La Bible est un livre terrible. C'est le marteau qui brise le roc, l'épée à deux tranchants.

C'est un livre sans fard, sans ménagements pour qui que ce soit. Avec une crudité qui surpasse celle des auteurs les plus réalistes, il appelle le mal par son nom. Il déchire tous les voiles et découvre sans pitié les fautes les plus cachées. Ni les rois, ni les prophètes, ni les disciples n'échappent à son verdict pénétrant.

À cause de cela même, c'est un livre haï, abhorré. Pour diverses raisons, les empereurs romains en interdirent la lecture. Les papes du moyen âge livrèrent ses lecteurs au bûcher. Voltaire se proposa de le détruire. D'autres voix, de nos jours, se sont élevées contre lui avec une haine égale.
Pourtant, c'est le livre de la miséricorde. La Bible nous révèle un Dieu compatissant, lent à la colère et riche en bonté, un Dieu toujours prêt à accueillir le pécheur repentant qui confesse ses fautes et souhaite de changer de route.

- La Bible est donc «le grand livre consolateur de l'humanité». Il est, comme le dit Charles Secrétan, «le livre qui a séché le plus de larmes, éclairé le plus de consciences, apaisé le plus de remords, régénéré le plus de caractères».

- Il est pour cette raison le plus aimé et le plus recherché. Les Juifs n'ont cessé d'en méditer les pages. Les chrétiens de tous les siècles y ont trouvé le pain de vie. Les Camisards l'emportaient dans les grottes et les châtaigneraies des Cévennes. Les païens convertis de tous les pays du globe ont baigné ses pages de leurs larmes.

- Livre prodigieux, insondable comme l'azur des cieux, profond comme les océans, étendu comme l'infini, il est par excellence le livre de l'humanité, le livre inspiré, le livre de Dieu.

- À ce livre incomparable a été réservé un sort unique. Traduit en plus de 1200 langues et dialectes, c'est-à-dire dans toutes les langues la terre, il a été répandu à plusieurs milliards d'exemplaires. Chaque siècle, chaque génération, chaque époque lui réserve un nouveau succès. Il est le livre qui surnage après tous les naufrages.

Quel est donc le message de ce livre éternel?

La Bible repose sur un roc inébranlable dressé sur le mont Sinaï: les dix commandements de la loi de Dieu. Ces tables de la loi, données à Moïse parmi le feu, le tonnerre et les éclairs, ont eu ce sort inouï, «cette fortune incomparable de devenir le code de la morale universelle» (Renan).

Or cette loi divine, l'homme n'a cessé de la violer. Il a dit non au Dieu qui disait oui. Il s'est constitué le transgresseur de la loi.

Mais Dieu a établi des sanctions. La Bible renferme l'histoire pathétique des souffrances qui sont la conséquence du péché. Adam est chassé du paradis terrestre. Caïn, le meurtrier, erre sans trouver de repos. Le déluge engloutit toute une génération perverse. Sodome sombre dans le feu et le soufre.

- Or le plan de Dieu, c'est la constitution d'un peuple pur, saint, sans tache, irréprochable. Au peuple fidèle, Dieu réserve ses récompenses: ici-bas le vrai bonheur, là-haut les couronnes incorruptibles.

- C'est ici qu'apparaît l'amour de Dieu. Pour sauver l'homme perdu, Dieu a donné son fils, Jésus-Christ. Quiconque croit en lui et le reçoit dans son coeur, obtient le pardon des péchés. Il peut être associé au triomphe du Christ. Il participera lui aussi, - lui pécheur gracié, - à son règne glorieux dans les nouveaux cieux et la nouvelle terre où la justice habite.