Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Parabole du trésor

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verset 44

Le royaume des cieux est encore semblable à un trésor caché dans un champ. L'homme qui l'a trouvé le cache; et, dans sa joie, il va vendre tout ce qu'il a, et achète ce champ.


Dans les quatre paraboles que nous venons de considérer, nous avons vu le Roi s'adresser lui-même à la foule qui l'entourait, et qui, sans être coeur et âme avec Lui, s'intéressait néanmoins aux progrès et revers de la formation du Royaume qu'Il proclamait. Il brossa devant cette foule, sous la forme de paraboles, un tableau qui était à la portée de tous, et grâce auquel elle pouvait comprendre: que le progrès du Royaume dépendait de la nature du terrain et de la semence, et que les revers de son développement provenaient tout à la fois de l'activité d'un ennemi, du développement anormal de l'oeuvre commencée, ainsi que d'influences mauvaises.

Nous voulons maintenant considérer les autres que le Seigneur a adressées exclusivement aux disciples, et qui présentent le sujet sous son angle divin.

Parlant à la foule, le Maître fait un exposé des manifestations extérieures sur le développement du Royaume pendant notre économie, tel que l'homme de la rue peut le comprendre. Ici, Il ouvre son coeur à ses disciples, Il les introduit dans le secret de sa pensée. Il leur fait voir la chose de plus haut et leur fait entrevoir les choses profondes qui ont trait à l'établissement de son Royaume.

D'abord il faudra nous souvenir tout particulièrement, pour les paraboles du trésor et de la perle, de notre méthode d'interprétation. Par exemple, il ne faudra pas nous laisser influencer par l'interprétation populaire, quelle qu'elle soit. Secondement, il faudra conserver la même signification des figures interprétées par le Seigneur. Dans cette parabole du trésor, nous rencontrons deux figures qui nous sont familières et qui ont été interprétées par Jésus-Christ. Ce sont celle du champ et celle de l'homme. Au sujet de la première figure, que nous retrouvons dans les trois premières paraboles, le Seigneur nous dit au verset 38: «Le champ, c'est le monde»; ainsi le champ dans lequel le trésor se trouve, puis où il est caché, c'est le monde. La deuxième figure est celle de l'homme que nous avons déjà considéré comme le Fils de l'homme, Jésus-Christ.

Ceci suffit pour prouver dès le début que l'interprétation populaire qui fait du trésor le Salut ou Jésus-Christ (ce qui revient au même), et l'homme qui l'a trouvé le pécheur, est inexacte.

Le texte nous dit que le trésor est caché dans le champ, image du monde; Jésus-Christ n'est pas de ce monde, Il est le pain qui vient du ciel. Le salut vient d'En haut, non d'ici-bas; ce n'est pas la terre qui s'élève vers le ciel, c'est le ciel qui se penche sur la terre. Nous, nous l'aimons parce qu'Il nous a aimés le premier (1 Jean 4: 19). Celui qui trouve le trésor achète le champ, symbole du monde. Celui qui trouve Jésus-Christ abandonne le monde au lieu de l'acheter. «Celui qui trouve le trésor le cache», celui qui trouve Jésus-Christ, au lieu de le cacher, le proclame (Marc 8: 38). Celui qui trouve le trésor dans ce monde vend tout ce qu'il a et achète le champ. Qu'est-ce que le pécheur a qu'il puisse vendre afin d'acheter son salut?
Le prophète ne déclare-t-il pas que la plus belle justice de l'homme est semblable à un vêtement souillé? (Esaïe 64: 5). Nicodème, l'homme érudit, moral, religieux, impeccable dans sa conduite, s'entend dire: «Si tu ne nais de nouveau, tu ne pourras voir le Royaume de Dieu, ni y entrer,» Alors comment un homme, quel qu'il soit, peut-il espérer retirer un profit, devant Dieu, de sa propre justice, que Dieu évalue à un vêtement souillé? Et que peut-on acheter avec un tel vêtement? Un mont-de-piété donnerait-il un sou en échange d'un paquet de vieux habits sales? En outre, le salut est-il en vente, ou offert gratuitement comme un don de Dieu? Que dit l'apôtre Paul à ce sujet? «Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu, et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la Rédemption qui est en Jésus-Christ.» Cependant, malgré ces déclarations si précises et si convaincantes, on entend fréquemment dire, tout en admettant que le salut est offert par grâce, que le pécheur doit payer le prix de son salut par le renoncement à lui-même, par l'abandon de son péché, de sa vie passée, etc. etc.
Si ce renoncement, cet abandon, sont les conditions de salut, le salut n'est pas gratuit, ce n'est pas un don; mais un dû. En outre, pouvons-nous faire des oeuvres acceptables aux yeux de Dieu, avant que nous ayons passé par la nouvelle naissance? Ainsi toutes ces choses appartiennent au programme des oeuvres, et l'apôtre dit: «Nul ne sera justifié devant lui par les oeuvres de la loi» (Rom. 3:10). L'âme qui s'est laissée saisir par Jésus-Christ, qui a accepté le don de Dieu, et qui a passé de la mort à la vie par sa grâce, renonce à soi-même, abandonne son péché, se détourne du chemin large dans lequel elle marchait; mais non pour obtenir les grâces de Dieu, car elle sait qu'elle ne sera jamais digne d'une faveur quelconque (Luc 17 : 10).

