mais uniquement de son Seigneur, le
Christ, et par Sa Parole. L'Église de Christ
est dans le peuple, mais elle n'est pas le
peuple.
L'Église n'est pas simplement
un élément essentiel d'un peuple ou
d'une alliance internationale; mais, par le fait
qu'elle vient du ciel, elle demeure au milieu du
peuple et du monde comme un corps étranger.
Le simple fait qu'il doive y avoir une
Église offense le sentiment national du
peuple. Le peuple n'aime pas à
reconnaître qu'il est un peuple perdu -
certificat de pauvreté spirituelle - si Dieu
ne le lie pas à lui par le ministère
des intercesseurs sacerdotaux, de sentinelles et de
missionnaires sans lesquels il sombrerait sans
espoir dans les ténèbres. C'est
pourquoi, partout où l'Église de Dieu
sur cette terre reconnaît sa tâche et
exerce sans la trahir sa mission voulue de Dieu,
elle est une Église étrangère
qui ne vit pas en bons termes avec le peuple.
Normalement, elle devrait être en relations
tendues avec lui.
Cette tension entre l'Église
et le peuple, dont Daniel témoigne
spécialement dans le chapitre xi, peut se
transformer en une persécution ouverte. Tout
ce qui, en temps paisible, s'est gangrené
dans une Église du peuple
devient alors manifeste. Le plus curieux, dans
cette persécution de l'Église,
consiste en ce fait qu'elle se passe, au
début, sans répandre de sang, d'une
façon paisible pour ainsi dire. « Le
roi portera ses regards sur ceux qui auront
abandonné l'alliance sainte »
(30).
Il se comportera d'abord avec
prudence et circonspection contre « l'alliance
sainte». À la suite des promesses
royales, les masses déserteront
«l'alliance sainte ». L'Église se
verra réduite à un petit noyau. Le
danger des promesses, les subventions de
l'État furent de tout temps pour
l'Église un danger plus grand que celui des
menaces (dépossession des biens de
l'Église). Daniel ne se lasse pas de
démontrer les dangers et les tentations
vraiment diaboliques qui peuvent devenir un
piège pour l'Église de Dieu dans tous
les peuples : «Il séduira par des
flatteries les traîtres de l'alliance »
(32).
La tentation par menaces et
recours
à la force suit la tentation par les bonnes
paroles. Qui résiste aux flatteries du roi
« succombera à l'épée et
à la flamme, à la captivité et
au pillage »
(33).
Un temps plein de danger
commencera pour l'Église. Ce sera le temps
où les enfants trahiront leurs parents, le
temps de la délation et de la
dénonciation au sein des familles. «Et
plusieurs se joindront à eux par hypocrisie
»
(34).
«Mais le peuple de ceux qui
connaissent leur Dieu prendra
courage et il agira. » Ce petit troupeau sera
à nouveau et magnifiquement consolé
pour sa mission divine; il accomplira l'oeuvre qui
lui est assignée et demeurera auprès
du peuple. «Et les plus sages parmi eux
instruiront la multitude »
(33).
En ces temps de grandes
afflictions, l'Église elle-même sera
passée au crible et purifiée:
«Quelques-uns des hommes sages succomberont,
afin qu'ils soient passés au creuset,
affinés et purifiés jusqu'au temps de
la fin »
(35).
Ici nous arrivons à nous
rendre compte de toute la portée du fait que
Dieu a établi une Église au sein du
peuple suisse auquel nous appartenons, selon le
conseil de sa volonté. Au centre de notre
pacte fédéral - alliance offensive et
défensive que nos ancêtres ont
jurée entre eux dans la détresse de
leur temps - Dieu a placé la « Sainte
alliance », qui n'a pas été
conclue par les hommes, parce que les hommes
n'auraient jamais pu la conclure. Beaucoup de
belles et bonnes choses ont été
dites, à tort ou à raison, dans le
monde entier, à la louange de notre patrie,
mais ce qu'on peut dire de plus beau et de meilleur
à son sujet c'est que notre peuple est au
nombre des nations auxquelles le Christ pensait
lorsqu'il confia aux disciples cette mission :
«Allez et faites de toutes les nations des
disciples ».
Dieu, dans sa grâce, a
jeté un coup d'oeil miséricordieux
sur notre petit pays et l'a saisi avec l'ancre de
« l'alliance sainte
» afin qu'il ne sombre pas dans
l'éphémère. On appelle dans
nos livres d'histoire l'alliance des vieux
confédérés une «alliance
éternelle». Comme tout ce qui est
humain, ce pacte ne peut être éternel.
Mais une alliance éternelle est offerte
à notre peuple par un appel d'en-haut. Et,
même si notre peuple venait à
disparaître - ce ne serait pas le premier qui
viendrait à disparaître - ce ne serait
pas pour toujours : Notre peuple devra
comparaître devant Dieu lors du jugement
dernier, puisque Dieu a édifié son
Église au sein de notre peuple. Le Seigneur
de tous les peuples dit: « Toutes les nations
seront assemblées devant moi ». Dieu,
dans sa condescendance, a donné une
Église à notre peuple, c'est
l'alliance de grâce, l'alliance sainte et
éternelle.