Ce changement de vie sera le résultat inévitable de sa conversion, dicté non par un esprit de gain ou de crainte, comme le ferait un mercenaire ou un esclave, mais dicté par l'esprit d'amour que Dieu lui a donné pour agir comme un fils envers son père, éliminant tout ce qui pourrait l'attrister et accomplissant ce qui peut le réjouir.

Si le trésor n'est pas le salut, c'est-à-dire Jésus-Christ, et si ce trésor est dans le monde, que peut-il bien être? Jetons un bref coup d'oeil sur les deux versets ci-dessous. Ps. 135: 4, «Car l'Éternel s'est choisi Jacob, Israël, pour qu'il lui appartînt» ; et Exode 19: 5, «Si vous gardez mon alliance, vous m'appartiendrez entre tous les peuples, car toute la terre est à moi; vous serez pour moi un royaume de sacrificateurs et une nation sainte». Nous croyons voir dans ces versets ce trésor: Israël, ce peuple choisi et précieux aux yeux de Dieu, mis à part pour l'accomplissement de ses desseins éternels(1). Le monde a été créé pour faire éclater la sagesse infinie de Dieu. Présentement cet éclat est voilé. La créature que Dieu a placée en Eden comme gouverneur de cette terre s'est laissé séduire par Lucifer, elle lui a vendu pour ainsi dire son droit d'aînesse. En d'autres termes, par la chute Adam est devenu, ainsi que ses descendants, l'esclave, et Satan, le Prince de ce monde.

Les principes du Royaume se sont effacés, la loi de la jungle a pris leur place. Le monde est devenu un monde de cruauté, d'égoïsme et d'orgueil. Mais au sein de ce chaos où tout était noir, obscur et bouleversé, Dieu a pu voir la possibilité de réaliser un trésor qu'Il appelle «Son Peuple» et dans lequel Il voit les éléments latents, propres à la réalisation de l'établissement de son Royaume sur la terre, où Sa gloire éclaterait. Dans sa joie Il vend tout ce qu'Il a pour acheter le champ (v. 44), «Lui qui s'est fait pauvre de riche qu'Il était, afin que par sa pauvreté nous fussions enrichis» (2 Cor. 8 : 9). Et que dire de la joie qu'Il éprouva à la perspective de voir se réaliser son Royaume. Cette joie éclate dans ces paroles du prophète Esaïe (52: 1-3): «Réveille-toi! réveille-toi! revêts ta parure, Sion! Revêts tes habits de fêtes, Jérusalem, ville sainte! Car il n'entrera plus chez toi ni incirconcis, ni impur, secoue ta poussière, lève-toi, mets-toi sur ton séant, Jérusalem! Détache les liens de ton cou, captive, fille de Sion! Car ainsi parle l'Éternel: c'est gratuitement que vous avez été vendus, et ce n'est pas à prix d'argent que vous serez rachetés.» À ce sujet nous pourrions lire encore les passages suivants: Esaïe 49: 13; 65: 18-19; 62: 4-7 et d'autres encore.

Israël a connu une histoire glorieuse; Salomon n'a été surpassé en puissance, en richesse, en gloire et en sagesse par aucun autre de la terre. Mais selon la prescience divine, Israël a rejeté son Messie, et par un acte solennel, le Messie rejeté a tourné le dos à son peuple. Il l'a dispersé parmi les nations. Les nations sont devenues comme des sépulcres qui gardent les ossements desséchés d'Israël depuis de nombreux siècles. C'est le trésor caché, doublement caché, caché premièrement par cette dispersion parmi les nations, et caché par le caractère particulier de sa race. Qui peut voir présentement dans le peuple juif, ce peuple méprisé, rejeté, persécuté, un trésor? Et pourtant c'est bien le trésor de la parabole. Sa valeur est mise en relief par le prix qui a été payé pour son acquisition (car Jésus est venu premièrement pour les siens, le peuple choisi) ainsi que par ce qu'il produira lorsqu'il sera mis en évidence. «Alors que tu étais délaissée, haïe et solitaire, je ferai de toi un sujet d'orgueil à jamais, la joie des générations futures» (Esaïe 60: 15) et «toutes les nations seront bénies en toi» (Galates 3 : 8).

Mis en évidence! Voilà le mot; ce trésor, Israël, sortira de ses sépulcres selon la Parole de l'Éternel (Ezéchiel 37 : 13). «Je vous rassemblerai de toutes les nations et de tous les lieux où je vous ai chassés, dit l'Éternel, et je vous ramènerai dans le lieu d'où je vous ai fait aller en captivité» (Jérémie 29: 14).

Le peuple d'Israël retournera en Palestine, les uns attirés par les avantages matériels que leur offre le pays, les autres pour fuir simplement leurs persécuteurs, accomplissant ainsi la prophétie de Jérémie (16: 16). Ce retour, n'étant pas produit par un mouvement religieux quelconque, ne les sauvera pas de leurs persécuteurs. Que dit le prophète Ezéchiel à ce sujet: «Comme on rassemble l'argent, l'airain, le fer, le plomb et l'étain, dans le creuset, et qu'on souffle le feu pour les fondre, ainsi je vous rassemblerai dans ma colère et dans ma fureur, et je vous mettrai au creuset pour vous fondre. Je vous rassemblerai, et je soufflerai contre vous avec le feu de ma colère, et vous serez fondus au milieu de Jérusalem» (Ezéchiel 22).

Mais le jour vient où Israël se convertira au sein de la Grande Tribulation qui doit venir sur le monde entier pour éprouver les habitants de la terre. « Alors je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit de grâce et de supplication, et ils tourneront les regards vers moi, celui qu'ils ont percé. Ils pleureront sur lui comme on pleure sur un premier-né» (Zach. 12: 10).

À la suite de cette conversion d'Israël, le peuple choisi de Dieu, ce trésor caché, deviendra l'instrument du Roi des rois pour l'établissement du Royaume. C'est en ces temps-là que la connaissance de l'Éternel remplira la terre, comme le fond des mers par les eaux qui le couvrent (Esaïe 11 : 9) et que les nations auront pleinement conscience de la présence de ce trésor, ainsi que l'exprime l'Éternel en ces termes: « Il viendra encore des peuples et des habitants d'un grand nombre de villes. Les habitants d'une ville iront à l'autre, disant: Allons implorer l'Éternel et chercher l'Éternel des armées. Nous irons aussi et beaucoup de peuples et de nombreuses nations viendront chercher l'Éternel des armées à Jérusalem et implorer l'Éternel. Ainsi parle l'Éternel des armées: En ces jours-là, dix hommes de toutes les langues des nations saisiront un Juif par le pan de son vêtement et diront: Nous irons avec vous, car nous avons appris que Dieu est avec vous» (Zacharie 8 : 20-23).