Le plus grand bien, dont nous
devrions rendre grâce au seul Seigneur de
tous les peuples, est qu'il envoya un saint Paul
aux païens, et, plus tard, des moines
irlandais pour apporter son joyeux message dans nos
vallées païennes, et pour
établir une Église de Dieu dans nos
forêts nordiques. C'est là en un sens
le plus grand bienfait auquel nul autre n'est
comparable. Tous les autres biens sont passagers,
mais celui-ci est éternel. Que serait la
liberté, notre plus grand bien terrestre -
que nous apprenons d'année en année
à apprécier davantage - sans cette
autre liberté mystérieuse, qui
s'appelle « la liberté des enfants de Dieu » ?
Nous
considérons comme notre bien terrestre le
plus précieux la nationalité suisse
que nous recevons en venant au monde. Mais que, par
le baptême, nous soyons appelés et
inscrits dans la bourgeoisie éternelle du
ciel; ceci est le bien suprême. Nous avons
à rendre grâces pour cette lettre de
bourgeoisie et ce certificat d'origine
éternels. Le Jeûne
fédéral célébré
d'année en année, témoigne de
notre reconnaissance.
Mais nous devons reconnaître
que l'Église, qui fut établie et
instituée par Dieu sur les peuples d'Europe,
a vendu son droit d'aînesse contre un plat de
lentilles, en échange de la faveur de
l'État. Elle a ainsi vendu, à vil
prix, sa liberté et sa mission
éternelle envers le peuple. Elle s'est
rendue semblable au monde, en se libérant du
lien qui la rattachait à Dieu, par sa
Parole. Elle a laissé glisser l'alliance de
ses mains et a perdu ainsi son armure et ses pleins
pouvoirs. En abandonnant la Parole de Dieu, elle
est devenue toujours moins dans le peuple un corps
étranger d'origine divine; le lien entre le
ciel et la terre s'est relâché, puis
dissous. Nous sommes souvent pris d'un sentiment
d'inquiétude parce que le peuple
n'écoute plus la Parole de Dieu, parce qu'il
ne voit plus en elle la «Parole de Dieu »
et ne la considère plus que comme le
bavardage d'une propagande et d'une opinion
humaine. Il n'y a plus même de protestation
contre l'Église. C'est pourquoi, comme
membres de l'Église, nous avons à faire
pénitence et à nous convertir,
à revenir radicalement et sans retour
à la mission première que Dieu confia
à l'Église, lorsqu'il l'envoya
à notre peuple. Le plus grand service que
l'Église puisse rendre au peuple est, non
pas de prêcher la repentance, mais de se
repentir elle-même. Tant que l'Église
n'est pas redevenue l'Église et tant qu'elle
ne se souvient pas de « l'alliance sainte
», le peuple ne peut plus
l'écouter.
Mais peut-être que
l'Église ne peut plus même faire cela.
Elle ne peut plus, par elle-même, faire
pénitence. Il ne semble pas que
l'Église de notre peuple soit prête
à la repentance, cependant elle a
manifestement besoin de se repentir « afin
qu'elle soit épurée, purifiée
et blanchie »
(35).
L'Église, qui parle vraiment
au peuple, ne peut être que l'Église
souffrante. Christ le veut ainsi; il veut souffrir
dans les peuples et pour les peuples. Il veut
souffrir également pour notre peuple. Les
peuples doivent avoir - nous le voyons dans tous
les journaux qui se répandent en accusations
réciproques, dans la politique
intérieure comme dans la politique
extérieure - un bouc émissaire. Tous
cherchent un dos qui s'offre à eux pour
qu'ils puissent le flageller. Le Christ a rendu ce
service au monde et aux peuples. Et il veut
continuer à le rendre, afin que son
Église puisse souffrir parmi les peuples
«en tant que sel et que
lumière». « Vous serez haïs
de toutes les nations »
(Matthieu
XXIV). Ceci est l'exil de
l'Église.
Souffrir, se repentir, jeûner
pour le péché du peuple est le plus
noble et le meilleur service que l'Église de
Christ puisse lui rendre et qui lui soit prescrit.
Le fait que Dieu, pendant quelque temps, n'a plus
demandé cela à l'Église, mais
en a chargé d'autres, les athées et
les Juifs, ne doit-il pas nous alarmer grandement ?
Mais, par le réveil, l'Église
marchera à nouveau, par la grâce de
Dieu, sur les traces de Christ; elle souffrira
comme un bouc émissaire pour le
péché non pardonné du peuple.
L'Église est appelée la
première à souffrir parmi les
nations.
Je n'ose pas poser la question
de
savoir qui veut appartenir à cette
Église pour le salut de notre peuple suisse.
Les pleins pouvoirs pour poser cette question me
manquent. Mais le Christ, le Seigneur de
l'Église, peut apparaître un jour
à tel ou tel d'entre nous et lui poser cette
question. Devant cet appel, on ne peut que prier et
supplier. Un Suisse ne peut aller au-devant de ce
jour, où il devra choisir entre « le
dieu des forteresses» et le Crucifié,
que dans la prière et les supplications.
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