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Parabole de la perle

versets 45-46

Le Royaume des Cieux est encore semblable à un marchand qui cherche de belles perles. Il a trouvé une perle de grand prix; et il est allé vendre tout ce qu'il avait, et l'a achetée.


Cette parabole ressemble beaucoup, par son début, à celle que nous venons de considérer. Nous retrouvons une des figures qui nous sont familières, celle de l'homme désigné ici comme un marchand.

L'idée de vendre tout ce qu'il a pour acheter ce qu'il a trouvé est présente comme dans celle du trésor. Ainsi nous rejetons pour les mêmes raisons l'interprétation populaire qui fait de Jésus-Christ la perle de grand prix, et du pécheur le marchand qui l'a trouvée. Une telle interprétation est en contradiction formelle avec les vérités fondamentales du salut. Nous ne voulons pas revenir sur ce sujet qui a été traité dans la précédente parabole. Nous passerons ainsi directement à la signification de la perle elle-même. Que peut bien représenter cette perle de grand prix?

Premièrement, remarquons que les perles n'avaient aux yeux des Juifs aucune valeur. Dans l'Ancien Testament, nous avons des descriptions merveilleuses de pierres précieuses; mais rien ne nous est dit de la perle. La perle n'occupe aucune place dans les couronnes des rois de Juda, ni sur le pectoral du grand-prêtre. Quand Job répond à la critique de Beldab (Job 28 : 15-19) et demande où se trouve la sagesse, il mentionne toutes les pierres précieuses, mais passe sous silence la perle. Il est vrai que nous la voyons mentionnée au dix-huitième verset, mais par une erreur de traduction. La version révisée anglaise, par exemple, substitue le mot de «cristal» à celui de «perle». Par contre, la perle était très considérée parmi les gentils.

Lors de récentes investigations faites en Égypte, il a été démontré que la perle avait sa place dans les couronnes des anciens rois. À Ninive, la perle était en grand usage, et sa valeur a grandi progressivement, de sorte que la perle est devenue très précieuse dans l'Est. Cela nous aide à comprendre à quel degré les disciples ont dû être frappés d'étonnement, lorsque le Maître leur dit: «Le Royaume des cieux est semblable à un marchand qui cherche de belles perles. Il a trouvé une perle de grand prix, il est allé vendre tout ce qu'il avait et l'a achetée», La parabole du trésor a été comprise par les disciples sans aucune difficulté. Ils étaient, eux les Juifs, le trésor caché dans ce monde; mais une perle ne peut signifier que les païens, considérés par eux comme des chiens. Se pourrait-il que Dieu jette un regard favorable sur les Gentils et les lasse héritiers de la vie éternelle? Voilà ce qu'ils ne pouvaient comprendre, et pourtant c'est bien l'enseignement que le Maître voulait leur donner et qu'Il affirme plus tard par la plume de l'apôtre Pierre dans sa première lettre (chap. 2: 9-10), lorsqu'il écrit, en parlant de l'Église: «Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de Celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière, vous qui autrefois n'étiez pas un peuple, et qui maintenant êtes le peuple de Dieu, vous qui n'aviez pas obtenu miséricorde, et qui maintenant avez obtenu miséricorde».

Regardons pour quelques instants la perle et sa formation.

Premièrement, la perle est le produit direct d'un organisme vivant et non celui d'un mécanisme ou d'une fabrication quelconque. À ma connaissance, il n'y a aucune pierre précieuse qui soit dans ce cas. En effet, l'Église ne résulte pas d'un système humain savamment conçu par le cléricalisme, tel que le romanisme; mais elle est le produit d'un organisme vivant, Jésus-Christ, la source de toute vie.

Deuxièmement, la perle est le résultat d'une blessure faite à l'être qui la produit. De même l'Église est le résultat des blessures faites à Jésus-Christ, le Saint des saints, par notre état de péché. «Car Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous» (Rom. 5: 8).

Troisièmement, la perle est la réponse du blessé à la blessure qui a été produite en son sein par l'introduction d'un corps étranger. De même l'Église est la réponse du crucifié au péché qu'il expie, de sorte que l'apôtre peut dire: «Vous, qui étiez autrefois étrangers et ennemis par vos pensées et vos mauvaises oeuvres, il vous a maintenant réconciliés par sa mort dans le corps de sa chair pour vous faire paraître devant lui, saint, irrépréhensible et sans reproche» (Col. 1 : 21-22).

Quatrièmement, la perle avant sa formation était l'élément qui a produit la blessure. Cet élément étranger, introduit au côté de l'huître, a été transformé par elle par le procédé de couches répétées de sa nacre qui en a fait ainsi un joyau précieux de même nature que la vie qui la produit. De même l'Église, qui est l'élément qui a causé la mort de la sainte victime, se voit changée par le procédé de l'amour divin: Il s'est livré Lui-même pour elle, afin de la sanctifier pour la faire paraître devant lui, glorieuse, sans défaut, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible.

Nous savons tous comment une perle se forme dans le sein de l'huître. C'est un petit grain de sable ou un autre corps étranger qui pénètre dans le côté de l'huître et la blesse, comme blesserait un grain de poussière dans l'oeil humain. Pour calmer la souffrance que lui cause ce corps étranger, l'huître recouvre cette impureté d'une couche de sa nacre, matière gluante qui finit par se durcir. À ce moment-là l'inflammation renaît et produit à nouveau la douleur à laquelle l'huître répond par une nouvelle couche de sa nacre. Ainsi de suite, couche sur couche, l'huître va jusqu'à donner sa vie pour la formation de la perle, en sorte que ce corps étranger se voit transformé, à l'image de l'organisme qui l'a formé, sublime image de l'Église de Jésus-Christ.

Nous, créatures déchues, étrangères à la gloire de Dieu, nous qui n'avions aucun droit aux promesses divines, nous qui étions des ennemis, des révoltés, nous qui blessions Dieu par nos péchés et par nos fautes, Dieu versa sur nous la nacre de son amour. Il a prouvé cet amour en allant jusqu'à la mort, la mort même de la croix, afin que nous lussions transformés à son image, de gloire en gloire. Quelle merveilleuse et glorieuse vérité est contenue dans cette admirable parabole.

Continuant notre étude, nous arrivons à considérer l'usage de la perle. Pour nous, la perle est une chose de luxe, c'est un ornement, une parure. Mais pour les Orientaux, dont l'imagination est particulièrement fertile, la perle est beaucoup plus que cela. C'est un ornement, bien entendu, mais un ornement symbolique qui parle d'innocence et de pureté. Ainsi la parure de la perle était l'image du puissant triomphe du bien sur le mal. Glorieuse vérité, mais hélas! si peu comprise et réalisée parmi nous. Que de hauts et de bas dans nos vies, que de chutes et rechutes dans nos existences et pourtant la victoire nous est assurée en Lui. L'apôtre Paul pouvait dire du fond de son âme: «Je puis tout par Christ qui me fortifie» (Phil. 4: 13).

En Orient, seuls les rois avaient le droit de se parer de joyaux précieux. Aujourd'hui encore, en Perse, si je ne fais erreur, toute perle de grand prix devient automatiquement la propriété du shah. C'est donc, dans ce pays-là, un ornement royal précieux.

Sublime révélation de la gloire future réservée à l'Église, son corps mystique, et destinée à être sa couronne de gloire dans toutes les générations, aux siècles des siècles!

Hors du mystère du péché, hors du mystère du mal, hors du mystère de ce monde en révolte dans lequel les valeurs du Royaume semblent être méconnues et incertaines, Dieu, dans sa toute-sagesse, a su tirer de ce chaos un peuple qui porte son nom et proclame sa vérité dans les générations futures, et aussi un joyau précieux pour orner la couronne royale de son Fils bien-aimé, afin de montrer dans les siècles à venir l'infinie richesse de sa grâce, par sa bonté envers nous en Jésus-Christ.

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(1) Voir «L'Ordre Nouveau» page 82 et suite par le même auteur. 
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